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pierre A
1 abonné
8 critiques
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3,5
Publiée le 25 août 2021
Un beau film lent et sensible, qui laisse vivre ses personnages, des acteurs amateurs. un peu dans la veine de Kechiche dont s'est probablement inspiré la réalisatrice Hafsia Herzi souvent actrice dans ses films. Beaucoup de bienveillance et de message antiraciste.
Film digne et émouvant sur une famille des quartiers nords de Marseille. Sans pathos, ni idéalisation c'est la vie d'une famille qui tient débout grâce à une mère qui tient debout malgré tout ce qu'elle endure. Bien sûr, beaucoup n'aimerons pas ce film parce qu'il parle de personnes qu'ils ne veulent ni voir, ni rencontrer, ni connaître. Pourtant ces personnes méritent aussi d'exister au cinéma pour que nous comprenions mieux leurs conditions de vie. Les acteurs sont d'une vérité criante, la mère d'une sobriété et d'une dignité exemplaire. À voir et à promouvoir.
Superbe portrait de femme au coeur des quartiers Nord de la cité phocéenne. Nora (Halima Benhamed) campe ici une mère élevant seule ses enfants et travaillant dur pour subvenir aux besoins de sa famille. Le film n'est pas centré uniquement sur le personnage de Nora. Ses enfants (dont un est incarcéré) sont en proie à de mauvaise fréquentations pour se faire de l'argent facile. Oeuvre où la femme est mise en avant, de la grand-mère à la petite dernière, ce film est une déclaration d'amour de la cinéaste Hafsia Herzi à toutes ces "mères courage" souvent invisibles dans notre société. Très beau long-métrage sauf à mes yeux la partie prostitution assez sordide.
Le cinéma naturaliste français dans sa grande tradition, se répète et se ressemble continuellement, rendant assez répétitif d'en parler quand on enchaîne les films, et celui-ci ne déroge malheureusement pas à la règle
Rien de bien original et transcendant avec "Bonne Mère", et trop peu d'éléments malheureusement pour qu'il puisse se démarquer de ses cousins, ce qui ne s'arrange quand on se retrouve à des arcs scenaristiques assez similaires à ce qu'on a put voir récemment, notamment avec "Ibrahim".
Celui-ci cependant est déjà un peu plus réussi que ce dernier, avec un propos sur le rôle d'une mère et les sacrifices que cela implique, un joli travail de la lumière par moment, et surtout une actrice principale complètement solaire qui porte entièrement le film à elle toute seule. Le reste cependant, se révèle bien trop pauvre.
film sensible et juste. nous avons été le voir une après midi pluvieuse et avons passé un excellent moment avec Nora et sa famille. cette mère courage nous a émus.
Certains diraient trop bien. D'autres diraient trop nul! Je ne retiendrais que trop : trop de malheur, trop de clichés, trop de dialogues trop incompréhensibles. Plus que jamais on regrette l'absence de sous-titres quand les jeunes parlent trop vite et sans articuler. Mais chez le personnage principal en revanche, quelle humanité, quelle douceur, quelle abnégation. On ressort avec un peu de cet amour-là qui se donne sans se vendre. Cette femme nettoie les sièges et les allées à l'intérieur des avions dans lesquels des touristes prennent place pour la Corse ou d'autres destinations ensoleillées. Elle emprunte l'escalier d'un immeuble où l'ascenseur est en panne, mais sur le balcon le soleil se lève dans ses yeux ( ce qu'eût écrit Mauriac). Entre documentaire et fiction, entre rêve et misère, on peut être critique ou admiratif, mais un film à prendre comme un rayon de soleil.
Un film familial. Tout tourne autour de Nora, mère courage qui essaye de tenir en dignité cette famille contre vents et marées, mais il reste choral et largement féminin : les sœurs et leurs amies tiennent le haut du pavé tandis que le fils aîné est en prison et que le benjamin est un Narcisse inactif. C'est pourtant sur ses fils que cette mère compte pour assurer l'avenir… Comme dans "Ibrahim" de Samir Guesmi, sont en cause ses économies pour le bridge qui lui permettrait de mordre dans la vie autrement, mais "tant que je suis debout, je resterai solide", dit-elle. Le film a été tourné dans les quartiers nord de Marseille dans des conditions que la dérive vers le trafic de drogue rend difficiles, là où Hafsia Herzi a grandi. Il est pénétré des sons et de la lumière de l'endroit, et est inspiré de sa propre mère, veuve faisant des ménages, incarnée par Halima Benhamed, non-professionnelle rencontrée à l'occasion du casting de sa fille Sabrina qui aura le rôle de sa fille Sabrah dans le film ! Le flot des échanges verbaux, sorte de bataille matinée de tendresse où l'on ne cesse de se couper la parole, expression vocale mais aussi physique, irrigue cet ancrage dans le vécu, mais dans un réalisme qui ne s’enlise pas dans le réel. Rien n'est forcé, dramatique ou excessif, l'humour se chargeant de rattraper le pathos. Des repas aux cigarettes sur le balcon, le quotidien fait souvent place à la débrouille et aux plans foireux. La famille fait corps et les solidarités ouvrières font le reste, conférant au film une grande humanité. (compte-rendu du festival de Cannes sur Africultures)
J'ai beaucoup apprécié le personnage de Nora et son actrice. Il y a bien des films aussi bien avec ce même type de personnage. Bonne mère a cependant de bonnes histoires complémentaires
Visuellement, le film est honnête.Il montre bien ce qu'il raconte. Il y a deux trois scènes de colère que j'ai trouvé un peu moins réussies (la première rencontre entre Sabah et son frère dont j'ai oublié le nom, une scène ensuite dans la cuisine ; la scène de la forêt).
Ce qui est particulièrement réussi à mon avis dans ce film, est la narration des relations entre les protagonistes du film. Ces relations sont montrées simplement et efficacement, j'ai bien apprécié,
Après un premier long pas mal, Hafsia Herzi se loupe avec un deuxième long convenu et assez vulgaire (les dialogues entre les jeunes femmes) sur une famille dans les quartiers nord de Marseille, aucun personnage n'arrive à exister au-delà des conditions sociales et économiques et la réalisation offre peu d'idées intéressantes.
Jamais je n'aurais pensé que le cinema pouvait produire des réalisateurs et des films aussi mauvais ...donc il suffit de filmer la laideur de la banlieue et ses débilité du quotidien pour dire qu'un film et beau et magique , emprunt de vérité ...pauvre France !
Que ce film est beau ! J'ai adoré le courage de ces femmes, leurs ignorances et leurs convictions. L'amour que se portent les personnages sont saisissant. C'est une grande fresque sur la famille, sans jamais tombé dans le pathos ou la facilité. J'ai été particulièrement touché par la référence à Elie Kakou, lui qui a tant donné la parole au quotidien de ces femmes de quartier, ainsi que la présence discrète de sa sœur Brigitte. A voir sans modération !
spoiler: Magnifique premier film. Un regard bienveillant mais lucide, un premier rôle superbe, des acteurs (amateurs!) vraiment parfaits. Une vision désenchantée mais sans jugement sur un quartier. Un film qui donne à voir sans juger, sans rien minimiser non plus. Tout est dans la retenue, aucune leçon n'est donnée.
Un film loin très loin même des blockbusters (pas de spectacle, pas de cascade, pas de mise en scène extraordinaire). Mais juste un beau film épuré à voir pour la démonstration de l'histoire ordinaire d'une mère dans la difficulté sociale qu'implique de vivre voire survivre dans les quartiers nords de Marseille. Certes, a priori, banal... mais c'est justement cette cynique banalité qui touche où l'amour, la dignité et la résilience maternels procurent un summum d’émotions.
Le second long métrage de Hafsia Herzi a autant de charme que le premier, avec une touche émotionnelle en plus. Certes, sur un sujet similaire, "Fatima" de Philippe Faucon ou "Ibrahim" de Samir Guesmi étaient plus forts. Mais Hafsia Herzi confirme un vrai talent de scénariste et réalisatrice. À voir.