Un film très intéressant et très poignant ! L'histoire est très bien écrite et les acteurs formidables ! Nous plongeons ainsi dans le monde de la finance et du quartier d'affaires de la Défense. A la fois tragique et dynamique, Arthur Dupont joue son rôle à la perfection ! Je vous recommande ce film qui réunit de très bons acteurs et un réalisateur hors normes !
L’affaire Kerviel présentait tous les ingrédients pour faire un film. Christophe Barratier l’a réalisé ; mais on n’y trouvera pas grand-chose en commun avec « Les Choristes » qui lui avait valu un immense – et mérité – succès. Il s’inspire largement du livre écrit en 2010 par Jérôme Kerviel. Du coup, c’est un procès à charge que le film instruit contre la Société générale. Il est surprenant qu’elle n’ait pas essayé et, en tout état de cause, pas réussi à en interdire la diffusion tant la charge est rude contre ses pratiques et son encadrement.
« L’Outsider » raconte l’ascension fulgurante et la chute vertigineuse d’un homme. L’histoire est connue. Jérôme Kerviel était trader à la Société générale. Il lui a fait gagner des millions… et perdre des milliards. L’a-t-il fait en violant la réglementation prudentielle ? Oui. Avec l’aval de sa hiérarchie, aveugle tant que ces tricheries rapportaient, impitoyable dès lors qu’elles cessaient de le faire ? C’est la ligne de défense de Jérôme Kerviel que le film reprend (aveuglément ?) à son compte.
N’est pas Martin Scorsese qui veut. « L’Outsider » souffre de la comparaison avec « Le Loup de Wall Street ». Il n’en a pas l’ambition, le souffle, la folie. Et Arthur Dupont, aussi excellent soit-il, n’est pas Leonardo DiCaprio. « L’Outsider » n’est pas non plus « The Big Short » ou « Margin Call », deux excellents films américains qui présentaient l’avantage de nous faire comprendre les arcanes de la finance. « L’Outsider » ne parie pas sur l’intelligence du spectateur et ne s’aventure pas à lui expliquer les mécanismes d’une salle de marché. Dommage.
« L’Outsider » n’en demeure pas moins un film efficace, bien joué, bien réalisé. Le parti pris, annoncé par le titre, est de décrire Jérôme Kerviel comme un outsider. Il n’est pas parisien, pas diplômé des grandes écoles, pas issu d’un milieu privilégié. Sa réussite a des airs de revanche sociale, avant que sa chute ne soit filmée comme la remise au pas d’un trublion qui a osé jouer dans la cour des grands.
Film très intéressant par sa capacité à nous plonger dans le monde du trading, sans pour autant être dans la critique excessive de ce monde. La mise en scène du film permet une approche très intéressante autour du personnage, qui montre les différents aspects du personnage. Il réalisation étonnant épuisante avec les acteurs connus, dans l'ensemble, mais qui démontre bien la théorie défendue par Jerome Kerviel aujourd'hui. Conseil : à voir vraiment
Captivant. Le film est bout de bout en bout, nous plonge dans le monde de la finance avec précision, on ressent tout. Les acteurs sont excellents, à voir.
Le film issu du livre de Kerviel est très caricatural vis à vis du 'monde de la finance'. Et pas très objectif vis à vis des rôles et responsabilité de la vraie affaire Kerviel, mais ça, il fallait s'en douter. Tous les clichés sont là : JK est un bon gars, brillant, super bosseur ... Les autres salariés de la banques des gens sans coeur, cupides, les travers sont sans foi ni loi. On répète jusqu'à plus soif qu'il a gagné 1,5 milliard, et on passe sous silence toutes les opérations fictives qu'il a produites pour couvrir ses méfaits. C'est vraiment une fiction pour venir à la rescousse de JK et qui se termine par quelques bonnes petites piques vers la banque SG au moment du générique de fin. Bref, une pure fiction au contenu rempli de cliché, fait par un défenseur du condamné en justice.
Un film très pénible parce que l'histoire est très pénible. Que de stress toute cette histoire, c'était vraiment inutile d'en faire un film. On est confrontés à un milieu financier inhumain avec des hommes de la finance détestables.
Jusque là représentant d'un certain cinéma français populaire "à l'ancienne" ("Les Choristes", Faubourg 36"), Christophe Barratier opère un sacré changement de registre en s'attaquant à l'affaire Jérôme Kerviel, encore récente. Un virage opéré à 180° au cours duquel le réalisateur nous plonge dans les affres de la finance française, avec ses traders pompeux, maniant de gros chiffres à longueur de journée mais agissant comme de vrais gamins entre collègues. "Le loup de Wall Street" et "The Big Short" ne sont pas loin et si Barratier ne peut lutter contre Scorsese, il tient bien la barre comparé à Adam McKay, donnant du rythme à sa mise en scène (ce métier de trader a l'air infernal) et faisant surtout un beau portrait nuancé de Kerviel, loin d'être glorifié certes mais pas traîné dans la boue non plus. L'idée est de bien évidemment coller de près le personnage, le montrant comme un jeune homme fraîchement débarqué de Bretagne qui doit faire ses preuves et qui se laisse enflammer par la passion du jeu en pariant contre la tendance actuelle avec de l'argent qui ne lui appartient pas. Bien évidemment quand ça profite à tout le monde, personne ne moufte mais quand les choses dégénèrent, il n'y a plus personne... Portrait classique d'une ascension et d'une chute, "L'Outsider" est une belle surprise, un film intelligent un peu longuet mais joliment nuancé avec un personnage qui perd peu à peu pied campé par un Arthur Dupont très solide. En mentor de Kerviel, François-Xavier Demaison s'amuse comme un fou, complétant une solide galerie de seconds rôles, tous bien soignés excepté le pauvre personnage féminin vraiment peu intéressant. Reste une œuvre forte et bien ficelée, suffisamment maline pour avoir du recul sur une affaire qui a tout de même fait couler beaucoup d'encre.
L'histoire de Jerome Kerviel était trop belle, trop forte, trop exceptionnelle pour échapper à la mode actuelle des "histoires vraies". En route donc pour le Grand Huit de la Finance ! Grand frisson garanti pour ce qui fut la plus fameuse histoire de trader fou. La plus grosse paume aussi pour un monde bancaire qui depuis le naufrage du Crédit Lyonnais, n'est pas avare de scandales en tout genre. Disons-le tout net, Christophe Barratier a réussi son coup. Du fait d'un jeune Arthur Dupont, parfait en Kerviel tantôt innocente victime, tantôt tête-à-claque arrogante à souhait. Du fait d'un sublime François-Xavier Demaison, d'autant plus convaincant en trader cynique qu'il a exercé ce métier dans une vie antérieure. Du fait enfin d'un choix de scénario descriptif et dépassionné, sans en rajouter dans le spectaculaire ( on est loin des délires du "Loup de Wall Street" ); Barratier nous raconte posément une histoire un peu folle. On la suit aisément, malgré la technicité financière, car au delà des chiffres, on s'identifie au violent rapport de force et au caractère très humain des protagonistes. Toutefois le cinéaste n'est pas totalement neutre car il prend nettement le parti du jeune trader contre celui de la banque. Un passage obligé sans doute pour rendre l'histoire plus touchante. Mais je me souviens à la lecture du livre sur l'affaire de l'ex-directeur de la communication de la banque ( viré suite à ce livre ! ) que l'histoire était plus complexe que cela. Il n'en reste pas moins que le film donne lieu à des scènes particulièrement jouissives de jeunes traders se croyant les maîtres du monde. Leur arrogance est stupéfiante et leurs bons mots font, malgré tout, sourire. Espérons quand même que le film ne dénaturera pas trop l'image déjà très écornée des banquiers. Au delà du jeu de console de ces sales gosses, il y a une justification économique bien réelle à ces salles de marché. Mais cette histoire-là reste encore à écrire... Bravo pour ce film qui nous plonge dans un monde de fous, très éloigné du monde réel....
Voilà un bon film sur le cas Kerviel, je l'aime beaucoup car il n'est pas tendre avec Kerviel qui a ses responsabilités dans l'affaire de la Société Générale, mais il dénonce également la mentalité du milieu du trading, qui pousse les traders à franchir des limites par appât du gain, selon l'expression "fais toi avec les poules et tu apprendras à picorer". Les règles sont transgressées par les traders, on se permet de tricher, de "s'arranger" avec notamment la méthode du "carpet", officieusement tout le monde est au courant, traders, cadres et grand directeur compris. Tant que cela gagne, les traders sont félicités et les cadres ferment les yeux. L'expression "La fin justifie les moyens" résume ainsi la mentalité ambiante. Par contre, en cas de problème et si en plus il est grave et à échelle internationale, alors là... Tout le monde rentre dans sa coquille : "je ne suis au courant de rien", "ah bon, il a OSE investir autant d'argent à contre courant du marché financier actuel ? Mais c'est inadmissible, JAMAIS Ô grand jamais nous n'aurions laisser faire ce trader fou si on avez eu vent de ses agissements !" ... En bref, tout le monde protège sa place ... Ce film dénonce donc un système financier dont la mentalité est définitivement pervertie de manière générale, et où les acteurs (traders) se permettent de jouer avec le feu avec de l'argent qui ne leur appartiennent pas, encouragés par des supérieurs mentors (François-Xavier Demaison dans le film) et avec le feu vert de la direction.... Jusqu'à une grande catastrophe. Car le véritable risque de jouer avec le feu dans ce marché financier, c'est qu'il devient quelquefois vraiment imprévisible... Le film est simple à comprendre aussi pour ceux qui ne connaissent rien aux marchés boursiers, c'est pourquoi je le conseille vraiment.
Bravo pour ce film, belle adaptation. Assez proche de la réalité, en effet quand il y a un problème plus personne ne sait ! La société générale à vouloir s'obstiner ne fait qu'empirer son cas mais hélas ce système bureaucratique gérer par des individus se croyant supérieurs au reste du monde conduisent eux memes à nuire à leur image...parfois il faut savoir faire profil bas surtout quand on est pas clean.
Implacable, cette réalisation est assez réussie ! Elle glace tant les millions échangés semblent une monnaie sans valeur, une pluie de smarties.... et c'est terrible de faire une rapprochement avec des faits réels tellement graves. Surpris par le résultat obtenu, un montage et un scénario pointus, un montée en puissance haletante, même pour des ignares de la finance ! Arthur Dupont et François-Xavier Demaison sont excellents !! **
Si le monde de la finance est un thème adressé qu’à un public restreint, L’Outsider réussit à ouvrir les portes de cet univers si inaccessible mais tellement passionnant ! Fluidité, simplicité et richesse des dialogues permettront à tout public de comprendre l’histoire aisément. Bien loin de la folie « sex and drugs » du Loup de Wall Street, ce thriller prenant vous fera vivre chaque instant de la célèbre affaire « Kerviel ». Enfin, le film s’accompagne d’un jeu d’acteurs incroyables, avec une prestation hors-normes d’Arthur Dupont, mais aussi de François-Xavier Demaison. A voir absolument !
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