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Requiemovies
210 abonnés
1 153 critiques
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3,0
Publiée le 18 mars 2016
Par sa discrète nomination aux Oscar 2016, « Brooklyn » appelle à la curiosité. Petite découverte d’une romance à la dramaturgie soignée, le film de John Crowley assume pleinement le rôle du genre dans lequel il s’inscrit. Fuyant tout pathos ce mélodrame s’habille des plus beaux décors et costumes pour laisser place au jeu libre et tout en pudeur de Saoirse Ronan. Etonnamment contemporain dans son discours (les migrants) et faisant la cours à tout un pan de l’Histoire américaine, « Brooklyn » parvient à refaire vivre les années 50 et tout le contexte social de cette époque. Ainsi les relations humaines et sentimentales, aux codes très marquées, prennent pleinement place dans une histoire touchante et pleine de fragilité. Loin du mélo dégoulinant, la mise en scène classique et classieuse semble être le parfait écrin pour une interprétation tout en maitrise et en réalisme. Peu de surprises, mais l’efficacité classique du genre est au rendez-vous autant dans l’interprétation de Saoirse Ronan ancrée dans cette époque, que par la caméra pudique du réalisateur. Au-delà des conventions du genre, mélodrame tout de même sympathique et touchant.
Réalisé il y a 50 ans, le film aurait certainement eu plus d'impact. A voir aujourd'hui, cette histoire d'une irlandaise venant vivre à New York, tombant amoureuse d'un jeune italien avant de devoir repartir en Irlande pour un enterrement et y rencontrer un jeune irlandais sent le réchauffé. La vieille histoire du cœur qui balance entre deux hommes a du mal à exister de manière crédible tant elle a déjà été vue, étouffée par un classicisme et un conformisme général. N'est pas James Gray qui veut ("Two Lovers" ou "The Immigrant") et John Crowley est un faiseur qui se plie aux exigences du film sans briller. Dans ce scénario lent et un brin laborieux subsiste néanmoins quelques jolies scènes et il faut bien avouer que la prestation émouvante de Saoirse Ronan vient égayer l'ensemble malgré le fait qu'elle incarne un personnage un peu difficile à apprécier complètement.
A la fois fresque historique, comédie romantique et dramatique, « Brooklyn » est un film très classique qui parvient pourtant à trouver un joli équilibre entre ces genres en insufflant de l’humour, de la poésie et beaucoup de subtilité. Les personnages du film sont tous justes et attachants, joués en retenue, à l’image de l’incroyable Saoirse Ronan dont le visage est magnifiquement filmé en gros plans. Si l’actrice est presque toujours stoïque, élégante et en retenue, comme son éducation lui dicte, elle parvient à véhiculer nombre d’émotions et on s’attache à elle comme un immigré s’accroche à son rêve d’une vie meilleure. Doté d’une minutieuse reconstitution des années 50, le film pose ses personnages dans deux écrins qui sont à la fois liés et opposés. Celui, d’abord, d’une Irlande rude et traditionnelle, celui, ensuite, d’une Amérique en pleine croissance économique et qui a foi dans le modernisme. De par les nombreux allers-retours d’un pays à un autre, les difficultés de l’immigration sont montrées ainsi que l’établissement des communautés aux USA. Et fort heureusement, ces cercles finissent par s’ouvrir et des immigrés qui ne se seraient jamais croisés en Europe, finissent par se rencontrer aux USA. La douceur du film fini par emporter l’adhésion et on savoure ce beau film sans retenue.
Ah que voilà un film charmant, tourné sur le mode le plus classique auquel les Irlandais savent parfois se conformer. La reconstitution de l'époque est parfaite, Le balancement entre la tradition et le conservatisme du pays d'origine, l'Irlande, et le mouvement et la modernité du pays d'accueil, l'Amérique, est montré de façon légère et élégante, comme en passant. On sent que le réalisateur, John Crowley, est amoureux de toutes les femmes, et en premier lieu de son actrice principale, Saoirse Ronan que l'on suivra désormais avec attention. Le film enveloppe de trop de poésie et de douceur la difficulté et la rudesse de l'exil pour ne pas transformer cette histoire d'amour en conte de fée, mais tant pis, on a passé un bon moment !
Ce film est l'adaptation du livre de Colm Toiblin. Eilis est une jeune irlandaise qui s'ennuie à mourir dans son bled pommé d'Irlande. Elle bosse dans la boutique du coin, tenue par une vieille fille aigrie et volontiers persécutrice avec ses employées. Comme le soleil ne brille presque jamais dans le pays, Eilis est évidemment blanche comme un linge (à moins que ce ne soit parce qu'elle est rousse), et elle aimerait enfin pouvoir prendre quelques couleurs du côté de New-York. Du coup, elle décide d'y aller. [...] Les actrices et acteurs offrent une prestation tout à fait honorable. [...] Pris dans son ensemble, Brooklyn est une romance qui se laisse voir sans problème. Rien de transcendant non-plus, mais un moment sympathique. Lire ma critique complète :
Eilis, une jeune irlandaise sage, sérieuse et intrépide, part vivre sa vie aux USA. Et c'est un film magnifique, une merveilleuse surprise aussi passionnante que bouleversante. Une belle histoire d'amour émouvante comme toutes celles qui appartiennent au passé et qui nous fait sortir de la salle revivifiés ! Ce film signe la renaissance du grand film romantique aux USA. Il est vraiment d'une beauté bluffante.
Un film charmant qui nous fait vivre de l'intérieur l'expérience d'une jeune irlandaise expatriée pour s'offrir un rêve américain. Entre mal du pays et modernité le coeur de l'héroïne balance avec sensibilité et authenticité. Mention spéciale pour la réalisation simplement magnifique autant sur le fond (scénario subtil) et la forme (image superbe). Seule la fin du film m'a laissé un peu sur ma faim :-)
une superbe histoire d'amour dans le Brooklyn des années 1950. j'ai adoré ce film sans violence mais rempli de bons sentiments. l'héroïne est rayonnante. (vu en V-O-S-T).
C'est une comédie à la fois dramatique, romantique et sociale. C'est très bien réalisé et interprété. Aussi, bien que très classique et très sobre, c'est émouvant.
Eilis Lacey est irlandaise, jolie et intelligente. Elle saisit la première opportunité pour émigrer à New York, laissant derrière elle sa mère et sa soeur. Installée à Brooklyn, elle se laisse gagner par le mal du pays jusqu’à ce qu’un joli plombier italien l’en guérisse. Mais la vie la rappelle en Irlande.
Disons-le tout net : j’ai adoré « Brooklyn ». Sans méconnaître les reproches qu’on pourrait légitimement adresser à ce film trop sage : un scénario tire-larmes, une reconstitution trop proprette, une fin bâclée.
Mon enthousiasme vient précisément de son héroïne si sage. Saoirse (prononcez sir-cha) Ronan confirme le bien qu’on pensait d’elle. Elle a mérité haut la main sa nomination aux Oscars. Ses robes sont d’une folle élégance me donnant, comme à chaque fois que je regarde un film qui se déroule dans les années 50, le regret d’être né trente ans trop tard.
Son personnage n’a rien de manichéen : ni ange, ni démon, c’est une fille de son temps qui veut quitter l’Irlande étriquée des années 50 pour vivre selon son cœur tout en ayant conscience de la dette qu’elle a contractée auprès des siens. Le dilemme auquel elle est confrontée est poignant. Rien de grandiloquent, presque rien de dramatique. La vie tout simplement.
Adaptation du roman de Colm Tóibín, scénarisée par Nick Hornby (Une éducation), Brooklyn suit le destin de la jeune Ellis qui quitte son Irlande natale pour les Etats-Unis. Une terre quasi promise où l’attendent un travail, un logement et l’espoir d’un avenir meilleur. Résultat ? Brooklyn a tout d’un petit bijou. Trois raisons de se laisser embarquer. La fin de l’innocence Certains reprochent au film, son côté trop lisse. Il est vrai qu’ici, l’Irlandaise ne connaît aucun obstacle sur son chemin très “catholique”. Tout semble lui être apporté sur un plateau d’argent. Peu importe ces défauts bien pardonnables. Car le but de Brooklyn n’est pas de faire d’Ellis une “warrior” de la vie mais de raconter son histoire, son rêve américain, en toute...
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