Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
clint54
24 abonnés
495 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 21 mars 2015
...Adaptation au cinéma d'un fait réel est parfois un tâche compliquée. Cette version grand écran retrace le parcours sur plusieurs années de cavale d'un père et de ses deux enfants se refusant de vivre dans cette société de consommation. La liberté à tout prix, arrachant finalement le socle familial commun, ce père entraîne donc ses propres enfants dans une vie emprunte de partage,communauté et d'auto-dépendance. Une belle performance de M.Kassowitz englué dans ses convictions et sa détermination d'homme blessé ,déterminé et bafoué par le système. Mais l'image semble un peu trop édulcorée et le manque de souffle de l'ensemble fait ressortir de temps à autre des longueurs excessives.
Avec un tel scénario, on peut regretter que le réalisateur Cédric Kahn n’ait pas réussi à insuffler à son œuvre une intensité émotionnelle plus marquante. Inspiré d’une histoire vraie, ce film sorti en 2014, retrace le parcours d’un homme marginal (Mathieu Kassovitz) qui, après avoir enlevé ses deux jeunes garçons, va vivre avec eux dans la clandestinité durant onze ans en marge de la société. Si les moments clés de cette cavale sont décrits avec justesse (notamment les passages déchirants avec la mère, subtilement interprétée par Céline Sallette), la description de leur vie éducative, affective et sociale apparait insuffisamment approfondie. Ainsi, les relations père/fils sont le plus souvent traitées de manière factuelle, sans jugement extérieur. Ce parti pris est tout à l’honneur du cinéaste mais on aurait apprécié davantage d’inquisition psychologique des personnages. Bref, long-métrage intéressant même s’il se limite à une simple narration d’un fait-divers étonnant.
Adapté d’une histoire vraie, celle des Fortin, le long-métrage de l’inégal Cédric Kahn filme ce combat père-mère en refusant de porter un jugement sur un seul mais il donne toute leur place aux deux frères. Sa caméra est précise, elle caresse les êtres, mais leur fait vivre les pires tourments, que l’on soit en pleine campagne ou dans un morne pavillon de banlieue. On finit le film en se posant des questions sur l’éducation et la loi, ce qui est légal et ne l’est pas sans peut-être trouver de vraies réponses. Seule certitude : les acteurs étaient tous très bons, des visages connus du grand public aux simples débutants.
Cinéaste de conviction et socialement engagé, Cédric Kahn raconte via cette histoire vraie une autre façon de vivre, en marge de la société et en harmonie avec la nature. Mais au delà de cet idéal de vie, le film raconte surtout le combat d'un père pour vivre avec ses enfants au prix d'une cavale de 10 ans. Le réalisateur capte à merveille l’énergie de ce père pour ses convictions via l’interprétation d'un acteur tout autant engagé : Matthieu Kassovitz. Le film, un peu mou dans sa première partie est beaucoup plus intéressant dans sa seconde avec un dénouement poignant.
Sur le fond, « Vie sauvage » est un film sombre en deux parties qui relate « l'affaire Fortin » avec probablement une part de fiction, sans voyeurisme ni jugement de valeur. La première partie raconte la façon dont ce père marginal a subtilisé ses fils à leur mère alors qu’ils n’avaient que 7 ou 8 ans. On l’observe avec une certaine mansuétude s'enfoncer dans ses contradictions à la limite de l'obsession, persuadé du bien-fondé de sa décision prise au bénéfice de ses enfants. On voit ces gosses avec curiosité et inquiétude faire leur apprentissage d’une vie en communion avec la nature. La seconde partie nous projette 10 ans plus tard. Les garçons, bientôt majeurs, commencent à vouloir s’émanciper et les conflits explosent face à ce père déboussolé par ses fils qui aspirent progressivement à une autre vie. Si le vent de liberté anti-conformisme que porte le personnage de Mathieu Kassovitz est développé et que son affrontement avec Céline Salette est source d’une tension dramatique flagrante au début du film, la progression manque de souffle, de rythme et Cédric Kahn peine à approfondir le coté psychologique de ces personnages dans cette vie hors nome. Si l’aspect fusionnel entre le père est ses fils est plutôt bien démontré, l’insondable tourment dans lequel ces adolescents sont tombés nous laisse deviner une fin prévisible sans retournement de situation. Ce traitement scénaristique trop linéaire déçoit quand même un peu.
L'homme marginal, c'est au fond ce qu'à toujours clamé Kassovitz. Réputation plus à refaire, c'est un rôle pour lui. Pourtant, sa prestation y est avec retenu, maîtrise et justesse. Une grande et belle performance même si au fond, il n'y a pas de personnage principal défini. Le film est dans son ensemble assez longiligne, mais ce n'est sans compter sur la fin. Sans spoiler, le film est à voir pour cette raison. Comme bousculé, Céline Sallette jette un froid dans l'obscurité. C'est violent. C'est cinéma.
Paco et Laura ont formé un couple baba cool, tendance libertaire. Avec trois enfants pour partager une vie sans école mais au plus près de la nature. Un jour pourtant, Laura en a eu marre de la marginalité : elle est partie avec ses garçons. « J’ai eu l’impression de quitter une secte dirigée par un gourou », dira-t-elle. Pour Paco, le rêve hédoniste vire au cauchemar. Sans attendre le jugement à venir, il a « enlevé » avec leur consentement, deux gars pour leur apprendre à vivre « comme de vrais indiens ». La cavale durera dix ans. L’aventure communautaire tourne à la fugue majeure. Les gazouillis des petits oiseaux et des ruisseaux, ça ne fait pas le poids devant un commandement de justice. Et quand les indiens sont poursuivis par les gendarmes, c’est plus du jeu. Les parents se radicalisent : elle pour récupérer la garde des enfants, lui pour les conserver. Et qui trinque ? Les enfants, pardi ! Car on ne leur a pas demandé leur avis et cette liberté choisie par le père, eux la subissent. En tout cas, même s’ils aiment leurs parents à égalité, l’expérience laissera des traces. « Vie Sauvage » est inspiré d’une histoire vraie débutée à la fin des années quatre-vingt-dix. Il sort six mois après « La Belle vie » consacré au même sujet. Dans les deux cas, les réalisateurs adoptent le point de vue des enfants Mais le film de Jean Denizot pêchait par trop de naïveté dans le traitement scénaristique, ainsi que par une certaine raideur du personnage principal. Alors que le film de Cédric Kahn est plus abouti, avec Mathieu Kassovitz dans le rôle de Paco, plus mature et doté d’une épaisseur quasi-existentialiste.
Disons le de suite, l'intérêt du film se trouve sur son sujet terriblement actuel. Qui est responsable des enfants ? Quand peuvent-ils choisir leur destinée ? Quel est le rôle de l'Etat ? Et surtout des parents ? La réalisation est correcte et ne tombe pas dans un pathos qu'on pouvait craindre a priori. On nous montre la vie et les doutes des deux frères et les principes de leur père, campé par un Mathieu Kassovitz parfait dans un rôle taillé à sa mesure. Un bon film français qui pose des questions sur notre société sans juger ses personnages.
4 517 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 17 octobre 2021
Vie Sauvage aurait pu être un film de Tony Gatlif bien que ce ne soit pas un film sur les gitans. Mais c'est une histoire vraie elle est authentique sur la liberté dans un mode de vie décalé. L'intrigue on l'a déjà racontée alors je ne la répéterai pas mais croyez-moi ce long métrage nous accroche du début à la fin. Les acteurs jouent ici formidablement bien comme ils le feraient dans la vie réelle ou comme toute personne réelle se comporterait. C'est aussi une histoire d'amour et de rêves impossibles d'accomplissements impossibles pour une vie meilleure. Céline Salette est bien tout comme Mathieu Kassovitz dans le rôle du père fugueur cherchant ses enfants rebelles. De telles communautés de parias existent dans la campagne française profonde. Je suppose que ce film n'est pas sorti assez largement pour être regardé par un large public et c'est dommage...
Inspiré d'une histoire vraie, ce drame aventurier montrant les excès du système social et judiciaire mais ne prenant parti ni pour le père ni pour la mère possède un très bon scénario jamais manichéen et est interprété par des comédiens remarquables. Une réussite !
vu en avant première en compagnie de l'équipe du film!!
première partie qui se déroule pendant l'enfance des enfants fortier !!! celle-ci est quasiment sans intêret et ennuyeuse!!
le film commence réelement pendant la deuxiéme partie c'est à dire pendant l'adolescence des enfants fortier: les personnages sont beaucoup plus poignants et tranchants, le sujet est mieux maitrisé et l'histoire plus prenante!!
Je ne pense pas que Cédric Kahn rapporte avec toute l’objectivité nécessaire ce que fut cet extraordinaire périple à travers la campagne française. Après l’évocation de la traque policière (elle ne fut pas si terrible que ça ?) il nous présente cette aventure sans quasiment jamais laisser la parole à la mère, comme l’épanouissement des sens au contact de la nature. C’est bucolique au possible et il faut attendre la confrontation (avec la mère, puis les enfants devenus des ados) pour trouver l’énergie véritable à ce film. Et un sens plus proche me semble-t-il de ce que vécut ce trio en marge de la société. Le casting est parfait, de Mathieu Kassovitz à Céline Sallette en passant par la jeune relève dont l’inconnu du bataillon Romain Depret qui ne devrait pas le rester très longtemps. Pour en savoir plus
(...) Vie sauvage ne raconte pas, malgré ses premières images, le combat d’une mère mais la vie de deux enfants, soustraits par leur père (...) Cédric Kahn, le réalisateur, décide de filmer ce parcours avec une précision baignée d’une magnifique lumière et surtout de donner un espace à chacun des membres de cette famille "inspirée de faits réels". Le film n’est ni noir, ni rose, il est gris, à tout instant, pas dans ses couleurs mais, dans les nuances qu’il donne aux êtres qu’il filme (...) le cinéaste, habitué au hors norme, et aux films âpres et réalistes, pose des questions qui dépassent celles du simple fait divers. Déjà avec Roberto Succo ( il y a 13 ans), il avait atteint autre chose. Ici, l’affaire ne lui sert pas à juger mais à observer. Si le film commence comme un drame, il se poursuit comme une aventure, toute en suspense. C'est filmé avec précision et minutie, au cœur de la vie sauvage d’un père et de ses deux fils. (...) Kahn s’évertue à remettre ces deux enfants au centre de son récit, de sa caméra, à nous faire comprendre à quel point ils ont été au cœur d’une déchirure puissante (...) Le seul vrai miracle ici, c’est de montrer qu’éduquer, choisir mais surtout s’aimer « c’est sans fin en fait », comme le dit si bien Cédric Kahn.
l'amour d'un père pour ses enfants peut mener à certains extrêmes, vivre dans la clandestinité pendant plus d'une décennie. tiré d'une histoire vraie, la réalisation un peu monotone et le jeu des acteurs parfois moyen n'arrivent pas à rendre la puissance attendue pour ce fait divers difficile et connu.