Un vague souvenir de la BA et du synopsis et un rappel de 1 ou 2 nom(s) du casting, c'est tout ce que j'avais en lançant le film. J'avais juste noté de le voir donc regardons !
Ceci explique pourquoi j'ai été surpris par toute cette explosion de couleurs et le côté ultra-vitaminé du scénario et du visuel. Mais surpris dans le bon sens, c'est-à-dire que j'y suis allé sans plus d'enthousiasme que cela et j'ai de suite accroché.
Ce n'est qu'au générique que j'ai compris comment un film passant aussi inapperçu avait pu réussir à fonctionner comme un film de studios avec de grosses scènes d'action et des explosions régulières, des accessoires chers et des stars en tête d'affiche. 2 noms l'explique :
- Nima Nourizadeh à la réalisation : son premier et précédent film, *Projet X*, avait affoler les compteurs du Box-office et avait eu un écho incroyable.
- Max Landis au scénario : fils de John Landis et surtout scénariste de *Chronicle*, autre gros film récent ayant eu un écho incroyable.
Quand on a ces 2 noms au générique, cela explique pourquoi le film donne l'impression qu'il a bénéficié d'un budget conséquent : ça a sûrement dû être le cas.
Je me suis donc retrouvé face à une comédie d'action, à prendre à plusieurs degrés, assez originale pour le coup (des mecs banals qui se trouvent être des
espions
, c'est pas nouveau, mais des drogués qui se trouvent être des
machines à tuer de la CIA
, ça c'est plus original) et avec une identité visuelle forte.
Quant à l'alchimie entre les 2 acteurs principaux, Jesse Eisenberg et Kristen Stewart, si elle ne paraissait pas aller de soi sur le papier, fonctionne parfaitement. Il faut avouer aussi que Jesse Eisenberg est un véritable caméléon et peut s'adapter facilement à n'importe quelle situation. Cela a pu aider à cette alchimie.
Cela dit, cet acteur, même dans une comédie d'action barrée, prend à coeur d'incarner vraiment son personnage et peut faire ressentir au spectateur de la pitié pour son personnages puis, dans la même scène, de la peur à son égard. En effet, Eisenberg est plutôt doué pour se montrer inquiétant et le montre à plusieurs reprises.
Quant à Kristen Stewart, elle n'est pas désagréable mais elle n'est pas exceptionnelle. Je n'ai pas grand chose à dire dessus.
En revanche, Topher Grace est assez horripilant. Le personnage veut ça mais il semble prendre un malin plaisir à le rendre ainsi (enfin j'imagine ...).
American Ultra peut donc se résumer à un mot : vitaminé. Visuellement et scénaristiquement. Cela me convient tout à fait parce que j'aime ce genre de film à l'identité visuelle forte mais qui ne néglige pas pour autant de faire passer un bon moment à ses spectateurs.
Cependant, qui dit identité forte, dit risque de se couper d'une partie du public. Donc, si je puis vous donnez un conseil, regardez la BA avant pour vous assurez que vous pourrez bien accrocher à cet univers qui semble très inspiré des comics américains et de toute cette culture.