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    Gaz de France
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    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 janvier 2016
    Le film ne parvient pas à s’extraire de son dispositif (...) et apparaît comme un court-métrage inutilement étiré, perdant toute sa substance après les 25 premières minutes.

    LA SUITE :
    Bernard D.
    Bernard D.

    116 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2016
    "Gaz de France", le premier long métrage de Benoît Forgeard, est un film de politique science-fiction ou science-fiction politique mais qui se déroule dans un très proche avenir.
    Un film "déroutant" mais dont la lecture au second voire 3ème degré est tout à fait symptomatique de l'impasse politique dans laquelle nous nous trouvons avec un pannel de personnages assez criant de vérité.
    A voir il même si je comprends qu'il puisse laisser perplexe nombre de personnes "mordues" par la politique.
    Steven Merlier
    Steven Merlier

    42 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 janvier 2016
    le concept est sympathique , comique , burlesque . Un nouveau président de la république nomme Bird est en cata dans les sondages, pour relever sa cote. Son conseiller prépare un texte avec des inconnus pour sortir la grosse nouvelle !!

    Un film complètement loufoques avec une ambiance assez théâtrale avec des décors en carton qui change , des musiques bizarres , le film a son petit effet mais pour moi il a été salvateur : BOUM DODO !!!!

    je me suis endormi pendant bien une demie heure et j ai l impression de pas avoir louper grand chose alors oui c est original le dernier acte est vraiment hilarant et voir Katerine en président ça fait son petit effet ^^ mais ça reste lent et lourd !! et complètement barre mais on rigole bien a revoir quand je serai en forme

    http://avis-cine.over-blog.com/
    Fritz L
    Fritz L

    189 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 janvier 2016
    « Votre majesté ne se ferait pas grand tort, si elle me faisait un peu de bien »… ces paroles de Scarron brûlent d’actualité dans ce film, satire politique ô combien malicieuse. Il y a deux manières de critiquer un système, celle agressive, qui invective, dénonce, combat violemment, et l’autre, la satire, beaucoup plus sournoise, efficace et pérenne. Satire ! Le mot est lâché ! Car « Gaz de France » est probablement le film le plus subtil, depuis très longtemps, à dénoncer non pas un pouvoir politique quelconque, mais plutôt sa mécanique de fonctionnement et l’essoufflement du système.

    L’élection confortable de Bird, chanteur à succès, comme Président de la République, et la chute vertigineuse de sa côte de popularité dans les sondages qui s’en est suivie, est bien symptomatique dans ce sens. Sans doute jugé comme le dernier recours par des électeurs déçus de tout, il apparaissait comme Le candidat (populiste) à qui l’on accorde du crédit, là où tous les autres étaient « à sec ». Et l’incroyable opération de sauvetage que met en place Michel Battement, son chef de cabinet, n’est pas destinée à sauver le chef d’état, mais bien le régime en place.

    Benoît Forgeard ne s’embarrasse pas de lourds moyens techniques (quelques décors neutres, mise en scène sobre, peu d’acteurs…) seul le mot au service de la situation importe. Pour lui, les Présidents se suivent et finissent toujours aux rebuts de la mémoire, comme leurs portraits officiels remisés dans les cartons d’une réserve. Il dénonce plutôt l’intelligentsia qui gravite autour d’eux, contrôle faits et gestes et apporte, à ce qui leur semble, la réponse nécessaire à la grogne générale. Ce sont les « ébénistes du sens » comme se qualifie Battement. Et pour garder cette suprématie rien ne semble interdit, à partir du moment où cela est efficient.

    Le scénario, dans toutes ces étapes de cogitation à trouver l’idée, est consciencieusement élaboré. Aucun temps mort, chaque action, chaque mot pèsent et se coordonnent. C’est l’apanage de la satire. Et tant pis si au final cela doit se terminer par un conflit, tant que les apparences sont sauves. Cela fera grincer les dents à coups sur, de quelques politicards et hauts fonctionnaires bien connus !
    Le choix des acteurs est également pertinent, Olivier Rabourdin excelle en éminence grise, Philippe Katerine cabotine avec délice dans le rôle d’un président totalement à l’ouest, Philippe Laudenbach est formidable et le reste du casting bien pensé.

    « Gaz de France » peinera sans doute à trouver son public, il n’en restera pas moins une référence, et par son aspect précurseur, sur le fond et la forme, une espèce de film témoin d’une période.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 366 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 janvier 2016
    Arf… Face à ce « Gaz de France », je suis mitigé voyez-vous… Non pas que j’ai un doute quelconque sur mon ressenti final à l’égard de ce film. Bien au contraire, je suis malheureusement au regret de constater que ce film ne m’a clairement pas emballé. Non, la vraie question que je me pose, c’est plutôt de savoir pourquoi il ne m’a pas emballé. Parce que bon, après tout, il y avait quand même pas mal de bonnes choses pour me séduire là-dedans. L’air de rien le postulat est original, plutôt audacieux, et le propos vire rapidement vers l’absurde, ce qui n’est pas pour me déplaire. Seulement voilà, malgré ces bonnes dispositions de départ, je trouve quand même que Benoît Forgeard n’a pas su aller jusqu’au bout de sa démarche et s’est laissé prendre dans un piège assez classique dans le cinéma français et qui, à mon sens, fait s’écrouler tout l’édifice : ce piège, c’est celui de la dérobade. Alors certes, Philippe Catherine est sympa, quelques moments et dialogues sont parfois amusants, et cette ambiance ouvertement inspirée de « Docteur Folamour » sait de temps en temps faire mouche sur le spectateur que je suis. Mais bon, au final, tout ce que je retiens, c’est le fait qu’en fin de compte ce « Gaz de France » n’ait jamais réellement osé aller jusqu’au bout de sa démarche. Là où j’attends d’un film au postulat culotté qu’il aille jusqu’au bout de son audace, « Gaz de France » lui a préféré se cacher derrière des codes de la bienséance qu’il a bien veillé à ne pas égratigner. Parce que oui, tout aussi absurde ce film entend se présenter, au final « Gaz de France » colle de très près à une forme très consensuelle de l’absurde. Au fond il s’agit de faire de la critique facile, très basique, sans vraiment gratter là où ça pourrait démanger. A bien y regarder, il y a un peu dans ce film un vieux relent de théâtre bourgeois, où d’un côté on se gausse de faire une peinture au vitriole de la situation actuelle, mais où d’un autre côté, on s’épargne bien au final le risque de livrer des interprétations, de véritables éléments satyriques, ou bien tout simplement une véritable peinture absurde. Tout cela est gentil, très light, et surtout absolument inoffensif. Ainsi ai-je donc essayé, sur la fin du film, de me raccrocher à cette atmosphère doucement absurde. Mais bon, pour le coup, je dois bien avouer que la réalisation de Benoît Forgeard, sa direction d’acteur, et son manque de diversité dans son humour, ont vite bridé mes tentatives de me raccrocher à quoi que ce soit dans ce film. Au final, je trouve que ce « Gaz de France », malgré ses tentatives louables, échoue sur quasiment tous les plans, à la fois dans la satyre, à la fois dans l’absurde, si bien que je ne peux m’empêcher de le percevoir au final que comme une sorte de gros flan indigeste, sans saveur et sans réelle consistance. C’est dommage. L’intention y était. Ce qui est dommage, c’est que la véritable audace, elle, n’a pas su s’inviter dans la partie… Triste…
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 janvier 2016
    Un film de science fiction ? Plus que cela,
    Il est d'intérêt public de voir ce film malgré quelques scènes d'horreurs.
    Des acteurs surprenants aux top de leurs arts, difficile d'atteindre le niveau politique ils ont pu le dépasser.
    Une comédie bien française qui sourde l'intelligence humble de notre pays.
    Baba au rhum vaut le détour pour comprendre la cuisine politique de ce film gastronomique.
    Nous sommes assez proche d'un film de guerre qui dépassera la renommée d'un Stanley Kubrick et ses amateurs apprécieront les sources sa géniale influence.
    Un film de suspense intolérable que l'on désire avoir déjà vu pour garder notre raison.
    Nous sommes déjà dans l'attente de Gaz de France 2 qui sera un proutt consommé.
    Un regard lucide gênant qui déstabilise le spectateur par ailleurs conseillé au plus de 18 ans, une maturité de 21 ans est souhaitable par prudence.
    Il est préférable d'être accompagné de nombreux amis pour voir ce film car après le visionnage vous aurez besoin d'un soutien psychologique et affectif important que seul de bons amis pourront vous apporter.
    Heureusement que ce film est censuré en grande partie ce qui lui a permis de sortir dans quelques salles de province de cinéma d'art et essai au public clairsemé malgré le paradoxe d'un lourd budget subventionné par la politique qu'elle semble dénoncé sentant l'urgence d'une disparition prochaine inexorable de ce sytème privilégié d'une aristocratie en décrépitude.
    Nous vous conseillons fortement de prendre un grand plaisir interdit et corrosif à voir ce film dangereux avec une joie indicible, fantasque et surtout gourmande indigne de nos actions passées.
    N'en devenez pas addictif non plus.
    Bien à vous !
    Daniel C.
    Daniel C.

    153 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 janvier 2016
    J'aime beaucoup Philippe Katherine. Quand de surcroît, j'ai vu que le film ne sortait qu'au MK2 Beaubourg, j'ai eu envie de le soutenir. déception face à un film soporifique. Les politiques se débrouillent très bien eux-même pour se discréditer. Il n'est pas nécessaire de mettre cela en scène. Dommage.
    ffred
    ffred

    1 745 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2016
    Philippe Katerine en président de la république, déjà rien que cela promettait. L’ensemble s'avère bien vite être aussi loufoque qu'absurde, avec même un petit côté assez effrayant. Un huis-clos qui fait un peu, forcément, théâtre filmé (j'ai pensé à l'étrange Les rencontres d'après minuit, même si le sujet est différent), mais qui est surtout très drôle. C'est rythmé, bien écrit, bien joué. Cela finit juste par tourner un peu rond par moments, mais sans ennui, j'ai été étonné que ce soit déjà fini (même si cela ne dure qu'une heure 26). Les acteurs sont tous très biens, l'excellent Olivier Rabourdin en tête. Gaz de France est donc une parodie satirique du pouvoir plutôt bien torchée, un petit ovni dans la production française actuelle et la meilleure comédie de ce début d'année (c'est pas difficile...).
    Président Bird
    Président Bird

    4 abonnés 161 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2016
    Meilleur film de l'année !! Bon Ok nous ne sommes que le 19 janvier, attendons la suite.... Mais là, c'est déjà du très haut niveau. Inattendu, imprévisible, excitant...
    Je ne peux penser à aucun équivalent de ce film. Ceux qui attendent une simulation politique 100% réaliste, passez votre chemin, ici on est dans l'abstrait et dans l'absurde. Enfin, guère plus absurde que le monde réel, quand on y pense bien. Certains personnages et situations rappellent furieusement des exemples concrets. Qu'il est excitant et rassurant de voir le jeune cinéma français capable de se confronter à ce genre de sujet, loin des sentiers battus et histoires mille fois vues et revues.
    Il s'agit certes d'une sorte de comédie, et de nombreux rires et gloussements ont émaillé la projection au MK2, mais pas du genre qui suscite des gros éclats de rire, plutôt un rire intérieur et profond qui ne vous quitte pas pour le reste de la journée, voire bien plus longtemps...
    Les acteurs sont géniaux. Philippe Katerine en président hésitant, quel bonheur. Le reste est au même niveau.
    La réalisation de Forgeard est subtile et audacieuse, un très grand travail.
    Le scénario nous amène en terra incognita, mais reste serré et cohérent.
    L'inquiétante musique de Burgalat donne une dimension supérieure au film.
    Merci et bravo à tous !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 janvier 2016
    A la fois drôle, déjanté, inquiétant et critique, Gaz de France est un excellent premier long-métrage. Il pose la question de l'image présidentielle, à la fois vraie question politique et artistique, ainsi que celle du récit qui la sous-tend. Dans les sous-sols de l'Élysée, où tout n'est que fonds bleus, écrans, carton pâte et autres artifices visibles qui servent la construction (ou reconstruction) de l'image d'un président-marionnette, on est enfermés dans un huis clos.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    137 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 janvier 2016
    Du début à la fin, c’est une histoire sans genre ni type connus. Ou une entrée fracassante dans le monde de la politique effleurée d’un brin de parodie, avec ses personnages aux mimiques et aux gestes grossiers, ces rapports s’approchant plus d’un duel théâtralisé que d’une suite de répliques teintées de leur ton cinématographique. Tout commence avec le balancement de la fumée. Car oui, on ne peut pas voir le gaz. Celui-ci est incolore et inodore, et donc bien-sûr invisible à l’oeil nu. Comme, peut-être, la politique de ce neuvième président de la Cinquième République, interprété crédible et grandiose dans son inaction dont on ne comprendra que bien plus tard les enjeux. Le ton est grinçant, et l’air presque étouffant à cause de l’aspect huis-clos inventif et en même temps lassant. Pas que l’atmosphère soit pesante ni hautaine en quoi que ce soit, mais elle délaisse un mauvais sentiment et une impression néfaste de non terminé, voire de bâclé car le scénario ne fait, qu’au final, que tourner en rond autour d’un seul décor, voire d’un seul plan. Ce n’est pas une oeuvre forcément « réussie » si on part du concept que c’est censé faire rire, oui, c’est vrai. Mais peu importe car l’atmosphère se suffit à elle-même, avec une bande d’acteurs qui se pavane dans les longues allées toutes imaginées avec comme seul mot d’ordre : la loufoquerie. Jusqu’à même l’indigestion. Certaines scènes ne passent pas car elles sont mal jouées, ce qui représente un frein dans ce que souhaite réaliser l’oeuvre, en terme de comédie. Comme cette scène de discussion entre une Samira et un Chris, ou entre une Alka Balbir et un Antoine Gouy qui y font trop, qui forcent inutilement leurs traits pour au final pas grand chose de remarquable à déceler sous leurs personnalités. On peut aussi commenter la longue marche d’un Pierre Caron (interprété par Darius, pour un second rôle de carrière amusant) dont on a l’impression qu’elle ne se terminera jamais (la plupart des spectateurs quittent la salle à ce moment précis tellement que la scène joue mal de la répétition, et c’est facilement compréhensible), toujours dans cette récupération aussi barbante qu’improbable de savons sur des matelas. Puis cela repart, le plancher s’écroule en même temps qu’un interprète hébété, et qu’un spectateur dans la grande et longue aventure de comédie que propose Forgeard, souvent subtil et parfois pas assez, qui puise son imagination dans les caractères et les comportements de ces personnages qui se complètent dans une conquête de la mésaventure, et dans l’odyssée hasardeuse à travers une façon de réaliser intéressante. Mais « Gaz de France » finit par tomber dans le désintérêt qu’un spectateur peut entretenir avec un film, pour, finalement, terminer avec un pic sur l’attitude relationnelle de pays de l’Ouest avec le reste du monde. Une blague qui tombait très justement, celle-ci, tout au moins, par rapport à d'autres qui ne se terminent pas avec le rire mais accompagnées d'un certain embarras dommageable pour la suite. Une expérience cinématographique qui perd parfois trop de sa verve pourtant affûtée. Navrant.
    cylon86
    cylon86

    2 566 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 janvier 2016
    Il y a des films comme ça, inclassables, improbables, absurdes, imparfaits mais néanmoins nécessaires. Nécessaires parce que dans le paysage cinématographique français, ça fait parfois du bien de voir un film qui sort des sentiers battus. "Gaz de France" est de ceux-là, délire d'1h26 nous plongeant dans un futur pas si lointain où le président Bird (Philippe Katerine) a atteint des records en terme d'impopularité. Son équipe, menée par Michel Battement et composée d'individus sortant de la masse habituelle s'enferme dans les sous-sols de l’Élysée et planche sur un discours, une idée qui pourra sortir le président de sa situation et sauver l'avenir d'une France déjà vacillante. Loin de s'intéresser à la critique du gouvernement, Benoît Forgeard préfère se servir de cette situation d'urgence pour étudier ses personnages et voir comment ils vont réagir, le tout au sein d'un univers qui nous est présenté à la fois comme réaliste (par ses enjeux) mais également absurde (son président chanteur, ses dialogues, ses motivations des personnages). Si "Gaz de France" a bien un fil narratif précis et concret, il ne s'en permet pas moins de faire des digressions, va chercher un peu de tout dans ses détails et dans ses personnages. Il en résulte une étrange impression de fouillis avec des scènes et des répliques qui fonctionnent parfaitement et d'autres qui tombent lourdement à plat, comme si le rythme du film n'était pas très bien rodé. Mais derrière ces imperfections, la farce politique orchestrée par le réalisateur reste assez folle et assez délirante pour qu'on la suive jusque dans son dénouement improbable.
    traversay1
    traversay1

    3 686 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 janvier 2016
    Le sens du burlesque et de l'absurde est notoirement absent du cinéma français si l'on met à part le comique visuel des Tati et Etaix. Et voici que coup sur coup deux films de jeunes réalisateurs viennent démontrer, avec leurs limites certes, que le genre peut-être traité avec sérieux, si l'on ose dire. Cosmodrama, le premier d'entre eux, attend toujours sa sortie, hélas, mais Gaz de France est lui bel et bien sur les écrans malgré le peu de copies en circulation. Le pitch à lui seul donne le ton : Philippe Katerine incarne un président de la République à l'impopularité croissante et une réunion de crise est organisée à huis-clos pour tenter de faire remonter sa cote. Gaz de France s'attaque à la communication politique et plus précisément à cette mode infantilisante du "storytelling." En dépit de l'impression que le film ressemble parfois à n'importe quoi, le scénario est construit tout en ruptures, dans un décor théâtral, à la limite du fantastique. Il s'en dégage une sorte de poésie anarchisante, loufoque et non sans quelques tunnels narratifs, parfois. Mais rien que pour les interventions délectables de Katerine, cet OFNI, s'il ne fait guère d'entrées dans les salles, deviendra certainement culte dans le futur.
    Yves G.
    Yves G.

    1 518 abonnés 3 533 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 janvier 2016
    Un président de la République, fraîchement élu, voit sa cote de popularité dégringoler. Il convoque une réunion de crise pour préparer le discours qui redorera son blason.

    Ainsi pitché, « Gaz de France » avait de quoi faire saliver. J’imaginais un « House of Cards » à la française, « Un temps de président » (l’excellent docu de Yves Jeuland sur les coulisses de l’Élysée) fictionnalisé. Je me trompais lourdement.

    Car « Gaz de France » n’est pas réaliste. Et n’a aucune ambition de l’être. Le premier film de Benoît Forgeard est une pochade surréaliste qui louche du côté de Groland et de Buñuel. Cette analyse fait beaucoup d’honneur à un film raté qui au bout de trente minutes a déjà épuisé son sujet : critique de la politique-spectacle, des entourages présidentiels, de la dictature de l’apparence, du storytelling. Rien ne vient sauver de l’ennui visqueux dans lequel le film s’installe. Pas même la brochette de seconds rôles qui composent le panel censé rebooster la communication présidentielle.

    Le film est sorti dans une seule salle à Paris. Je m’en suis étonné après avoir lu les longues critiques que lui ont consacrées avant-hier Le Monde et Télérama. Mais j’en ai compris la raison hier.
    Marcel D
    Marcel D

    109 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 janvier 2016
    A l'heure des films formatés, où l'un ressemble à l'autre pour rassembler le plus de spectateurs possibles, nous sommes ici face à un film qui ose tenter un numéro d'équilibriste entre la politique et la poésie. J'y ai vu du Quentin Dupieux sans les moyens, avec plein de moments d'envolée ! Le film regorge de petites richesses qui font que l'on est sans cesse relancer et qu'on y repense longtemps après !
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