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    Le Dictateur
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    451 critiques spectateurs

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    Eselce
    Eselce

    1 402 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2014
    Il est impressionnant de voir à quel point ce film traverse les âges. Il y a de très bonnes idées pour les gags ainsi que des scènes cultes. La parodie du dictateur reste l'une des meilleures (La meilleure ?) jamais tournée. De plus, le dialecte prononcé par Chaplin dans son rôle Hynkel, bien qu'inventé, reste très convaincant. Je n'ai vraiment rien à critiqué. Pour moi, un chef d'oeuvre du cinéma !
    cylon86
    cylon86

    2 527 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2012
    Chaplin s'attaque à Hitler alors que celui-ci est au pouvoir faisant de son "Dictateur" un film politiquement incorrect, un vent d'insolence dans un monde qui subit de terribles dommages ainsi qu'un vibrant plaidoyer pour l'humanité. Bourré de gags et de trouvailles, le film repose sur Chaplin lui-même qui incarne le dictateur Hynkel, parodie ressemblante d'Hitler ainsi que son sosie le barbier juif et n'épargne personne. Le rire est de rigueur dans toutes les scènes du film dont certaines sont devenues cultes mais toujours avec un fond d'humanisme car quand Chaplin prend la parole (et il aura mis du temps pour s'y mettre) c'est pour se lancer dans un superbe discours qui redonne foi en l'humain. Du grand art.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 août 2015
    Parmi les intouchables du septième art, il y a ce Dictateur que (honte à moi) je n'avais jamais vu. Et bien c'est chose faite. Alors, en regardant ce film avec des yeux d'aujourd'hui on ne pourrait voir qu'un pastiche du nazisme, mais n'oublions pas qu'on est en 1940, les États-Unis n'étaient pas encore engagés dans la seconde guerre mondiale et Chaplin leur balançait à la figure le fait qu'il était temps de réagir. Ce qui est drôle, c'est que Chaplin arrive à tourner en ridicule le régime nazi (j'aurais bien aimé voir la tête d'Hitler quand il a vu le film), tout en gardant un message très fort. Alors après l'humour est basé sur les cabrioles de Chaplin, moi ça me fait sourire, mais pas franchement rire, sauf quand le film se concentre sur Hinkel (j'aime beaucoup moins la partie du barbier) et ose vraiment un gros humour noir décalé (le discours du début, ou quand le personnage qui caricature Goering dit tout joyeux, comme un gamin qui va recevoir le jouet qu'il voulait à Noël "la bombe est prête, on va pouvoir les tuer tous !", j'adore ce genre de décalage). Je trouve aussi dommage que l'inversion des rôles soit si peu exploitée et arrive si tard alors que je pense que ça aurait pu être poilant. Après je ne vais pas chipotter : les acteurs jouent bien, Chaplin en tête et l'émotion est toujours là.
    Un incontournable, pas parfait selon moi, mais au discours fort. A voir.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 novembre 2019
    "Le Dictateur" est le plus gros succès commercial de Chaplin et sans nul doute un monument à part entière du cinéma, mais il fût étrangement seulement le 7ème que j'ai vu de sa très longue filmographie.
    Disons le clairement je suis totalement fan du personnage de Charlot, et le retrouver dans ses péripéties toujours plus loufoques et décapantes c'est un plaisir non dissimulé mais c'était surtout une première de le voir à l'action dans du parlant.
    Lui que je l'ai toujours connu par l'intermédiaire du cinéma muet avec les intertitres pour retranscrire les dialogues flanqué de fond sonore pour embrasser l'oeuvre et d'images accélérées dues à la norme imposée dans les années 20 et l'apparition du cinéma sonore.
    Autant dire, que de nouveautés mais cela n'a pas été une entrave à mon plaisir tant les 35 premières minutes ont été du pur régal. L'intro en Tomainia, ce pays fictif ou se déroule la première guerre mondiale puis la scène mémorable dans l'avion, le discours mythique tout en charabia du Fuhrer et le Come Back de Chaplin dans sa boutique après plusieurs années d'hospitalisation pour amnésie qui ignore tout de l'asservissement de L'Allemagne Nazi et n'a aucune idée que sa ville est devenu un Ghetto Juif. Tout cela entraîne des gags qui impose le respect, je suis pas le genre à me tordre de rire devant l'écran mais je souris régulièrement et je suis admiratif, c'était le cas ici.
    Après un début en fanfare ou tout est juste le film perd en intensité, l'histoire se concentre davantage sur les agissements de Hynkel, la caricature de Hitler qui souhaite envahir l'Osterlich, et Chaplin brille moins dans ce rôle, c'est un génie donc un génie excelle toujours d'une certaine manière mais il n'égale pas la performance du rôle de sa vie et certains gags sont tout simplement moins drôle.
    Mais Chaplin s'est toujours faire des scènes d'anthologies quelque soit le film, la danse du globe est l'une d'entre elle, à la fois poétique, gracieuse et magistrale elle fait partie de ses scènes inoubliables, j'ai adoré celle qui s'en suit juste après chronologiquement ou l'on revient chez les Barbier qui peut enfin exercer son métier et qui rase la barbe d'un vieil homme au son d'une symphonie en suivant le rythme de la musique avec une précision de chaque instants . C'est prodigieux tout simplement.
    La suite du film jusqu'à son dénouement m'a moins tenu en haleine, l'histoire d'amour qu'il entretient avec sa bien-aimée bien que loin d'être le point central du film n'est pas des plus convaincantes.
    Enfin l'autre scène marquante du film c'est bien évidemment le discours officiel du Sosie du Führer devant un peuple acquis à sa cause qui entends le faux dictateur prôner un discours de paix, de tolérance et faire l'apologie de l'amour et de la démocratie. Il m'est arrivé d'être très ému devant des scènes de Charlot, et je m'attendais à l'être car je savais qu'il s'agissait d'une scène puissante mais j'ai trouvé le discours un peu trop larmoyant et facile, je l'avais visualisé autrement.
    Ca reste un vrai bon film, mais ... mais il y a ce mais justement ! il aurait pu être génial
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    44 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2012
    J'avais beaucoup aimé Modern Times (vu il y a à peu près un an), à la fois drôle et tendre. Du coup je me suis dit pour Le Dictateur "pourquoi pas?" et je ne le regrette pas. Certes ce n'est pas aussi touchant que Modern Times (peut-être dû à la présence de dialogues), mais ça reste bien quand même. De nombreuses scènes sont amusantes, en particulier la rencontre entre les deux dictateurs. Bon après la musique est un peu envahissante mais ça reste correct à ce niveau, d'autant plus que le film est d'un bon niveau technique. Le discours de la fin peut paraître aujourd'hui un peu lourd et moralisateurs mais à l'époque ça devait donner un bon coup de pied au cul aux spectateurs. Heureusement la caricature n'est pas poussé trop loin, ça reste plutôt amusant sans tomber dans l'excès. Un bon film, intéressant.
    Appeal
    Appeal

    159 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 septembre 2011
    Au risque de passer pour un de ces cons pré pubères qui ne comprennent rien au vrai cinéma, je vais dire ce que je pense du "Dictateur", film du saint des saints Chaplin, unanimement reconnu comme un chef d'oeuvre : c'est un film moyen et assez facile. Oula me direz-vous, oula ! Il est bien vrai qu'a l'époque de Chaplin, le film engagé, c'était une sorte de nouvelle vague de l'époque ; personne en faisait. Chaplin est l'un des premiers à s'être moqué et à critiqué son temps avec notamment "Les Temps Moderne". Cette attention est évidement louable, et je le remercie aujourd'hui car je suis un grand fan du cinéma engagé. Mais force est de dire que ce Dictateur ne m'a pas convaincu pour plusieurs raisons. Il est bien vrai également qu'il s'est attaqué au diable des diables qui est Hitler et qui est bien l'un des seuls à avoir utiliser l'art comme missile face au pire des régimes en son époque. Louable, mais ca ne doit pas pour autant justifier le fait de crier au chef d'oeuvre. Aujourd'hui le Dictateur accuse du fait tout d'abord que l'Hitler caricaturé dans ce film ne correspond pas au vrai Hitler que l'on connait; pour ca bien évidement, on peut lui pardonner et justifier qu'a l'époque, il était au coeur de l'histoire et n'avait donc aucun recul sur les événements. Mais au dela ca, j'ai pas vraiment accroché au côté satirique du film de Chaplin; les "gags" si l'on peut dire sont longs, souvent sans aucune subtilité (et c'est bien dommage), parfois même un peu lourdaux et globalement pas drôles. C'est bien simple je n'ai pas décroché un seul sourire devant ce film, d'autant que je suis peu convaincu par Chaplin en mode parlant. Bien évidement j’entends déjà crier à mon intolérance, et pensez bien que je replace le film dans son contexte. Malgré tout j'observe que le cinéma a bien évoluer depuis et qu'aujourd'hui le Dictateur n'a plus qu'un intérêt historique. C'est un film d'importance au regard de ce qu'il a dénoncé et apporté au cinéma, mais pas un film plaisant. A voir donc pour sa culture personnelle, pas plus.
    Napoléon
    Napoléon

    144 abonnés 1 565 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2015
    Un Chaplin toujours aussi énorme dans un film à l'humour très fin grâce à des scènes très ingénieuses qui donnent intelligemment un très grand coups au régime d'Hitler, mais qui fait aussi partager de l'espoir.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    239 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 juillet 2013
    Pour sa première réalisation parlante, Charles Chaplin clôt son film sur un des plus beaux monologues que le cinéma ait donné à entendre. Il est bon de commencer de critiquer «The Great Dictator» (USA, 1940) par sa fin, la puissance de cette tirade finale aspirant tout l’humour et les rires qui parcourent film pour les réunir sous la tutelle d’une idée forte et intimement américaine, de par son libéralisme : la foi sans faille en la liberté. Les cabrioles du vagabond (personnalisé en coiffeur juif) ne sont plus des pirouettes esthétiques et comiques, simples drôleries qui ne mènent qu’au plaisir tout humain du rire, elles deviennent dorénavant les galbes d’une fuite, les bonds arrondis pour échapper à la brutalité terriblement insipide des forces du pouvoir totalitaire dans lequel vit le coiffeur. Les sauts métriques de Chaplin composent l’harmonie d’un monde qui tâtonne pour trouver une nouvelle identité, un nouvel enjeu dans son existence alors que la dévastation mondiale et les massacres qui l’accompagnèrent durant la seconde guerre mondiale renvoyaient à l’échec de toute tentative d’existence. Alors que les Etats-Unis poursuivent leur autarcie et refusent de s’engager directement dans le conflit, le film de Chaplin, précurseur sensible de l’implication politique nationale, ouvre une échancrure d’une grande justesse dans laquelle les idées de l’engagement et d’un lendemain meilleur (aux accents marxistes) peuvent s’engouffrer. Si «The Great Dictator» est l’un des meilleurs films sur Hitler ce n’est pas parce qu’il profite de l’ignorance que l’époque avait encore de sa totale folie mais plutôt qu’il en explique sa terrible force : la désastreuse présence possible de son nationalisme raciste en chacun de nous. Que Chaplin incarne à la fois le grand dictateur et le petit coiffeur, dont le dernier viendra à prendre la place du premier dans un mouvement d’égalisation communiste, signifie la présence en tous d’une haine qu’il faut à tout prix soustraire à l’avenir.
    Jérémie
    Jérémie

    144 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2019
    Un film doté d’une belle griffe et d’une jolie intelligence.
    Précurseur dans bien des domaines, on apprécie cet ancêtre avec cette petite fable où j’ai esquissé plusieurs sourires et apprécié les longues tirades.
    Lotorski
    Lotorski

    17 abonnés 588 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mai 2010
    Génial, absolument génial. Toujours drôle, toujours réfléchi.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 266 abonnés 7 532 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 novembre 2008
    Avec Le Dictateur (1945), Charles Chaplin prend un risque énorme en s’attaquant au régime Nazi en pleine Seconde Guerre Mondiale. Une satire de la dictature sous Adolf Hitler où Charles Chaplin joue à la fois un juif et un dictateur (ressemblant comme deux gouttes d’eau à Hitler).
    Le film commence tout de suite dans l’hilarité la plus totale, avec notamment la séquence de la célèbre « Grosse Bertha » (l’énorme canon de guerre), s’ensuivront après bon nombre de séquences toutes plus importantes les unes que les autres, notamment avec la ravissante Paulette Goddard, où Chaplin se retrouve grimé en barbier juif (fous rires assurés). Et bien évidemment, il serait impossible de parler de ce film sans faire référence à l’une des plus célèbres scènes de l’Histoire du cinéma, celle du ballet avec le globe terrestre dans le bureau du dictateur où Chaplin entame une danse sur fond de musique classique, tout en jouant avec le globe (il mime ainsi qu’il domine le monde lorsqu’il joue avec le globe en le faisant valdinguer comme bon lui semble).
    Une réalisation burlesque qui se moque de tout et ose s’en prendre à l’un des dictateurs les plus inhumains. Sa caricature poussée à l’extrême quand il vocifère en allemand est d’une hilarité et d’une justesse sans égal. Moustache et costume à l’appui, même le sigle du régime est créé pour l’occasion (deux croix superposées suffisent à nous rappeler la tristement célèbre croix gammée).
    Drôle mais jamais offensant, Chaplin réalise ici l’une des œuvres les plus importantes et marquantes de l’Histoire du 7ème Art. Une satire impressionnante par tant de virtuosité et de créativité !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 novembre 2014
    "Le dictateur" est un petit bijou des années quarante, un réquisitoire féroce contre l'autocratie, un film qui se veut plaidoyer de l'humanisme et donc une œuvre en avance sur son temps. Les derniers mots du discours final résonnent encore aujourd'hui tant ils représentent l'espoir et le combat que beaucoup d'entre nous mènent encore contre le despotisme.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 février 2013
    "Je suis désolé, mais je ne veux pas être empereur, ce n'est pas mon affaire. Je ne veux ni conquérir, ni diriger personne. Je voudrais aider tout le monde dans la mesure du possible, juifs, chrétiens, païens, blancs et noirs…"
    C'est ainsi que commence le discours final du Dictateur, moment-clé de l’œuvre "chaplinienne", incontestablement le film le plus ambitieux de son auteur et une véritable oeuvre humaniste qui garde toute sa puissance 60 ans plus tard. Qui mieux que Chaplin pouvait s'attaquer à Hitler et à ce qu'il représentait ? La coïncidence voulut que les deux hommes naissent à quatre jours d'intervalle en 1889 et qu'ils deviennent les deux "moustachus" les plus célèbres de la première partie du vingtième siècle, l'un le plus aimé, l'autre le plus haï.
    Le Dictateur est le film de la rupture pour Chaplin dans la mesure où il abandonne son personnage de Charlot connu et adulé dans le monde entier depuis un quart de siècle pour prendre les traits d’un barbier juif. Rupture également avec le cinéma muet car Le Dictateur est le premier film parlant de Chaplin (Les Temps Modernes comportait des scènes sonorisées mais restait une oeuvre muette) et c'est à peu près à cette époque qu'il allait être la cible des politiciens américains au sujet de ses idées. Le film est, enfin, le premier véritable film de Chaplin qui repose sur un scénario entièrement rédigé avant le tournage, ce qui changeait des méthodes habituelles de travail du cinéaste.

    Après Les Temps Modernes, Chaplin épouse Paulette Godard, future interprète du Dictateur à ses cotés et commence à travailler sur plusieurs projets, dont un sur Napoléon. En 1938, par l'intermédiaire de King Vidor, Chaplin fait la connaissance d'un jeune auteur marxiste, Dan James qui le convainc de faire un film sur Hitler. Ayant pris connaissance du projet de Chaplin après une première ébauche du scénario, un quotidien américain, le "Daily Mail" annonce la nouvelle dans ses colonnes, ce qui ne manque pas de provoquer de vives réactions, notamment en Allemagne mais également sur le sol américain où débute une campagne visant à dissuader Chaplin de faire ce film ; cette campagne de dissuasion viendra autant du gouvernement américain qui adoptait une position isolationniste par rapport au conflit qui touchait l'Europe que des puissants nababs d'Hollywood qui redoutaient de perdre le marché allemand pour leurs films. Mais Chaplin était déterminé à faire un film sur Hitler ; il mènera à bien son projet malgré les menaces de tout bord et grâce à son indépendance artistique et financière acquise depuis 1919 quand il créa Les Artistes Associés avec Douglas Fairbanks, D.W Griffith et Mary Pickford, structure qui lui permettait de ne pas dépendre des grands studios. Le projet du Dictateur n'aurait certainement jamais vu le jour si Chaplin avait été sous contrat avec l'un d'entre eux.

    Le scénario définitif du film est achevé le 1er septembre 1939, soit deux jours avant que la guerre ne soit déclarée en Europe, et le tournage du film commence le 9 septembre pour s'achever fin mars 40. Le discours final, scène-clé du film mais également de l’œuvre de Chaplin, ne sera tourné et enregistré que plus tard, fin juin 40. Le Dictateur sort le 15 octobre de cette même année et de ce fait est le premier film américain à prendre ouvertement position contre Hitler et le régime nazi précédant des films comme Man Hunt de Lang, To be or not to be de Lubitsch ou encore, le cartoon signé Tex Avery, Blitz Wolf.
    Le Dictateur est le premier film entièrement parlant de Chaplin. Le passage du muet au parlant lui posait un véritable et épineux problème dans la mesure où il avait peur, de par ce choix, de devenir un comédien comme les autres, lui qui était, à l'époque du muet, un véritable "corps" de cinéma. Toutefois, c'était bel et bien le film approprié pour que Chaplin se décide enfin à sauter le pas. En effet, la principale force d'Hitler était dans ses talents d'orateur, talents qui lui ont permis de manipuler les foules ; le meilleur moyen de le caricatureré tait de jouer de cet état de fait. Chaplin interprète donc le dictateur Hynkel, qui, dans son allure, sa gestuelle, sa façon de s'exprimer est la réplique exacte de l'original. Pour que le passage du muet au parlant se fasse en douceur, il s'octroie également le rôle du barbier juif, ultime avatar du vagabond, qui donne la possibilité à Chaplin de "prolonger" une dernière fois "le mutisme" de son héros en ne lui accordant que très peu de dialogues.

    Le film est une réussite exemplaire, oeuvre à la fois drôle, lucide et juste. Le film, dans sa forme, ressemble beaucoup aux films muets de Chaplin, son cinéma s'appuyant sur le langage de l'image à travers les gags visuels et le comique de situation qui ont fait le succès du personnage de Charlot. Le début, situé pendant la première guerre mondiale, fait irrémédiablement penser à son moyen-métrage Charlot soldat qu'il réalisa en 1918 et qui déjà, témoignait d'une réelle audace dans la satire et le burlesque pour dénoncer l'absurdité de la guerre. Ici, il dresse un portrait véritablement saisissant et grotesque d'Hitler, de ses discours (la scène où les micros se tordent au son de sa voix, ce langage incompréhensible qu'il nous assène pendant ses discours sont de purs moments de folie comique) ou bien encore de sa mégalomanie (sublime métaphore du désir de conquête d'Hitler avec la scène où Chaplin jongle avec une mappemonde). Chaplin en profite également pour régler son compte à Mussolini et les scènes opposant Hynkel et Napaloni sont parmi les plus drôles du film.
    Chaplin évite le piège du sentimentalisme et du mélodrame dans lequel il aurait pu tomber de par le sujet du film ; celui-ci, sous ses allures de comédie, offre une vision assez réaliste du danger que représentais Hitler à cette époque (Chaplin avait vu juste sur certains aspects de sa personnalité et de sa politique).

    Le "clou" du film est bien évidemment son discours final. S’il fut un succès en son temps (le plus grand succès public de Chaplin), l'ensemble de la critique de l'époque reprochait à Chaplin ce fameux discours autant sur le fond (trop humaniste pour certains, trop "communiste" pour d'autres !) que sur la forme : le radical changement de ton du film au moment du discours - l'essentiel du film étant dans le registre du comique burlesque et de la satire - véritablement sérieux et porteur d'un message politique. Il représente sur le plan technique un tour de force puisque Chaplin est à l’image pendant un temps exceptionnellement long (près de six minutes) au cours duquel il s'adresse directement au spectateur. A ce moment là, le barbier laisse la place à Charles Chaplin lui-même. Cette scène est extrêmement puissante, pleine de courage et de lucidité : un véritable acte politique engagé.
    Le Dictateur a permis à Chaplin de se surpasser dans la satire burlesque et de signer une oeuvre d'une rare intelligence et d'une réelle audace ; un véritable témoignage d'amour pour l'homme et la liberté en même tant qu'un pamphlet exemplaire contre toute forme de fascisme.
    Critique tirée du site dvdklassik
    Santu2b
    Santu2b

    252 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 octobre 2007
    Proclamer que « Le Dictateur » est un chef d’œuvre absolu et indémodable du cinéma serait peut être du déjà dit mais ne pas le répéter serait un oubli flagrant. Cette perle devrait être projetée dans toutes les écoles de France ne serait-ce que pour son audace. En effet nous étions en 1940, la seconde guerre mondiale avait commencée et le monde était écrasé par le totalitarisme d’Hitler et Mussolini. C’est alors que le légendaire Charles Chaplin accompagné de sa virtuosité comique, avait osé se lever contre la dictature et lancer un message d’humanité contre toutes les discriminations du monde. On sait que le passage au parlant n’a pas été facile pour Chaplin mais ici sa manière de tourner en dérision les deux leaders en mélangeant drame et rire tient proprement du génie ; que ce soit quand l’un cherche désespérément à dépasser l’autre ou encore la scène mythique ou Hynkel jongle avec le globe, ainsi qu’au discours final particulièrement émouvant. Drôle et bouleversant à la fois.
    Fan2contes
    Fan2contes

    64 abonnés 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 novembre 2012
    Dans ce film, Chaplin a joué deux rôles, dont celui d'Hitler,où il le caricature. A L'époque, le film a été très mal reçu ( Chaplin a été exilé à cause de lui). Maintenant, on peut en rire, et se moquer de se fous furieux d'Hitler. Le film est très divertissant, mais je préfère encore les muets.
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