Billy Wilder signe ici une belle comédie parlant aussi bien d'amour que d’infidélité ou du piston dans une entreprise . Cette comédie est clairement une dénonciation du monde du travail ou le piston règne avec des petites combines pour monter plus haut en grade . Ici c'est l'appartement qui fait office de Garçonnière .
Une satire social qui alterne a merveille le rire et les émotions dans des trouvailles en tout genre ( Les ascenseurs, les bureaux, la raquette de tennis qui sert de passoire etc ... ) . La réalisation est excellente et les acteurs formidable, on retrouve pleins d'idées sur l’infidélité qui sont parfaitement bien mis en scène avec des dialogues savoureux et bien écrit .
Je lui reproche quand même une chose, ce serait de s'étirer légèrement et d'avoir quelques passages moins captivant . Je dois aussi avouer que je m’attendais encore mieux mais après avoir vu "Certains l'aiment chaud" ce n'était pas facile .
Une bonne comédie, un classique mais avant tout un film qui critique l'Amérique avec subtilité .
Sous ses airs de comédies Billy Wilder s'attaque aux mœurs de l'entreprise et à l’ascension de ceux qui la font fonctionner. C'est ainsi que Jack Lemmon, petit courtier d'assurance se voit prêter l'appartement qu'il occupe à ces supérieurs qui le transforme en garçonnière. A la clef une belle promotion pour celui qui leur permet de passer de bons moments en agréable compagnie. Wilder fait passer ses personnages du comique au drame des sentiments avec une grande maitrise,comme souvent chez le cinéaste c'est un chouia long,mais le rythme reste excellent.
Immense chef d'œuvre de réalisation et d'interprétation. Des trouvailles à la pelle (l'immensité du bureau, les mouvements des employés qui arrivent et qui partent, la raquette pour passer les spaghettis… mais il y en a plein d'autres). Certains ont vu dans ce film une dénonciation du monde du travail avec son lot d'arrivisme et de petits arrangements en tout genre, c'est vrai, mais que dire alors du personnage du chauffeur de taxi en super macho abruti ? Quant à l'amour, le "véritable amour" nous précise-t-on (parce qu'il y en aurait des faux ?) il serait seul capable de nous sauver du "mal"… Et bien non justement, et Shriley MacLaine nous le montre bien, elle était sincèrement amoureuse de McMurray (elle lui reprochera juste de lui mentir) et si elle se réfugie chez Lemmon à la fin, c'est parce qu'elle pense, que lui, ne la manipulera pas, mais quand il lui déclare son amour, elle se garde bien de le suivre sur ce point, elle ne fait que distribuer les cartes…. Et oui, avec Wilder, les choses ne sont jamais simples, parce que justement la vie n'est pas simple.
The Apartment démarre de façon très accrocheuse par une intrigue originale menée tambour battant, à la mise-en-scène très travaillée, et qui suscite curiosité et impatience quant à la suite des évènements. Malheureusement, le film bascule au bout d'une heure sur une love story en quasi huis-clos, où le rythme chute violemment en même temps que l'intérêt pour cette romance très convenue et trop mielleuse. Le film peine alors à trouver un second souffle et cette deuxième partie s'avère très longue si bien qu'on est presque content que cela se termine. C'est un peu dommage car, outre le casting et la réalisation tous deux justes, le scénario propose par ailleurs une critique cynique du monde sans pitié de l'entreprise, de la course au profit et à la réussite individuelle, en précurseurs (toutes proportions gardées) d'œuvres sur la déshumanisation du travail telle que Brazil — on pense notamment au plan des bureaux alignés en rang d'oignons.
La comédie de Billy Wilder aborde un sujet toujours d'actualité, la promotion canapé. Un petit comptable tente de gravir l'échelle sociale en mettant son appartement à disposition de ses supérieurs libidineux, en quête de sensations avec les secrétaires du bureau. Il se retrouve au matin avec des piles de verres vides et de mégots qu'il n'a pas fumé. Un dévouement qui lui vaudra d'être recommandé à la direction du personnel de cette terne firme. Pourtant, les tapeurs qui le déloge à toute heure de la nuit ne le tiennent pas en haute estime, et le voisinage daube sur le chaud lapin. Le tragique se produit lorsque la fille d'ascenseur qu'il convoitait (Shirley MacLaine) se trouve avoir déjà couché dans son lit, avec un autre... Wilder s'est inspiré de faits réels surpris à Hollywood, mais a dû attendre que la censure desserre son étreinte sur le cinéma pour réaliser cette comédie trop réaliste, comparée à la farce qu'était Certains l'aiment chaud.
Un grand réalisateur pour une comédie qui fera date. On retrouve avec plaisir Jack Lemmon et Billy Wilder juste après "Certains l'aiment chaud" et le duo fonctionne toujours. Les dialogues sont superbement écrits, les interprètes tous très bons et le comique autour de cet appartement fonctionne plutôt bien. Content d'avoir vu ce "classique" de la comédie américaine, qui plaira à tout le monde je pense.
Billy Wilder cynique plus que jamais nous présente une excellente comédie dramatique sarcastique à souhait. Une critique à charge contre la société Américaine, où l’on est prêt à tout pour réussir, le rêve américain accessible pour tous, mais pour quel prix ? Doit-on tout sacrifier pour réussir et pour plaire au plus grand nombre. Heureusement l’honneur sera sauf dans un dernier sursaut d’orgueil, Lemmon est excellent une nouvelle fois, tour à tour clown blanc, auguste et faisant le contre pitre, c’est touchant, et poétique. Une œuvre à découvrir.
Billy Wilder réalise avec "La Garçonnière" une comédie brillante comme lui seul en a le secret. Moins drôle mais bien plus émouvant que le reste de sa filmographie, ce film inoubliable reste et restera l'une des oeuvre majeur de ce cinéaste de génie.
(VIDEO) Très beau, très bien fichu. Jack Lemmon est superbe, Shirley MacLaine délicieuse. Mais il me semble que Love in the Afternoon, qui ressemble à la Garçonnière sur bien des points, est encore plus frais, plus drôle et plus émouvant.
Il n’est pas étonnant après sa prestation dans “Certains l’aiment chaud” que Billy Wilder ait voulu retravailler avec Jack Lemmon. Les deux compères collaboreront cinq fois de plus après avoir raflé la mise aux oscars avec « La Garçonnière ». Gentiment affublé du surnom de « Brin d’amour », Baxter est un employé anonyme d’une de ses grandes compagnies qui ont leur siège dans les immenses buildings de la « Grosse Pomme ». En quelques plans, Wilder nous montre bien la difficulté pour le quidam de s’extirper de l’anonymat pour se faire un chemin dans la hiérarchie. Baxter un brin falot mais aussi un peu rusé prête son petit appartement à ses supérieurs hiérarchiques pour des soirées galantes dans l’espoir de décrocher la fameuse promotion qui lui permettrait enfin de s’affirmer auprès de la gente féminine. Les aléas de cette sous-location un peu spéciale sont le prétexte idéal à toutes les situations cocasses et Billy Wilder qui officie au scénario comme à chaque fois, ne se prive pas d'en utiliser tous les ressorts. Jack Lemmon aux mimiques inimitables donne un véritable festival dans ce rôle du brave gars devenu l’esclave de ses petits chefs qui profitent à outrance de son incapacité à dire non renforcée par son désir de promotion. Ce prétexte parfait est l’occasion pour Wilder de railler férocement les pratiques machistes en vigueur dans le monde de l’entreprise à l’aube des années 60. La révolution féministe n’est pas encore arrivée mais Wilder a bien compris que quelque chose allait fatalement changer dans les rapports entre les deux sexes. Cette capacité à saisir l’air du temps a sans doute contribué au large succès du film qui rafla pas moins de cinq oscars. Aucune faute de goût ou de narration ne vient perturber cette mécanique bien huilée qui de pure comédie prend une tonalité de romance à l’arrivée du joli petit minois de Shirley Mac Laine qui va bien sûr enflammer le cœur de Baxter. Dès lors et avec l’aide de son voisin médecin le petit employé de bureau docile va comprendre que l’affirmation de soi, le « mensch » en yiddish, passe par le respect de certaines règles de vie. C’est alors qu’en jeu de miroir Wilder sort de sa manche l’horrible Sheldrake, chef de service important qui en plus d’utiliser à son tour l’appartement de Baxter passe son temps à briser le cœur de la belle Shirley. Très belle idée d’aller rechercher pour ce rôle Fred Mac Murray que Wilder avait utilisé seize ans plus tôt en victime consentante de la sulfureuse Phyllis Dietrichson (Barbara Stanwick) dans « Assurance sur la mort ». Le happy end est au bout du long calvaire du pauvre Baxter qui à la toute fin aura trouvé l’amour et acquis sa dignité. Quoi de plus important ? Une véritable leçon de vie donnée dans la bonne humeur par un Billy Wilder au meilleur de sa forme.
Ensemble brillant. Tout à la fois comique, dramatique puis mélodramatique. Brillant en mise en scène, grandiose en scénario, "la garçonnière" est une critique intelligente d'un monde capitaliste absurde où l'on se vend soi même avant tout pour des ingnifiances alors que le bonheur est là, caché, dans l'appartenance à soi même.
Très joli film que cette garçonnière. Indéniablement le film a quelque peu vieilli et mad men a repris certains des thèmes de ce film de façon plus magistrale. Néanmoins le film bénéficie grandement de ses 2 interprètes principaux qui sont tous 2 bourrés de talents ainsi que de l'excellente patte du génial Billy Wilder. Il y a quelques baisses de rythme ci et la mais clairement il vaut le coup d'oeil.