God Bless America, mes frères !
La chute de Londres souffre, ou bénéficie, clairement de tous les défauts et qualités du pur produit hollywoodien poussé à l'extrême. Vous râliez après Roland Emmerich ? Voici son disciple, sans l'auto-dérision.
Autant le dire de suite, la chute de Londres n'est pas désagréable à regarder, loin de là, ça se prétend divertissant, et ça l'est sans souci sur toute sa longueur.
C'est un film d'action, il ne faut pas l'oublier, et pour le coup, vous allez en prendre plein la tronche pendant 1h40, parole de moi.
En revanche, passé ce postulat de base, si on s'attarde sur les détails, quelques soucis se pose.
Le problème d'avoir un produit brut américain, c'est que tous les clichés sont là, sans exception. Certains clichés ne sont pas des clichés d'ailleurs.
Mais le sacrifice pour son pays, les drapeaux partout, le héros que personne ne peut arrêter, le discours présidentiel, tout ça est bien là pour vous rappeler que "si, c'est nous les vrais".
Plein de petites choses se résolvent dans le scénario car hormis un protagoniste utile dans la capitale britannique, tous les problèmes sont résolus pour les Américains, même ceux qui devraient être résolus par les Londoniens sur le sol anglais. Bref.
On ne peut pas vraiment parler de performance d'acteurs dans ce contexte. Morgan Freeman assure l'intérim parfaitement, Gérard Butler est badass et essaye à un seul petit moment de casser son image de héros, Aaron Eckhart est droit comme la justice, les méchants sont tous barbus (sisi, tous), les commandos ont des réactions incohérentes, j'en passe et des meilleures.
Il y a même des scènes présentant les chefs d'Etat étranger qui est là pour énumérer tous les clichés possibles et imaginables "dit-il en pensant au chef d'Etat italien".
MAIS !
C'est sympathique, ça explose de partout, y a de la castagne tout le temps, bon les effets spéciaux sont un peu moches par moments, mais on pardonner.
Je recommande donc la chute de Londres si vous voulez éteindre votre cerveau. Si vous cherchez de la grande réflexion, c'est peut-être pas le moment.