Emmanuel Mouret a les bonnes références : Edwards, Wilder, Lubitsch. Ses films, lorsqu'ils sont à peu près réussis, nous évoquent plutôt Rohmer (sans la cruauté et l'intransigeance), Allen (sans l'angoisse existentielle) ou Guitry (sans la faconde roublarde). Et c'est malheureusement dans ces "sans" que se niche la limite, désormais claire, de son cinéma : dans "Caprice", tout est bon, depuis ces deux actrices parfaitement dans leur rôle jusqu'à ces dialogues posés qui tranchent audacieusement avec la vulgarité du monde, en passant par des situations scénaristiques propres à ouvrir des failles dans la mécanique réglée du vaudeville (deux garçons, deux filles, mais qui aime vraiment qui ?). Et de fait, "Caprice" procure beaucoup de plaisir au spectateur qui se laissera doucement séduire par ce conte léger, distancié, et pourtant lucide quant à l'Amour et notre propre état face à lui. Le problème surgit peu à peu, au fil de scènes charmantes qui laissent attendre que… et puis non : comme si Mouret n'avait pas l'audace - ou la méchanceté, peut-être - d'aller jusqu'au bout de la logique de son scénario, et de déboucher sur le mélodrame, le drame ou le "conte moral", au choix. Sa conclusion suspendue, réconciliatrice mais pas que… paraît du coup comme, au pire, une sorte de lâcheté, et au mieux une maladresse involontaire. On voit très bien où "Caprice" aurait pu nous mener, vers quelles zones d'ombre son scénario nous entraînait, mais Mouret a préféré rester au soleil avec son personnage trop évident de tendre maladroit.
Emmanuel Mouret signe une comédie romantique sympathique, fraîche, enivrante, charmante et très bien écrite, avec une belle mélodie et servie par une distribution aussi jolie et qu'attachante. On passe un très bon moment de cinéma.
Jazz-clarinette, Beaux quartiers de Paris, milieux intello-artistiques et photo léchée : Emmanuel Mouret lorgne vers Woody Allen, mais bien entendu sans la maestria et la profondeur du maître. Bon, soyons honnêtes, c'est très gnan-gnan et superficiel, toutefois la performance d'Anaïs Demoustier et une fin légèrement inattendue mériteraient presque d'accorder son attention à cette bluette inoffensive mais pas déshonorante.
Si, comme d'hab', les fans énamouré(e)s de Mouret vont a-do-rer, les autres feront la moue devant ce film où quelques scènes et réparties réussies ne compensent pas l'irritation sourde que font naître des personnages caricaturaux et l'ennui poli que suscitent un scénario un brin répétitif et des situations dépourvues d'enjeu dramatique, marivaudage revendiqué par l'auteur oblige. A tel point que le spectateur, sentant venir que jamais Caprice ne deviendra le nouvel archétype de psychopathe de cinéma que son personnage intrusif pouvait - avec un peu de volontarisme,il est vrai - laisser entrevoir, quittera la salle avant la fin. Au grand dam des fans énamouré(e)s.
Avec son personnage de doux-rêveur, hésitant et maladroit, séducteur malgré lui, embarqué dans un marivaudage gentiment décalé et très littéraire, Emmanuel Mouret (devant et derrière la caméra) fait du cinéma à l'ancienne, quelque part entre Woody Allen et Éric Rohmer. C'est plutôt désuet sur le fond comme sur la forme, mais pas sans charme. C'est moins délirant que les meilleures comédies de Woody Allen, mais heureusement moins verbeux et soûlant que certains films d'Éric Rohmer. Dans cet entre-deux, Emmanuel Mouret prouve une belle qualité d'écriture : le scénario, même s'il ne révolutionne pas le thème du trio (voire du quatuor) amoureux, est construit avec une intelligence malicieuse et un mélange heureux de légèreté et de gravité ; les personnages sont bien campés ; les dialogues pétillent souvent ; et les quelques notes jazzy qui accompagnent les vues parisiennes sont agréables. Si l'on accepte les artifices d'écriture et de mise en scène, qui frisent parfois la caricature d'un certain cinéma d'auteur français, et si l'on est sensible à cette forme de sincérité tendre et naïve, alors on passe un moment plaisant et sympathique, tout à la fois divertissant et attachant. Côté acteurs, mention spéciale pour Anaïs Demoustier, parfaite de fraîcheur espiègle et de spontanéité désarmante dans le rôle-titre.
On a envie de les claquer ... ou de les retourner (?) afin qu'il se passe quelque chose !!! Emmanuel Mouret est sans doute très bon, en tous cas très bon acteur .. (de théâtre surtout) le film est énervant, on attend des réactions, des paroles, des actes.....et rien. Ceci dit Virginie Efira est ravissante et au top, Anaïs Demoustier virevolte, pétille, est une chiante finie ( je pense que tous la remettraient à sa place.. tellement elle est envahissante). Scénario maigre. Interprétation particulière pour le réalisateur....Laurent Stocker est fidèle .... à lui-même. Bref pour Virginie et Anaïs !! **
Un navet ? Soit ce film est un véritable navet, soit il est réservé à une élite intellectuelle qui possède ses propres clés pour en extraire sa substance. En tous cas, je suis totalement passé à côté. Je mets 1 étoile pour Virginie Efira, toujours impeccable dans son jeu et qui s'en sort parfaitement dans ce nouveau registre, et également pour Anaïs Demoustier, pétillante et attachante. Pour le reste, on ne croit pas une seconde à cette histoire (on sent que V. Efira n'y croit pas beaucoup plus d'ailleurs) qui part un peu dans tous les sens, les deux acteurs masculins (Laurent Stocker et Emmanuel Mouret) sont juste mauvais et pas crédibles une seconde, on ne sait pas trop où Emmanuel Mouret veut nous emmener dans son histoire, mais il n'y parvient absolument pas. La première scène avec ce père et son enfant sur ce banc est une parfaite illustration de ce qui nous attend par la suite : qui au 21ème siècle parle encore comme ça ??? Où veut-il en venir avec ses questions ??? Mystère... Bref, ce film passera et ne laissera aucune trace sans aucun doute, dommage pour le duo de comédiennes qui mérite beaucoup mieux.
lent, mal joué (sauf Virginie Efira), pas de passion. on voulait sortir de la salle tellement l ennui était là. Quel homme ennuyeux que ce personnage principal.
Le triangle amoureux est décidément en passe de devenir le sujet de prédilection du cinéma français. Et il a beau comme ici être traité de manière délicate et inédite, il ne fonctionne pas toujours parfaitement sur un scénario un peu confus. Ca part un peu dans tous les sens, sous la houlette d’un réalisateur comédien qui cultive sa nonchalance et ses airs de pierrot lunaire. Ca va un temps et puis on se fatigue de ses allusions qui entre Keaton et Allen, n’arrivent pas à forger un esprit cohérent. On rigole de la maladresse des situations, de la répartie des dialogues, mais c’est bien souvent téléphoné .L’ensemble parait vraiment benêt. Les comédiens sont tout aussi empêtrés dans leurs habits mal ajustés .Seul à mes yeux le personnage d’Anaïs Desmoutiers figure une constance amusée qui à l’image du film, ne va jamais jusqu’au bout de son caractère, là encore mal défini par le scénario. Pour en savoir plus
Nul. Déjà vu, ennuyeux, improbable, personnage de l'instituteur irritant et mièvre, Caprice joue souvent mal, le seul vrai comédien du film est le directeur d'école. Inutilement long.
Un film tout en douceur aux allures théâtrales faisant l'apologie de l'homme foncièrement gentil et simple. Une réflexion mûrie et honnête sur les sentiments amoureux, sans artifices. Virginie Efira toujours aussi somptueuse dans son rôle; un petit bijou emprunt au doute et plein de lucidité. Ce film tout en poésie ne saurait plaire aux amoureux de l'action.