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    Good Kill
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    3,1
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    187 critiques spectateurs

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    Black-Night
    Black-Night

    191 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Nouvelle réalisation du réalisateur des films reconnus "Bienvenue A Gattaca" et "Lord Of War" dont je n'ai toujours pas vu encore. Ce n'est pourtant pas son premier que je vois puisqu'il m'avait déjà plutôt convaincu avec son original mais pas extraordinaire non plus "Time Out".
    Pour celui-ci, le film est très bon, la réussite est là mais elle n'est pas totale. Il raconte l'histoire basée sur des faits réels, d'un ancien pilote de chasse reconverti malgré lui en pilote de drone, qui une fois derrière son joystick va combattre à distance depuis sa base à Las Vegas, les Talibans. S'en découlera de tout ça une remise en question dû aux effets post-traumatiques qui découlent de ses "missions". La partie psychologique du film est pour moi très bien traitée.
    Le métrage maîtrise parfaitement son sujet et la réalisation de l'ensemble est superbe en nous apportant le réalisme souhaité. Il peut néanmoins sembler quelque peu répétitif ainsi que quelque peu lent et long, mais c'est l'histoire qui veut ça et l'on ne peut réellement lui reprocher cela. La bande son du film est un peu inégale, certains morceaux choisies dans un style plutôt rock / hard rock sont bons, d'autres moins et les compositions originales sont bonnes mais pas assez présentes.
    Le casting et surtout les différentes interprétations des acteurs et actrices sont tous excellents et justes dans leurs rôles distinctifs en nous confirmant ainsi de par leurs prestations le superbe réalisme déployé avec : Ethan Hawke, la belle January Jones, la belle et épatante Zoë Kravitz, Jake Abel, Bruce Greenwood.
    Un film qui sans être excellent reste maîtrisé et très bon dans son genre, qu'il faut voir pour son sujet important sur la guerre avec les drones de combat.
    Ma note : 8/10 !!
    Frédéric P
    Frédéric P

    2 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mai 2015
    on se sent pas transporté. le film se passe c est tout. un énième film sur un militaire américain qui se sent mal
    Pascal I
    Pascal I

    779 abonnés 4 143 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mai 2015
    Un presque huis clos qui ne m'a pas convaincu. Si les interprétations sont au rendez-vous, la profondeur du scénario est en demie teinte (pour ma part). On survole le plan psychologique et c'est dommage.
    Et pour finir, des actions attendues gâche l'ensemble. Juste à voir ! 2.5/5 !!!
    Anonymous :)
    Anonymous :)

    62 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Révélé au grand public avec "Bienvenue à Gattaca", une oeuvre d'anticipation subtile qui avait marqué les mémoires, Andrew Niccol récidive avec son sixième long-métrage, "Good Kill", un thriller sur fond de guerre qui s'intéresse à l'utilisation des drones de combat en Afghanistan à distance. Ancien pilote de chasse reconverti en pilote de drone de combat, le major Thomas Egan est confronté à une multitude de problèmes de conscience quant à son métier. Alors qu'il développe un trouble de stress post-traumatique, Thomas remet sa mission en question : ne crée-t-il pas plus de terroristes qu’il en extermine ? Film psychologique qui sort des sentiers battus, "Good Kill" est un film très intelligent qui prend le contre pied de "American Sniper" sorti il y a quelques mois. Le long-métrage exploite une multitude de thématiques dont on n'a pas l'habitude de voir au grand écran, le cinéaste donne un regard critique qui pour une fois dénonce les actions du gouvernement Américain. Le rôle des Etats-Unis dans cette guerre est clairement mis en question tout comme les pratiques parfois douteuses qui consistent à éradiquer les Talibans malgré les dommages collatéraux tels que les civils, tout cela au nom de la paix et de la démocratie. Le réalisateur critique cette guerre à distance qui prend l'allure d'un jeu vidéo pour les pilotes où la mort est au bout d'un petit bouton. A la réalisation, Andrew Niccol propose une mise en scène efficace qui malgré quelque petits défauts est plutôt convaincante. Dans le rôle phare, Ethan Hawke lire une très bonne prestation et parvient à nous faire partager ses états d'âmes et ses fêlures intérieures. Cependant, malgré toutes ses bonnes intentions, le film est assez plat, sans réel tension dramatique et se révèle très répétitif, passé les trois premiers quarts d'heure des longueurs apparaissent, on a l'impression d'assister à la même scène encore et encore. Ainsi, "Good Kill" est un petit film intelligent qui remet en question le rôle des Etats-Unis mais qui manque cruellement d'ambition.
    Edgar L.
    Edgar L.

    197 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Après avoir vendu son âme aux sirènes de Hollywood, Andrew Niccol s’était pris un énorme soufflé avec Les Âmes Vagabondes, annoncé à l’époque comme le nouveau Twilight, mais qui avait connu un énorme flop au box-office. Good Kill marque donc un retour aux sources pour le réalisateur de Bienvenue à Gattaca, qui excelle davantage dans la sobriété que dans la grandiloquence visuelle. Le film, un peu à la manière d’American Sniper, s’intéresse à la santé psychique d’un militaire américain. Ici, il ne s’agit pas d’un sniper américain, mais de Tommy, un pilote de drones qui opère à distance, un peu à la manière d’un jeu vidéo. Si on pourrait au départ imaginer que les militaires pilotes de drones pourraient être moins marqués qu’un sniper sur le terrain, on se rend très vite compte qu’il n’en est finalement rien. Le fait de tuer à distance est pour le héros le signe d’une forme de lâcheté d’autant plus lorsque les supérieurs demandent de tuer peu importe si des victimes civiles seront à dénombrer.

    [...]

    La presque intégralité du film se déroule dans une base militaire en plein milieu du Nevada dans laquelle des militaires font face de jour comme de nuit à des écrans d’ordinateurs.Sur leurs écrans n’apparaissent que des silhouettes obscures à détruire. L’autre partie du film se déroule dans une banlieue de Las Vegas : un décor qui semble irréel dans ce désert aride. Le montage est élégant et sobre et nous permet d’alterner entre gros plans sur les écrans de contrôles, et inserts sur les mains et la bouche de Tommy. Le film commence plutôt bien avec un univers original et intéressant. Certes, le rythme est plutôt lent, mais cela ne pose pas trop de problèmes au début du film, mais devient préjudiciable au fur-et-à-mesure. La fin est très décevante et répond trop aux critères des films hollywoodiens. Cette rédemption finale hallucinante décrédibilise à elle seule un film qui aurait pu être beaucoup plus réussi. Ce qui gêne surtout c’est que malgré le potentiel du thème abordé, Niccol n’arrive pas à insuffler à certaines scènes cette dose de suspens qui permettrait au film d’être vraiment prenant.

    [...]

    Andrew Niccol revient à ses premières amours avec un film de guerre qui se place un peu comme l'anti American Sniper. Le sujet du film était pourtant passionnant : celui de la guerre à distance par armes inégales. Niccol n'arrive néanmoins pas à insuffler ce souffle d'émotions qui aurait pu le transformer en réussite. On se retrouve avec un film sans aucune émotion !
    madmax1
    madmax1

    11 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Lorsque la violence de l’homme converge vers ce qu’il y a de meilleur chez l’homme. Une histoire vraie qui est fascinante et effrayante. Ethan Hawke est excellent.
    Laurent C.
    Laurent C.

    262 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2015
    "Good Kill" est un film du contraste et de la correspondance. Contrastes et correspondances entre cette cité américaine de la Middle Class plantée en plein désert californien et ces paysages désertiques, à 10 000 km de Las Vegas, où vivent les familles muettes. Contrastes et correspondances entre ces guerres véritablement humaines et la virtualité pathétique des jeux vidéos. Contrastes et correspondances entre ces cubes afghans où les gens se font exploser, ces maisons rectangulaires et sans âme pour la bourgeoisie américaine, et ces carrés gris d'où les soldats commandent les drones et les bombes. Contrastes et correspondances entre le terrorisme légalisé au nom d'un impérialisme américain et le terrorisme sauvage qui exploite femmes et enfants comme boucliers humains. Contrastes et correspondances entre ces femmes qui se font abuser avant de reprendre leur vie ordinaire de travail, et ces midinettes américaines sans projet, réduites à l'apparat de leurs robes moulantes.

    Dès le générique, on pense au dernier film de R. Redford. Mais la référence se dissipe très vite pour faire place à une histoire implacable, une sorte de plaidoyer acerbe contre la barbarie d'où qu'elle vienne. Le film est construit sans concession et sa force réside sans aucun doute dans les détails de la mise en scène : la petite affiche à l'entrée du bunker qui avertit le spectateur qu'il va quitter les USA et surtout le monde réel pour la virtualité du meurtre, la bouteille d'alcool laissée sortie sur la salle de bain, la beauté magnétique des femmes dans des habits de tueuses.

    Il faut saluer la prestation magnifique d'Ethan Hawke. L'acteur est filmé au plus près de sa déchéance professionnelle et personnelle, particulièrement lisible dans les traits creusés du visage. Le film raconte son irrésistible descente dans l'enfer de son métier à coup d'alcool, de violences contre sa femme, de traversées furieuses de la ville en voiture. Il n'en fait jamais trop. Même la fin périlleuse échappe au misérabilisme et à la simplicité. Le spectateur sombre avec le héros dans la colère, le stress, et l'impuissance si magnifiquement racontée dans ces scènes où les militaires assistent aux viols de femmes à l'autre bout du monde.

    "Good Kill" est un film urgent indispensable. Une ode à la vérité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Andrew Niccol ne finit pas d’être intéressant. Pour ce film avec une maitrise total de la réalisation il s'est rattaché les faveurs de son acteur Ethan Hawke encore une fois génial dans sa composition d'un ex pilote de chasse définitivement terrien. Le sujet du film traité pour la première fois fait la force du film et, bien qu'admirablement traité, il me semble que le propos du film aurait pu prendre une dimension encore plus vaste tant la teneur du sujet est infini.
    Cela dit les personnages sont merveilleusement écrit et les questions morales d'une guerre a la console sont sans fin et d'une incroyables complexité. Ce film réussi a poser les questions sans pour autant y amener de réponses et la force de l'art cinématographique tient avant tout en cela.
    JohnWick
    JohnWick

    156 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2015
    Est bien une trés bonne surprise.

    Pourtant la BA ne m'avait pas spécialement accrocher...le réal ne m'intéresse plus depuis Lord Of War, il y avait juste Ethan Hawke que je suis toujours prêt a suivre (même dans c'est moins bon films)!

    Donc oui j'ai étai assez surpris, déja le traitement de l'intrigue...le coté First-person shooter rajoute un gros plus au film, c'est vraiment anti spectaculaire...mais dans le bon sens, la on voit réellement l'impact "humain",du film (chose qu'ont voit rarement dans les films de ce genre et meme dans les séries.

    Il y a même une certaine atmosphère étouffante je trouve, qui colle a merveille au film et surtout au perso de Hawke.

    Ce que j'ai aussi aimée, ces que ca pose des vrais question, mais pas non plus au point de prendre le pas sur le scénar...ce n'est pas non plus ultra moralisateur, ont les pose au public...et c'est a eux de juger!

    Le réal pour le coup a assurer, que ca soit le traitement de l'histoire ou la réalisation (pesante, distante), de meme que le casting. Un excellent Etahn Hawke en tète d'affiche, un Bruce Greenwood vraiment bon, et même Zoë Kravitz trés convaincante...

    Les petit défaut pour moi, sont le coté répétitif (un peux a la manière de American Sniper), mission, maison, mission, ect...

    Qui peut ne pas plaire a tout le monde. Est pour le perso de January Jones...en surface elle est trés bien...mais justement, elle reste qu'en surface, ont la laisse de coté (et je comprend pourquoi), mais au final elle n'a pas une grande importance, juste un rôle assez primaire de femme qui veut soutenir sont mari...(en soit un bon rôle, mais la trop superficiel)!

    Bref je le conseille vivement, ensuite pour ceux qui s'attende a de l'action, un film de guerre qui explose de partout...passez votre chemin...ou plutôt regarder le, car finement plus intelligent que la moitié d'entre eux.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 mai 2015
    je comprends que certaines personnes soient restées sur leur fin, parce que ce film est loin de l' action et du divertissement que produit généralement un film de guerre.
    j' ai mis la meilleure note pour ce film, en raison du courage qu' il a fallu me semble t il, pour parler de cette nouvelle manière de faire la guerre et de ses conséquences.
    Je ne me suis pas ennuyé une minute devant ce film, tellement cela semble surréaliste, de voir des gens faire la guerre puis rentrer chez eux le soir, comme pour n' importe quel travail.
    c' est vraiment un film que tout le monde devrait voir.
    FaRem
    FaRem

    8 852 abonnés 9 664 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 mai 2015
    Andrew Niccol restera le scénariste de génie qui a fait l'un de mes films préférés à ce jour "The Truman Show", c'est une personne très peu active, mais qui a fait quelques très bons films comme "Gattaca" ou "Lord of War". "Good Kill" son nouveau film m'a directement fait penser au DTV "Drones" pas seulement parce qu'il est aussi question de drones et que le cadre est exactement le même, avec des soldats qui pilotent les drones à distance dans de petits cabanons bien rangés au milieu de la base militaire, mais surtout parce qu'il propose et aborde le même thème de la guerre à distance qui arrive à être perturbante même pour les soldats qui sont à l'autre bout du monde. La similitude avec le film de Rick Rosenthal n'a pas une énorme place ici, mais la ressemblance est frappante dans certaines scènes lorsqu'on voit les soldats qui doutent d'eux-mêmes et de ce qu'ils font, on a l'impression qu'ils ne savent plus si ce qu'ils font est bien ou mal, ils ne sont là que pour obéir aux ordres quitte à devenir des pions sans âme. Peut-être que c'est un petit tacle ou une remise en question du réalisateur par rapport à cette guerre 2.0 qui satisfait les médias puisque comme ils le disent, il n'y a plus de retour de cercueil, mais est-ce vraiment efficace quand on est si loin du conflit. Ce film est avant tout un drame psychologique à défaut d'être un vrai film de guerre, on y retrouve un soldat, très bien interprété par Ethan Hawke, qui a du mal à se faire à l'idée de faire la guerre derrière son écran même si ça lui offre une protection que le terrain ne peut lui garantir lui qui ne rêve que d'une seule chose, c'est de voler et de combattre à nouveau. Ce mal-être va bien évidemment le suivre jusqu'à chez lui et va mettre à mal son mariage, c'est malheureusement à ce moment-là que j'ai décroché, car les problèmes du couple prennent trop de place et n'apportent pas grand chose au traitement du sujet de départ même si c'est une des conséquences du mal-être de Tom Egen. Au final, le film est pas mal du moins il se laisse regarder, le sujet est intéressant, mais le traitement est vraiment inégal sur la longueur, il manque une tension dramatique et une réflexion un peu plus profonde.
    Pierre Lecomte
    Pierre Lecomte

    52 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 avril 2015
    Curieux ! Drole de film dont le sujet est interessant mais la these ne remet pas beaucoup la thèse de l'impérialisme des pays riches mais ne s' interesse qu a la psychologie des protagonistes. Intéressant mais un peu strange
    Le Blog Du Cinéma
    Le Blog Du Cinéma

    110 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 avril 2015
    (...) Dans ce nouveau conflit, le drone devient le soldat (et inversement) et ses attaques, imprévisibles et invisibles, sont un miroir parfait du fameux terrorisme qu’il combat. GOOD KILL est de ce point de vue bardé d’images fortes, à même de pousser à la réflexion sur ce cercle vicieux guerrier; de moments de tensions hyper-intenses et très bien réalisés. On retiendra ainsi chaque attaque, où les enjeux militaires forcément troubles trouvent un écho marquant dans la froideur d’une tuerie « filmée » avec autant de distance. L’image y fusionne avec le son (et dans une moindre mesure, les interprétations des acteurs) dans un maelstrom d’intensité insoutenable; une guerre paradoxalement viscérale et pourtant menée à partir du confort du sol américain. Elle permet de confronter avec intelligence le point de vue du soldat et celui du vétéran, de les faire interagir en direct; Ce qu’Egan voit au « combat », il le ramène chez lui à la fin de la journée.
    Cette réflexion sur le sens de la guerre est donc véritablement passionnante… Malheureusement, le film qui nous la propose l’est beaucoup moins: GOOD KILL contre-balance ces images fortes avec de la psychologie de comptoir façonnée à partir des poncifs du genre, cette morale perdue entre la difficulté de "tuer consciemment des innocents" et l’obligation de suivre des ordres;
    La confrontation entre soldat et humain est délivrée avec le manque de subtilité et de sensibilité habituel chez Niccol (...

    critique par GEORGESLECHAMEAU - l'intégralité sur Le Blog du Cinéma
    David S.
    David S.

    68 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2015
    Un film lancinant, hypnotique. La guerre en mode repeat.

    Andrew Niccol, le réalisateur, choisit un sujet puissant et très actuel : l'utilisation quasi-exclusive de drones dans les guerres américaines contre les pays du Moyen-Orient.

    "Propres", à la "précision chirurgicale", sans danger pour les pilotes et, dixit le Pentagone, plus efficaces pour éviter les pertes humaines américaines. Un engin de guerre parfait, alors ? Ah mais rien n'est jamais si simple ma brave dame...

    Nous n'irons pas juger ici de l'ignominie de tuer à distance ses ennemis sans se "salir les mains", caché.
    Nous n'irons pas écrire ici que la lâcheté engendre de mauvaises conséquences, on ne prétendra pas que ces attaques par drones ne sont peut-être pas si légales que ça en regard de la loi internationale. Et quand l'injustice et l'impuissance alimentent l'usine à terroristes, on peut juste poser la question de la légitimité de cette arme. À un moment qu'est ce qui différencie ces méthodes des attentats perpétrés dans le monde par ces terroristes contre lesquels les américains prétendent lutter ? Et surtout - et on finira avec ça - qu'est ce qui empêchera un jour ces mêmes terroristes d'utiliser des drones mortels à leur tour ?

    Je vous rassure, ce webzine n'est pas devenu une tribune politique, toutes ces questions sont celles posées dans le film et par les protagonistes. Chacun s'en fera sa propre opinion. Un film qui amène à réfléchir est toujours un bon film. Avec ses qualités et ses défauts.

    Foin de la politique et intéressons-nous au film.

    Andrew Niccol frappe fort et installe une ambiance faite de traumatismes, de remords, de regrets.
    Sa caméra est à la fois contemplative et incisive. Le dosage est subtil.

    Il détaille la remise en cause de la bonne vieille guerre traditionnelle à l'américaine, remplacée par une guerre technologique satellisée, robotisée, mécanisée. Une mort venue du ciel qui frappe de ses missiles sans épargner les innocents. Une arme qui n'a ni bras ni yeux ni états d'âmes. Mais ça se complique quand ce sont des humains qui appuient sur le bouton.

    L'action est lente, répétitive, roborative quand Niccol nous dépeint les journées de "travail" de ces employés de bureau à l'activité mortelle pratiquant une sorte de taylorisme de la mise à mort. Les horaires de bureau paraissent, dès lors, interminables, sans fin, parfois sans raison, sans but concret...

    La réalisation est parfaite, avec une caméra qui filme la majeure partie de l'action en vue du dessus.
    Vue qui nous montre les similitudes architecturales entre les banlieues américaines, les habitations talibanes et les baraquements des militaires. Baraquements qui rendraient dépressifs la plus enthousiaste des âmes de par leur confinement et la nature de ce "travail".
    La caméra ne revenant qu'à taille d'homme lorsqu'il s'agit de dépeindre les atermoiements humains. Les doutes, les querelles, les colères, les larmes...

    Dommage qu'Andrew Niccol reste en surface et ne creuse pas plus son sujet. Il y avait tant à dire. Mais le peu qu'il en dit est d'une force féroce.

    Ethan Hawke est magistral dans son rôle de militaire de l'armée de l'air, ancien pilote de F16 et à présent conducteur de drones désabusé.
    Il distille son amertume, noie ses frustrations et ses remords dans l'alcool, affiche une froideur et peine à enrayer la déliquescence de son couple.
    Et amène à se poser la question : mais que ferions-nous à sa place ?

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    titicaca120
    titicaca120

    391 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2015
    un film sur une drôle de guerre, les pilotes de drones a des milliers de kilomètres
    des combats.
    Ethan Hawke que l'on prive de terrain et surtout d'avion est magistral dans ce
    commandant obéissant aux ordres de façon automatique, sans rien ressentir.
    sa vie privée est affectée et ses sentiments semblent s'éteindre.
    filmé en plein désert du Nevada proche de las Vegas le contraste est saisissant.
    vu en VO pour prendre encore plus de plaisir.
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