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    Good Kill
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    galau7
    galau7

    30 abonnés 719 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 avril 2015
    Excellent rendu de ce que peut être la composante humaine du bras armé de l'Amérique bien pensante. On suit avec angoisse et passion la lente dégradation du personnage principal qui intériorise jusqu'au trop plein. L'intelligence du réalisateur est aussi de ne pas prendre partie et de combiner plusieurs histoires pour augmenter l'intérêt du spectateur. Un film fort.
    tixou0
    tixou0

    709 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juin 2015
    Désert du Nevada, à deux pas de "Sin City", Las Vegas. Une base USAF. Le major Thomas ("Tommy") Egan y est pilote de drone. On le suivra dans son quotidien, au travail et chez lui (une épouse, Molly, et deux enfants) pendant quelques semaines. Il espère être promu, et surtout recommencer à piloter pour "de vrai" - mais il part "en vrille"... spoiler: vers un "Good Kill" de trop.
    Ethan Hawke retrouve Andrew Niccol, pour une 3e collaboration (sur 6 "longs" en tout, dirigés par le cinéaste néo-zélandais). Il y est à la fois solide et fragile, très crédible en somme. Pour un film infiniment plus intéressant que le "American Sniper" d'Eastwood ! Un film qui sait poser les bonnes questions. Avec un prisme large, tant sur le plan général (sachant que l'Oncle Sam, après avoir mis le souk un peu partout - et continuant de le faire en guise de règle n°1 de sa géostratégie, servant son impérialisme, politique, économique, financier, culturel... - doit adapter ses routines militaires aux restrictions budgétaires : d'où le recours accéléré aux frappes par drones, sur objectifs considérés comme "vitaux", pour lui - avec nombreux problèmes "collatéraux", et risques de heurter la sensiblerie des opinions publiques occidentales....; sachant que la "protection", quand elle est sous le commandement d'une agence de Renseignement, cela peut inquiéter le citoyen lambda..), que sur le plan intime (le pilote de drone qui rentre tous les soirs chez lui est-il finalement mieux loti que le pilote de chasseur, qui ne quitte les théâtres d'opérations que tous les 6 mois ?). Efficace, mis en scène sobrement, et souvent passionnant.
    annereporter94
    annereporter94

    52 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2015
    Loin, très loin même de tous les films de super-héros si prisés à Hollywood, ce film replace le héros au niveau d'un homme normal susceptible d'être touché par la mort qu'il provoque chaque jour en pilotant son drone... ce film ne peut plaire à tous et cela se comprend aisément...
    Flaw 70
    Flaw 70

    262 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 avril 2015
    Andrew Niccol est un cinéaste intéressant mais inégal, qui après un excellent début de carrière s'est embourbé dans les films calibrés et insipides avec le sympathique mais inoffensif In Time et le mauvais The Host. Il s'est d'ailleurs toujours imposé meilleur scénariste que metteur en scène, étant un faiseur au style assez classique sur la forme, mais il est un auteur captivant sur le fond. Traitant de thèmes sociétales pertinents, il a surtout su traiter des sujets d'éthiques et de moralités avec une rare subtilité et une élégante sobriété, deux choses qu'il a un peu perdu ses derniers temps. Mais ici il est clair qu'il revient à ses premiers amours, même si il ne signe pas son meilleur film loin de là et que celui-ci est pleins de défauts et maladresses, il signe son film le plus réussi depuis Lord of War et ses plus belles qualités fond qu'il en devient instantanément passionnant. Pour ce qui est du scénario le film manque néanmoins de subtilité, comme si cet aspect de l'écriture avait définitivement disparu, et cela se traduit surtout par la caractérisation des personnages. Que ce soit l'alcoolisme du personnage principal qui tient du cliché, la relation avec sa femme qui se montre générique et attendu ou le faite qu'au sein de l'équipe chaque rôle est un stéréotype. Le colonel est le mentor compréhensif, les deux hommes des abrutis bourrins et patriotique et que la femme soit celle qui remet les choses en doutes, questionnent et s'insurgent passant aux yeux de ses collègues pour la "faiblesse" du groupe. Tout cela est très téléphoné et parfois agaçant surtout que la relation qui se tisent entre cette femme et le personnage principal et sans aucun doute la moins intéressante que Niccol aurait pu choisir. Donc tout ça handicap grandement l'ensemble l'empêchant d'être le grand film qu'il aurait pu être néanmoins les personnages ne sont pas le principal intérêt du film malgré ce que les apparences pourrait nous faire croire, l'intérêt vient de l'univers dans lequel ils évoluent. Et en ça le film va poser des questions indéniablement pertinentes et va taper juste dans ses dénonciations. En ça il est l'antithèse par faite de American Sniper qui se contentait de tâtonner maladroitement dans ses critiques et qui ne semblait pas trop savoir où aller. Niccol lui n'hésite pas et offre un des ses films rares qui osent vraiment dire les choses même si parfois il les dit avec maladresses. Mais plus que de parler de la guerre en elle même il va parler de l'impact qu'elle à sur ceux qui la fond même si ceux-ci ne sont pas directement impliqués et choisir de parler d'un homme qui fait la guerre depuis un container à Las Vegas est judicieux car il parle avant tous de l'implication d'un pays. Il représente d'une certaine manière les civils qui même chez eux subissent les tourments d'une guerre inutile et sans fin comme un cercle vicieux car le film à raison, la principale source de recrutement pour les terroristes est l'armée américaine, tant qu'elle sera là il y aura des terroristes et inversement, c'est fatalement inévitable. Et surtout cela mène à la paranoïa, à la surveillance abusive, ici tout le monde surveille tout le monde, à la surprotection et donc à l'enfermement, l'isolation et l'aliénation. Et tout cela le film va le traiter avec subtilité et beaucoup de sobriété, l'aliénation du personnage a déjà eu lieu, on n'en voit que les conséquences, son enfermement ce fait à la fois physique, qu'il soit dans le container ou dans cette banlieue sans âme dont il en est le prisonnier, et à la fois mental, il s'isole de sa famille car il se sent oppressés par son couple et ses propres démons et surtout il est prisonnier de son rêve qu'il ne pourra plus atteindre. Sur ça le film se fera en portrait psychologique plus fin que l'on pourrait croire et il traite de questionnements éthiques et moraux judicieux et qui ne s'étendent pas qu'au problème qu'est la guerre mais qui s'étendent jusqu'à l'individu au sein de son quotidien. Sinon au sein de tous cela ce qui sera la plus grosse maladresse du film, c'est son final. Dans l'idée et dans ce que cela représente c'est du tout bon mais c'est l'exécution qui pose problème et qui prête à confusion car elle fait un peu l'ode à la justice personnelle alors qu'au final elle veut juste parler de libération à la fois allégorique et figurée spoiler: ( en libérant cette femme de cette routine funeste, le héros se retrouve seul, il n'est plus surveiller, il prend ses propres décisions et il se libère, à la fois des ses démons intérieurs, de sa routine et de ce caisson de métal. En gros il reconnecte avec lui-même, il se libère mais il libère aussi la femme violentée )
    . Pour ce qui est du casting tous les acteurs sont impeccables et arrive à extirper leurs personnages des stéréotypes grâce à leurs nuances de jeu. January Jones offre une prestation un peu plus classique que les autres mais elle brille par sa justesse de jeu, Bruce Greenwood est excellent tandis que le duo formé par Zoë Kravitz et Ethan Hawke fonctionne merveilleuse bien grâce à l'alchimie évidente que partage les deux acteurs. D'ailleurs Zoë Kravitz signe très clairement son meilleur rôle, elle est ici incroyablement juste et touchante tandis que Ethan Hawke se montre parfait dans son interprétation intériorisée et habitée, il est comme à son habitude parfait et tient le film sur ses épaules sans jamais flancher. La réalisation dispose d'une magnifique photographie et d'une très bonne sélection musicale, qui ne se fait jamais pompeuse ou grandiloquente. La mise en scène de Andrew Niccol est classique mais efficace, il arrive à retransmettre avec habilité l'enfermement de son personnage grâce à la claustrophobie avec des endroits très cloisonnés et une caméra qui filme au plus près des corps. Cela se traduit aussi par un montage très linéaire et un habile sens du cadrage qui capte habilement l'absence de mouvement même lors d'une séquence onirique qui traduit le rêve du personnage, filmé par l'épuration et l'enfermement ce qui traduit bien l’inaccessibilité de celui-ci. C'est donc une mise en scène assez symbolique que nous offre Niccol et qui se montre assez bien pensée. En conclusion Good Kill est un bon film qui prouve que Andrew Niccol n'est pas encore totalement perdu dans les blockbusters sans âme et qu'il dispose d'encore quelques cartouches pour nous surprendre. Néanmoins ici il se montre assez maladroit dans l'exécution de certaines de ses idées ce qui peut rendre certains de ses messages assez nébuleux et au contraire il peut parfois manquer cruellement de subtilité dans la caractérisation de ses personnages cédant aux clichés et aux stéréotypes. Mais tout cela ne fait pas le point face aux immenses qualités du film qui évite la plupart des pièges de ce genre de plaidoyer et qui se montre bien plus passionnant et universelle que prévu. C'est donc un film rare et précieux qui mérite d'être vu, il n'est pas parfait et ne fera pas l'unanimité mais il est magistralement interprété, assez finement écrit et bien mis en scène.
    Quentin V.
    Quentin V.

    62 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 avril 2015
    Good Kill est un film agréable, un peu lent il faut bien le dire mais c'est le sujet qui impose cette lenteur et après tout, ça fonctionne bien comme ça. J'ai lu des articles comparants Good Kill à American Snyper... Je ne comprends pas qu'on puisse comparer ces 2 films. Certes, le sujet est peu ou prou le même, mais dans l'un, on suit un soldat sur le terrain, qui n'a pas d'états d'âme à supprimer les cibles qu'il a dans sa lunette, et de l'autre, on a un pilote de chasse déchu, qui contrôle désormais des drones depuis une base aux États-Unis et qui petit à petit se demande si sa mission est légitime.

    Dans Good Kill, on n'est à aucun moment projeté sur le théâtre des opérations, on voit toujours tout via l'écran de contrôle, dans le silence (pas de bruit d'explosions, rien) on ne quitte pas la petite boîte et le spectateur est mit en position de voyeur sur ce qui se passe à l'écran, comme pour lui signifier, tenez, regardez c'est comme ça que ça se passe. Ça instaure une certaine froideur, à l'image du jeu d'Ethan Hawke plus placide que jamais en personnage tout droit échappé de Top Gun (vestimentairement parlant en tout cas) mais dépressif. Je déplore un petit cliffhanger final vraiment pas utile et qui vient un peu foutre en l'air toute la longue et difficile construction psychologique du film, on en a vraiment pas besoin et ça apporte une touche "film mainstream" qui n'est pas du tout à l'image du reste du long métrage.

    En conclusion, Good Kill est agréable mais souffre de quelques défauts qui m'ont empêché, personnellement, de l'apprécier à 100%. Cependant, il mérite d'être vu de part les questions qu'il soulève, notamment sur l'étique de l'utilisation des drones et de comment s'en sert l'administration !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 27 avril 2015
    Au lieu de comparer Good Kill à American Sniper – comparaison qui n'est pas injustifiée : les deux films commencent par l'exécution à distance d'une femme voilée et d'un enfant – il faudrait plutôt le rapprocher de Top Gun de Tony Scott. Dans une autre époque, celle de Reagan, le héros de Good Kill, Thomas Egan (Ethan Hawke) aurait pu piloter des F-16 et vivre, peut-être, une histoire d'amitié amoureuse avec l'un de ses coéquipiers. Mais Egan est un pilote déchu, privé d'épopée : depuis sa base établie à Las Vegas, au bord du désert, il dirige sur des écrans des drones de combat qui s'écrasent ponctuellement sur des talibans. La même scène se répète invariablement tout au long du film : dans un décor oriental qui ressemble à une plate-forme de jeu, Egan doit viser ses cibles, actionner un joystick et compter jusqu'à trois avant de tout faire exploser : voitures et terroristes, femmes afghanes et enfants. Dans la répétition de cette morne tâche, le film d'Andrew Niccol voudrait saisir quelque chose de la fatigue du héros américain. Vêtu d'une combinaison grise couverte d'écussons, Ethan Hawke ressemble pourtant davantage à un employé de chez Speedy au bout du rouleau. Son jeu offre une synthèse de tout ce qui se fait de pire dans le cinéma américain actuel : visage impassible, voix mate, presque éteinte, on atteint ici le comble de l'underacting, véritable tendance de fond (voir les lutteurs de la Foxcatcher Team) qui fait regretter l'énergie grandiloquente de Pacino ou Nicholson. Mais Good Kill ne s'en tient pas au portrait de son héros dépressif, il veut aussi, comme autrefois le médiocre Gattaca, défendre une thèse, opposer la morale du héros à celle d'un système. Egan accepte donc d'être un gamer au service de l'armée américaine, il prend même un certain plaisir à crier « good kill » (« dans le mille ») quand ses drones meurtriers atteignent leurs cibles. Mais il se révolte lorsqu'il voit un taliban violer une femme sous l'oeil indifférent de sa hiérarchie. La restauration de la morale passera donc par une vengeance personnelle, où le héros s'offre en réalité un pur plaisir de gamer : celui de se détourner un instant de sa mission pour finir sa partie en solo. Et il joue tellement bien que le film se termine, nous montrant Egan délivré du Mal : aucune hantise ne demeure dans ses yeux, il prend sa voiture et quitte sa base le cœur léger. Ayant tué son taliban, il a au moins sauvé une femme afghane du viol et de la barbarie. Comme tous les mauvais films – et celui-ci est particulièrement mauvais – Good Kill finit par faire l'apologie de ce qu'il prétend dénoncer : à savoir la « guerre électronique » qui a pris forme avec l'opération Tempête du désert au début des années 90, lors de la Guerre du Golfe, faisant de toutes les guerres ultérieures des guerres-fantôme. Mais n'est-ce pas devenu un lieu commun de le dire, et pire encore, de le montrer dans un film ? Le succès populaire d'American Sniper aux Etats-Unis ne témoigne-t-il pas, au contraire, d'un immense besoin de légende, quand bien même celle-ci serait hantée ? C'est sans doute la raison pour laquelle Good Kill, en plus d'être mauvais, paraît si vain et stupide : voulant dire quelque chose de la guerre et de l'héroïsme américain, le film n'a finalement dressé qu'un portrait de gamer sous addiction, frappant finalement en plein dans le mille d'à côté.
    lionelb30
    lionelb30

    446 abonnés 2 606 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 avril 2015
    Un tres bon sujet matiere a reflexion mais malheureusement le film est assez lent , les images toujours forcement un peu semblable et des acteurs pas au top.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 23 avril 2015
    Good Kill est un film rébarbatif dans lequel on s’ennuie au bout de 10 minutes. Le film traite un sujet fort intéressant en ne restant qu’en surface. Good Kill présente des personnages unilatéraux et une problématique qui semble impossible à résoudre. Tourné pour critiquer l’administration militaire d’Obama, le film veut dénoncer une “guerre lâche” au travers d’une oeuvre elle-même bâclée. N’importe quel spectateur aura compris très rapidement le propos, pourtant Andrew Niccol en tartine des tonnes, force le trait et se vautre avec complaisance dans le pathos.
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    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 avril 2015
    Une sale guerre, cela se fait salement. Ok, tout le monde est au courant, et puis ? Tommy, le "héros" de Good Kill est aux ordres. Au lieu d'être le Top Gun qu'il rêvait d'être, le voici à des milliers de kilomètres de l'Afghanistan aux commandes d'un jeu vidéo qui consiste à détruire les ennemis talibans, dommages collatéraux compris. Mais c'est pour de vrai qu'il appuie sur la détente même si les morts semblent virtuels. Drone de drame ! Pas étonnant qu'il devienne schizophrène notre militaire volant, cloué au sol, dans la banlieue de Las Vegas. Andrew Niccol avait entre les mains un sujet brûlant. Il en tire un film répétitif, appuyant sans cesse là où c'est censé faire mal et mettant en parallèle une vie de couple qui part en lambeaux. Quand il signait Lords of War sur les marchands d'armes sans scrupules, le cinéaste était autrement inspiré. Good Kill, qui prêche des convaincus, est somme toute inoffensif. Pire, il est ennuyeux et crispé dans sa thématique comme les mâchoires d'Ethan Hawke.
    Maïwenn G.
    Maïwenn G.

    2 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2015
    Y a pas de raison, toutes les actions des Américains ne se justifient pas et psychologiquement même une guerre à distance est difficile à supporter ou á justifier.
    Nyns
    Nyns

    219 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Trop épuré, glacial et académique. "Good kill" n'est qu'un énième film de guerre des américains contre le terrorisme du moyen-orient. Son sujet est l'unique point d'attrait : ces tireurs de drone qui font exploser leur missiles tout en restant sur le sol américain. Mais bon, un simple documentaire de 20 minutes aurait suffit. Le thème n'est pas maîtrisé avec du recul et de l'intelligence je trouve, on pouvait se douter de toutes les problématiques soulevées. Le seul véritable intérêt est pour moi la découverte du déroulement de ces missions qui effectivement peuvent mériter le débat mais là on ne parle pas du film en fait mais de son sujet... Mis à part Ethan Hawke la distribution fait peine à voir, surtout le duo d'actrices potiches. Un film très superficiel dont j'ai juste apprécié la métaphore du métier grâce à une photographie pas désagréable, mais ça ne suffit pas.
    LaNcelot44
    LaNcelot44

    35 abonnés 142 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 avril 2015
    Ce sujet pourtant passionnant est si mal traité... Tous les acteurs sont impeccables, sauf le principal ce qui rend le film carrément gênant. Mais toujours moins que le scénario complètement plat, là où on attend une progressivité, une prise de conscience, une remise en question, on ne trouve que la même chose, les mêmes missions, répétées inlassablement sans évolution et la froideur antipathique d'un homme déjà malade avant d'être confronté à toute problématique. Décevant.
    Caine78
    Caine78

    6 798 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 juillet 2015
    Les intentions sont louables, l'utilisation des drones par l'armée américaine restant un sujet passionnant et important à traiter. D'ailleurs, j'ai vraiment bien marché au départ : c'est clair, précis, implacable tout en réussissant à créer un suspense avec le minimum d'effets : à ce moment j'ai crû retrouver le Andrew Niccol de « Lord of War », et c'était très prometteur. Hélas, la déception a vite été de mise. Malgré un effort palpable pour renouveler un minimum les situations, celles-ci s'avèrent rapidement répétitives dans le fond comme dans la forme, « Good Kill » ne parvenant plus à proposer de nouvelles réflexions que celles de base, les enjeux devenant du coup rapidement figés, pas aidés par les conflits familiaux peu excitants du héros. C'est d'autant plus dommage que l'œuvre a un vrai point de vue, ose l'engagement (apparaissant souvent comme une sorte d'anti-« American Sniper »), mais sans savoir vraiment quoi en faire, du moins sur une durée de 100 minutes... A noter quand même un beau personnage féminin joliment interprété par Zoë Kravitz, ne compensant hélas pas un dénouement ambigu, certes propice à différentes interrogations, sans pour autant me convaincre de son bien-fondé, au contraire... Honorable à certains égards donc, mais quand même un peu raté.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 avril 2015
    Dans le mille ! C’est ce que signifie la traduction en français de « Good Kill ». Et effectivement Andrew Niccol frappe dans le mille avec ce pamphlet contre la guerre telle qu’elle se pratique par les nations dites civilisées aujourd’hui. C’est-à-dire par le biais non plus d’hommes au sol ou dans leurs avions mais par l’intermédiaire de drones pilotés depuis le sol américain. Tous les raisons et causes (valables ou non) de ces pratiques sont cristallisées au sein des dialogues du personnage de général interprété par Bruce Greenwood tandis que les éventuelles conséquences de ces manœuvres souvent immorales, injustes et lâches sont représentées par la vie et l’état psychologique du pilote de drone qu’incarne Ethan Hawke.
    « Good Kill » est ce qu’ « American Sniper » n’était pas : une véritable manifeste anti-guerre. En tout cas telle qu’elle se conçoit aujourd’hui. Le film met bien en exergue le cercle vicieux dans lequel les deux camps (trivialement on dira Occident et Moyen/Proche Orient) se sont engagés. Un véritable œil pour œil/dent pour dent qui ne semble jamais vouloir s’arrêter. On nous montre également sans démonstration lourde et pompeuse que ces pratiques représentant une guerre d’un nouveau genre sont une véritable fabrique à terroristes. Sur le fond, Niccol a donc tout bon, réveillant le fantôme de certains films engagés des années 80 avec le Vietnam et de tout un pan du cinéma américain du début du 21ème siècle.
    Mais tout aussi intéressant est la manière dont le metteur en scène filme son récit. Plans souvent fixes et froids qui opposent l’opulence de Las Vegas et ses quartiers résidentiels anonymes aux stricts baraquements de la base militaire toute proche. Comme si passer du paradis à l’enfer ne demandait qu’un petit trajet quotidien pour aller au boulot. Sa mise en scène est précise et chirurgicale, elle met en valeur l’aspect irrationnel du boulot de Tommy Egan sans oublier d’être esthétique. La partie familiale est peut-être légèrement moins intéressante car déjà vue, n’empêche « Good Kill » est un film fort, malin et implacable sur une guerre pernicieuse et moins visible qui se mène comme un jeu vidéo !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 avril 2015
    Un film un peu lent mais qui jette un sacré pavé dans la mare... Qui surveille qui ? Qui sont-ils pour décider de ce qui est juste ? Le film évoque des pratiques très discutables...
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