Après une folle nuit de sexe, Laura commence à voir apparaître sur son corps d’étrange marques. Au fil des jours, sa peau se met à se nécroser, elle perd ses cheveux, ses ongles tombent, bref c’est tout son corps qui commence à pourrir de l’intérieur.
Sorti à un an d’intervalle, impossible de ne pas faire le lien avec l’excellent Contracted (2013) d’Eric England. Cette fois-ci, c’est un autre Éric qui est à la réalisation puisqu’il s’agit d’Éric Falardeau. Tous les deux mettent en scène une jeune femme dont le corps commence à se décharner après un rapport sexuel. Si tous les deux se ressemblent au premier coup d’œil, la comparaison s’arrête là tant ce dernier est loin de lui arriver à la cheville.
D’une lenteur assommante, Thanatomorphose (2012) distille ses rares lignes de dialogues à une intervalle de 10min environ. Pendant ce temps-là, on suit l’héroïne en pleine démence en train d’inexorablement pourrir dans son appartement. Ses chairs se putréfient au fil des minutes, ce qui ne l’empêche pas de s’envoyer en l’air ou de se donner du plaisir, sacrée Laura !
Les ¾ des plans sont dans la pénombre (pratique quand on manque de budget pour masquer un maximum de choses à l’écran), l’ennui, c’est que ça a le dont de rapidement devenir lassant. Plus de 90min de scènes plus ou moins cradingues,
entre les vomis, les pertes de sang et autres fluides corporels, les asticots qui jouent à cache-cache dans le corps de Laura ou encore les chairs putréfiées qui finissent par se détacher de leur hôte.
Bref, très clairement on s’emmerde et c’est bien dommage car il y avait du potentiel. Du body-horror bien craspec qui se clôture joliment (avouons-le, les makeup effect sont plutôt bien réalisés)
avec un corps qui se décompose sous nos yeux alors même que Laura est encore vivante.
Pour le reste hélas, il n’y pas grand-chose à en retenir, si ce n’est que l’on est toujours à la recherche du scénario et du chef op’…
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