Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
marcdahan
3 abonnés
26 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 25 janvier 2024
Beaucoup de bavardages et de longueurs. Le scénario est intéressant mais n'est pas poussé très loin. Le film tient garce aux acteurs qui portent le film à bout de bras. Le seul intérêt du film est dans le décor du New York des années 1970.
Heureusement que Cassavetes et Falk ont exorcisé cette bouse absolue en tournant peu après un Columbo mémorable (Etude in black). Ils ont bien compris que pour entrer dans la postérité, il valait mieux un excellent divertissment qu'une bouse prétentieuse et auto-proclamée chef-d'oeuvre.
Le tout est de dire si l’on aime ou non le cinéma de Cassavettes. Je suis mitigé sur certains opus. Celui-ci est vraiment ennuyeux au possible. C’est comme si nous avions le cœur des hommes mais en version bavarde, existentielle et délurée. Les personnages ne sont pas attachants et tout est inintéressant.
Un film à la Godard où le Maître, grisé par son succès, se permet de lâcher ses acteurs – dont lui-même - dans des variations sur la vie, la mort et la liberté au cours d’ improvisations de beuverie interminables, rarement drôles et parfois répétitives… Seul intérêt, incontestable : l’originalité et la créativité des plans et des prises de vue…
Essayons de distinguer fond et forme... Reconnaissons donc au réalisateur une cohérence dans sa mise en scène voulue réaliste qui enchaîne des scènes révélatrices sur la psychologie d'un trio (à la complicité évidente) endeuillé, hommes blasés, esseulés malgré leur vie sociale, confrontés à la réalité d'un temps rapidement dilapidé. Cependant au pessimisme désabusé s'ajoute une vision des relations de couple extrêmement dérangeante, tant par la violence présentée comme indispensable que par l'image de ces dames capables de tous les vices, et tolérables uniquement dans la soumission ou la maternité. Une crise de la quarantaine machiste et pathétique.
En laissant une énorme liberté d'improvisation aux acteurs, Cassavetes prend volontairement le contre pied du cinéma hollywoodien archi formaté. Une évocation de l'amitié entre trois hommes plus qu'originale où on ne sait plus vraiment si les prestations des acteurs relèvent du film ou du reportage. Ce film élargit notre regard sur le 7ème art.
Première réalisation en couleur de John Cassavetes, une oeuvre américaine comme il en existe peu, très auteuriste, très intimiste. Il est clair que "Husbands" n'est pas un film qui plaira à tout le monde, composé de plusieurs scènes avec beaucoup de dialogues à la manière d’une pièce de théâtre, la narration est lente. On ne peut pas dire que c'est ennuyeux, juste que l'on est parfois agacé par les chamailleries incessantes de ces trois potes quarantenaires (Ben Gazzara, John Cassavetes et Peter Falk). D'autre part, il faut aimer les chansons à tue-tête de leurs soirées baignées dans l'alcool ainsi que la gueule de bois et le vomi qui va avec....Malgré tout, de nombreuses éléments soulevés par Cassavetes sont très intéressants dans "Husbands" notamment la perte d'un être cher, la crise de la quarantaine et les doutes inhérents à cette période de l'existence, la notion d'importance de la famille. Ce long métrage est imbibé par l'alcool et enfumé par la cigarette, il faut aimer ce genre très caractéristique des oeuvres de Cassavetes. Le mérite du réalisateur est de laisser les acteurs joués de manière très naturel de de très longs plans séquences, il laisse énormément de place à l'improvisation pour mettre à nu toutes les sensibilités. Cassavetes disait que le but d'un film est de "faire entrer toute une vie d’émotions et de pensées dans une capsule de deux heures". Cassavetes dans "Husbands" nous parle comme dans toutes ses oeuvres principalement d'amour : l'amour perdu, l'amour que l'on cherche, l'amour déchu. Un film intelligent qui malgré tout peut être agaçants dans certains scènes.
Je n’avais encore jamais vu de film de John Cassavetes. J’ai donc voulu commencer par celui-ci. Je n’ai pas du tout aimé, je n’ai jamais pu rentrer dedans. Obligé de m’y reprendre à plusieurs fois. Je n’ai aimé ni la mise en scène, ni l’histoire, ni le jeu des acteurs, pourtant tous talentueux. Et puis c’est long, très long...Du coup, cela ne me donne pas envie de voir d’autres films du réalisateur...
Quel ennui, je suis parti avant la fin alors que j'ai pourtant une assez bonne tolérance. Vu en 35mm dans un festival, et il n'y a pas que la pellicule et la bande son qui ont mal vieilli. Des successions de scènes terriblement longues et ennuyeuses, avec une misogyne qui a du mal à passer maintenant. Une longue scène d'enterrement pas très intéressante (qui semble courte une fois que l'on a vu la suite), puis une très longue scène de beuverie post-enterrement dans un bar, suivi d'une très longue scène de gueule de bois dans les toilettes du bar, suivi d'une scène de ménage, etc...
Ce mélodrame ennuierait beaucoup de spectateurs aujourd’hui mais il demeure un témoignage fort de l’œuvre de Cassavetes ainsi qu’un bon reflet des problèmes existentiels de certains américains de 40 ans n’arrivant pas à se situer dans leurs vies. Le style d’écriture est personnel, il finit par nous faire entrer dans le trio grâce aux gros plans incessants et indiscrets, tout en demeurant respectueux, qui expriment l’impossibilité de vivre harmonieusement. C’est assurément déprimant mais d’un grand intérêt pour les spectateurs ayant le souci des autres, quelques ils soient. Contrairement aux films des années 2010 dont les sujets portent sur les bringues, les enterrements de vies de garçons et qui se veulent carrément ludiques mais dont il ne reste que du pittoresque, ‘’Husbands’’ par ses soucis de détails extrêmement banaux et prolongés apporte une authenticité riche et profitable.
De même que la peinture à ses règles, que la musique à les siennes, le cinéma, art respectable s'il en est se doit de les respecter. Certes rien n'est sacré, rien n'est figé, sauf qu'en plus d'un art, le cinéma a cette magie qu'il communique avec son spectateur. Or quand vous êtes obligé de vous tirer sur les paupières pour éviter de dormir en regardant le film, quand ce qui défile devant vous ne suscite aucun intérêt, où est la communication ?
Le réalisateur est la, le sujet est la, les acteurs sont la! Le chef d'œuvre lui est absent! Même si le sujet resté passionnant, soulevant des questions très intéressantes, métaphysiques et philosophiques, sur la vie, la vieillesse, l'amitié, le déroulement! Pourtant le traitement reste décevant, un peu trop paresseux, en roue libre sans réel traitement et but! Dommage
La création d’une équipe de comédiens fidèles au mode créatif de John Cassavetes s’est fait en parallèle de l’histoire d’amitié entre les personnages qu’ils incarnent. Ben Gazzara et Peter Falk, et Cassavetes lui-même, y interprètent en effet trois amis, tous père de famille d’une quarantaine d’années, en pleine remise à plat de leur existence après la mort d’un ami à eux, et c’est dans la façon dont le scénario s’absout des codes classiques en leur offrant un large champ d’improvisation que le film se distingue. Mais au-delà de cette méthode de jeu libre qui restera un modèle pour le cinéma indépendant américain, les moments de vie de ces personnages, aussi bien leurs beuveries que leur crise de la quarantaine, sont pleins de réalisme et globalement amusants (justement grâce aux prestations pleine d'humanité des trois acteurs) mais répétitives et donc, au final, assez lassantes à suivre.
Un film entier, passionné, débarrassé de toute contrainte narrative : Husbands s'agit d'un véritable morceau de cinéma à la personnalité unique, intense et profondément sympathique. Comme tout film au fort caractère Husbands à ses imperfections, ses anicroches et autres petits aléas : c'est pour John Cassavetes le prix à payer pour mettre en scène la vie et l'émotion. Sous toutes ses formes. A chaque instant Husbands nous happe dans un tourbillon de réalisme, montrant des personnages souvent indissociables de leur interprète, des coups de gueules et des absences, de l'attente et du paroxysme, des scènes grisantes ( l'ivresse du cinéma de Cassavetes n'est résolument plus une simple légende...) et de l'improvisation sacrément virtuose ! On retiendra de ce portrait doux-amer de quadras endeuillés un formidable hymne à l'amitié, trio de copains de toujours cherchant la ressource dans le plaisir improvisé ( lui aussi ! ) et la reconnaissance. Peter Falk, Ben Gazzara et John Cassavetes lui-même sont extraordinaires. Un très, très grand film.