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Ufuk K
518 abonnés
1 473 critiques
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2,5
Publiée le 16 mai 2015
la tête haut film d'ouverture au festival de cannes est un film qui décrit le parcours chaotique de malony, il est indéniable que la compostion de l'acteur principal créve l'écran cependant hélas j'ai trouvé la composition de certains acteurs ( catherine deneuve) limite et certaines situations grotesques.
Vraiment un très bon film. Tous les personnages jouent parfaitement leur rôle ! On passe du rire aux larmes, de la peur à la tendresse ... Catherine Deneuve est superbe! Je recommande vivement !!!
Des acteurs épatants, tous, toutes, à commencer par les plus jeunes. Âmes tendres, warning : vous allez vous prendre des gifles à répétition. Mais ne vous y trompez pas : c'est en réalité un film d'amour.
J'étais aussi sceptique que certains ici au vu de la bande annonce : un sentiment de "Pascal de grand frère" sur grand écran, avec le Magimel de "La vie est un long fleuve tranquille" dans le rôle du médiateur... Passées toutes ces blagues faciles qui découlent logiquement d'une bande annonce que j'estime ratée, et après le visionnage du film, il reste l'évidence de l'éclosion d'un futur Grand du cinéma français : le bouleversant Rod Paradot, qui d'un simple regard vous touche en plein coeur, mais aussi un casting juste et parfait jusqu'aux plus petits rôles, des relents de Malick, des frères Dardenne, de Gus Van Sant, et une histoire simple, commune, dont le film tire magistralement tout ce qu'il peut y avoir de bouleversant.
Pas convaincue du tout !!! Qu’est ce film ??? sinon un constat du « baissage de bras » de notre société trop permissive, trop centrée et concentrée sur l’assistanat, dans laquelle seule la vertu du droit est inculquée. Société qui n’est plus basée sur les valeurs essentielles : le travail, le respect, la dignité, l’instruction, l’amour de son prochain. Alors on se retrouve face à une mère paumée, non éduquée, totalement immature, en charge de 2 gamins qu’elle n’a surement pas désirés, qu’elle abandonne …. A la société…. Car elle est incapable de les assumer !!! Et on suit l’ainé l’année de ses 16 ans, 16 ans de galère de foyers en centres éducatifs de toutes sortes, suivi par une juge qui essaie d’être compréhensive et de cerner au mieux les intérêts de l’ado qui est d’une violence extrême, qui ne veut rien entendre, qui n’a aucun repère, complètement paumé mais qui n’a pas très envie non plus de s’en sortir !! Le tout est bien interprété par Rod Paradot et Benoit Magimel, bcp moins par la Deneuve toujours autant inexpressive et qui semble réciter un texte qui ne lui convient pas, Sarah Forestier en mère paumée sort son épingle du jeu…. Cela ne suffit pas pour faire un film intéressant !!!! un constat d’échec pour des gamins irrécupérables qui pourrissent la société, hantent les prisons toute leur vie et qui ne feront jamais rien de bien … rien de bon ne sortira d’eux car la fin de ce film est totalement improbable, la réalisatrice est une idéaliste de première qui aurait dû mieux se documenter sur la vraie vie !!!
Magistral. Une claque pour l'étudiant en droit que je suis. Un film humanisant et humanisé. Un film au cœur d'un problème majeur : comment la justice peut aider un enfant déshumanisé, désorienté et en péril ? Ce film mérite d'être palmé au festival de Cannes.
Deux ans après le très beau Elle s'en va revoilà Emmanuelle Bercot. Mis en lumière pour avoir été le film d'ouverture du Festival de Cannes il y a quelques jours, La tête haute est l'un des premiers vrais chocs français de l'année. L'histoire de ce jeune délinquant est traitée de façon très documentaire. Pour ma part, j'y ai vu du Ken Loach et du Dardenne. Je n'ai pas grand chose à reprocher au film. Juste une fin un peu trop facile et angélique, et le personnage de la mère joué par Sara Forestier. Je trouve qu'elle n'est pas crédible et en fait des tonnes. Le jeune Rod Paradot est par contre formidable. Découvert lors d'un casting sauvage, il est une vrai révélation. Reste à voir s'il pourra jouer autre chose ou s'il sera l'acteur d'un seul film. Le reste de la distribution est à la hauteur. La grande Deneuve est parfaite en juge pour enfants, et Benoît Magimel, que je n'apprécie pas particulièrement, très bien en éducateur. La mise en scène, à l'image de son personnage principal, même si elle aurait pu être encore plus tendue, est traversée par une belle rage, une violence, une urgence. On détecte malgré tout chez Malony un manque, une tendresse maladroite, une envie d'autre chose. On a autant envie de le claquer que de l'aider. Bercot et sa co-scénariste se sont apparemment bien documentée, en assistant notamment à des audiences et en suivant des éducateurs, et on apprend plein de choses sur le système social et judiciaire pour mineurs. Avec ces gens qui se dévouent corps et âmes pour les empêcher de sombrer définitivement. Au final, La tête haute est d'un réalisme frappant. Dur, sec, violent, poignant, entouré d'une émotion brute. Un beau choc et une bonne claque dans la gueule comme le cinéma (français) ne nous en donne malheureusement plus beaucoup...
Qu’elle soit actrice (le magistral « Polisse ») ou réalisatrice (le sublime « Elle s’en va »), Emmanuelle Bercot se mesure toujours à un cinéma en prise totale avec le réel. « La Tête haute » ne déroge pas à la règle en suivant le parcours d’un adolescent en complète perte de repères et face à ses tourments. Entre le bureau de la juge pour enfants, les maisons d’éducation et la prison et face à un contexte social plus que difficile, elle choisit de montrer le quotidien d’un garçon à qui la vie n’a pas fait de cadeaux mais avec un beau message d’espoir, loin de tout déterminisme social mais qui dénote une profonde fracture sociale. Son cinéma sonne juste et frappe fort. Très bien documentée sur le sujet et les rouages de ces tribunaux, Bercot a su donner de l’intensité émotionnelle à chacune de ses séquences, certes un brin répétitives entre bureau du juge et maisons d’éducation, mais démontrant l’impasse dans laquelle peut se trouver un adolescent délaissé par tout, partout et par tous. Ces récurrences révèlent l’impasse dans laquelle il se trouve, où chaque nouvelle montée de violence et chaque mot peut le renvoyer à la case prison, là où son destin l’attire irrémédiablement. L’amour va sauver cette âme en peine et là est la beauté du message : on peut s’en sortir. Certaines scènes déchirent le cœur comme celle à l’hôpital où, assumant enfin ses responsabilités, le jeune Malony interrompt l’avortement de celle qu’il aime. Ou bien celle face à son éducateur en bout de course, à qui il glisse un je t’aime qui veut dire beaucoup. Des silences magnifiques aussi. Tout comme des regards qui vous transpercent le cœur. « La Tête haute » fait partie du meilleur du cinéma français, un cinéma de l’émotion et du vrai qui n’en oublie pas de faire réfléchir sur la détresse sociale. On sous-entend que les catégories de population les plus pauvres engendrant souvent délinquance, abandon de l’école, violence ou autres mais qu’il est toujours possible de s’en sortir comme le montre le personnage de Benoit Magimel. Mais ce film dur mais qui se révèle lumineux doit beaucoup à son quatuor d’interprètes. Catherine Deneuve qui ne s’était pas faite aussi bien filmée que depuis qu’elle fréquente la réalisatrice (elle était déjà l’héroïne magnifique et magnifiée de « Elle s’en va »). Benoit Magimel qui nous rappelle à son bon souvenir de la plus belle des façons dans un rôle d’éducateur qui semblait fait pour lui. Sara Forestier qui joue la mère prolétaire et laxiste de manière bluffante sans tomber dans les clichés. Et bien sûr Rod Paradot, impressionnante révélation. Il est de presque tous les plans et imprègne la pellicule comme personne du haut de ses dix-sept ans. Entre rage et douleur, il fait peur et émeut à la fois. Ses colères et ses larmes resteront longtemps gravées dans nos mémoires de spectateurs. Et tous ensemble, ils peuvent être fiers de ce film et peut-être monter les marches du Palais des festivals le soir du palmarès, la tête haute, pour recevoir un prix plus que mérité !
je suis educateur specialise et je ne peux pas pardonner autant de laisser allé et d'inepties dans ce que l'on fait passer à l'écran. il ne reflète pas mon métier ou que très peu. c'est bourrer de fautes professionnelles graves. la distance professionnelle et la place de l'affect y sont bienmal expliqué. c'est impardonnable.
Un film extrêmement dur et difficile. C'est vraiment trop triste et j'ai bien eu du mal à rester jusqu'au bout tellement il y a de la souffrance dans cette histoire très dramatique. C'est pourquoi je ne mets que 2 / 5. Si vous n'avez pas le moral, il vaut mieux ne pas aller voir ce film.
La mise en scène rappelle souvent le dispositif de Polisse, très documentaire (et documenté), avec des séquences très bousculées, un montage nerveux, mais on pense aussi au lyrisme de Mommy de Xavier Dolan, primé à Cannes l'année passée. En deux heures, Bercot, à grands coups d'ellipses, sillonne un parcours de dix ans, ou comment ce jeune homme mal né va pouvoir enfin s'autoriser à porter "la tête haute". Un film bouleversant, profondément humain et qui rappelle l'importance majeure de l'éducation.
Soit un ado blond (qu'on suit en fait depuis ses 6 ans) ingérable et déjà lourdement délinquant (faits de violences au quotidien, et vols répétés), n'allant plus en classe depuis des lunes, non-élevé par une mère irresponsable et immature - ce sera le "héros". On y ajoute un juge "chic" (c'est Deneuve qui est distribuée), une greffière, un avocat, des éducateurs, travailleurs sociaux et responsables de centres de détention pour mineurs, des gendarmes, des représentants de l'administration pénitentiaire (directeur de maison d'arrêt, surveillants), une copine (fille d'éducatrice), un petit frère lui aussi en danger... et on mélange le tout. "On" (Mme Bercot, aimée de la bien-pensance) livre un produit qui étonne. Serait-on dans les années 60 - que du Blanc à l'horizon, du "petit Blanc" comme Malony et sa famille, à la bourgeoise grand teint (le juge des enfants Deneuve). Non, on est bien en 2013/2014 (moment du tournage) - cf. les téléphones portables. Et quant au reste des "pensionnaires" des CER et CEF - Malony (qui va s'en sortir, "La Tête haute" - morale de l'affaire) mis à part, c'est très "divers". En somme un produit parfait pour ouverture cannoise et public déconnecté des réalités.