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    Les Huit salopards
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    the_fan_of_inception
    the_fan_of_inception

    20 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 janvier 2016
    Suivant son rythme quasi métronomique d'un film tous les trois ans, Quentin Tarantino, le plus célébrés des réalisateurs actuels revient avec un nouveau long-métrage qui va encore une fois susciter les passions des cinéphiles et déchaîner une vague d'analyses et critiques les plus extrêmes. Car après un début de carrière fulgurant marqué par les excellentes œuvres que sont Jackie Brown ou Pulp Fiction, le cinéaste suscite des réactions plus que mitigé depuis l'échec de son ambitieux projet Grindhouse et des films qui suivirent Motivé par l'énorme succès de Django Unchained (son plus gros hit commercial), QT a encore décidé de verser dans le western, ce qui peut s'avérer une petite déception tant le réalisateur nous avait habitué à un changement de style et de genre. Et ce projet, porté de longue date par le réalisateur a néanmoins porté la poisse (leak du scénario en 2013 puis du film quelques semaines avant sa sortie). Pourtant, en sortant du visionnage de ce Hateful Eight (terriblement traduit par Les Huit Salopards), l'on ne sait pas sur quel pied danser. Car même s'il s'agit d'un respectable film en soi, il n'est pas à la hauteur de ce que Tarantino a pu nous offrir dans le passé. Il est néanmoins intéressant d'analyser combien le film est un condensé de la carrière du réalisateur (le scénario rappelle Reservoir Dogs, le thème esclavagiste de Django...). Et même si The Hateful Eight est un hommage aux Dix Petits Nègres à la sauce The Thing (dont il emprunte sa star, l'énormissime Kurt Russell qui est persuadé que quelqu'un n'est pas ce qu'il dit être), jamais ce nouveau film n'arrive ne serait-ce à la cheville de Jackie Brown ou Reservoir Dogs à tel point que l'on a l'impression de voir Tarantino faire du Tarantino. Si le scénario, qui joue sur la tension du huis-clos et la peur de l'autre, fonctionne efficacement, il n'est pas assez traité en profondeur, en témoigne le manque de développement de certains personnages, Michael Madsen en tête. De plus, l'aspect de la paranoïa et de la condition humaine, qu'avait si brillamment John Carpenter dans son Thing susnommé, est ici traité avec une banalité inquiétante. Son montage est quant à lui plus problématique. Passé une première heure lente qui n'est qu'une interminable exposition (qui aurait pu être facilement raccourci de moitié), la suite du film tente de nous rejouer la brillante scène d'ouverture d'Inglorious Basterds. Sauf que la tension apporté par ce début ahurissant (écriture, mise en scène, décor...) ne durait que le temps d'une introduction, à savoir 10 minutes, et ne peut pas s'étendre sur 2h45 sans jamais lasser le spectateur auquel cas il lui faut remédier à coups de rebondissements salvateurs. Non seulement l'excellent casting palabre du vent (rarement Tarantino nous a pondu des dialogues aussi insipides), mais surtout tous les éléments sont paraphrasés plus que de raison et même asséné en voix-off de peur que le spectateur ne suive pas ce qui est une histoire simpliste. Tarantino se permet même un long flashback explicatif inutile, après un twist d'une désolante simplicité, qu'il aurait été plus subtil de suggérer, cassant de même des idées de scénario qui auraient été grandioses. Mais voilà, malgré ses défauts expliqués précédemment, The Hateful Eight reste un film somme toute très mitigé, mais quand même intéressant à voir parce qu'il s'agit tout de même de Tarantino derrière la caméra et pas n'importe quel gus. Dommage que le résultat ne soit pas à la hauteur de l'énorme promesse qu'on s'en était fait, preuve en sont les premières retours extrêmement tièdes du film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 janvier 2016
    Le dernier film de Tarantino, je l'attendais comme le film qui entamerait en beauté cette nouvelle année 2016. Bon, sur le papier tout est réuni pour que le film soit génial : les acteurs fétiches de Quentin, le contexte (western enneigé à la Le grand silence, bien que le film fasse plus penser à The Thing ou Reservoir dogs et s'éloigne clairement du genre western), huit personnages atypiques... Et le film me faisait aussi un peu peur : trois heures de dialogues, j'avais peur de m'ennuyer. Au final j'ai adoré les 4 premiers chapitres du film (il en contient 5) : les dialogues sont percutants (même si on est pas au niveau de Pulp Fiction, mais hé, comment on peut faire mieux que Pulp Fiction niveau dialogues ?), les personnages hauts en couleur sont tous charismatiques et intéressants, Tarantino prend vraiment le temps d'instaurer une ambiance particulière, et une fois habitué au rythme et aux dialogues du film, impossible de décrocher. En plus de cela la réalisation est parfaite, léchée et immersive. Ah là je dois dire que passés ces quatre premiers chapitres, pendant lesquels je me suis dit que ce film était l'un des meilleurs Tarantino, j'ai déchanté. Tout d'abord, c'est la première fois que je ne prends pas mon pied devant l'hémoglobine à outrance de Trantino. La raison est que le film est contrairement aux autres films de QT (à l'exception peut-être de Reservoir dogs et Jackie Brown, qui eux contiennent d'ailleurs des scènes de violence plus réalistes) très premier degré. De ce fait j'ai trouvé les giclées d'hémoglobines peu justifiées. Une autre scène me vient en tête : spoiler: celle ou Warren raconte au confédéré comment il a tué son fils, je trouve pas nécessaire toute la partie "pompage de nœud" de la scène, Warren aurait juste pu dire qu'il a fait mourir son fils de froid, le confédéré aurait quand-même essayé de le tuer, au lieu de ça on a une scène je trouve gratuite et vulgaire
    . Dernier point : je trouve que la conclusion détruit un peu certains personnages, les reléguant un peu au second plan, sans rien spoiler.
    Un Tarantino qui doit à son atmosphère, à son scénario plein de surprises, à ses acteurs et à ses dialogues, mais qui est loin d'être pour moi un de ses meilleurs.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 9 janvier 2016
    Long, très long. Scènes sans interrets.
    20 minutes pour se servir un café dans une gargotte......
    Les dialogues sont d'une platitude à mourir.

    Bref amateur de western et plus généralement des bon Tarentino......FUYEZ
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 janvier 2016
    Alors par où commencer, je me suis rarement ennuyé au cinéma, je suis même très bon public, je trouve toujours des points positifs même si le film est nul. Ici le jeu d'acteur est très bien, en même temps il y a que des bons, en revanche le reste... Film interminable, j'ai l'impression d'être resté 5 heures dans la salle, j'avoue m'être assoupi de temps en temps. C'est long mais long, long, les dialogues sont interminables et la plupart auraient pu ne pas être dans le film, ça nous auraient pas manqué. Tout ça pour une fin bâclée avec une histoire très simpliste. C'est du Tarantino donc le lot de ketchup est bien présent, c'est même trop ! Le paysage au début est magnifique mais ça pourrait être une pièce de théâtre tellement il n'y a pas de décor par la suite... Enfin pour résumer, je me suis ennuyé à mourir !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 janvier 2016
    J'adore Tarantino, mais celui ci est vide !
    Énorme déception , le film traîne en longueur .

    Par respect je suis resté dans la salle , mais l'envie de partir était omniprésente !

    À ne surtout pas voir !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 mars 2017
    Les Huit Salopards, un Tarantino comme on les aime... Je pense que ceux qui n'aiment pas le style du réalisateur ne pourront pas apprécier ce film, mais en tant que fan je n'ai eu aucun souci de ce côté là.

    Dans ce huis clos unique en son genre, QT enferme huit salopards qui vont déclencher meurtres sanglants, complots, mensonges, trahisons et règlements de compte. Entre le cynique et excellent Samuel L. Jackson, un Kurt Russell épatant tyrannisant une Jennifer Leigh folle à lier, Tim Roth et Michael Madsen mystérieux et l'arrivée inattendue ne Channing Tatum, on assiste à un véritable feu d'artifice de caractères qui donne par conséquent des dialogues extraordinaires et réalistes avec en supplément l'humour à la sauce Tarantino. On est plongés dans l'atmosphère du film et très vite on connaît cette Mercerie de Minnie mieux que notre poche, sans pour autant vraiment connaître les salopards qu'elle abrite. Un petit plus pour les magnifiques paysages qui ponctuent le film de temps à autres.

    Au niveau de l'intrigue, le film souffre de quelques longueurs et manque de rebondissements. À la fin, on n'a pas eu le frisson qu'on attendait et on en est déçus. Mais c'est avant de se rendre compte que le principal atout du film ne réside pas dans son scénario mais dans sa mise en scène, son interprétation et la façon unique dont QT nous raconte ses histoires.

    Après Django, qui avait réussi à mettre tout le monde d'accord (et ce fut possible pour la simple et bonne raison que Tarantino s'est retenu de faire un film particulier comme il sait les faire afin d'opter pour un format plus classique mais non moins excellentissime) Les Huit Salopards est une véritable libération pour QT qui donne libre cours à son imagination et à son art. Il signe ici un film hors du commun dans sa façon d'être raconté et qui restera à jamais dans la mémoire de ses fans.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 juin 2016
    En revoyant ce film, j'ai été une fois de plus bluffé, on ne voit pas le temps passer et ce, malgré ses trois heures. On est captivé par des dialogues toujours aussi savoureux, écrits et drôles, une marque de fabrique chez Tarantino, et par ces scènes qui montent en tension jusqu’à ce que la violence explose et ne repeigne les murs à coup d’hémoglobine. Pour son neuvième long-métrage, Tarantino semble faire le point sur sa carrière, car ce nouvel opus est bourré d’autocitations, il semble contenir tous les précédents films du cinéaste : c’est l’occasion de revoir des acteurs qui ont marqué son cinéma. On retrouve aussi le huis-clos sanglant façon Reservoir Dogs, avec tous ces bad-guys hauts en couleur, contraints de cohabiter dans la même auberge. Comme dans Django Unchained, Tarantino se sert du sujet de son film pour interroger l’histoire de l’Amérique, en insistant sur ses fractures : l’histoire se situe quelques années après la Guerre de Sécession et Tarantino a eu l’idée géniale de réunir les partisans des deux anciens camps dans la même pièce. Le cinéaste fait alors ce qu’il sait faire de mieux, c’est-à-dire mettre en scène de longues discussions, avec des réparties souvent mordantes, et qui donnent au spectateur l’illusion que ces gens aux convictions opposés arrivent néanmoins à dialoguer de manière civilisée, or il n'en est rien. Tout cela a un côté un peu théâtral mais ça reste du cinéma car Tarantino soigne toujours autant la forme et ses mouvements de caméra. Bref, Le cinéaste a fait en huit films un sans-faute, on peut dire que c’est un auteur qui a parfaitement réussi à exprimer son univers dans le cadre hollywoodien.

    Vous pouvez lire ma critique complète (et illustrée) ainsi que d’autres critiques et articles sur le cinéma ainsi que des extraits de films sur mon blog :
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 843 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2016
    C'est l'histoire d'un type qui rentre dans un bar... ça sonne comme une mauvaise blague et pourtant l'idée est géniale. Je veux dire, si tu aimes les huis clos, quoi de mieux (à part peut-être un bateau ? ou un train ?) qu'un bar isolé, perdu dans la neige comme lieu pour enfermer des personnages hauts en couleurs ? Forcément des scènes de bar, d'auberges viennent en tête, notamment dans des westerns... et c'est avec toute cette imagerie que va jouer Tarantino. On a sujet très simple, un gars veut amener une fille se faire pendre, il s'arrête dans une taverne où il semblerait, que peut-être, une ou plusieurs personnes, ne veulent pas que cette fille soit pendue !

    Et ça suffit pour un film de presque trois heures, alors déjà parce que c'est Tarantino et qu'il sait mettre en scène, qu'il sait écrire des dialogues, des personnages... et voilà... alors oui ce n'est pas non plus le limier, mais pourtant... il y a de quoi faire... Disons que c'est avant tout un film qui est jouissif et qui est là pour être jouissif, un film que l'on aurait pu rêver, un type qui va s'intéresser à une scène de bar pendant plus de deux heures, avec plusieurs révélations, du suspens, de la tension et du sang. On a une longue introduction (voire même plus qu'une intro) qui se passe en diligence, également en lieu fermé donc, qui n'est pas en reste non plus et qui est assez bien trouvée, vu qu'elle permet de présenter les personnages petit à petit et pas les huit ou neuf personnages d'un coup.

    En somme j'adore le concept et j'aime le film, parce qu'il tient ses promesses, rien que par sa durée et de réussir à maintenir l'attention pendant tout ce temps (tout le monde n'y arriverait pas), cependant je ne vais pas mentir, c'est pas non plus la panacée, quelque part la scène d'ouverture d'Inglorious Basterds (ou même la scène dans la taverne) étaient plus tendues, disons que ça va manquer de scènes réellement marquantes puisque tout le film se ressemble un peu (et même dans les dialogues).

    Bon après il y a une scène assez marquante, mais qui n'a aucune utilité ou presque dans le film avec Samuel L. Jackson en flashback (?).

    Dans les reproches, je pense également que certaines surprises sortent un peu du chapeau et que ça fait vraiment deus ex machina, que c'est un peu facile, et que j'aurai bien aimé avec toutes les clés en main dès le début pour chercher avec les personnages ce qui se trame réellement dans cette auberge. Après c'est du détail.

    Mais sinon c'est vraiment très bien, c'est très bien rythmé, la mise en scène arrive à sublimer la violence comme Tarantino sait le faire, mais également suggérer (enfin montrer) des choses, parfois de façon assez habile en jouant avec le point pour montrer ce que voit un personnage. Permettant ainsi de faire monter la tension.

    Je dirai cependant également que c'est parfois même un peu trop, alors oui je sais on ne va pas voir un Tarantino pour voir un truc calme et posé, mais parfois un truc bien calme et posé peut faire monter plus la tension qu'un déluge de petits trucs qui parfois font bien artificiel et qui te crient "cinéma" dans l'oreille... alors c'est pour ça que le film est jouissif, sans doute, mais c'est peut-être ce qui l'empêche de prendre ses enjeux réellement au sérieux, ainsi que ses personnages, et de se convaincre que l'on voit autre chose qu'une farce, jouissive certes, mais une farce malgré tout.

    En terme d'écriture c'est assez surprenant également, outre les deus ex machina, il se passe des choses assez imprévisibles, ou du moins qu'on ne verrait pas ailleurs. Alors évidement je ne veux rien révéler, parce que ça ferait perdre un peu du charme de la découverte et d'autant plus pour un film comme celui-ci qui mise quand même pas mal là-dessus. Je dirai juste que le destin de certains personnages est assez surprenant, qu'il faut s'attendre à tout, même en terme de narration, et que rien que dans la manière de raconter l'histoire il y a de nettes ruptures... On ne sait pas trop non plus qui est le personnage principal de toute cette histoire, ça semble se jouer entre deux au début, avant qu'un prenne l'ascendant sur l'autre... C'est tout ça qui permet de tenir tout le film et de s'en sortir comme ça avec brio. Si globalement comme je l'ai dit, tout le film se ressemble un peu, à cause du huis clos pendant plus de deux heures, et que ça fait surtout discuter, même si les rapports de forces peuvent parfois s'inverser, il n'en reste pas moins captivant.

    Puis il faut dire que c'est plutôt bien joué, bien dialogué et assez mystérieux dans l'ensemble.
    Forcément ça fait penser à Reservoir Dogs, bien plus d'ailleurs qu'à Django... Sauf que là ça se passe dans des paysages magnifiques de désert blanc. J'adore vraiment cette ambiance, ces décors, cette neige... et le côté nihiliste, sans espoir qui en ressort (bon c'est pas le grand sommeil question nihilisme, mais quand même).

    J'ai vu un vrai bon film, qui tient son concept, qui ne fait pas de cadeau, qui arrive à proposer ce genre de spectacle dont rien que l'idée me fait frémir de plaisir...

    Après est-ce-que j'ai été marqué durablement ? non je ne le pense pas... Mais j'ai pris mon pied.

    J'ai également pensé pas mal à Dogvillle, peut-être car c'est découpé en chapitres, ainsi que pour le côté petite ville de montagnes américaine... et d'autres petites similitudes dans la narration, voire même le pseudo huis clos dans les deux films (mais après c'est peut-être juste moi).

    Je mettrai également pour finir un léger bémol sur la fin qui me semble elle aussi bien peu marquante, presque antispectaculaire (enfin pas qu'être antispectaculaire soit forcément un mal, bien au contraire, mais dans ce cas ci, je la trouve pas forcément très bien gérée et pas forcément très intéressante).
    legend13
    legend13

    221 abonnés 1 023 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 janvier 2017
    Du grand Tarantino ! Sans atteindre le niveau du geniallissime "Django Unchained" , à cause d'une durée un peu excessive à mon goût, ce nouveau western made in Quentin est tout de même une grosse claque et un sacré film qui repose sur un scénario tout bonnement génial et jouissifs à souhait ! "Les 8 Salopards" c'est une pléiade de talentueux acteurs qui campent tous des personnages absolument méprisables dans un huis clos paranoïaque et oppressant. La palme revient à Jennifer Jason Leight transcendée et terrifiante. Le reste du panel est pas mal non plus : Samuel Jackson, toujours aussi excellent, Tim Roth, Bruce Dern, Michael Madsen, Demian Bichir. Sans oublier le charismatique Kurt Russell (Mon coup de coeur est pour son personnage) et la révélation Walton Goggins , déjà aperçu dans le précédent film du réalisateur. Mais dans cette belle brochette d'odieux personnages, à qui revient la palme du plus détestable ? C'est sur ce mystère que repose tout le film que Tarantino vous fait déguster à sa sauce ! Chapitrage (Je suis pas fan mais ici d'une grande nécessité), scène parfois trash, éclats de sang, flash back. Tout les ingrédients qui ont fait la renommé du génial réalisateur qui l'est. En bref, malgré une durée un peu longue, le 8eme film de Mister Tarantino est une nouvelle réussite dans sa filmographie qui était déjà bien fournies ! N'hésitez pas à regarder ce petit bijou de cinéma.
    andika
    andika

    97 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 janvier 2016
    Les Huit Salopards est le huitième film de Quentin Tarantino. On a beau connaitre le bonhomme depuis plus de vingt ans, il ne cesse pas de nous étonner. Ce film me prouve définitivement que ce mec n’est pas tout seul dans sa tête, mais c’est jouissif. On peut avoir toutes sortes de réactions devant son film, toutes sauf une, l’ennui, malgré les presque 3h, et ça c’est très fort. Alors c'est vendu comme un Western mais il ne s'agit pas de ça, c'est de l'épouvante façon Shining, la neige sans doute !
    La BO du maestro Morricone est clairement flippante, cette musique d’ouverture avec ses chromatismes descendants et ce gros plan sur un Jésus accroché à son crucifix enneigé, qui laisse défiler le générique du film, on déjà sent que les personnages vont souffrir !
    Alors oui, comme d’habitude chez QT, ce film est violent, mais là, il est allé beaucoup plus loin qu’avant. Je dirais que ce film est d’une violence inouïe, pas seulement pour ce que l’on voit mais aussi pour ce que l’on entend. Que ce soit des débats politiques sur les Etats-Unis d’après la Guerre de sécession, ou de l’usage immodéré du mot Nigger, rien ne nous est épargné.
    Mais au moins dans ce film, chaque balle tirée est justifiée par une logorrhée introductive. Vous savez, c’est comme en maths lorsque vous devez longuement justifier avant de donner la réponse, ici, c’est pareil, le personnage se justifie avant de tirer et le plus fort à ce jeu est définitivement Samuel L Jackson alias le comandant Warren. Il a de loin les plus belles répliques. Ce qui est cool quand on ne tire pas tout de suite, c’est que la tension a le temps de s’installer. Comme en amour, les préliminaires, c’est important. Et là pour ce qui est de la tension, elle est omniprésente mais c’est d’autant plus jouissif lorsqu’elle est enfin libérée. Tout le film est construit comme cela, c’est comme si on avait pris la mythique scène de la taverne dans Inglorious Basterd et qu’on l’avait étiré sur 3h.
    Tarantino fait référence à beaucoup de films dans cette œuvre, malheureusement ma culture cinématographique n’est pas assez étendue pour identifier lesquelles mais j’ai lu qu’il y avait une certaine parenté avec The Thing de Carpenter (il y a déjà Kurt Russel en commun !

    Heureusement, ll fait aussi référence à sa propre filmographie comme par exemple en réutilisant la même police de caractère que celle de Pulp Fiction pour le générique de début, ou encore faire fumer à ses personnages des Red Apple, également comme dans Pulp Fiction, ou bien réutiliser des répliques similaires mais dans d’autres langues. Bien entendu, la référence la plus évidente est celle avec Reservoir Dogs avec l'usage du huis-clos.

    Ce film est bavard mais il n’a aucune longueur. Il laisse le soin à chacun des personnages de s’installer, de s’affirmer, ainsi, même ceux que l’on pensait anecdotiques ont le temps d’exister, comme par exemple le général sudiste ou encore le conducteur de diligence OB.

    Tous les comédiens sont excellents, je retiendrai pour ma part la performance de Tim Roth qui semble faire du Cristoph Waltz, je retiens également l’incroyable voix de Michael Madsen, le charisme de Kurt Russel (Ruth), le potentiel comique de Walton Goggins (Mannix), la classe de Samuel L Jackson.

    Enfin, pour conclure, il faut saluer la photographie magnifique de ce film, j’en ai vu une version numérique (pas la chance de le voir en péllicule 70mm, zut !) mais c’était déjà beau. Ces paysages enneigés étaient sensationnels, une vraie expérience de cinéma qui fait voyager. Un excellent cru que ce huitième film de Tarantino, j’en redemande !
    T-rhy
    T-rhy

    61 abonnés 281 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2016
    Les 8 salopards.... The Hatefull Eight.... Le 8ème film de Quentin Tarantino (Django Unchained, Inglorious Basterds, Boulevard de la mort, Kill Bill volumes 1 et 2, Jackie Brown, Reservoir Dogs, Pulp Fiction). Dire que ce film était attendu est un euphémisme. Le réalisateur/scénariste/producteur/acteur américain de 52 ans est une vrai légende vivante du cinéma. Son style iconoclaste est reconnaissable entre tous. Une narration travaillée, un soin particulier à la mise en images et des dialogues réfléchis et ultra référencés. L'homme est connu pour être une encyclopédie vivante des cinémas de genre, et chacun de ses films est autant un exercice de style qu'une vrai déclaration d'amour au septième art. Avec The HATEFULL EIGHT, Tarantino nous place cette fois au cœur d'un huit clos situé après la guerre de Sécession, dans lequel un chasseur de prime, emmenant une dangereuse criminelle se faire pendre, se retrouve coincé avec six autres étrangers, tous susceptibles de s'être retrouvé pile à cet endroit et à ce moment précis dans le but de libérer sa prisonnière avant que la corde n'ai faite son œuvre. Et le moins qu'on puisse dire, est qu'une fois de plus, le bougre n'as pas déçu.
    La réalisation est fidèle à ce à quoi nous as habitué Tarantino. Les plans sont magnifiques, l'action est péchue et diablement sanglante. Comme à l'accoutumée l'hémoglobine vole et c'est toujours aussi jouissif. Violence graphique, effusion de sang, plans léchés. Pratiquement des tableaux. Visuellement, on n'est pas déçu c'est un fait. En plus le film a été filmé en 70mm, ce qui donne un grain fabuleux aux images. Ambiance vieilles séries TV de westerns. Loin d'être une gêne, ce détail donne encore plus d'identité au long métrage.
    Le scénario est relativement classique pour qui est habitué du genre, et surtout des précédentes réalisations de l'américain. On y retrouve les thèmes chers au réalisateur, le tout dans un contexte post guerre des plus intéressant et propice aux situations caucases entre ses personnages. Pour ce qui est de sa forme en tout cas, rien qui nous change du réalisateur. Là où on retrouve indéniablement la maîtrise de Tarantino, c'est dans l'écriture des dialogues. Crus. Référencés. Intelligents. Au service de ses acteurs. Ménageant un suspense de tous les instants. Une réussite. Si l'on adhère, c'est un pur plaisir.
    La bande son est excellente. Des compositions typiques des vieux westerns, qui collent parfaitement à l'ambiance générale du film. On ne baigne certes pas dans l'originalité comme dans la précédente réalisation de l'homme (je ne me remettrais sûrement jamais de la surprise d'entendre du Rick Ross en plein milieu de Django Unchained), mais le tout reste aussi efficace et immersif. Un autre bon point.
    Quand aux acteurs, que dire à part qu'ils sont absolument tous mémorables. Tarantino aimé s'entourer d'acteurs qu'il apprécie. Et pratiquement tout son groupe de salopards sont des habitués de sa caméra. Samuel Lee Jackson, Kurt Russell, Tim Roth, Michael Madsen, Walton Goggings. Tous des vétérans, et tous particulièrement exceptionnels. En particulier Samuel L. Jackson dont le personnage est celui dont les lignes et les dialogues sont les plus mémorables du film. Jennifer Jason Leigh est extraordinaire en Daisy Domergue. Personnage fascinant et détestable à la fois. Et en acteur surprise présent en fin de générique d'ouverture, on retrouve Channing Tatum, dans un rôle à sa mesure, et assez surprenant.
    Bref.... J'ai adoré ce 8ème film de Quentin Tarantino. Pas le meilleur du bonhomme, mais certainement l'une de ses plus belles réussites. A voir absolument en ce début d'année 2016.

    PS : pour le détail, j'ai eu l'occasion de voir le film diffusé en 70mm au Gaumont des champs élysées, avec 8 minutes de scènes en plus et une entracte au milieu. Voir le film dans ces conditions était une expérience plus que plaisante. Un retour dans le temps fort appréciable qui a permis entre autre de découvrir le film comme l'a pensé le réalisateur américain. Et bien que le numérique ait ses avantages, je conseille définitivement cette expérience si vous en avez l'occasion. Une vrai déclaration d'amour au genre et au cinéma.
    cylon86
    cylon86

    2 288 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2016
    Pour son huitième film (si l'on considère les deux "Kill Bill" comme un seul film), Quentin Tarantino revient au western après "Django Unchained". Mais de western, "Les Huit Salopards" n'en a que l'ambiance et les gueules des acteurs. Tourné en 70mm, le film nous offre que très peu de plans larges et préfère concentrer son action dans une cabane isolée en plein blizzard, relais de diligence bondé en un soir glacial. Quand cela ne se passe pas dans le relais, cela se passe surtout à l'intérieur d'une diligence où les dialogues fusent. On est donc plus proches de "Reservoir Dogs" que d'autre chose et Tarantino a suffisamment le sens de la mise en scène pour nous offrir un western en huis-clos (ce qui est quasiment un paradoxe) sans nous ennuyer une seule seconde. Il est vrai qu'à chipoter, ces "Huit Salopards" a quelques longueurs. Mais des longueurs à la Tarantino, toujours brillantes, laissant éclater son talent de dialoguiste, de directeur d'acteurs et de metteur en scène. On parle donc beaucoup dans le film, on apprend à connaître les personnages, on découvre des trognes que l'on adore (Samuel L. Jackson, irrésistible et toujours gâté par le metteur en scène, Kurt Russell, Tim Roth, Bruce Dern, Michael Madsen, un surprenant Walton Goggins et une Jennifer Jason Leigh complètement dingue) et on se laisse aller dans l'ambiance, toujours sur le qui-vive car l'on connaît bien le cinéaste et l'on sait bien que lorsque la violence arrive chez lui, elle ne fait pas dans la demi-mesure. Et effectivement, à ce niveau-là on est gâtés. Surprenante, arrivant jamais quand on s'y attend, elle éclate dans la dernière partie pour faire gicler le sang et faire atteindre des sommets à un film qui bascule alors dans une folie et une noirceur inattendues mais totalement jouissives. Maîtrisant l'espace, le suspense et la violence, Tarantino orchestre un jeu de massacre minutieux qui prend le temps de s'installer pour encore plus surprendre (et délecter) sur sa fin. C'est du grand art, souligné par une partition presque trop discrète qu'Ennio Morricone a composé pour l'occasion, évitant au cinéaste de piocher dans des morceaux déjà existants. En tout cas, c'est tout ce que l'on attendait du cinéaste : un film imprévisible, bavard, brillant à la violence qui tache et à l'humour noir bien singulier. Avec tout de même la constatation que le réalisateur arbore une certaine maturité depuis "Inglourious Basterds", abordant avec ces personnages issus de la Guerre de Sécession des thèmes qui sont encore d'actualité aujourd'hui et qui sonnent juste au milieu d'un divertissement couillu.
    titicaca120
    titicaca120

    354 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 janvier 2016
    un western style rio bravo exceptionnel.
    5 chapitres différents d'une grande intensité.
    on retrouve en presque huis clos dans une cabane plusieurs personnages
    au destin extraordinaire, chacun est il vraiment ce qu'il prétend être
    là elle la question.
    la mercerie de Minnie abrite t'elle des secrets.
    habilement et avec une maitrise admirable le réalisateur nous fait vivre un grand moment
    de cinéma.
    le premier film jubilatoire de 2016 en espérant en voir beaucoup d'autres.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 janvier 2016
    En alternant Western et huis-clos, Quentin Tarantino réussit à créer une oeuvre puissante et hautement jouissive, qui bénéficie d’interprètes parfait (notamment Samuel L.Jackson excellent), de dialogues ciselés et d'une intrigue passionnante. La créativité du réalisateur se retrouve dans chacune des scènes, avec une photographie magnifique et un brin de folie indéniable, à l'image de tous les petits détails rigolos ou bien pensés. J'ai vraiment adoré. Sa longueur ne m'a absolument pas gêné (bien au contraire). The Hateful Eight fait clairement partie pour moi des meilleures œuvres du cinéaste !
    Cinéphiles 44
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    5,0
    Publiée le 6 janvier 2016
    Les Huit salopards est la huitième œuvre de Quentin Tarantino. Et n’est-ce pas la plus réfléchie, la plus aboutie et la plus mûre ? Au fil de ses films, le cinéaste s’est constitué une équipe, n’a cessé d’améliorer ses mises en scènes identifiables, de toujours prendre le soin d’illustrer des séquences par une bande originale qui s’écoute en boucle et enfin d’offrir des scènes cultes. Si le projet n’a failli jamais voir le jour à cause d’une fuite sur Internet, ce huit-clos enneigé est pourtant exceptionnel. Pendant trois heures, Tarantino installe ses personnages en les faisant s’échanger des dialogues odieusement appétissants. L’acteur fétiche Samuel L. Jackson est incroyablement talentueux et invite ses camarades à faire de même. Kurt Russel en Bourreau, Jennifer Jason Leigh en prisonnière, Walton Goggins en shérif, suivit du cowboy, du court-sur-pattes, du mexicain et du vieux général, les renvois la balle pour telle ou telle excuses se délecte avec une certaine volupté. Drôle, sanglante, brutale mais aussi subtile et travaillées, Les Huit salopards est l’accomplissement d’une signature de plus en plus marquante, celle de Quentin Tarantino.
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