"Desert dancer", le premier long-métrage de Richard Raymond, retrace le combat d'Afshin Ghaffarian, un jeune Iranien qui a tout risqué pour pratiquer sa passion.
Comme beaucoup de danseurs de sa génération, Afshin a découvert son amour pour la danse, enfant, grâce à une copie du film culte "Dirty Dancing", procurée sous le manteau. Car Afshin a grandi à Mashhad, en Iran, et là-bas, danser en public est interdit.
Dix ans plus tard, Afshin Ghaffarian s'installe à Téhéran pour y poursuivre des études d'Arts.
Nous sommes en 2009, à la veille de l'élection présidentielle : Mahmoud Ahmadinejad, le président sortant, est candidat à sa propre succession mais la participation du réformateur Mir Hossein Moussavi au scrutin, insuffle une bouffée d'espoir à la jeunesse iranienne qui se mobilise et manifeste son soutien au cours de nombreux rassemblements.
C'est dans ce climat tendu que Afshin Ghaffarian propose à ses amis de monter une troupe de danse "underground" afin de "reprendre le contrôle de leur vie", de "retrouver un sentiment de liberté, une liberté sans limite".
La danse devient pour eux, un acte de résistance.
"Desert dancer" offre une réflexion profonde sur la danse en tant que moyen d'expression. Se libérer de l'oppression en partant à la reconquête de son corps et de ses mouvements est une chose. Mais pour que la liberté soit totale, il faut qu'elle puisse s'exprimer au grand jour, être reconnue, entendue.