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    Good Kill
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    3,1
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    187 critiques spectateurs

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    selenie
    selenie

    6 342 abonnés 6 207 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 avril 2015
    Spécialisé dans le film d'anticipation depuis "Bienvenue à Gattaca" (1997) le réalisateur retrouve la face cachée de la guerre après le chef d'oeuvre "Lord of War" (2005)... Après les états d'âmes de "Démineurs" (2009) et de "American Sniper" (2015) voici donc venu le temps du soldat de l'ombre, celui qui tue à des milliers de kilomètres d'un avion sans pilote réel aux commandes. Tout l'enjeu de Niccol est de montrer les turpitudes d'un soldat qui se retrouve presque dans l'anti-thèse des deux films précédemment cités. On frôle l'ennui malgré une thématique passionnant et actuelle. Un bon film en soi, il manque sans doute une dramaturgie moins primaire, un traitement des missions plus tendu.
    benoitG80
    benoitG80

    3 429 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2015
    "Good Kill" a l'intérêt premier de nous offrir une vision pour le moins critique d'une guerre à distance, comme le serait ni plus ni moins un jeu vidéo, mais ici avec un enjeu terrible et sans retour, puisque la mort infaillible est au bout du bouton !
    Des combats sans risques, assis bien confortablement puisque seuls ces fameux drones surveillent, puis surtout opèrent avec une précision chirurgicale !
    C'est cet aspect très prenant qui saute aux yeux, par entre autre le jeu tout en nuances et en sensibilité du commandant Tommy Egan, homme plus fragile qu'il n'y paraît, plutôt perturbé et même ravagé par ses doutes, et cette situation qui le protège et l'isole, tout en le privant de piloter son avion, un besoin, une passion essentielle pour lui...
    À ce titre, Ethan Hawke est d'une justesse étonnante, en nous laissant découvrir ses états d'âme, ses fêlures intérieures aussi bien dans son cadre professionnel de tueur implacable sur écran, que dans celui de sa vie de famille compliquées qui en subit indirectement les conséquences !
    Ce film est assurément très instructif et littéralement effrayant, quand on songe aux images très détaillées que suivent ces soldats et par ricochet le spectateur ébahi qui en découvre les secrets, et uniquement depuis ces containers alignés, impersonnels et climatisés basés à Las Vegas !
    Après avoir exécuté les ordres sans pouvoir rechigner ou discuter, et donc de faire feu sur tout ce qui lui est demandé, de voir sortir ce commandant reprendre sa voiture pour retrouver sa famille dans un quartier tiré au cordeau aux maisons parquées, alignées et impeccables, est tout bonnement surréaliste et incroyable !
    Au fond avec cette réalisation, Andrew Nicoll n'est pas bien loin de la SF, presque prêt à rattraper son excellent "Bienvenue à Gattaca" !
    C'est pourtant malheureusement ici une vraie réalité qui est dessinée et dont l'issue est fatale, et on perçoit la destruction à petit feu de cet homme à bout de tout.
    La mise en scène est vraiment au point, ne serait ce que par le contraste saisissant de ces allers retours incessants entre cette base militaire et sa maison, en passant par les lumières de Las Vegas, ville toute illuminée, elle offerte à tous les plaisirs...
    On ressort de la salle avec effroi, plutôt secoués et impressionnés de cette façon de faire la guerre !
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    208 abonnés 1 917 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 avril 2015
    En dépit de ses faiblesses, en particulier sur le plan scénaristique, Good Kill représente un réquisitoire impitoyable contre le cynisme du gouvernement américain qui massacre ses ennemis présumés sans la moindre considération pour les "dégâts collatéraux", c'est à dire les civils. Ce film met aussi en lumière le gouffre qui sépare des populations misérables du gaspillage aberrant qui règne dans le pays le plus riche et le plus puissant du monde. L'absurdité des décors en toc de Las Vegas s'oppose au dénuement de villes du tiers monde, la misère fait ressortir la futilité et l'inconscience d'une partie de la population américaine. Sans doute, certaines séquences relèvent d'une naïveté assez courante dans le cinéma d'outre Atlantique, par exemple l'opposition entre des cadres militaires humains et la CIA. Néanmoins, à une époque où on nous bombarde de films de propagande militariste, celui-ci tranche par son caractère franchement subversif.
    Edgar L.
    Edgar L.

    197 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Après avoir vendu son âme aux sirènes de Hollywood, Andrew Niccol s’était pris un énorme soufflé avec Les Âmes Vagabondes, annoncé à l’époque comme le nouveau Twilight, mais qui avait connu un énorme flop au box-office. Good Kill marque donc un retour aux sources pour le réalisateur de Bienvenue à Gattaca, qui excelle davantage dans la sobriété que dans la grandiloquence visuelle. Le film, un peu à la manière d’American Sniper, s’intéresse à la santé psychique d’un militaire américain. Ici, il ne s’agit pas d’un sniper américain, mais de Tommy, un pilote de drones qui opère à distance, un peu à la manière d’un jeu vidéo. Si on pourrait au départ imaginer que les militaires pilotes de drones pourraient être moins marqués qu’un sniper sur le terrain, on se rend très vite compte qu’il n’en est finalement rien. Le fait de tuer à distance est pour le héros le signe d’une forme de lâcheté d’autant plus lorsque les supérieurs demandent de tuer peu importe si des victimes civiles seront à dénombrer.

    [...]

    La presque intégralité du film se déroule dans une base militaire en plein milieu du Nevada dans laquelle des militaires font face de jour comme de nuit à des écrans d’ordinateurs.Sur leurs écrans n’apparaissent que des silhouettes obscures à détruire. L’autre partie du film se déroule dans une banlieue de Las Vegas : un décor qui semble irréel dans ce désert aride. Le montage est élégant et sobre et nous permet d’alterner entre gros plans sur les écrans de contrôles, et inserts sur les mains et la bouche de Tommy. Le film commence plutôt bien avec un univers original et intéressant. Certes, le rythme est plutôt lent, mais cela ne pose pas trop de problèmes au début du film, mais devient préjudiciable au fur-et-à-mesure. La fin est très décevante et répond trop aux critères des films hollywoodiens. Cette rédemption finale hallucinante décrédibilise à elle seule un film qui aurait pu être beaucoup plus réussi. Ce qui gêne surtout c’est que malgré le potentiel du thème abordé, Niccol n’arrive pas à insuffler à certaines scènes cette dose de suspens qui permettrait au film d’être vraiment prenant.

    [...]

    Andrew Niccol revient à ses premières amours avec un film de guerre qui se place un peu comme l'anti American Sniper. Le sujet du film était pourtant passionnant : celui de la guerre à distance par armes inégales. Niccol n'arrive néanmoins pas à insuffler ce souffle d'émotions qui aurait pu le transformer en réussite. On se retrouve avec un film sans aucune émotion !
    iceman7582
    iceman7582

    51 abonnés 1 169 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 avril 2015
    Un bon film au scénario aussi intéressant que sensible. Bien filmé et bien monté, aucune erreur à noter de ce côté. Le casting est très bon avec une mention particulière pour ethan hawke sidérant de froideur ! Le point négatif c'est la lenteur globale du film et le manque de rythme et d'action mais ce n'est pas le but recherché par le réalisateur. On ressort de ce film avec tout un tas de question éthique sur la guerre moderne... A voir pour les passionnés du genre. Les autres risquent de s'ennuyer un peu.
    elbandito
    elbandito

    349 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 août 2016
    Dans la lignée de "Démineurs" ou "American Sniper", le parcours d’un soldat américain au bout du rouleau, qui s’enfonce lentement dans une spirale destructrice, au point de perdre sa famille et le peu de choses positives qui le maintiennent encore au monde réel. Ethan Hawke campe brillamment ce pilote de chasse brimé, confiné dans un container de pilotage de drones à distances, dans une guerre à distance, à la fois si proche et pourtant si lointaine. Le réalisateur de "Gattaca" n’évite pas les nombreux clichés, si bien que l’on devine rapidement l’issue du drame qui se noue. Le rythme pour parvenir à l’objectif du cinéaste est particulièrement mou, mais le film a le mérite de dénoncer le côté absurde des guerres soi-disant propres.
    tony-76
    tony-76

    1 082 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mai 2015
    « Une guerre sans fin ! » Good Kill traite d'une étonnante histoire vraie se basant sur la vie du commando Tommy Egan. Un pilote de chasse qui est devenu pilote de drone à Las Vegas. Combattant à distance les talibans la journée, il rentre ensuite chez lui retrouver sa famille. Mais cet exécutant est confronté à des problèmes de conscience. Le cinéaste, Andrew Niccol (Lord of War) aborde un sujet dense avec brio. Une réflexion qui s'avère puissante sur la nature virtuelle des nouveaux conflits, qui mêlent entre jeu vidéo et réalité. Ethan Hawke nous livre une nouvelle interprétation tout en intensité en faisant ce héros militaire, chamboulé. Bruce Greenwood est, à son tour très convaincant en colonel. January Jones arrive à être séduisante dans cette production américaine. La mise en scène est bonne, voir élégante. Une bande son assez rock'n'roll qui plait beaucoup. On a une atmosphère plutôt sombre et angoissante mais maîtrisée avec quelques moments de suspens pour tenir en haleine le spectateur. De plus, les décors de Las Vegas sont vraiment dynamiques et très plaisants. Le cinéphile reste bouleverser par ce récit en découvrant la vraie vie de ce pilote de drone. Beaucoup d'émotions se dégage dans ces faits réels. Néanmoins, on regrettera un dénouement aussi bâclé. Pour finir, Good Kill est un thriller psychologique intelligent, passionnant et souvent efficace qui plaira au public. A découvrir sans plus attendre !!
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2015
    on pourra quand même reprocher au scénario d'être répétitif, (c'est le point faible) toutes les dix minutes, je vise sur mon écran, j'envoie un missile......Un peu la même chose à la maison, je parle avec ma femme qui fait la gueule....Mais cela fonctionne quand même d'une part parce que le film offre une nouvelle vision de la guerre, de Las Vegas on cible l'Afghanistan avec des drones, et que d'autre part, le personnage principal (Ethan Hawke) vit un drame existentiel plutôt pesant, il se débat intérieurement entre le réel et le virtuel, ce qui constitue un beau sujet d'actualité pour bon nombre d'entre nous, rivés à nos écrans d'ordinateur ou de jeux......La belle idée du film, car il y en a plusieurs est d'analyser le comportement des américains dans cette guerre et de façon assez "propre" d'en faire une autocritique......Côté technique peu ou prou de musique, des paysages de déserts intéressants, et une photographie clairsemée de Las Vegas.....On aurait aimé davantage de tension brute peut être, mais l'on sera se contenter d'un film assez nouveau dans son éclairage et qui remet en questions certains principes.....Pas mal
    ptitarya
    ptitarya

    59 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 avril 2015
    Bien que certains pourront le trouver redondant à force de voir des images satellites, je trouve ce film utile. Il y a peu de film de ce genre qui sortent mais des questions fondamentales y sont posés bien que ça soit un peu trop survolé des fois. Tuer des terroristes n'engendre t-il pas encore plus de futurs terroristes ? Les terroristes faisant un attentant engendre une réplique de l'Etat en question et ainsi de suite, si les frappes contre ces terroristes s'arrêtaient cela n'engendrerait-il aucune conséquence ? tel est le cercle vicieux décrit par le film, ce n'est même pas une guerre d'usure c'est une guerre sans fin.
    Le film est centré sur le personnage joué par Ethan Hawke, ancien pilote de l'armée américaine reconvertit en pilote de drone, autant dire qu'il campe très bien son personnage excepté spoiler: lorsqu'il explique son métier à sa femme où j'ai trouvé qu'il n'était pas assez froid à mon goût pour une personne véritablement touché par ses drames.
    Pendant tout le film j'ai attendu le moment où le Tom Egan allait littéralement péter les plombs et autant dire que ça a pris du temps au point où je me suis demandé si je verrais bien une scène où spoiler: il refuserait l'ordre de tirer,
    cette montée en émotion est très forte, et ajouter à cela la relation qu'il tient avec sa famille et plus particulièrement sa femme on en vient à avoir de la compassion pour ce militaire affecté par ces meurtres. Le personnage joué par Ethan Hawke boit souvent et on voit d'ailleurs souvent des bouteilles d'alcool mais ça passe bien car cela est pas mis trop en avant (contrairement à un film comme flight). Et ce que j'ai le plus aimé c'est qu'un réalisateur n'ait pas peur de s'en prendre un peu à l'image des Etats-Unis, même si on est déjà au courant que leur seul but est la protection de leur pays, mais là c'est très bien mis en avant avec la volonté d'éliminer l’adversaire sans aucun remord d'avoir pu tuer des victimes n'ayant aucun lien avec le terrorisme.
    Enfin ce film ne laissera insensible personne, et hantera nos nuits d'une guerre bien lâche et dévastatrice.
    cylon86
    cylon86

    2 547 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2015
    Depuis ''Lord of War'', les nouvelles d'Andrew Niccol n'étaient pas très bonnes. Entre ''Time Out'' qui reposait sur une bonne idée très mal exploitée et ''Les âmes vagabondes'' qui était totalement insipide, le cinéaste et scénariste virtuose de ''Bienvenue à Gattaca'' nous avait fait peur. Mais le voilà qui revient avec ''Good Kill'', centré sur un pilote de l'armée qui se voit contraint de troquer son avion pour un drone. Fini le danger et les coûts élevés, la guerre contre le terrorisme se livre désormais depuis une cabine climatisée au fin fond du Nevada. Les drones permettent des frappes précises, efficaces mais ne cessent d'enfermer les américains dans une spirale de violence. Dénonçant avec intelligence cette guerre devenant impersonnelle, Andrew Niccol offre à Ethan Hawke l'un des meilleurs rôles de sa carrière. Dans la peau de ce pilote qui se sent lâche et de plus en plus enfermé dans son métier (impression renforcée par la mise en scène, à ce jour la plus efficace et la plus implacable du cinéaste), l'acteur est impeccable, révélant ses fêlures au service d'une histoire passionnante et bourrée de tension. Face à lui, les seconds rôles sont diablement soignés et le propos de Niccol n'épargne personne, offrant un film choc et intense.
    Requiemovies
    Requiemovies

    210 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2015
    Andrew Niccol semblait s’être perdu récemment dans certains méandres de la production hollywoodienne. L’auteur de « Gattaca » et « Lord of war » avait dirigé un très mauvais blockbuster, « Les âmes vagabondes », juste après le très moyen « Time Out », au pitch incroyablement prenant, mais qui finissait sa route dans un ersatz de film d’action/course-poursuite après un premier tiers qui tutoyait le quasi sans faute.
    (...)
    Emerge quand même de nombreuses séquences dignes des succès du réalisateur. Celles de certaines phases de guerre (la surveillance nocturne des troupes) comme la façon dont il filme le quartier où vit le personnage principal et sa famille. Séquences intéressantes dans leur découpage ainsi que dans les nombreux cadrages et mouvements d’une limpidité et d’une scénographie qui prend sens.
    Si on ne retrouve pas pleinement la maîtrise à laquelle Andrew Niccol nous avait habitué en début de carrière, on tutoie beaucoup plus les fonds dans lesquels il s’épanouissait. Intelligence et réflexion poussées, et plutôt bien vu, sur ses tueurs de l’ombre, métaphore d’une Amérique qui en plus de ne résorber les blessures post-traumatiques des conflits en Orient, est aveugle devant la barbarie et la démagogie à laquelle elle adhère, imposée par « les hommes en noir ». Mais même si l’effet est réussit, ici aussi certains passages semblent étirés dans trop de manichéisme, voire de facilité. La fin du film vient hélas soutenir cette impression quand dans un dernier acte, le réalisateur tente de convaincre les deux parties.
    Dommage. Malgré certains défauts « Good Kill » garde une belle stature de film intelligent et réflectif, où la grammaire d’Andrew Niccol semble être retrouvée. On regrettera simplement, la non constance d’un travail subtil, minutieux et engagé tout au long du film et ce autant sur le fond que sur la forme. A la mesure d’un cinéma encore et toujours mercantile et cloné, un tel engagement, même maladroit, doit tout de même être salué.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 avril 2015
    cette guerre à distance a quelque chose de ridicule et de déshumanisant, réduisant les soldats à des first-person shooters de jeux vidéo, mais si le gouvernement américain ne faisait rien, comment expliquerait-il un éventuel prochain attentat ? Le film ne prétend pas totalement répondre à cette question mais il a le mérite de la poser. On regrettera quelques maladresses, comme les problèmes conjugaux du héros, un peu trop soulignés, et surtout une "vengeance" controversée à 15 000 km de distance. Néanmoins, la mise en scène en nombreuses vues aériennes de Niccol fonctionne et souligne l'impact destructeur de la guerre sur ses soldats, qu'ils soient sur le terrain ou actionnent un joystick à distance.

    LA SUITE :
    dagrey1
    dagrey1

    100 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2015
    FIlm posé, Good kill décrit le quotidien de miltaires pilotes de drones torpillant des faubourg de Las Vegas les bases arrières des talibans afghans et yéménites. Le personnage central du film interprété par Ethan Hawke est un ancien pilote de F16 reconverti dans ce nouveau type de guerre moderne. Le déroulement du film montre la puissance de ces moyens mais également les dommages collatéraux causés sur le terrain comme l'absence d'états d'âme des commanditaires, le tout pouvant poser des cas de conscience aux militaires chargés d'exécuter les missions. Le casting est bon particulièrement Ethan Hawke en taiseux tourmenté, Bruce Grinwood en chef d'unité et Zoé Kravitz dans le rôle du caporal Suarez. Ce qui m'a le plus marqué est la cadre contrasté des "zones de guerre" si on peut les nommer de la sorte:l'univers cliquant de Las vegas avec ses pavillons proprets et son soleil de plomb face au désert aride et aux habitations simples de l'Afghanistan ou du Yemen.
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 avril 2015
    Excellent thriller américain basé sur des faits réels.
    Comme indiqué sur l'affiche, c'est un film important.
    Il est très bien réalisé et interprété et on ne risque pas de s'ennuyer tant le film est sous pression et nous fait réfléchir.
    Good movie !
    Mondocine
    Mondocine

    76 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 avril 2015
    Good Kill marque le grand retour d’Andrew Niccol aux plus hauts sommets de son art. Le cinéaste, qui a toujours eu un œil aiguisé sur son époque, qu’il en parle par le biais de la science fiction, du drame ou du thriller, s’intéresse à l’un des aspects majeurs de la guerre moderne, la lutte tactique, informatique, technologique. Cette guerre version 2.0, c’est celle recourant à l’utilisation des drones, nouvelle arme forte et jugée efficace de l’armée yankee, qui divise tant l’opinion publique et mondiale, opposant fervents partisans d’un outil stratégique permettant la lutte à distance en limitant la mise en péril de vies humaines, et détracteurs dénonçant les ravages des « dommages collatéraux » incessant qu’elle occasionne. Par l’entremise du quotidien d’un officier affecté à cette nouvelle méthode de combat, et meurtri d’avoir perdu sa place de pilote sur le terrain au profit d’un fauteuil où tout se joue tel un jeu vidéo (un parallèle sur lequel le film insiste), Andrew Niccol dresse un double portrait fascinant, celui d’un homme en pleine dépression, pris dans l’engrenage infernal d’une guerre impersonnelle où « les ordres sont les ordres » et où les responsabilités sont minimisées par la distance, et à travers son regard mélancolique et impacté par la routine de son quotidien meurtrier, le portrait d’une guerre moderne dématérialisée, à laquelle le film donne enfin un visage.

    Intelligent, interrogateur et d'une grande richesse, Good Kill est un film majeur, nécessaire et important sur son sujet, pas antinomique avec le American Sniper de Eastwood, mais au contraire complémentaire.

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