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Patricemarie
41 abonnés
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3,0
Publiée le 1 octobre 2015
Un docu-fiction plutôt qu'un film, démonstratif, réaliste et cru, dénonçant le malaise de cette génération issue de l'an 2000. Catherine Deneuve n'est pas très crédible en juge qui tend la main à un délinquant (la belle et la bête revisité), mais le plus important c'est de voir cette impasse sociale, le rejet de toute valeur, cette alarme (s'il en fallait une) pour l'avenir.
Emmanuelle Bercot signe un drame social au récit puissant, poignant et réaliste, à la mise en scène authentique interprétée par une distribution admirable et révélant le jeune et épatant novice Rod Paradot qui crève l'écran. Une oeuvre nécessaire...et un sacré uppercut !
Il faut avoir la tête bien en place pour arriver au bout de ce film où ça hurle, ça tape, ça a les cheveux gras, ça ricane gras, ça se tape dessus pour un oui ou un oui, ça braille et ça s'hystérise à tout va. J'ai eu envie de fuir, vite et loin, et quand on n'a pas le moral en fête c'est un film à éviter. Il ne divertit pas, il ne fait pas du bien, il ne m'a rien laissé que des cris et de la rage, avec une rédemption annoncée dès le générique du début. Bref, si vous avez envie de cris et de douleur, d'histoire de "petites" gens qui ne s'en sortent que par la violence et le tabassage, regardez le, mais si vous n'avez pas trop la pèche et voulez passer un moment agréable fuyez ce film.
Un bon film qui brille par son réalisme et sa sobriété. Le traitement est toujours juste, il n'y en a jamais trop ni pas assez, je trouve que le sujet est bien maîtrisé du début à la fin même si c'est un peu toujours la même chose. L'histoire est forte, mais le film ne serait pas pareil sans la grosse performance de l'ensemble du casting, ils sont tous très bons, il n'y en a aucun en dessous de l'autre et bien sûr Rod Paradot est bluffant surtout que c'est son premier rôle.
Comme tous les arts, l'avis de chacun ne peut qu'être subjectif et dans mon cas, je n'ai pu m'empêcher de faire le parallèle avec le sublime "Mommy" de Xavier Dolan. Les deux films se consacrent à un jeune au caractère violent et perturbé, c'est un fait. Mais là où Dolan parvient à émouvoir, bouleverser, Emmanuelle Bercot dépeint une personnalité jamais attachante, et la progression dramaturgique n'évolue qu'au bout d'une heure quinze. Tout autour de de ce jeune qui ne parvient à s'exprimer que par la violence gravitent des personnages tout aussi perturbés, que ce soit la mère ou même l'éducateur. Dolan avait su crée de la poésie, des fulgurances, des ruptures, une esthétique même, Bercot choisit le côté trop sombre et misérabiliste. Même la fin de "Mommy" assumait ce que la réalisatrice a préféré édulcorer. " Elle s'en va" m'avait pourtant enthousiasmé de par la finesse qui manque cruellement à ce film. Si le sujet promettait pourtant un film passionnant, je n'ai vraiment pas accroché au chemin qu'elle a choisi de lui insufflé. Dommage.
Emmanuel Bercot nous emmène dans un film poignant autour de l'éducation de cet enfant sauvage des villes. Catherine Deneuve est très touchante dans ce rôle de juge pour enfant.
S'il n'atteint pas les sommets d'intensité de Mommy auquel il est tentant de le comparer, La Tête Haute est une oeuvre puissante et réussie. Le film permet de prendre conscience du travail monumental nécessaire pour ces jeunes et de l'implication totale des acteurs du système judiciaire qu'il nécessite. Les multiples allers-retours chez le juge quoique répétitifs nous font également prendre conscience de la lassitude d'avoir a gérer encore et encore des jeunes qui ne cessent de rechuter et qu'on est tenté d’abandonner. Il faut aussi saluer les couilles de la réalisatrice. Elle crée un héro, qui à l'inverse des films classiques s'enfonce toujours davantage et devient de plus en plus antipathique. Heureusement que le casting est aussi excellent, difficile de ne pas s'attacher aux personnages. Quel dommage par contre d'avoir choisi cette fin en forme de spoiler: propagande anti avortement. J'ai en fait rarement vu un aussi mauvais finish, d'autant plus terrifiant qu'il nous est vendu comme un rayon d'espoir.
Un film aux allures de documentaire qui ne laisse pas indifférent, aussi bien pour l'authenticité du scénario que pour la qualité du jeu d'acteurs des personnages principaux. La fin laisse malgré tout un goût amer.
Un drame touchant sur l'évolution d'un garçon difficile. Le jeu d'acteur est superbe pour un comédien de cet âge, que l'on reverra surement beaucoup. Point négatif, une fin trop gentille, spoiler: avec le côté jeune difficile qui termine bien, quand la réalité de ces cas doit malheureusement être souvent bien plus sombre.
D'un côté, je ne peux m'empêcher d'être frustré par cette romance à la fois sans grand intérêt et très peu crédible, amenant à une conclusion du même acabit et donc logiquement plutôt décevante. De l'autre, difficile d'être insensible au portrait dessiné par Emmanuelle Bercot : sans (grande) concession, fort, intense, douloureux voire déchirant par moments, ce parcours éducatif se déroulant sur une douzaine d'années, en plus d'être bien renseigné et instructif (notamment quant aux structures mises en place pour ces jeunes en « difficulté »), s'avère extrêmement juste dans la représentation du héros et de ceux qui l'entourent. La juge, l'éducateur, la mère... Tous sont montrés avec nuances afin de ne jamais être idéalisés, ce qui les rend d'autant plus intéressants, offrant ainsi une vraie vision d'ensemble sur un sujet finalement peu traité au cinéma. Enfin, la réalisatrice parvient habilement à mettre en évidence l'aspect extrêmement fragile de ce travail de réinsertion, la rechute pouvant intervenir à n'importe quel instant, et parfois de façon extrêmement violente... Au final, malgré ses faiblesses et quelques errements musicaux (compensé toutefois par le somptueux trio op. 100 de Schubert), « La Tête haute », fort également d'un casting convaincant (le quatuor Rod Paradot - Catherine Deneuve - Benoît Magimel - Sara Forestier est à la hauteur), a des choses à dire et le fait avec l'intelligence et le recul nécessaire : cela aurait pu être encore mieux, mais c'est déjà pas mal.