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Peter Franckson
52 abonnés
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4,0
Publiée le 20 août 2016
Le début ne m’avait pas emballé : un homme seul se rapproche de sa collègue de travail, elle aussi à la plonge et au ménage dans le restaurant d’une collectivité. Des scènes banales du quotidien sans intérêt. Heureusement, « la mayonnaise prend » après la mort par noyade de sa nouvelle compagne (à l’occasion d’une ballade en mer, en barque) ; spoiler: le destin de cet homme ordinaire bascule en perdant son identité au profit du mari de sa compagne, en prison pour meurtre et qui lui ressemble étrangement . Le charme opère alors. Le film est un hybride entre « Sueurs froides » (1958) d’Alfred Hitchcock où James Stewart est obsédée par la brune Kim Novak qui lui rappelle la blonde Madeleine qu’il n’a pu sauver (Izmir remplace ici San Francisco) et « Monsieur Klein » (1976) de Joseph Losey où Alain Delon fait l’objet d’une confusion avec un homonyme pourchassé par le régime nazi. Certes, le film est peu long (125 mn) et aurait pu être écourté mais la mise en abyme du personnage, pris au piège de son destin qu’il a provoqué, est bien réalisée. A souligner un certain parti pris de filmer, à savoir des plans fixes, très peu de gros plans et jamais de travelling (ni avant, ni arrière, ni latéral). Le fait que le réalisateur soit aussi écrivain (4 romans et un recueil de nouvelles) pourrait l’expliquer.