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cylon86
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2,0
Publiée le 18 mars 2016
Réalisé il y a 50 ans, le film aurait certainement eu plus d'impact. A voir aujourd'hui, cette histoire d'une irlandaise venant vivre à New York, tombant amoureuse d'un jeune italien avant de devoir repartir en Irlande pour un enterrement et y rencontrer un jeune irlandais sent le réchauffé. La vieille histoire du cœur qui balance entre deux hommes a du mal à exister de manière crédible tant elle a déjà été vue, étouffée par un classicisme et un conformisme général. N'est pas James Gray qui veut ("Two Lovers" ou "The Immigrant") et John Crowley est un faiseur qui se plie aux exigences du film sans briller. Dans ce scénario lent et un brin laborieux subsiste néanmoins quelques jolies scènes et il faut bien avouer que la prestation émouvante de Saoirse Ronan vient égayer l'ensemble malgré le fait qu'elle incarne un personnage un peu difficile à apprécier complètement.
Ce film fait une sortie tapageuse, on ne peut pas le rater, l'affiche est sur tous les abribus et les colonnes Morris de Paris. C'est une simple romance à l'eau de rose recyclant tous les clichés du genre, abusant de gros plans sur la jeune fille somme toute assez ordinaire, et dont le titre est trompeur car de Brooklyn on ne voit rien sauf quelques devantures de maisons en carton-pâte, ça pourrait se passer n'importe dans le monde, il suffirait de changer le titre. De l'Irlande non plus on ne voit rien qu'une boutique et une église. L'histoire est bateau, une jeune immigrante irlandaise fréquente un italien ils se marient et elle ne veut plus vivre en Irlande, voilà c'est tout.
Il y a des films qui sont souvent nommés à de prestigieuses cérémonies mais qui repartent souvent sans rien. Et une fois que l'on a vu ces dit films, on se demande comment ils ont pu avoir autant de nominations alors qu'ils n'apportent rien aux paysages cinématographiques, comme si ils avaient été nommés par dépit pour venir compléter une liste. Brooklyn est de ces films là. Pas foncièrement raté mais suffisamment générique pour paraître insignifiant et dont on s'interroge encore après coup, ce que certains ont pu trouver de s'y particulier à cette histoire banale qui en plus est racontée mollement et sans finesses. Le gros défaut du film viendra donc de son scénario tiré d'un roman de Colm Tóibín. N'ayant pas lu le livre je ne vais pas me lancer dans un travail de comparaison mais il faut reconnaître que cette histoire n'a pas grand chose à dire. Parlant de l'immigration, de la difficulté de refaire sa vie dans un pays qui n'est pas le sien pour évoluer sur un récit initiatique d'une femme qui passe à l'âge adulte, apprend à s'épanouir et tombe dans la complexité de la vie où elle s'interroge sur le bien ou le mal qu'est d'abandonné sa famille et de s'extasier dans une nouvelle vie. Prenant place dans une époque où les Etats-Unis assoit sa super-puissance, devient un pays pleins de promesses et voit la naissance de villes cosmopolites délimités par des quartiers, on nous plonge dans ce monde en pleine évolution pour nous parler de l'émancipation de la femme de manière plus intime. Cela permet de voir le destin d'un personnage à petit échelle avec ce que ça apporte de bons comme de mauvais. Au final cela ne se montre pas particulièrement excitant, le voyage initiatique du personnage est attendu et il se sent obligé de forcer du drama pour accentuer un effet tire-larmes. Dès le départ larmoyant aux bords du ridicule de l'héroïne qui "abandonne" sa famille, les événements s’enchaîneront avec prévisibilité. Même si la période à Brooklyn se montre charmante, la manière qu'à le film de faire un parallèle avec la famille resté en Irlande est grossier et lourd. Forçant le drama de manière a créer des enjeux artificielles pour plonger dans une prévisibilité grotesque dans la deuxième partie de l'intrigue qui se montre bourrées de longueurs et d'éléments agaçants dans le traitement caricatural des personnages. Tout ce qui aurait pu se montrer agréable dans la première partie du récit se voit balayer d'un revers de main par cette deuxième partie qui se voit muni d'un final plan-plan qui joue la facilité, faisant de la deuxième partie un élément totalement inutile qui était là que pour rajouter une demi-heure à l'histoire. Cette conclusion qui est accompagné d'une voix-off très cliché vient bien appuyer le fait que cette histoire n'avait rien à dire à part exposer des banalités sans incidences qui avaient été mieux traitées et avec plus d'intérêts dans d'autres œuvres cinématographiques. Après le film peut quand même compter sur un casting exemplaire pour apporter un minimum d'intérêt. En ça c'est surtout Saoirse Ronan qui illumine l'écran de toute l'intensité, la justesse et la pudeur dont elle est capable. Elle est ici absolument parfaite de subtilité et de complexité pour élever son personnage, lui apportant un grâce qui n'est pas forcément sur le papier, et porter le film sur ses épaules. Elle est accompagnée d'acteurs tout aussi talentueux mais moins mis en avant comme Emory Cohen, Domhnall Gleeson et Jim Broadbent qui sont tout trois impeccables mais on aura plus tendance à retenir Julie Walters qui est excellente dans son rôle un peu bourru. La réalisation est plutôt bien sentie, même si le tout se montre très académique et linéaire notamment sur le montage et la technique. Mais l'ensemble est appuyé par une photographie élégante qui rend les plans assez joli et d'une musique suffisamment discrète pour ne pas être agaçante durant les moments tire-larmes. La mise en scène de John Crowley est classique dans tout ce que cela peut avoir de positifs et de négatifs. Le fait qu'il n'essaye pas d'en faire trop sert plutôt bien le côté minimaliste de l'histoire et permet d'avoir une rendu classieux et maîtrisé. Mais le fait que la mise en scène semble totalement détaché du reste donne au film un coté froid et impersonnelle, n'impliquant jamais le spectateur qui reste de marbre devant cet abattage sans subtilités d'émotions. Ce qui fait que l'ensemble flatte la rétine et dispose d'une reconstitution d'époque impeccable mais cela souligne une certaine platitude qui nous plonge dans un ennui poli. En conclusion Brooklyn est une oeuvre sans incidences et empli de banalités qui se montre au mieux mignonne mais sans envergure et au pire totalement ridicule et forcée. L'ensemble offre donc un résultat que l'on qualifierais de pas terrible, car il y a une certaine maîtrise visuelle et un casting suffisamment fort, notamment Saoirse Ronan qui est prodigieuse, pour que l'on ne tombe pas dans quelque chose de mauvais. Néanmoins on se rend très vite compte qu'il n'y a pas grand chose à raconter ici, où que ce que le film montre, d'autres l'on fait avec plus d'intelligence et de maîtrise. Ici on est face à une oeuvre académique et tire-larmes, qui ne mise que sur du sentimentalisme grossièrement amené pour exister. Rien de mémorable ou de digne d'être vu donc.
Pourtant pas particulièrement fan de l'auteur, je dois dire que cette production m'a épaté. Pourquoi ? Et bien déjà à cause de sa réalisation monotone et pas toujours adaptée. Ensuite parce qu'il n'y a pas de thème fort qui émerge, et ceux qui sont mis en avant ne sont abordés que de la plus plate des manières. Enfin parce qu'on a vu des dizaines de film avec le même sujet (un migrant débarque aux USA), ou très similiare, et que celui-ci n'a pas grand chose à nous apprendre de mieux, d'autant plus qu'il s'agit clairement et avant tout d'une histoire d'amour (lambda). On ne ressent pas ce dépaysement à son arrivée, ce déracinement (même si elle reste dans sa communauté), ce tiraillement, à peine un rien de nostalgie, et le film restera rose-bonbon, retenant sa respiration avant le drame et cherchant son originalité dans le fait que l'immigrante va faire le chemin inverse et être tentée de rester dans sa mère-patrie. Mais faute de convaincre, usant de trop grosses ficelles, le film reste suspendu dans sa torpeur, tout juste le choix cornélien entre mère / patrie et mari / terre d'accueil pour tenter de nous émouvoir. Tout juste la chaleur d'un film irlandais. Tout juste un message agréable : l'amour est plus fort que tout, plus fort que les racines. Un film étranger qui parle d'un migrant qui préfère les USA à tout autre chose. LE réalisateur pas vraiment connu par chez nous, donc nous offrira une faible distribution ; à plus ou moins eu le culot de parler (englué dans une histoire d'amour) des migrants. LE film aurait pu en faire des tonnes et nous faire larmoyer mais là n'est pas le but et le réal ne voulait pas montrer cela. Mais montrer un film à la crédibilité absolu. Un film qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui pour une réalisation Irlandaise ; est une réussite de ce point de vue (même si je n'ais pas totalement était en admiration devant le film. Je sais prendre du recul et juger ce qui est jugeable et / ou propre à mon avis personnel).
Champs-Elysées, samedi après-midi, 15:00, une cinquantaine de personnes dans la salle dont quatre hommes. Ce film ne serait-il destiné qu’aux femmes ? Il est vrai que ce public a de quoi être séduit par le panache et la force de caractère de la jeune Irlandaise, Ellis, qui quitte tout pour tenter sa chance en Amérique, laissant derrière elle son pays, sa famille mais aussi le manque de perspectives, le chômage et les esprits étriqués. Il faut dire que l’actrice américaine qui campe la jeune Irlandaise, Saoirse Ronan, et qui tient le film intégralement sur les épaules, a de quoi séduire : elle est fraîche et magnifique et fait passer dans son sublime regard bleuté une détermination qui lui fait déplacer des montagnes. Ce gentil petit film enfile pourtant les clichés les uns après les autres. Les Irlandais d’Irlande y sont roux, catholiques et obtus, les Américains d’origine italienne s’appellent Tony et Frankie, travaillent dans la construction, aiment le baseball et leur mère et ont des familles nombreuses, les jeunes Irlandaises installées en Amérique sont désirables pour leur vertu et leur absence de frivolité. Le scénario de Brooklyn est là pour vendre le rêve américain et tant pis si les motivations d’Ellis paraissent bien fragiles, ou si, derrière ce scénario en apparence à l’eau de rose, se cachent tromperies et mensonges. spoiler: In fine on ne sait pas bien pourquoi Ellis rentre aux Etats-Unis, choisissant de laisser derrière elle un emploi intéressant, des plages vides et un garçon éduqué et amoureux, le tout pour retrouver un emploi qu'elle déteste, des plages combles et un mari épousé à la va-vite qui fait écrire ses lettres d'amour par son petit frère de huit ans : parce que son ancienne patronne est une mauvais langue, par amour de Tony (mais pourquoi alors n'ouvre t-elle pas une seule de ses lettres ?) ou juste pour le rêve américain ? L'histoire ne le dit pas. Les cyniques y verront une grande pauvreté (de l’histoire), d’autres une gentille bluette.
Film qui commence de manière très ennuyante avant de nous donner un peu de contenu après 20min de film. On commence à être intéressé et on apprécie l'évolution du personnage, mais le film retombe dans ses travers et on a parfois du mal à ne pas penser à autre chose pendent le film. Le film est censé exprimer la difficulté de choisir entre son pays natal et son pays d'accueil mais je trouve que le film n'a pas bien réussi à exprimé cela car les raisons des doutes du personnage principale sont plus liés à l'amour pour sa soeur et son mari que les pays/traditions/cultures.
L'actrice principale est lumineuse mais cela ne suffit pas à donner un intérêt quelconque à ce film. C'est plat, monotone, fade. C'est une romance mièvre. Du déjà vu. Bref, je me suis ennuyé.
Venant après les chefs d'oeuvre que sont "The Immigrant" de James Gray ou "Carol" de Todd Haynes, ce film gentil et propret de John Crowley laisse une fâcheuse impression de fadeur. Le scénario a beau être signé Nick Hornby, il est d'une consternante banalité: il se contente d'aligner de jolies vignettes édifiantes, la seule véritable péripétie survenant lorsque l'héroïne, contrainte de revenir dans son Irlande natale, en vient à hésiter. Restera-t-elle en Irlande ou retournera-t-elle à Brooklyn où l'attend un bel Italien? Ces atermoiements ne suffisent certes pas à sauver ce film de sa platitude. D'autant plus que la réalisation n'échappe pas non plus à la banalité, John Crowley ne parvenant à fabriquer rien de plus qu'un film charmant, c'est-à-dire passablement ennuyeux. 5/10
Assez dubitatif pour tout dire... Non pas que cela soit mauvais, loin de là, mais plusieurs trucs ne fonctionnent pas. Déjà, on met du temps à comprendre dans quelle époque on se situe (jusqu'à ce que je vois l'affiche de Chantons sous la pluie je pensais que le film se passait dans les années 20 ou 30...). D'une manière générale, on ne sent que rarement la fièvre des migrants excités et angoissés par leur nouvelle vie. Pas davantage le mal du pays et la douleur de l'exil, pourtant au coeur de l'histoire. Le scénario est assez linéaire et sans trop de surprises pendant les deux premiers tiers du film, qui devient franchement meilleur sur la fin (2e passage en Irlande)...A noter également une excellente prestation de la jeune première, qui a un prénom absolument impossible à retenir. Film globalement moyen, qu'on devrait oublier assez vite, sauf si Mlle prénom impossible à retenir devient une grande vedette (ce qui pourrait fort bien arriver : physique atypique et grand charisme).
Le film est cousu de fil blanc mais c'est une jolie galerie de personnages d'un autre temps qui débarque à l'écran, l'Irlande est magnifiquement filmée et le New York de l'épique revit sous nos yeux...
très très moyen. .. L'histoire de la fille combattante en recherche d'indépendance aurait pu être intéressante mais je n'arrive vraiment pas à me faire à l'actrice qui est fade. ... l'histoire est ennuyeuse et l'histoire d'amour est banal avec une deuxième rencontres sans intérêt. Très bof.
Le film était vraiment bof. Je n'ai pas du coup accroché avec le personnage principale et son charactère ni sa méthode de prise de décision (spoiler: surtout la raison pour laquelle elle prend sa dernière décision de retourner aux USA, juste parce qu'elle se rappelle soudain que la vieille est petite et que les ragots vont vites... si la vieille n'avait rien dit, elle était quand même sur le point de rester on est d'accord??? ). De plus, je me suis demandée à plusieurs reprises si ils n'exgèraient pas un peu trop le charactère froid et repoussant des irlandais (j'ai du mal avec les gens au sang si froiiidddspoiler: , bordel, c'était quoi ces adieux avec la mère... ). En bref, mouais... sans plus !
Brooklyn raconte avant tout de manière convaincante et réaliste le destin d'une immigrée irlandaise parmi de nombreuses à l'époque, et les difficultés d'intégration dans une ville inconnue peuplée de personnes inconnues. Un brillante approche pour montrer les conditions des immigrés de l'époque.
Un beau film mais qui ne prend pas de risques.... du coup ça reste une histoire banale, avec une histoire d'amour plus tôt plate, je n'y ai pas vu l'étincelle ni la passion amoureuse, juste la rencontre d'une jeune femme un peu perdue et triste et un jeune homme qui aime les irlandaises et prêt à tout pour se caser et faire une vie "comme tout le monde", avec en prime la belle famille, la future maison à côté de la belle famille. Cette jeune femme sympathique manque d'envergure à mon goût, elle choisit un homme accroché à sa famille, qui plus est deviendra le père de ses futurs enfants et comme on voit comment lui et sa famille traite le petit dernier, ça donne pas envie ! Un ancrage dans les traditions familiales sans réelle envie d'en sortir et de "sortir du lot".... Le plus palpitant a été la relation avec Jim l'irlandais, là j'ai senti une vraie émotion tout en sensibilité, mais c'est de courte durée.... Sinon c'est bien fait, plutôt agréable mais trop léger et convenu !