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    Les Lumières de la ville
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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Les films sont faits à la chaîne de nos jours, à l'époque aussi d'ailleurs...Chaplin lui, a mis je ne sais combien de mois pour tourner une des scènes avec la jeune aveugle.Perfectionniste acharné? Surement, en tout cas le résultat est là: Chaplin, qui était à la fois acteur, réalisateur, auteur de scénarii, compositeur de musique et cascadeur, nous livre un film touchant que l'on n'oublie pas...
    Jack G
    Jack G

    6 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 avril 2020
    Les années 1930 voient la production des longs-métrages les plus aboutis de la filmographie de Charlie Chaplin, avec en premier lieu : Les Lumières de la ville (1931).
    A la sortie de sa dernière réalisation, le Cirque, en janvier 1928, le cinéma muet est déjà sur le déclin et le public se désintéresse de plus en plus du silence des bobines. Toutefois, Chaplin reste sceptique à l’égard du cinéma parlant en émergence, craignant d’y perdre le charme poétique des films muets. Décidé à rejeter cette nouvelle technologie, il commence, dès la même année, à travailler sur son nouveau projet. Et en décembre 1928, le tournage des Lumières de la ville démarre.
    Néanmoins, perfectionniste depuis ses premiers longs-métrages, Charlie Chaplin fait preuve d’un zèle incroyable et multiplie les prises afin d’obtenir le meilleur rendu possible. Ainsi, la scène où la belle fleuriste aveugle confond le vagabond avec un homme riche a nécessité plus de 300 essais, car il fallait trouver un ressort pour que la jeune femme parvienne à déterminer le critère de la richesse sans posséder la vue. Bien que cette implication professionnelle et ce souci du détail ne peuvent que conforter la crédibilité du film, la conséquence la plus manifeste se retrouve dans la durée de tournage, considérablement rallongée, pour s’achever au bout de 21 mois de travail, en octobre 1930. Entre temps, le krach boursier de 1929 a profondément touché la société américaine et marque le début d’une longue période de récession, plus connue sous le nom de « Grande Dépression », dont les effets néfastes commencent à être dénoncés dans les productions de Chaplin, alors que le cinéaste est déjà engagé depuis plusieurs années dans la critique de la misère sociale. De plus, en mars 1930, le « code Hays » a été voté mais son application n’est effective qu’à partir de 1934, ce qui préserve le film de cette censure.
    Malgré le fait que Chaplin ait décidé de tourner le dos au cinéma parlant, il n’ignore pas pour autant cette nouvelle technologie et réalise son premier film sonore de manière dérisoire et sarcastique. Grâce une scène d’introduction légendaire où il n’hésite pas à se moquer habilement des institutions et de la société, Chaplin rend les discours des protagonistes inaudibles, exprimant ainsi son avis sur l’utilité des paroles au cinéma et confirmant ainsi sa position de défenseur du cinéma muet. Encore une fois, Chaplin sait nous surprendre et nous démontre, au passage, sa polyvalence et sa large palette de talents, allant même jusqu’à composer lui-même la musique du film.
    Le scénario, lui aussi, voit le jour grâce à la créativité du cinéaste. Au départ, Chaplin avait pour projet de jouer un clown qui perd la vue et qui s’efforce de le cacher à sa fille. Ce n’est que plus tard que lui vient l’idée de la jeune femme aveugle. Malgré ce changement, la cécité est restée au centre du sujet depuis le début. Séduire une femme qui ne voit pas, émouvoir un public qui n’entend pas, voilà le double défi que se lance le perfectionniste et ambitieux Chaplin. Toujours au sujet du scénario, il est d’ailleurs pertinent de souligner que la scène hilarante du combat de boxe est directement empruntée au court-métrage Charlot boxeur (1915), réalisé par le même auteur lors de la période Essanay.
    Au début de l’année 1931, Les Lumières de la ville sort au cinéma, un pari du cinéaste sur l’avenir, à un moment où le muet n’a plus la côte et où l’accueil qui lui sera réservé peut décider de l’issue de sa carrière. Et sans surprise, ce cinquième long-métrage reçoit un accueil triomphal, l’un des plus grands de sa carrière, avec des recettes estimées à plus de trois millions de dollars (pour un budget deux fois moindre). Plus grande réussite de Chaplin selon le British Film Institute et sélectionné par le National Film Registry en 1991 pour intégrer la prestigieuse et intemporelle Bibliothèque du Congrès américain, Les Lumières de la ville est incontestablement un triomphe dans un contexte qui ne lui est pourtant pas favorable.
    Désormais à l’aise dans le mélange des genres, Chaplin profite une nouvelle fois d’allier l’utile à l’agréable, en offrant une comédie qui recèle également une grande part d’émotions et de critiques sociales. Que ce soit avec un milliardaire qui n’est généreux que quand il est ivre ; avec une foule indifférente, voire moqueuse, à l’égard du mendiant Charlot ; l’injustice de la police qui enferme un innocent ; ou encore, la vie misérable d’une pauvre aveugle et de sa grand-mère, qu’un propriétaire n’hésite pas à déloger faute de ressources financières, Chaplin s’attaque une nouvelle fois aux travers d’une société qui exclue les miséreux. Et comme si cela ne suffisait pas, l’émotion est au rendez-vous grâce à une romance magnifique, dont l’épilogue se déroule dans l’une des scènes les plus bouleversantes de l’histoire du cinéma, « la plus grande performance d’acteurs » selon James Agee. Sans tomber dans le pathos ou les sentiments mielleux, cette histoire d’amour entre deux individus de basse condition évite les pièges du romantisme et arriverait même presque à nous faire oublier la relation difficile qu’entretenait Charlie Chaplin et Virginia Cherrill lors du tournage. Cette dernière, issue d’une famille rurale et modeste, obtient ici son premier rôle, le meilleur d’une très brève carrière, dont le personnage de la fleuriste aveugle et fragile marque l’apogée. Charlie Chaplin n'éprouvait aucune sympathie pour cette jeune femme qu'il trouvait mondaine et peu consciencieuse dans son travail, allant même jusqu’à envisager de la remplacer par Georgia Hale, qui avait fait sensation dans La ruée vers l’or (1925). Mais avec ses incroyables yeux bleus et son apparence fragile, la jeune actrice, presque plus connue pour être l’épouse de Cary Grant trois ans plus tard que pour sa carrière au cinéma, était la seule à savoir mettre le doigt sur l’émotion voulue par Chaplin.
    Avec ce succès triomphal, Chaplin confirme son rang de mythe du cinéma muet et parvient à passer le cap redoutable du passage au sonore, qui a brisé la carrière de nombreux comédiens. Comme l’a dit Michel Chion, « Les Lumières de la ville est un véritable manifeste pour le muet ».
    Ce long-métrage drôle, bouleversant et satirique occupe l’une des places les plus prestigieuses dans la filmographie de Chaplin, un triomphe confirmé par le grand Orson Welles pour qui ce film était le plus beau de tous les temps. Alors lorsque deux monstres du cinéma se rejoignent, l’objet de leur création ou de leur fascination ne peut qu’être incontournable.
    Redzing
    Redzing

    1 139 abonnés 4 486 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2024
    Les mésaventures de Charlot en ville, entre une vendeuse de fleurs aveugle dont il est éperdument tombé amoureux, et un millionnaire saoul et suicidaire dont il est devenu le compagnon de beuverie.
    Originalité : ce n'est pas un film parlant, la communication reste gestuelle et les dialogues sont explicités par des inter-titres. Chaplin pensait en effet que le cinéma parlant ne fonctionnerait pas avec son personnage. Mais ce n'est pas non plus strictement un film muet. La BO et les effets sonores sont synchronisés à l'ensemble, preuve que le cinéaste souhaitait tout de même s'acclimater au son.
    Néanmoins, sur ce dernier point, autant quelques effets sonores sont à propos, et autorisent quelques bons gags. Autant certains ne sont pas de bon goût (les discours d'introduction...) et Chaplin aurait du s'abstenir.
    S'il on met ça de côté, je dirai que l'autre faiblesse de "City Lights" est son intrigue un peu ténue. On sent que cela a été pensé comme une suite de sketches plutôt qu'un vrai récit. Cela n'empêche pas de passer un très bon moment.
    Chaplin est comme toujours parfaitement à l'aise dans l'art du gag visuel et burlesque, taclant les écarts extrêmes de l'Amérique citadine. Le millionnaire qui dépense à flots... sans pour autant être heureux. La vendeuse de fleur qui vit dans la misère et menace de tout perdre. Le portrait n'est guère joyeux !
    Et il livre plusieurs scènes encore très drôles. Telles qu'un combat de boxe incongru, ou des tentatives de suicide particulièrement ratées... Ce jusqu'à un final particulièrement touchant.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 176 abonnés 5 175 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 octobre 2016
    Une véritable splendeur. L'histoire tout simplement formidable nous révèle dans sa fin la plus belle scène de cinéma de son histoire, si touchante et si belle, celle des retrouvailles. Grandiose
    Ti Nou
    Ti Nou

    506 abonnés 3 505 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2024
    Un film romantique et politique comme Charlie Chaplin sait si bien les faire, à la fois doux, drôle et amère. Avec son sens du burlesque, il joue sur les distinctions de classe pour créer le décalage et les gags font mouche.
    Sylvain P
    Sylvain P

    340 abonnés 1 358 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2021
    Comme toujours chez Chaplin, de la poésie et des sketchs muets pour dénoncer l'injustice et la misère. Les Lumières de la ville font se rencontrer deux mondes : le vagabond et l'aveugle rencontrent le luxe des richissimes épucuriens. Une vision de l'Amérique du siècle dernier qui n'a pas foncièrement changé.
    Alasky
    Alasky

    358 abonnés 3 437 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 mai 2021
    Beau film dans lequel Chaplin a encore une fois l'occasion de montrer tout son art et son génie, en incarnant le mythique personnage de Charlot, petit vagabond au grand coeur, dont on ne peut pas se lasser. Le final est très émouvant.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    324 abonnés 2 989 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2020
    Chaplin propose une merveille d'émotion avec cette histoire d'amour entre deux êtres, à priori, pas faits pour se rencontrer. et en parallèle la différence des classes évoquée avec l'intelligence, l'humanité, le comique en apparence léger de l'acteur réalisateur. le meilleur d'un cinéma intemporel qui bouleverse, amuse franchement et ranime notre âme d'enfant.
    weezlesanguinaire
    weezlesanguinaire

    73 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mai 2021
    Un film muet culte de Chaplin. Le film est hilarant et regorge de scènes cultes comme la scène de la tentative de suicide ou de la cuite des deux héros. Hilarant !
    ChauvelCinema
    ChauvelCinema

    18 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 mars 2020
    Un grand classique de Charles Chaplin que je viens à peine de voir. On est admiratif de tout le génie du cinéaste : du jeu des acteurs et de leur mise en scène, jusqu'aux gags qui s'enchaînent sans temps mort, en passant par cette émotion toujours très prégnante grâce à ce scénario si touchant. Ce n'est peut-être pas mon préféré de Chaplin, mais cela reste une oeuvre immense. Chapeau Charlot !
    CH1218
    CH1218

    206 abonnés 2 895 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 décembre 2020
    Charlie Chaplin entame, à la fin de l’année 1928, ce qui deviendra le plus long tournage de sa carrière tout en refusant de se plier au code du parlant. Film sonore malgré tout mais sans dialogue, « Les Lumières de la Ville » allie, avec tout le savoir-faire de ce génie, burlesque et émotion. C’est du grand art. On s’amuse devant les frasques de Charlot lors de l’anthologique séquence de boxe et on s’émeut chaque fois que le petit vagabond côtoie la belle fleuriste. Notons que la fin, profondément émouvante, fait (fera) chavirer même les plus endurcis.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    90 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 octobre 2020
    Un petit bijou. Du très grand Chaplin. Une critique acerbe de la société, des gags souvent très drôles et oui une poésie de dingue à faire pleurer un militaire ! Un film sans paroles sur un personnage sans le sous qui tombe amoureux d'une femme sans la vue. C'est beau, émouvant et la scène finale me transcende à chaque vision. Un bijou je vous dis !!
    philmon2
    philmon2

    37 abonnés 234 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2014
    Je veux bien ne pas être sectaire, mais je pense ne jamais pouvoir comprendre ceux qui n'apprécient pas un tel chef d’œuvre absolu. Une des plus belle fin du cinéma, avec des plans-séquences et un jeu d'acteurs extraordinaires qui ne peuvent qu'arracher une larme à tout spectateur digne de ce nom,Tout est parfait, la réalisation, la bande originale et le jeu des acteurs, la précision des scènes. Probablement un des plus grand film de l'histoire du cinéma, qui découvre, si cela était encore nécessaire, tout le génie de Chaplin.
    konika0
    konika0

    29 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 avril 2021
    La beauté est dans l’œil du spectateur.
    Il y a toujours quelque chose d’ironique quand le cinéma traite de la cécité. Casé entre le Cirque, anecdotique mais fabuleux et Les Temps Modernes, chef d’œuvre absolu, les Lumières de la Ville est une forme de synthèse ou de transition. Au cœur du récit, le vagabond habituel qu’on appellera Charlot si on veut. Toujours sans le sou et toujours en marge, celui-ci arpente les trottoirs de la métropole. Un jour, il croise le chemin d’une belle marchande de fleurs. Celle-ci est aveugle et le prend pour un homme riche. Pour la conquérir, il va tenter de maintenir l’illusion. On sera de prime abord surpris par la sonorisation des dialogues des premières minutes. Une mauvaise idée à mon avis et on se demande bien pourquoi cette pauvre tentative a été conservée sur le début du film quand elle a disparu pour la majeure partie du métrage. Le prochaine tentative sera dans les Temps Modernes et ce sera toujours surprenant mais nettement plus à propos. Ces tâtonnements sont la traduction d’une recherche formelle à l’heure où le cinéma n’en finit pas de se révolutionner. Il y a donc ce qu’on entend, ce qu’on voit, ce qu’on comprend. C’est tout le jeu entre le vagabond et la pauvre marchande. Elle ne voit pas et ne peut se baser que sur ce qu’elle vit et ce qu’elle entend contrairement à nous qui voyons mais n’entendons pas. Cette illusion de la richesse n’a d’importance que pour Charlot car au final, la richesse n’est qu’un apparat qui compte peu. D’ailleurs, le personnage le plus fortuné du film est immensément riche et profondément malheureux, toujours au bord du suicide. La richesse ne peut donc pas être une fin en soi. Ce qui fait le charme de notre vagabond, ce sont en réalité sa bienveillance et sa prévenance. Et en effet, comme toujours, ce personnage est profondément touchant par sa fragilité et par la force qu’il dégage pour survivre dans un monde hostile et contraire à ses valeurs. A vrai dire, cette synthèse ne parvient pas à pleinement émouvoir ou à impressionner comme elle le devrait. Les gags sont piochés ça et là dans d’autres productions de Chaplin et même s’ils sont très bons, ils sonnent comme du copié/collé. A la mise en scène, on a connu Chaplin plus inspiré et les tours de force techniques ne sont pas légion. Reste une belle histoire que l’on suit avec plaisir, une romance assez touchante grâce à la fragilité des personnages et à leur incarnation par Chaplin et Virginia Cherill. Pour autant, le Cirque et sa fin amère et/ou apaisée ou les Temps Modernes et sa fin très optimiste décrivent une romance qui me paraît plus aboutie et au final réellement touchante. Un bon film donc, un bon moment à coup sûr mais pas la meilleure réalisation de Charles Chaplin.
    JacksVDL
    JacksVDL

    17 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2020
    . Parce que, tout en nous offrant des scènes follement drôles - à l'image de la 1ere séquence, 'Les Lumières de la Ville est certainement l'un des films les plus dramatique de Charlot.
    Sous une apparznte légèreté, le lot de malaise des personnages est palpable. Mais surtout chaque protagoniste sans exception montre une facette assez moche de l'homme en société :
    Le Milliardaire amical et généreux seulement quand il est saoul, son Majordome méprisant, les deux gamins s'amusant au dépend de Charlot. Et même la jeune fille ayant retrouvé la vue.
    Tout le film est marqué par cette vision de l'individu, sans recourir au misérabilisme ou au jugement.
    La dernière séquence du film condense tout cela avec une simplicité et une richesse d'émotions inégalable ;
    . "Séduire une femme qui ne voit pas,
    émouvoir un public qui n'entend pas". Tel est l'essence de ce dernier film muet de Chaplin - joliment souligné par cette extrait de Critikat.
    Le génie Charlot s'était ici livré à un défi de taille, dans un moment charnière du 7eme art.
    . Pour les scènes de l'inauguration de la statue , celle du sifflet, du combat de boxe, et bien d'autres bijoux comiques.
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