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nikolazh
60 abonnés
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2,5
Publiée le 11 novembre 2014
Un film sur la difficulté de passer non pas de l'Est à l'Ouest, mais des centres de contrôles de l'Ouest à la vie civile en tant qu'allemand de l'ouest. Parce qu'avant d'avoir sa carte d'identité, Nelly (une allemande de l'Est donc, veuve et avec un enfant) va se retrouver avec quelques entretiens à passer, à une époque où la paranoïa est de mise. C'est ce sujet qui se retrouve d'ailleurs au centre du long métrage et qui est parfaitement rendu, la STASI (espions de l'Est) pouvant se trouver partout, y compris peut être derrière les traits peu avenants du pourtant sympathique voisin de chambrée. L'époque est bien dépeinte et on ressent vraiment cette atmosphère de peur et de doute, d'agacement et de haine. Mais si l’atmosphère est efficace et que les personnages sont attachants, l'histoire elle traîne un peu en longueur, le huit clos dans le centre n'étant pas des plus efficace (forcément, sujet oblige, ça tourne en rond longtemps avant de se décanter). Bien fait (et avec un gamin vraiment attachant sur les épaules duquel une bonne partie du film repose) mais pas entièrement convaincant.
En 1978, Nelly et son fils passent de RDA en RFA. Ils franchissent plusieurs étapes avant de pouvoir s’installer durablement en RFA et commencent leur séjour dans un centre d’immigration où ils sont passés au crible par les services médicaux et par les services secrets.
Avec une mise en scène très réaliste, le film recrée toute une époque, fidèle à l’ambiance de ces années 75. Le passage par les centres pour immigrés de l’Est est un sujet très peu abordé par le cinéma, c’est de ce fait intéressant.
L’actrice principale est excellente, son personnage est volontaire et très lucide au point de parfois emprunter des réactions à la paranoïa ambiante (certainement fondée).
Malgré tout, le film laisse une impression positive de liberté chèrement gagnée.
On assiste davantage à un docu-fiction qu'à une oeuvre à suspense. Si l'actrice principale est convaincante et charismatique, elle porte le film à elle toute seule, en absence d'un scénario à rebondissement et d'un peu de mise en relief du récit, très linéaire. La séquence du début - l'humiliation au poste frontière de la RDA - peut servir de réflexion sur les conséquences du totalitarisme et de l'arbitraire. La suite - le camp de réfugiés en RFA - n'a qu'un intérêt historique limité. Tout est convenu et sans surprise. On préférera le sublime "D'une vie à l'autre" au scénario abouti, et bien sûr "La vie des autres"...
L'affiche nous prévient : ce film se démarque de La vie des autres et de Barbara. En effet, c'est nettement moins bien réussi. Une femme et son enfant fuient bien la RDA, mais cette fuite n'est pas le sujet du film (elle passe comme une lettre à la poste). Les conditions d'accueil et l'adaptation dans un nouveau monde sont une toute autre histoire. D'ailleurs, on apprend plein de choses à ce sujet. Le scénario est adapté d'un roman et en partie inspiré de faits réels. Le début est palpitant. Les premières scènes en RFA aussi. La vie dans les camps d'accueil bien rendue. Mais l’intérêt régresse peu à peu jusqu'à un dénouement en demie-teinte où rien ne nous est finalement dévoilé. La mise en scène n'est pas désagréable mais cette caméra portée et l'image qui bouge tout le temps ont failli avoir raison de mon estomac. Les acteurs sont tous très convaincants. Jördis Triebel est très bien, elle a reçu le César allemand pour cette prestation. Le jeune Tristan Göbel qui joue son fils est attendrissant et très prometteur. Moins fort et moins émouvant que les films cités plus haut, De l’autre côté du mur se laisse regarder mais ne marquera pas les esprits. Pas le mien en tout cas...
l'Allemagne nous offre une fois de plus un beau témoignage de ce qu'on vécu les transfuges de l'Est, entre espoir d'une nouvelle vie libre et paranoïa, les agents de la Stasi étant susceptibles d'être partout, même à du côté Ouest.
De l'autre côté du mur a pour principal tort de venir après La vie des autres et Barbara, entre autres. Pourtant, dans le film de Christian Schwochow, il s'agit avant tout de l'après passage à l'ouest où comment le système est-allemand continue d'agir sur le mental de ses ex-résidents. Un mot suffit à résumer l'état d'esprit de la femme qui est passée de l'autre côté : paranoïa. Son portrait possède bien des zones d'ombre, le metteur en scène ayant décidé de nous en dire le minimum sur sa vie à l'est et surtout les raisons qui l'ont poussé à sauter le pas. En nous montrant les interrogatoires auxquels elle est confrontée et le centre de transit pour réfugiés, Schwochow fait aussi écho aux situations de toutes les personnes déplacées et à leur idée faussée de ce qu'est un supposé eldorado. Le film est subtil dans sa narration, traîne parfois en route mais est porté par une actrice au très fort tempérament : Jördis Triebel. Il mérite mieux que l'indifférence polie avec laquelle il sera sans doute accueilli.
A quelques jours du vingt-cinquième anniversaire de la chute du mur de Berlin, ce film nous plonge dans l'atmosphère de l'époque. Quand on venait de l'Est et qu'on passait à l'Ouest, ça n'était pas gagné pour autant : quand des systèmes politiques perdent la raison, cela n'est pas sans effets sur la santé psychiques de ceux qui la vivent, de ceux qui tentent d'y échapper ou de ceux qui se supposent mieux que le système décrié. Oui la logique de l'Est débloquait, mais l'espionnage et le contre-espionnage ne se distinguent pas tellement sinon par le côté du mur auquel ils se réfèrent. De bons acteurs déploient leurs talents dans ce film. L'atmosphère est oppressante à souhait tant le soupçon préside au fonctionnement. Emigrer, c'est être soupçonné d'être un(e) traitre. Et aujourd'hui, où en sommes-nous? Le mérite de ce film, c'est quand même de nous rappeler que la démocratie est un moindre mal et que le pire existe ou a existé ou peut advenir si l'on n'y prend garde.
intéressant oui, passionnant, non, une femme traverse le mur dans les années (75).....elle doit faire face à l'administration......le film est assez bureaucratique dans l'ensemble, mais les personnages sont intéressants, autant du côté fonctionnaires que du côté pensionnaires du camp....la technique est assez sobre au niveau photo (teintes uniformes) que musique (inexistante).....le petit garçon est adorable et l'histoire montre les difficultés internes de l'Allemagne.....On est quand même éloigné de l'émotion et du "charisme" du film Good Bye Lenine.... qui d'ailleurs parle de tout autre chose......Pas mal.....
Grosse réussite. Tension quasi permanente du début à la fin. Casting excellent de la mère, mais aussi du fils. Le scénario est au poil. Je n'ai pas trouvé la réalisation brillante, mais qu'importe, Jordis Triebel emporte tout sur son passage, en tant que mère courage. Ce film est une nouvelle pépite du cinéma allemand, avec une histoire qui raconte l'Histoire.
Après « goodbye Lénine » et « la vie des autres », nous aurions pu espérer que la situation désespérée des Allemands de l'est avant la chute du mur pouvait encore inspirer les cinéastes. Hélas, il n'en est rien et "de l'autre côté du mur" se contente de suivre les pérégrinations administratives d'une jeune femme passée à l'ouest pendant les cinq premières minutes du film. Le vague souvenir d'un amant russe disparu et censé avoir participé à la guerre froide ne parvient pas à sauver le film de l'ennui le plus total.