Mon compte
    Bienvenue à Marwen
    Note moyenne
    3,6
    2380 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Bienvenue à Marwen ?

    219 critiques spectateurs

    5
    26 critiques
    4
    73 critiques
    3
    64 critiques
    2
    44 critiques
    1
    11 critiques
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    637 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 janvier 2019
    "Bienvenue à Marwen" étonne avant tout par sa forme mais aussi par son histoire hors-du-commun, qui s'avère vraie. Entre un monde imaginaire fait de poupées et de décors minuscules et une réalité plus sordide et cruelle, le personnage principal s'est inventé sa propre thérapie pour gérer au mieux son amnésie suite à son accident. Traité de façon légère, souvent décalé avec ces doubles miniatures plus forts et plus aventureux, cette histoire nous touche quand on découvre ce qui se cache derrière cette forme a priori enfantine. Cette célébration de la force de l'imagination sous-entend les thèmes de la maladie mentale, du post-traumatisme et de la reconstruction. La folie devient art, le jeu de rôle une voie vers la guérison. Il y a une grande part de mystère, bien sûr, autour du cadre spatio-temporel du petit village belge pendant la Seconde Guerre Mondiale mais aussi autour du personnage de Diane Krüger, poupée-sorcière, n'ayant pas de réel double. Et voir Zemeckis aux commandes de cette forme hybride, atypique et assurément féministe ne fait qu'attiser encore plus notre curiosité.
    Ce qui peut paraitre redondant, ce sont les nombreux allers-retours du monde réel au refuge fictif. Ça apporte parfois des longueurs dans les dialogues, ainsi qu'une confusion dans les genres un peu déroutante. La part psychologique du récit aurait pu gagner en profondeur et en complexité. Steve Carrell, dans ce double rôle, est brillant et aurait été largement capable de se frotter un peu plus à l'ambivalence mentale de son personnage. Cet attroupement de femmes bienveillantes et rassurantes agit comme un remède des plus efficaces sur ce dernier et on aurait aimé plus d'égalité et de singularité entre chacune d'elles, car elles sont parfois cantonnées à de la figuration.
    Néanmoins, ce récit est pour le moins inattendu et séduisant, que ce soit par ses nombreux motion capture ou son récit troublant. La douleur est ici traitée d'une façon joyeuse et violente, entre clin-d'oeil, aventures et retours à la réalité qui secouent. J'aurai personnellement aimé voir plus, être davantage happé mais bon quand c'est Zemeckis qui réalise, on ferme sa gueule !
    Nicothrash
    Nicothrash

    379 abonnés 3 039 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 janvier 2019
    Quelle idée géniale ! Et quel résultat décevant ... Zemeckis, comme souvent, réussi parfaitement son métrage sur la forme, c'est tout à fait original et d'une belle maîtrise technique. En revanche qu'est-ce que j'ai trouvé le temps long ! J'ai l'impression de m'être ennuyé durant les 3/4 du film, même les séquences dans "Marwen" ne me sortaient finalement plus de ma léthargie. Les comédiens sont bons pourtant, Steve Carell en tête, mais l'émotion ne passe pas, en fait à part les séquences en synthèse c'est extrêmement lisse, et sans savoir véritablement pourquoi, peut être les choix artistiques ou de mise en scène, et malgré l'attachement au personnage principal, ça parait long et ennuyeux. C'est d'autant plus dommageable que le thème principal passe au second plan, on oublie quasiment que l'agression à la base est clairement homophobe et le final n'y changera rien pour ma part. Une grande déception au final malgré les qualités graphiques indéniables et l'originalité de l'ensemble.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    55 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 janvier 2019
    Vu et avis le 20190111

    Je n ai pas accroché. C est plutôt bien fait mais ça m a semblé inintéressant.

    C est un film commercial fait pour plaire, mais à mon avis avec bien peu d intelligence. Il y a de bonnes choses mais globalement, ça reste très au niveau de marwencol quand Roberta se fait expliquer. Le film mise tout sur le côté enfantin - un adulte qui joue avec des playmobiles d adulte. Des scènettes animées supposées délirantes. Je suspecte le film d espérer que le spectateur se sente supérieur envoyant quelqu un de faible.

    Ce n est pas pour moi mais peut plaire.
    Darius91
    Darius91

    46 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 janvier 2019
    Très bon film décrivant comment cet homme a transposé dans la reconstitution de ce village imaginaire et de tous les personnages ses propres hantises, séquelles de cette attaque insensée contre lui. Un excellent moment. De plus, sans parler de l’exutoire que représentent les histoires qu’il se construit et des poupées, sur un autre plan j’ai été ravi de voir la mécanique que l’on mettait en place lorsque enfant nous jouions avec ce genre de soldats et poupées et que l’on s’inventait des histoires. Fascinant. J’ai passé un bon moment
    m_queen
    m_queen

    217 abonnés 1 150 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 janvier 2019
    Tiré d'une histoire vraie, ce film est très intéressant tant par l'abord psychologique du personnage que du point de vue de l'originalité. L'utilisation de poupées mannequins n'avait pas encore été mise en avant ... C'est reussi.
    À Crocs D’Écrans
    À Crocs D’Écrans

    190 abonnés 1 030 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 janvier 2019
    Il y a des scénarios loufoques qui sortent des esprits dérangés de bons scénaristes, et puis il y a des adaptations d’histoires vraies. C’est quelque part un peu facile, mais certaines histoires comme celle-ci méritent d’être racontées. La vie de Mark Hogancamp n’est pas des plus simples, le film a choisi de survoler les passages les plus difficiles après l’agression, de ne pas sombrer dans le larmoyant à l’excès, mais de raconter le combat original de cette homme une fois physiquement sur pied. Le choix de l’acteur joue forcément beaucoup : On savait que Steve Carell était un très bon acteur, il confirme ici son talent à travers cette interprétation impeccable. Son personnage est attachant au possible, on se laisse prendre par son imaginaire, c’est une balade de tendresse dans un monde bien cruel. Bref, un film à voir, qui montre le bon comme le mauvais de ce monde, un film original et poignant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 janvier 2019
    Très beau film émouvant où les séquences avec les poupées sont très bien travaillées. Seule l'allusion à la De Loréan est en trop : l'intégration dans le cours de l'histoire est un peu capillotractée.
    Ismael
    Ismael

    86 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2019
    Avant toute chose mieux vaut prévenir les futurs spectateurs : Bienvenue à Marwen n’est pas vraiment une douce fantaisie et encore moins une inoffensive comédie comme pourrait le laisser penser son affiche.
    S’il trouve néanmoins sa place dans la filmographie de Zemeckis, il faut bien se rendre à l’évidence ça reste un film difficile et franchement assez réaliste (inspiré d’ailleurs d’une histoire vraie) sur le traumatisme et la folie.

    Bon, cette mise en garde terminée, commençons par reconnaitre les évidentes qualités d’une œuvre qui est réalisée avec beaucoup de soin. Sur le plan technique d’abord, l’animation et les effets spéciaux sont d’excellente facture, sans jamais faire de l’ombre à l’histoire humaine à proprement parler. L’interprétation est toute aussi bonne, Steve Carrel habitant littéralement son personnage dans ce qui pourrait bien être un rôle à Oscar.

    Bienvenue à Marwen a toutefois un défaut qui est propre à son contenu et donc peut être inévitable. Le côté totalement obsessionnel du personnage principal finit par déteindre sur le film lui- même, le rendant parfois répétitif, oppressant, limite étouffant. A l’image du pauvre Mark Hogancamp, enfermé dans son monde et dans ses délires, on a souvent l’impression de tourner en rond, ressassant la même chose.
    Mais au final, le film vaut néanmoins largement le coup d'être vu pour son originalité et pour l’émotion qu’il parvient à atteindre dans le dernier quart d’heure. Peut-être pas un happy end, le sujet est trop difficile pour ça, mais pas loin.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 097 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2019
    Je n'aime pas trop Zemeckis, trop mièvre, trop tape à l’œil, trop stupide parfois... mais là ça se regarde. Disons que j'avais un peu peur, mais finalement ça passe plutôt bien, car le film a l'intelligence de ne jamais être moralisateur et s'il est un peu lourd dans ses références (genre la vilaine sorcière qui représente son addiction aux médocs) il arrive néanmoins à se renouveler constamment dès que ça aurait pu être un peu chiant de suivre le type dans un énième sur la dépression, l'addiction aux médicaments, sur la reconstruction de soi, etc, il part dans son village fantasmagorique avec des nazis. Et tuer des nazis c'est toujours rigolo.

    Bon je passe outre le manichéisme lorsqu'il dit que les américains étaient les gentils durant cette guerre... les françaises violées, les villes françaises et allemandes bombardées jusqu'à qu'il n'en reste plus rien (sans parler du Japon), je ne sais pas si on peut appeler ça être les gentils... Les moins pires peut-être...

    enfin c'est pas le sujet du film

    Mais disons que là Zemeckis arrive à montrer sous un nouveau jour une histoire bien connue qui est celle du type qui a un accident et qui arrive à se reconstruire. (enfin là c'est plus qu'un accident)
    C'est une jolie histoire, c'est plein de bons sentiments, mais ça a quand même une certaine fraicheur et c'est appréciable de voir Zemeckis s'amuser avec les effets spéciaux pour proposer des plans séquences qui passent de l'échelle humaine vers l'échelle des figurines.

    Après, j'ai été diverti pendant deux heures, je n'en demandais pas plus et le film ne m'a rien offert de plus qu'une histoire mignonne, bien qu'un peu simple et des bons sentiments servis avec une mise en scène inspirée, sans être révolutionnaire non plus.

    Peut-être que ça manquait d'un peu de folie, car mêmes dans les crises du héros, notamment au tribunal qui se transforme en scène de guerre, ça ne va pas bien loin... Disons que le plan séquence (si je ne m'abuse) empêche au film d'être vraiment radical, tout ça est très lisse, uniforme, alors qu'avec le montage on aurait pu vraiment plus faire sentir la violence, pour le personnage de cette séquence.

    Bref, c'est mignon, mais pas grand chose de plus... mais c'est déjà pas mal
    Kalie
    Kalie

    62 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2019
    Je ne comprends pas les critiques mitigées sur ce film très inventif. Les gens sont vraiment blasés de tout. Je trouve Steve Carell touchant et les scènes avec les poupées animées proches de la perfection. L'animation des figurines, reprenant les expressions des acteurs, est un vrai tour de force. Pour moi, il s'agit de l'un des meilleurs films de Robert Zemeckis et du plus beau rôle de Steve Carell. Je peux juste reprocher au réalisateur sa référence hors-sujet à « Retour vers le futur », et d'avoir eu la main un peu lourde sur les effets spéciaux dans la scène finale à Marwen... ainsi que la voix gnangnan en version française de l'actrice Leslie Mann !
    Benito G
    Benito G

    677 abonnés 3 162 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2019
    Voilà une production assez différente par rapport à ses autres réalisations. LE coté histoire vraie, bon casting..
    Pourtant le film pêche par excès de quelque chose. On ne sait pas quoi. Le film est trop polissé pour être attachant.
    L'histoire est vraie. Zemeckis apporte simplement sa patte créative pour donner vie aux figurines dans des séquences très bien ficelées. Et c'est sûrement là que le bas blesse car on ne sait plus vraiment où est l'intrigue principal. Si les séquences "figurines" répondent au mal être de Mark, les scènes "réelles" ne racontent que peu de choses et n'illustrent que ce que les scènes animées. On navigue un peu à l'aveugle sachant même si l'n sait que cela sera connu à la fin..
    L'importance donnée aux séquences animées fait perdre au récit un peu d'intensité.
    Techniquement, Zemeckis excelle encore une fois. On oublie quelques petites incohérences et on se laisse prendre à l'histoire même si malheureusement on arrive pas à être pleinement dedans, enfin le spectateur n'est pas dans l'empathie direct.. Alors on peut paraître injuste envers ce film. Reste que Marwen est un film original. On y retrouve toujours la vie extraordinaire d'homme ordinaire, on y retrouve du Forrest Gump, du Retour Vers le Futur, et divers thèmes. C'est une histoire finalement peu profonde sur son l'ensemble mais malgré une idée de départ qui attire l'oeil. .
    Marwen reste un film étrange et fascinant avec ses défauts mais de grandes qualités. Il est très difficile de juger ce film objectivement... Il y a pourtant beaucoup de messages adressés à l'enfant qui someille en nous. Avec ceux qui photographient des jouets, ceux qui s'échappent dans des mondes virtuels ou inventés et j'en passe. Bref pas une grande surprise, original et tenant même s'il reste léger ; un rythme quasiment tout le long mais ou selon le point de départ ; le réalisateur aurait pu "taper" plus fort dans sa réalisation et mise en scène.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    83 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2019
    Robert Zemeckis est un vieux routier qui a fait des films aussi célèbre que Forrest Gump et les 3 films Retour vers le futur !!!
    Cette fois ci, c’est tiré d’une histoire vraie,
    un homme qui aimait trop les escarpins se fait tabasser par des brutes épaisses et Robert Zemeckis nous montre
    comment cet homme essaie de se reconstruire à travers un monde miniature où on a du mal à faire la part des choses
    entre rêves, fantasmes, réalité.
    Le réalisateur bricolo (on pense à Michel Gondry?) fait sans cesse, des aller-retour entre les personnages animés, ancrés dans la réalité de la 2ème guerre mondiale en Belgique et les vraies personnes de sa vie…
    J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le film et puis on découvre peu à peu les clés qui permettent de pénétrer son univers mi naïf mais aussi, empli de fantasmes sur les femmes qui l’entourent…..
    J’avais découvert Steve Carell au sommet dans Foxcatcher, il confirme dans ce personnage complexe.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 janvier 2019
    Un beau film que nous propose Robert Zemeckis. Une interprétation magistrale de Steve Carell et de son « girls band ». Dommage que le film ne soit pas dans tous les cinémas (j’ai du me battre pour en trouver un près de chez moi). A l’occasion, allez le voir, ça vaut vraiment le coup !
    Cinememories
    Cinememories

    487 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2019
    Robert Zemeckis s’est tant diversifié dans une filmographie, riche en émotions. Il revient tout de même sur les pas du drame, afin de restaurer la mémoire d’un homme qui a subi des préjudices physiques et morales. Inspiré de faits réels, le récit retrace le parcours auto-thérapique de Mark Hogancamp, dans un univers peuplé de poupée, à l’époque d’une Seconde Guerre Mondiale “modernisée�, là où les femmes auront bien plus d’importance qu’au premier abord. Il s’agit donc d’une guerre, où Mark incarne son propre héros dans un conflit intérieur, dont nous aurons souvent la comparaison avec les faits qui l’ont forcé à se terrer dans l’antre de l’imaginaire.

    La reconstruction d’un homme brisé a ses limites et Zemeckis comprend les nuances qui existent entre le village de Marwen et la réalité. Il ne le dissocie à aucun et rebondit vers l’un de ces espaces avec subtilité. Bien entendu, nous pouvons toujours nous investir dans l’exercice de la comparaison, afin de remonter à la source du mal qui envoûte, ce patient qui gère en autonomie ses peurs et ses cicatrices. Le réalisateur nous convie à ce stratagème, basé sur l’introspection. Nous nous projetons alors de l’autre côté de l’écran, tout en subissant ces flashs qui hurlent au désarroi. La guerre est source d’inspiration pour ce personnage amnésique, mais qui ne relâche pas ses efforts pour aller de l’avant et donc de laisser le passé derrière lui. Il s’agit sans doute d’un élément essentiel dans le traitement de la violence, dépeint avec brutalité et capture du mouvement. De plus, Steve Carell donne un formidable cachet à Mark et son alter ego héroïque, le capitaine Hogie. Ensemble, ils affronteront le monde et la souffrance. Et c’est avec l’appui de femmes fatales qu’il se livre corps et âme, quitte à renoncer à l’un des univers que constituent sa vie en chute libre.

    Mais en regardant sur un pied de recul, nous pouvons aisément observer que la survie du soldat en plastique est primordiale, quel que soit l’entité qui tente de le protéger. Il se relève de chaque assaut, mais aura des responsabilités à assumer afin de pouvoir s’abandonner à la réalité qui n’a pas gâté Mark ou ses proches. C’est en tutoyant l’inconnu, qu’il trouve le réconfort, et surtout auprès des femmes, qui s’illustrent comme les protectrices des hommes et les adversaires idéales contre l’ignorance et la haine. Leur savoir et leur générosité n’as pas d’égal sur Terre, comme sur Marwen. Nicol (Leslie Mann) fait rapidement son apparition dans la vie de Mark et ce dernier progresse dans des relations qu’il croyait perdu à jamais. D’un autre côté, il ne faut pas négliger Roberta (Merritt Wever), celle qui lui fournit les meilleurs spécimens pour son atelier de l’imaginaire. Elle entrevoit des discours de motivation simple et surtout sur un ton humain. Non pas que le reste des protagonistes incarnent l’opposée de cette idée, mais son approche lui octroie une valeur ajoutée, grâce à sa sensibilité.

    Par ailleurs, il ne faut pas considérer les multiples escapades pour de la folie, ce qui pourrait en effrayer plus d’un qui, inconsciemment, s’enferme dans sa bulle temporelle. Nous ne justifierons pas ce côté rêveur. Le metteur en scène rend ainsi hommage à cette qualité, qu'il codifie avec un drame abouti. Les personnages qui peuplent Marwen ont tout de même un devoir sacré dans la structure narrative, cependant le film manque parfois de subtilité, notamment dans l’utilisation de l'envoûtante Deja Thoris (Diane Kruger). Elle nuit évidemment à la progression de Mark dans son univers fictif, ce qui le freine évidemment dans une réalité qu’il ne contrôle plus du tout. Si chaque trouve donne vie à un nouveau personnage, le récit ne néglige pas ceux qui ont laissé leur vie dans ce Marwen symbole de conflit intérieur et de seconde chance, repoussée à l’infini.

    On en retiendra ainsi la virtuosité d’un Zemeckis sérieux et attentionné. Toujours accompagné de son fidèle compositeur, Alan Silvestri caresse toujours les notes avec une sensibilité qui nous rend tout aussi déboussolé que Mark, ce qui nous pousse intuitivement à l’aider à se relever, à chaque instant où il faiblit. Ainsi, “Bienvenue à Marwen� a su trouver la bonne pointure afin de nous guider vers la délivrance et le pardon, là où on ne l’attendait pas. C’est avec sincérité et autorité que le long-métrage défend l’identité et l’expression de genre. Mark pourrait être comparé à une personne bispirituelle, car ne prend pas de parti concernant le genre. Il reste ouvert au désir idyllique qu’on développe et il accepte son traumatisme comme pardonne au regret, à l'échec et à la haine. Il laisse sa masculinité derrière ses talons et avoue son amour aux femmes, comme le réalisateur, considérant qu’il y a une réalité à rétablir entre le rapport des deux sexes, vis-à-vis de leur genre, qu’on l’assume ou non. L’art est tout en faveur de cette morale qui valorise la stimulation positive plutôt que d’insister sur les dénonciations, qu’on personnifie à outrance. C’est dans un grand spectacle de poupées qu’on aura une réponse puissante et honnête.
    Matteo P.
    Matteo P.

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 janvier 2019
    J'ai eu un peu de mal à accrocher au début, il faut dire que le film est particulier. Maiiiisss ...... c'est aussi son originalité qui fait son charme, je n'avais jamais vu un tel film auparavant. Le film est très bien maitrisé (R. Zemeckis oblige), les personnages sont attachants, principalement celui joué par Steve Carell qui est très juste et provoque forcément compassion et empathie. "Bienvenue à Marwen" ne plaira évidemment pas à tout le monde, mais il est toujours intéressant à découvrir pour voir autre chose que ce dont on a l'habitude (en tout cas pour ma part). Un film juste et émouvant mais qui peut surprendre de par sa réalisation. 3.5*
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top