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Cpt-Mc-Givre
18 abonnés
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5,0
Publiée le 4 juillet 2019
Un excellent biopic sur Tolkien dont j'ignorais qu'il était décédé il y a si peu de temps (1973). Le seul bémol à lui reprocher étant finalement qu'on ne voit pas grand chose sur la création du Seigneur des Anneaux. Passé ce détail, le film reste une pépite dont les dialogues vous enchanteront par leur riche vocabulaire (ce qui n'existe malheureusement plus aujourd'hui).
Les biopics ont toujours quelque chose de prévisible. En effet, la surprise réside essentiellement dans le parti prix du réalisateur pour aborder une vie plus ou moins connue du grand public. Ici, Dome Karukoski se plonge dans les jeunes années du futur écrivain de fantasy JRR Tolkien ; sa jeunesse d'orphelin, ses pertes, son amour intense, ses amitiés fraternelles, la guerre... Ce sont ces éléments qui ont forgé cet esprit inventif et qui ont nourri son imaginaire débordant. Sans prétention, et en semant des indices subtils sur sa future oeuvre emblématique "Le seigneur des anneaux", il s'immisce dans la tête d'un écrivain, dans toute sa complexité et sa richesse. La tâche est risquée mais à la sortie de la salle, on a vraiment l'impression d'être remonté aux origines de la création, en décryptant la matière dont sont faits les rêves. Comme Tolkien était un grand intellectuel, ce processus de création passe avant tout par la parole et si on ne se laisse pas étouffer par ces dialogues touffus, ça s'avère étonnant ! Fasciné et extrêmement doué pour inventer une langue, il entretient un lien tout particulier avec son professeur en philologie ; j'ai trouvé ces échanges fascinants et extrêmement bien retranscrits. Cette verve est défendue avec fougue, audace et provocation due au jeune âge des personnages. Les acteurs sont tous plein d'entrain et convaincant avec une mention particulière pour Nicholas Hoult dont le jeu millimétré et condensé intrigue et bouleverse. L'émotion s'en dégage indubitablement. Les décors sont splendides ; entre les couloirs académique qui reflètent l'innocence et l'apprentissage, les tranchées de la guerre qui apportent une obscurité hallucinatoire et les décors automnales où la vie de famille se veut sereine. Bref, j'ai trouvé la réalisation saisissante de beauté, révélatrice d'une vie d'acharnement et de passion et qui n'a peur de rien. C'est romanesque, poétique, élégant, touchant et l'intrusion des créatures fantastiques sur le champ de bataille m'a donné des frissons. Donc même si c'est bavard, même si c'est classique, "Tolkien" rend fidèlement hommage à un génie.
Film passionnant et très touchant. Cependant je ne m'attendais pas à ça lorsque j'ai décidé d'aller le voir pour la fête du cinéma. On ne retrouve pas énormément de lien avec l'univers des livres ce que je trouve dommage, ça aurait pu être parfait avec plus de clin d'oeil. Je reste sur ma faim, mais le film est merveilleusement bien réalisé !
Dans le domaine du Biopic, il est dommage de surjoué les rôles des personnages que l'on présente. "Tolkien" n'y échappe pas. Est-ce pour autant malheureux ? Auriez-vous appréciez un film de 1h30 sur un homme perdu dans ses songes ?
Il est peut-être un peu bancal de narrer la vie de J.R. Tolkien à grand coup d'effet spéciaux sur la Première Guerre Mondiale, mais la réalisation alternant son adolescence et ses prises de consciences de vie d'adultes nous permettent d’apprécier calmement une narration sobre mais efficace sur l'histoire d'un grand auteur de notre littérature actuel.
Oui, "Tolkien" ne fais qu'effleurer le regard fantastique de J.R. Tolkien sur le monde qui l'entoure à l'époque et qui le poussa à romancer sa vie jusqu'à en arriver à cette grande épopée qu'est le monde de la Terre du Milieu. C'est aussi une manière simple d'en apprendre un peu plus sur cet auteur, tout en n'étant pas dessus du voyage.
Est-ce que ce n'est pas ce que l'on attends au final d'un film grand public ? Un voyage court mais divertissant apportant une touche de culture pour tous ?
Avant d'écrire la trilogie de l'Anneau en 1954-1955 et de devenir le père de la "fantasy" moderne, John Ronald Reuel (Nicholas Hoult) fut orphelin, élevé à la dure dans les collèges victoriens, tombé très jeune follement amoureux d'une orpheline comme lui, passionné de philologie et envoyé comme tous ceux de sa génération combattre dans les tranchées de la Somme durant la Première guerre mondiale. Il s'est inspiré de son expérience pour inventer l'Empire du milieu et toute la mythologie du "Seigneur des anneaux".
Le succès mondial du "Seigneur des anneaux", décliné en format plus ou moins étiré pendant plus d'une décennie, devait fatalement inspirer chez un producteur cupide l'idée de mettre en scène la vie de son concepteur, l'écrivain britannique J.R.R. Tolkien, pariant sur le ralliement pavlovien d'une partie de ses fans inconditionnels. Ils seront sans doute décontenancés et fatalement déçus par ce biopic bien lisse qui n'a rien à voir avec le lyrisme baroque de la trilogie des anneaux.
J.R.R. Tolkien parle moins de dragons que d'éducation : "Le Cercle des poètes disparus" dans les décors de "Downton Abbey" sous la caméra d'un réalisateur finlandais, que son premier film remarqué ("Tom of Finland", le biopic d'un dessinateur homo-érotique aux prises avec la censure dans les années cinquante) aura permis d'acheter son visa pour Hollywood.
Si on en croit "Tolkien", la généalogie du "Seigneur des anneaux" doit beaucoup à la "communauté" ("fellowship") que le jeune étudiant et trois de ses amis ont formé à Oxford avant la Première guerre mondiale. C'est sans doute vrai. Mais l'inspiration de Tolkien - qui écrivit le Hobbit vingt cinq ans plus tard et la trilogie quinze ans encore après - plonge à plusieurs sources dont le film ne rend pas compte. Son goût pour la philologie, le vieil anglais et les sagas norroises est à peine évoquée. Plus grave, rien n'est dit de sa foi catholique (sinon que sa mère s'y convertit avant sa mort précoce et confia ses deux enfants à la garde d'un prêtre) qui irrigue toute son œuvre : lutte du Bien contre le Mal, libre arbitre, éloge des humbles, peur de la mort et désir d'immortalité...
Reste du coup un film en costumes d'une jolie facture ponctuée de quelques scènes marquantes : la mère de Tolkien lisant à ses enfants devant l'âtre un conte fantastique, l'idylle de Ronald et Edith dans les coulisses de l'opéra qui joue "L'Or du Rhin" de Wagner (quand bien même Tolkien a toujours nié la moindre filiation entre sa trilogie et le cycle des Nibelungen), les fantasmes enfiévrés du sous-lieutenant Tolkien dans les tranchées de la Somme où il croit voir un dragon dans le feu des lance-flammes allemands et où il doit la vie sauve à son estafette (prénommée Sam !), le lyrisme élégiaque de son professeur de vieil anglais qui lui expose l'étymologie du mot oak...
C'est sans doute suffisant pour convaincre la spectatrice fleur bleue ; mais le compte n'y est pas pour rallier les fans de la Trilogie.
L'immense oeuvre de merveilleux héroïque (quelle belle traduction) de J.R.R Tolkien (prononcez Tolkinne), n'est pas tombé tout cuit au bout de la plume du professeur d'Oxford. Le processus créatif a pris 30 ans d'expériences de vie traversées par la 1ère guerre mondiale et son champ de bataille sur sol français. C'est ce que nous raconte cet excellent biopic. Celui qui a donné une assise sérieuse au nouveau genre littéraire, a pris son temps pour créer un nouveau monde, son Histoire, de nouvelles langues et une saga volumineuse.
Le film de facture classique est dense et particulièrement bien écrit. Construit sur de traditionnels flash back, on oublie rapidement son style balisé happé par les personnages, les dialogues, l'excellent esprit British et l'intelligence du propos. La mise en scène est peu banale tout en étant au service d'une narration efficace.
Un très bel ouvrage qui souligne l'importance de la véritable amitié. A voir.
très bon bio pic je le conseille.La mise en scène est proche de la perfection,les acteur joue très bien,l'histoire est émouvante.Le défaut du film est qu'il est un peu lent mais honnêtement sa ne ma pas dérangé.
J’ai adoré ce film, des acteurs de qualité, une autobiographie qui nous donne des réels frissons pendant tout le film une histoire vraie qui a du sens et qui nous laisse un goût de rêverie d’espoir et de grand amour ! Foncez y vous ne serez pas déçu
Un très bon film profond de réflexion, ça change des dépressifs "classiques" comédies habituelles! Forte heureusement, qu'il y à d'autre visions sur l'Arte du Cinéma!
excellent film ! Le décors de l'époque est très bien recrée, ce qui nous plonge directement dans le film. Les problématiques de Tolkien sont bien amenée et on y découvre sont génie a travers le film.
Mieux vaut avoir quelques éléments en mains avant de pousser la porte de la salle pour voir ce qu'on peut qualifier de pré-biographie, une fiction a priori très libre vis-à-vis des faits réels qui se clôt au moment où le héros entame son émancipation d'auteur. Par cet aspect, il rappelle le récent Colette, choisissant là aussi de se pencher sur une courte période au lieu d'un biopic de nature classique, relatant une mise en train plutôt qu'une consécration. Or certains fans du Hobbitt ou du Seigneur des anneaux seront susceptibles de s'en tenir là, de juger inintéressant tout le développement autour du traumatisme de la première guerre mondiale ou de la fondation de ce club très sélect avec trois amis étudiants de bonne famille. Le voir sous le prisme des éléments manquants et non de ce qui s'y trouve. Une fois régulé ce niveau d'attente, on peut se plonger avec délectation dans ce récit sobre et raffiné de la naissance d'une passion, de l'amour pour la langue littéraire et l'exhortation à la créativité. Il y a une familiarité certaine avec un film culte comme Le cercle des poètes disparus, tout juste nuancée par un cadre moins universel. Les références aux futures œuvres de l'auteur sont bien présentes, mais loin d'être limpides. Ainsi l'équilibre est précaire entre le fil rouge scolaire et les flashforwards nous envoyant sur les champs de bataille de la Grande Guerre. Un problème de structure manifeste puisque nous sommes ballotés parfois de l'un à l'autre sans justification précise. Les séquences sur le front s'avèrent particulièrement énigmatiques, laissent tout juste échapper quelques indices pour permettre aux spectateurs de se raccrocher aux branches. C'est en fin de compte le verset sentimental de l'histoire qui produit les meilleures scènes (le « scandale » au restaurant) et soulève les meilleurs thèmes (la nécessaire marginalité, la langue comme vecteur de sens), la partition d'une Lily Collins solaire en future Mme Tolkien y est aussi pour quelque chose. Si ce n'est pas exactement le film qu'on était en droit d'espérer en termes de fantaisie, d'originalité, d'imagination (un comble), on tient néanmoins une narration efficace qui donne de la chair à tous les personnages secondaires, les rend infiniment sympathiques en dépit de leurs origines sociales aisées (à l'exception de JJR lui-même), pas une sinécure dans un long-métrage. L'approche intimiste permet d'associer le spectateur à chaque action, de littéralement participer aux mêmes jeux que les acteurs, de se projeter dans cette bourgade anglaise au début du XXe siècle. De quoi profiter d'un bon film sans ressasser l'idée du film immense qu'il aurait pu être sous la direction d'un créatif de la trempe d'un Tim Burton, Michel Gondy ou Wes Anderson (liste non exhaustive). La simplicité de la forme a le mérite d'éviter la sortie de route par excès d'ambitions.
J’ai beaucoup aimé ce film. Les images sont belles, les acteurs excellents, la musique envoûtante. A travers les tableaux successifs on voit se façonner et s’épanouir la personnalité du jeune Tolkien au contact des êtres exceptionnels qu’il côtoie : - sa mère, Geoffrey, Edith, ses 3 autres amis, le vieux professeur de philologie, mais aussi à travers les dures circonstances auxquelles il est confronté. Il fait face en effet à la mort de ses parents, à la pauvreté, et aux horreurs de la première guerre mondiale. Tout cela s’enchaîne, se complète, nourrit sa réflexion et enrichit sa sensibilité. Le film n’explique rien mais brosse par petites touches un portrait intimiste de Tolkien, chaque évènement étant vécu dans la réalité et sublimé dans l’imaginaire. Dans ses livres Tolkien exprime la quête d’amour et d’absolu qui l’anime, et il la réveille en chacun de ses lecteurs. A travers son film Dome Karukoski réussit à amener le spectateur aux portes de cet univers en créant des émotions et en suscitant des questionnements qui vont bien au-delà des faits racontés. Son évocation de Tolkien est tout simplement magnifique de justesse et de profondeur.