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tifdel13
88 abonnés
491 critiques
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3,0
Publiée le 7 juillet 2014
Après deux courts-métrages et la réalisation du clip Good Day Today de David Lynch, Arnold de Parscau adapte le scénario de l’acteur et cinéaste Benoît Delépine qui s’est inspiré d’un rêve où on lui volait un organe dans Paris. Avec Ablations, son premier film, le jeune réalisateur seulement âgé de 25 ans signe un thriller dramatique original et intelligent. Pastor (Denis Ménochet, habité et tout en puissance) se réveille dans un terrain vague avec une grande cicatrice dans le dos. Après avoir passé une radio, il découvre qu’on lui a volé un rein. Il devient alors obsédé à l’idée de le retrouver au point d’en délaisser sa famille, ses amis et son travail. L’obsession tourne à la descente aux enfers à mesure que Pastor (un super choix de prénom, par ailleurs) avance dans ses recherches. La folie qui s’empare de lui est superbement imagée lors de scènes de rêves étranges, quasi cauchemardesques, grâce auquel le spectateur pénètre dans le subconscient de cet anti-héros proche du point de rupture. Son couple en fin de vie en subit les conséquences. Pastor se confie d’ailleurs plus volontiers à son ancienne maîtresse (Florence Thomassin) prête à tout pour le reconquérir qu’à sa femme (incarnée par une Virginie Ledoyen peu passionnante). Il faut dire que ces amants, respectivement victimes de leurs propres obsessions, se complètent à merveille. Dans le même temps, on découvre un mystérieux duo incarné par Yolande Moreau et Philippe Nahon (déjà dans Le domaine des étriqués, second court-métrage d’Arnold de Parscau). La première est l’assistante du second, ancien chirurgien qui prend plaisir à prélever des organes sur le corps d’étrangers pour d’obscures raisons. Dans ce rôle, Philippe Nahon, Jean Gabin de ce début de XXIème siècle, nous terrifie une seconde pour nous attendrir celle d’après. Une performance aussi intense que celle de Ménochet pendant que Yolande Moreau est toujours aussi perchée mais attachante. Les deux forment un tandem atypique et un brin glauque mais émouvant...
Venez découvrir ma critique dans son intégralité sur mon site ScreenReview !
Un film intelligent, une réalisation soignée qui transcende un scénario plutôt simple, un choc rétinien intransigeant... Ce thriller à l'humour noir particulièrement efficace vous touche plus profondément que vous ne l'auriez imaginé. Rien que l'âge du réalisateur mérite bien ses 5 étoiles !
Pourtant pas fan de film français habituellement, celui là est plutot pas mal. Meme si le debut est un peu loupé a mon sens où l'acteur principal joue très mal. La suite du film est plutot bien pensée et bien réalisée. Une bonne surprise du festival de Gerardmer pour moi.
Ah la déception. On n'y échappe pas, mais sur un scénario de Benoit Délépine c'est dur à admettre. La réalisation est impeccable, les acteurs concernés et impliqués (Denis Ménochet est excellent en gars perdant pied pour retrouver son rein) et la photo est splendide. Le problème, c'est le scénario. Il ne va pas au bout de ses ambitions, dresse des situations qui se termine en eau de boudin et se termine d'une façon certes improbable mais également totalement frustrante pour le spectateur. Au final, à quoi rime tout ça ? Délépine a imaginé son scénario après un bad trip où il s'est cru dans la situation de son personnage principal, mais après le postulat de départ, rien. Un problème au niveau des personnages archétypaux, surtout féminins qui n'ont aucune nuance. On est entre le rire, le malaise et l'incompréhension, mais jamais on n'en ressort satisfait. Dommage, mais prometteur pour le réalisateur pour lequel c'est son premier long métrage.