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Un visiteur
4,5
Publiée le 16 novembre 2010
Le jeu des acteurs est ultra-réaliste et leur dialogues sont très originaux et semblent improvisés (ils le sont très certainement pour une part), ce qui rend le film assez imprévisible et excitant. La lenteur de l'oeuvre permet au scénario de rester minimal, comme une nouvelle: des hommes s'ennuien, partent à l'aventure mais ne la trouve pas. L'impression final de cette expérience manquée, cette absurdité de la continuité ne me semblait auparavant potentiellement sensible que dans les séries (cf Les Sopranos, Six Feet Under), je sais maintenant que le cinéma peut en être une illustration magistrale.
Beaucoup de bavardages et de longueurs. Le scénario est intéressant mais n'est pas poussé très loin. Le film tient garce aux acteurs qui portent le film à bout de bras. Le seul intérêt du film est dans le décor du New York des années 1970.
Le tout est de dire si l’on aime ou non le cinéma de Cassavettes. Je suis mitigé sur certains opus. Celui-ci est vraiment ennuyeux au possible. C’est comme si nous avions le cœur des hommes mais en version bavarde, existentielle et délurée. Les personnages ne sont pas attachants et tout est inintéressant.
Grand film. Une mise en scène libre et passionée. Des acteurs merveilleux toujours prêts, à chaque seconde, à affronter le possible. Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, quelle chance de le découvrir !
Quel ennui, je suis parti avant la fin alors que j'ai pourtant une assez bonne tolérance. Vu en 35mm dans un festival, et il n'y a pas que la pellicule et la bande son qui ont mal vieilli. Des successions de scènes terriblement longues et ennuyeuses, avec une misogyne qui a du mal à passer maintenant. Une longue scène d'enterrement pas très intéressante (qui semble courte une fois que l'on a vu la suite), puis une très longue scène de beuverie post-enterrement dans un bar, suivi d'une très longue scène de gueule de bois dans les toilettes du bar, suivi d'une scène de ménage, etc...
Essayons de distinguer fond et forme... Reconnaissons donc au réalisateur une cohérence dans sa mise en scène voulue réaliste qui enchaîne des scènes révélatrices sur la psychologie d'un trio (à la complicité évidente) endeuillé, hommes blasés, esseulés malgré leur vie sociale, confrontés à la réalité d'un temps rapidement dilapidé. Cependant au pessimisme désabusé s'ajoute une vision des relations de couple extrêmement dérangeante, tant par la violence présentée comme indispensable que par l'image de ces dames capables de tous les vices, et tolérables uniquement dans la soumission ou la maternité. Une crise de la quarantaine machiste et pathétique.
Le réalisateur est la, le sujet est la, les acteurs sont la! Le chef d'œuvre lui est absent! Même si le sujet resté passionnant, soulevant des questions très intéressantes, métaphysiques et philosophiques, sur la vie, la vieillesse, l'amitié, le déroulement! Pourtant le traitement reste décevant, un peu trop paresseux, en roue libre sans réel traitement et but! Dommage
Un film à la Godard où le Maître, grisé par son succès, se permet de lâcher ses acteurs – dont lui-même - dans des variations sur la vie, la mort et la liberté au cours d’ improvisations de beuverie interminables, rarement drôles et parfois répétitives… Seul intérêt, incontestable : l’originalité et la créativité des plans et des prises de vue…
La direction d'acteurs est enthousiasmante ! Un peu comme dans "Une femme sous influence", on ressent une vive émotion au contact des interprètes - hélas c'est assez rare. Cassavetes a un don incroyable pour donner du relief à l'humain. Ces trois potos deviennent nos potos durant ces 2 heures de film ! C'est frais, sincère, authentique. çe ne devait pas être facile pour Cassavetes d'être devant et derrière la caméra. Parfois il n'est pas aussi juste que ses partenaires, et c'est dommage. Concernant le scénario, why not... Peut-être a-t-il vieilli, et que dans le contexte des années 70 les thèmes abordés devaient avoir plus l'impact ? ça ne gâche de toute manière pas ce délicieux moment !!!
C'est l'histoire de trois potes, Gus, Harry et Archie, qui viennent d'enterrer le quatrième de la bande. Tous sont mariés et pères de famille. Harry Gazarra) vit un drame avec sa femme qui l'a en horreur. Il pète les plombs et décide de partir à Londres. Gus (Cassavetes et Archie (Falk) seront de la partie. Entre retour aux joies de l'enfance (querelles, sport), casino et femmes, les trois compères vont avoir une approche très différente de la « liberté » pendant cette courte escapade. Film lent, avec gros plans à gogo, malaise diffus et gaieté fanfaronne, « Husbands » dresse trois portraits : trois hommes à la fois très unis, et en même temps très seuls, très différents, dans leurs fantasmes, leurs attachements.... Cassavetes aime filmer ses amis, ici il le fait peut-être avec plus d'intensité et privilégie la photo humaine (leurs visages, les femmes d'un soir) au détriment d'une histoire traditionnelle . On est dans du drame simple, ultra réaliste, une sorte d'histoire sans réel début ni fin. Je le conseillerais à un public qui aime Cassavetes, parce qu'on entre dans une sphère très intime (d'ailleurs il s'y donne le beau rôle). Il manque à tout ça quelque chose de tragique. Un trop de liberté de la part de Cassavetes... L'ami mort, s'il semble être un déclencheur, est vite laissé à la trappe. Une régression enfantine un peu trop voyante et des fantasmes sur-fabriqués. En bref, une virée qui ressemble à une parade à laquelle il manque un certain charme et une profondeur.
Heureusement que Cassavetes et Falk ont exorcisé cette bouse absolue en tournant peu après un Columbo mémorable (Etude in black). Ils ont bien compris que pour entrer dans la postérité, il valait mieux un excellent divertissment qu'une bouse prétentieuse et auto-proclamée chef-d'oeuvre.
En laissant une énorme liberté d'improvisation aux acteurs, Cassavetes prend volontairement le contre pied du cinéma hollywoodien archi formaté. Une évocation de l'amitié entre trois hommes plus qu'originale où on ne sait plus vraiment si les prestations des acteurs relèvent du film ou du reportage. Ce film élargit notre regard sur le 7ème art.