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DaeHanMinGuk
187 abonnés
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3,5
Publiée le 16 avril 2020
Un scénario très intéressant avec une critique en règle du voisinage, du qu'en dira-t-on, du jusque-boutisme dans la promotion professionnelle, etc. Les fêtes au bureau avaient autrement plus d'allure à l'époque (quel relâchement des employés, quelle proximité des relations entre employé et employée - cela s'embrassait à tout va -). On s'aperçoit aussi, en ces temps où le chômage occupe une grande place dans les préoccupations des gens, qu'un métier fort sympathique a disparu : il s'agit de l'employée d'ascenseur qui égayait la journée de nombreux salariés !
"La garçonnière" est une petite merveille d'écriture. A la fois léger et drôle tout en étant dramatique, il dénonce avec subtilité un monde du travail où certains abusent de leurs positions dominantes. On peut juste regretter une petite baisse de rythme dans une deuxième partie plus romantique mais moins drôle.
Avec ce rôle de femme-enfant, fragile sans être mièvre, Shirley MacLaine a contribué à dessiner les contours de l’héroïne de comédie romantique moderne, tout comme Audrey Hepburn à la même époque. Le touchant Jack Lemmon est au centre du film, mais c'est elle qui lui donne cette vérité et ce supplément d'âme qui fait la différence. On peut trouver quelques longueurs, surtout avec cette partie centrale, plus dramatique, qui sort des clous de la comédie romantique telle qu’on la connaît aujourd’hui, mais le film déborde par ailleurs de charme et de classe, avec son magnifique noir et blanc et ses dialogues drôles et intelligents. La Garçonnière est peut-être d'abord une charge cruelle contre la société capitaliste américaine, ce qui ne l'empêche pas de proposer une romance efficace et émouvante.
L'opportunité de contourner un concept promotionnel d'entreprise extrêmement lent se présente à Baxter ressource anonyme noyée dans un open space gigantesque et bruyant.
Pour cela il faut être conciliant en s'éclipsant le temps de quelques soirées d'un domicile laissé à la disposition de ses chefs et de leurs compagnes du moment.
Ceci s'avère rapidement incomplet dans la mesure ou une véritable personnalité s'occulte par un arrivisme plus automatisé que réellement désiré.
Une midinette naïve et un employé obscur n’intéressant leurs hiérarchies que par la bagatelle et le service vont lentement s'éveiller et s'apercevoir qu'ils se doivent d'exister que pour eux-mêmes.
La garçonnière est un merveilleux opus d'éveil aigre doux sur un assentiment intéressé donnant comme finalité, un bureau personnel, une ligne directe et un nom sur une porte. Le tout sans aucune perception d'une valeur morale ou professionnelle, on prend c'est tout.
Un patron offre des cadeaux de Noël bien enveloppés à sa femme et cent dollars à sa maitresse.
Il suffit de capter sa différence, de s'apercevoir qu'elle ne changera jamais et d'offrir après avoir frôlée le pire son intérêt à un personnage certes soumis au concept d'appartenance hiérarchique mais lunaire, drôle et farfelu.
Il suffit de se parler, de s'apprécier tel que l'on est puis de tracer sa vie ensemble en étant uniquement dépendants que de soi-même.
Un film étonnant entre la comédie et le drame sur l'éclosion de deux personnages manipulés enfin libres ayant rassemblés leurs obscurités pour en faire un luminaire éclatant.
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4,0
Publiée le 28 février 2012
L'amour à louer selon Billy Wilder qui reste sans nul doute un des meilleurs spècialistes amèricains de la comèdie franchement amorale! C'est un bien joli film qui mèrite d'être vu car "The Appartment" critique les moeurs amèricaines avec une ironie amère! Cinq Oscars à Hollywood dont le meilleur film, meilleur rèalisateur et meilleur scènario original, viennent rècompenser cette satire sociale au parfum doux-amer avec un duo d'acteurs au tempo impeccable! Jack Lemmon est remarquable en employè subalterne d'une grande sociètè, contraint de prêter la clè de son modeste appartement à tous ses chefs de service, afin qu'ils puissent à tour de rôle s'y livrer à leurs fredaines! Amoureux d'une inoubliable Shirley MacLaine, jeune fille prèposèe à l'ascenseur, Lemmon se rèvolte à sa condition; mais il s'aperçoit bientôt que son amoureuse à une liaison adultère avec l'un de ses supèrieurs, du nom de Fred MacMurray! Un film intelligent et sans temps mort qui s'apparente plutôt à la comèdie noire, où le drame n'est jamais bien loin! On a beau y trouver l'occasion de rire (les spaghetti ègouttès via la raquette de tennis), chacune à quelque chose de vraiment dèsagrèable à raconter et à faire voir sans souci d'adoucissement ou de bouffonnerie! N'oublions que Wilder a commencè sa carrière cinèmatographique dans l'Allemagne post-expressionniste des annèes 30 et qu'il a sans doute ètè fortement influencè par l'oeuvre d'un Stroheim! Cinq longues minutes de "The Appartment" sont par exemple consacrèes à la description d'un lavage d'estomac, et aucun dètail ne nous èpargnè! Mais tout ceci est bel et bien une âpre critique de l’American Way of Life avec la très belle musique d'Adolph Deutsch...
Ce film réalisé par Billy Wilder (qui est d'ailleurs le premier que je vois, eh oui, il faut un début à tout !) et sorti en 1960 est très bon ! Il raconte l'histoire d'un employé de bureau qui se retrouve contraint de prêter sa clef d'appartement à cinq de ses supérieurs dans l'espoir d'avoir une promotion. Le scénario est franchement très sympa même s'il fonctionne beaucoup sur les clichés de comédies romantiques américaines. Malgré tout, il sort du lot des autres films du même genre de son époque car il en profite pour habillement glisser une critique sociale assez acerbe et très bien rendue à l'écran ! Il y casse notamment le rêve américain en nous montrant un employé de bureau parmi tant d'autres (la scène d'introduction est d'ailleurs très bien faite et met très rapidement et habilement le ton du film) qui est obligé de se plier en quatre face à ses supérieurs pour espérer grimper les échelons d'une grande entreprise. Il nous montre également que même habitant une grande ville comme New-York avec tous ses habitants (l'introduction y souligne d'ailleurs le nombre exact), un homme peut se retrouver horriblement seul et perdu. Et c'est là que la partie romance commence et même si elle fonctionne sur des clichés, elle reste tout de même très agréable à suivre, notamment toute la partie où nos deux personnages sont seuls dans l'appartement. Surtout que les clichés ne sont pas non plus énormes et ne prennent pas toute la place, je veux dire que l'intrigue n'est pas si évidente à deviner à l'avance. Le film nous donne tout de même un spoiler: happy end très typique d'Hollywood et qui n'est pas très réaliste (spoiler: qui peut se permettre de quitter son emploi comme ça ? ). Nous avons également une certaine forme d'humour qui est très bien dosée, le film n'en fait jamais trop de côté-là. La réalisation est quant à elle assez simple mais néanmoins très bonne avec des plans travaillés et les dialogues sont excellents. Du côté des acteurs, nous avons le très bon Jack Lemmon et puis, entres autres, Shirley MacLaine et Fred MacMurray qui sont également très bons. "La Garçonnière" est donc une très bonne surprise que j'ai eu plaisir à découvrir.
Très bonne comédie américaine qui s'appuie sur les bases des comédies de Lubitsch avec un couple improbable qui surpasse les obstacles pour tomber amoureux. Cependant le rythme chute d'un coup et le film manque de souffle sur toute la deuxième moitié avec moins d'idées et quelques creux. Cela reste un bon divertissement malgré tout.
Même si « La Garçonnière » ne se place pas dans les Billy Wilder que je préfère, il reste néanmoins, une excellente comédie à l’humour fin. Les situations sont très amusantes. Billy Wilder a particulièrement bien cadré l’ensemble de ses plans. Jack Lemmon est quant à lui excellent. La critique de la société que fait Billy Wilder est superbe. Une société qui cherche par tous les moyens possible à gravir l’échelle sociale à l’aide de mutations à des postes plus important. Une société pratiquant une sorte de promotion canapé sans canapé mais avec un but identique. Très amusant !
Pas complètement convaincu par ce second film de Billy Wilder que je vois. Malgré une idée originale assez sympa, le film ne tient pas la distance. Le côté atypique de l'affaire est en fait un prétexte à une histoire assez convenue, assez simple, et pas spécialement intéressante. Si le tout se laisse voir - malgré des longueurs -, je reste un peu déçu. La mise en scène de Billy Wilder, bien que réussie, ne parvient pas à donner plus d'ampleur à son film, et au final on est pressé que ça se termine. Je m'attendais vraiment à mieux.
chef d'oeuvre du réalisateur culte Billy Wilder, La Garçonnière est rempli de trouvailles en tout genre, de situations délicieuses et de répliques hilarantes, le tout porté par un duo sur mesure (Jack Lemmon et Shirley MacLaine). Une pépite.
Comédie osée et grinçante, La Garçonnière de Wilder fait incontestablement partie des grands chefs-d'oeuvre du cinéma américain. La finesse de l'humour, de la mise en scène, de l'image ( magnifique cinémascope ) et de l'interprétation prouve que Billy Wilder était un grand observateur et critique de son époque. Culte.
Une comédie agréable, fidèle à la tonalité sarcastisque et un brin pince-sans-rire de Billy Wilder. Jack Lemmon, en employé naif et arriviste, signe une très belle performance d'acteur. Néanmoins, derrière cette succession de situations cocasses, se cache une romance au denouement convenue, et qui ne suffitdonc pas à nous absorber totalement. Un bon divertissement, mais qui malgré de nombreuses tentatives, ne semble pas trouver la clé d'une totale captation.
La Garçonnière est un classique de la comédie plutôt drôle porté par un excellent Jack Lemmon. Jack Lemmon a un personnage très attachant, en vrai gentil. Impossible de ne pas s'y attacher et l'acteur est très bon et affirme son potentiel. La présence de son personnage, C.C. Baxter, est très bénéfique dans l'histoire car c'est le seul personnage masculin qui n'est pas profiteur de la gente féminine. Sa romance avec celui de Fran est très convaincante car assez réaliste (malgré tous ses efforts, elle ne s'intéresse à lui que tard dans le film). Shirley MacLaine est plein de charme dans ce rôle. Et Fred MacMurray est très bon en gentleman cynique et méprisant vis-à-vis des femmes. Les qui pro quo sont digne d'une pièce de théâtre (ce sera d'ailleurs adapté au théâtre). Le film donne également une image déprimante du monde du travail (promotion par le chantage, rapport entre les hommes et les femmes très sexualisés, …). J'espère que ce n'est pas comme ça qu'était le monde du travail dans les années 60 et j'ai l'impression qu'heureusement, ce genre de mœurs a fortement évolué (espérons).
Une merveille de comédie romantique américaine comme seuls Wilder et Hollywood savaient les faire. Dans la lignée d'Irma la douce, on retrouve le duo Jack Lemon-Shirley McLaine au sommet de leur gloire. Cette garçonnière qui voit défiler tous les patrons d'un sombre employé d'assurance est une petite pépite d'humour décalé, de critique au vitriol de la société américaine bien pensante et un réservoir sans fin d'inventivité. Deux heures durant, les aventures de Lemon filent à une vitesse grand V, secouées par maintes péripéties et ressorts comiques extraordinaire. Un grand film.