Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
CH1218
198 abonnés
2 879 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 17 décembre 2020
On ne mentionne pas assez souvent « les Feux de la Rampe » lorsque l’on évoque la filmographie de Charlie Chaplin. Et pourtant, c’est l’une de ses oeuvres les plus poignantes, une sorte de testament du personnage de Charlot que l’artiste incarne ici par procuration à travers celui du clown vieillissant Calvero. Bien que l’on puisse lui reprocher certaines longueurs et une mise en scène sans véritable éclat, il nous offre-là une belle histoire mélodramatique pétrie d’émotion - la vraie - étayée par la portée de ces dialogues, une musique magnifique et une petite touche de nostalgie. Le numéro musical en duo avec Buster Keaton, lequel est malheureusement sous exploité, reste aussi magique que les dernières images du film sont sublimes.
Pour son dernier film américain, avant de partir pour l'Europe, Chaplin fait également un adieu à son personnage mythique de Charlot. Il lui rend hommage en le transformant, en l'incrustant dans le réel, en montrant les coulisses du spectacle. Oeuvre nostalgique et mélancolique, Les feux de la rampe bénéficie encore une fois du génie de son metteur en scène. Le parlant est utilisé avec brio pour des dialogues bouleversants, la musique composée par Chaplin est magnifique, lui-même joue incroyablement bien... Un grand Chaplin, bien qu'il soit peut-être justement trop nostalgique et mélancolique (lamentations de Thérèse un peu caricaturales, dans les premières scènes). Mais on oublie ça, puisque les dernières images et les dernières scènes avec Buster Keaton laissent un spectateur comblé.
Très beau drame de Chaplin, "Limelight" est un bel hommage à une époque révolue, celle de sa jeunesse, et une très belle façon de dire définitivement adieu au personnage de Charlot, dont Calvero n'est au fond qu'un prolongement vieilli. S'il s'agit effectivement d'un drame, il ne faut pas oublier la drôlerie du sketch interprété par Chaplin et Buster Keaton ; on ne peut que regretter de voir ces deux génies côte à côte seulement l'espace de cinq minutes dans toute l'histoire du cinéma. Quant à la fin du film, elle est véritablement émouvante.
Chaplin prend ici un malin plaisir à déconstruire limage de Charlot. On ne retrouvera donc en aucun cas dans ce film toute la poésie du génie mis à part dans le fameux numéro avec Buster Keaton. Mais heureusement, les feux de la rampe offre une jolie réalité sur la difficulté pour lartiste de garder toute sa dignité face aux ans et aux dures lois du show-biz...
Chaplin à la croisée des chemins pour son dernier film US, harcelé par la flicaille McCarthyste qui le conduira à l'exil.Dialogues à haute densité littéraire ,éloge du Désintéressement et Claire Bloom filmée comme une Madonne.
Ce film marque la fin des comédies burlesques (le public ne rit plus des gadins de Charlot, qui ici n'est pas Charlot d'ailleurs). Le récit est trop gentillet mais beaucoup d'émotion transparaît à l'écran. Les dialogues sont très bien et le tout est bien réalisé. Dommage que Buster Keaton n'ait qu'un petit rôle.
Un des derniers films de Chaplin, oeuvre cathartique et douloureuse, emprunte de nostalgie, de mélancolie mais aussi d'espoir, incarné par un Chaplin bouleversant.
L'un des derniers films de Charles Chaplin qui nous montre encore et toujours ses talents de cinéaste. "Les feux de la rampe" réunit les deux plus grandes stars du cinéma muet, à savoir Chaplin bien entendu, et également Buster Keaton (que l'on voit peu, mais bel et bien présent). Un long-métrage bien plus émouvant que drôle (bien qu'il y ait certaines scènes amusantes) où une certaine tristesse demeure. Le retour sur scène d'un comique déchu, qui se prendra de passion pour sa voisine en l'envoyant sur les planches. Un clown qui nous montrera le contraste entre la scène et la vie privée, avant de saluer son public une dernière fois, et éteindre définitivement les feux de la rampe.
A travers cette œuvre, Chaplin signe là son chant du cygne. L'auteur a tout à fait conscience qu'il n'a plus sa place dans cet art en évolution, et nous le fait savoir de la plus belle des manières. On regrettera d'autant plus son génie et sa façon de transmettre des émotions.
Chaplin est toujours là, dans ce rôle de clown qui ne fait plus rire, 31 ans après le Kid. Peut-être un peu moins affûté, mais qu'importe, l'émotion est intacte, seul le rire a décru. Dans cette histoire, presque autobiographique, le génie Chaplin revient sur l'art, l'essence de l'art, c'est à dire la scène et le public. Ainsi que sur le bonheur de plaire et le malheur de laisser indifférent. Son film est poignant de bout en bout. Bien sûr, il manque quelque chose. Ses scènes sont encore fignolées avec minutie, toutes celles notamment avec la ballerine. Peut-être qu'il manque seulement la fougue de la jeunesse. Mais si le clown a vieilli, ma foi, il a encore de très beaux restes.
C'est en 1952 que Charles Chaplin met en scène la mort du personnage qui l'a fait devenir le plus grand clown de l'histoire du cinéma, Charlot. Plus qu'un simple long-métrage, Charles Chaplin a réalisé avec "Les Feux de la rampe" son oeuvre-testament, comme Sergio Leone le fera pour "Il était une fois en Amérique". Dramatique, drôle, souvent pathétique, le personnage qu'il interprète croise celui de Claire Bloom, et leur Destin se lient à jamais, pour faire revivre l'artiste qu'ils ont en eux, pour faire ressurgir la symbiose qu'ils ont autrefois partagé avec leur public. Ces renaissances mutuelles s'accompagnent inexorablement d'une mort commune, pleine de vie. Comme l'a écrit lui-même Chaplin: "Il existe quelque chose de plus fatale que la Mort; c'est la Vie." Une grande oeuvre.
Un Charlo assez différent de ses autres oeuvres, plus sombre et triste, ce film nous touche profondément et est loin de décevoir. Un Chaplin drôle à voir sans sa célèbre moustache, et en duo avec l'excellent Buster Keaton, les 2 grands comiques du cinéma muet enfin réunits ! Les Feux de la rampe est aussi un chef d'oeuvre par ses chorégraphies magnifiques et spectaculaires, la mise en scène est épatante. A voir et revoir.
Chaplin se met réellement à nu dans ce film et offre une réflexion sur la célébrité, sur le métier d'artiste avec un regard rétrospectif . Le personnage féminin est trop naïf, elle semble tout droit sortie d'un conte de Perrault, alors que Chaplin est beaucoup plus terre à terre, presque grave par moment. Il donne toujours des numéros clownesques, mais c'est surtout la face cachée inédite du mythique Charlot qu'il a incarné qui est la plus intéressante.
Triste à souhait, drôle à souhait, formidable à souhait! Est-ce le + beau film du cinéaste? En tout cas le + triste c'est certain...Dans la catégorie des drames il est hors concours.... Charlie Chaplin pour un 1er film parlant est exceptionnellement mature! Normal c'est un génie comme il n'y en a plus.....
Film surprenant. Je suis content de l'avoir vu, pour tout ce qui transparaît à l'écran quand on connaît la vie de Charles Chaplin. Toute l'humanité et toute la tristesse d'un grand artiste qui se bat pour exister encore et résister au désespoir. Film surprenant, parce que je l'ai souvent trouvé vraiment moyen. Manque de rythme, manque de surprises, manque d'inventivité pour ce fameux duo au sommet. La poésie qui se dégage du duo Chaplin-Keaton est surtout due à la carrière passée des deux monstres sacrés. La scène en elle même seraient probablement jugée très durement par tout le monde si les acteurs étaient inconnus. Je reste toujours hébété et ravi devant la précision phénoménale du rythme de chaque geste des Temps Modernes. Où est passé toute la science de Chaplin dans ce film? Film surprenant parce qu'il entremêle la fiction et le réel comme rarement au cinéma. C'est comme si il y avait deux projets en un. Une fiction un peu lourde et lente dont on se demande ce qu'elle cherche. Et en parallèle, une fenêtre ouverte dans le temps et l'espace qui nous met en relation directe avec Chaplin, ses doutes, ses espoirs, ses douleurs. Un très beau film raté qui vaut la peine d'être vu.