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raphaelK
16 abonnés
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5,0
Publiée le 28 janvier 2018
THE LOBSTER est porté par des acteurs géniaux dont un Colin Farrell dans l’un de ses meilleurs rôles, accompagné de Rachel Weisz aussi convaincante que belle. Et qu’on prend son pied pendant 1h50 devant l’inventivité du film, sa mise en scène flamboyante et ses envolées étonnantes. Jusqu’à une fin cruelle, reconfigurant d’un coup toute notre perception du personnage principal. Magique.
Original par son concept, brillant par son interprétation, passionnant par son scénario et superbe par sa mise en scène, "The lobster" est un film à part que j'ai découvert avec beaucoup de plaisir. Yorgos Lanthimos livre une oeuvre de cinéma dérangeante, mise en scène avec précision et froideur avec un très beau travail du cadre. Le cinéaste grec est un réalisateur de talent doublé d'un excellent scénariste, en témoigne le superbe scénario remarquablement bien construit qu'il a co-élaboré sur ce film. Le pitch de départ était très attrayant et son traitement ne m'a absolument pas déçu, le film maniant à merveille l’alternance entre l'humour noir et les scènes chargés d'émotion. En plus de cela, le film est porteur de réflexions profondes et très riches sur notre société en questionnant notre rapport à l'amour et à l'animalité. Même si le cynisme de Lanthimos m'a un peu fatigué à la longue, j'ai été très marqué par ce film que j'ai trouvé remarquablement bien construit et mis en scène.
L'impression d'avoir vu un film original genre surréaliste.L'expression d'une souffrance personnelle peut-être mais je n'en vois pas l'utilité profonde par rapport à 1984 par exemple. Un film tourné vers soi certes artistique et perturbant. Cela réveille un peu dans le contexte cinématographique actuel voilà peut-être son utilité au final.
Drôle de film que ce Lobster, envisageant dans son scénario un totalitarisme social refusant les personnes seules et imposant la vie de couple, au prix de l'existence... Le film alterne rire et malaise tout du long, avec efficacité par moments mais la réalisation fait un peu traîner l'histoire et l'on se demande même si une fin nous a été réservée. On aurait pu facilement soustraire un quart d'heure pour gagner en densité, d'autant que le film privilégie les interprétations monolithiques là où d'autres réalisateurs auraient basculé dans un deuxième temps vers une logique plus "déjantée", histoire d'accentuer le contraste entre "soumis" et "rebelles", que The Lobster semble finalement renvoyer dos à dos comme autant de diktats similaires. Un sujet intéressant développé avec beaucoup de soin, mais qui se perd un peu en route avant de conclure de façon très fine pour interpeller le spectateur.
En entrant dans le monde de Y.Lanthimos, il faut nécessairement mettre de côté son esprit cartésien pour apprécier son "The Lobster". Assez perturbant dans ses premières minutes, le film déroule sa loufoquerie morbide avec une tordue subtilité et nous surprend positivement. Malheureusement, la deuxième partie voit son personnage principal fuir et l'intérêt du film avec, perdant son ton audacieux en chemin. Du coup, l'ennui pointe son nez et l'absurdité plaisante du début devient insignifiante ensuite. Belle occasion pour C.Farrell de casser son image et d'offrir une prestation aux antipodes de sa filmographie. Y.Lanthimos semble avoir été trop gourmand dans le met qu'il nous propose, son premier demi-homard aurait été à lui seul suffisant.
Lobster contre Sherif. Dans cet univers dystopique, être célibataire, c’est être un marginal. Et les marginaux, on les soigne ou on les élimine. Un brave type est interné dans un centre où il est supposé retrouver l’amour ou du moins une moitié. Si ça marche pas dans les temps, c’est la mort ou presque. Quelle ambiance étrange ! On découvre, mi-amusé mi-effrayé ce monde proche du nôtre dans lequel les injonctions à la normalité ne sont plus sous-entendues. On la voit venir de loin, la dérive totalitaire d’une société cherchant à contrôler la vie privée de Monsieur Tout-le-monde. Perdu dans ce système déshumanisé, Colin Farrell est parfait, avec sa petite bedaine, son air d’ahuri et sa petite moustache. A vrai dire, le récit fonctionne remarquablement bien dans la première moitié du film. C’est après que l’on se perd un peu et que l’on peine à comprendre où tout ça veut en venir. Car le anti-héros de l’histoire finit par se barrer en douce du centre pour rejoindre des réfractaires au système qui vivent dans les bois. Leurs règles sont simples. Tout ce qui est interdit dans l’hôpital de l’enfer est obligatoire chez eux. Au totalitarisme, la réponse ne peut être que totalitaire. Étrange description de ce qu’est la lutte pour la liberté. Alors on peut aussi se dire que le film est une critique de ces mouvements de libération qui ne font que remplacer une contrainte par une autre ? Peut-être nous indique-t-il que la raison est dans la mesure ? Chacun sera libre de pencher dans le camp qu’il voudra ou même de rester au milieu. En tout cas, c’est très surprenant, très beau et stylisé et le rythme est tout en alternances. On regrettera quelques errements ici et là mais on sortira de là intrigué.
Ce film est un ovni. Le sujet du célibat est si compliqué à aborder dans notre société moderne qu'il a fallu trouver un style quasi expérimental pour que Yorgos Lanthimos parvienne à exprimer son sentiment. Bon sang que c'est bon. Et diablement juste : toute personne célibataire, que ce soit par choix ou non, est traitée comme anormale, dépravée, si ce n'est indésirable. Ce que je choisis de voir comme une conséquence : les célibataires en viennent eux aussi à des réactions caricaturales, voire extrémistes. Les survivants dans ce système ? Les sentiments réels. S'ils parviennent à se sortir de ce système imposé et préétabli. Beaucoup d'autres ont dû trouver à cette histoire une toute autre morale. C'est là toute la beauté du cinéma. Ce film mérite d'être vu, ne serait-ce que pour le talent de son réalisateur : le casting est excellent, la bande son fonctionne superbement et nous emporte dans un univers glaçant, les images sont sublimes. Installez-vous confortablement et profitez de ce petit bijou !
L'idée du film est pas mal en soit, un peu étrange au premier abord, mais une fois que j'ai assimilé le fonctionnement de leur monde ça a parut plus logique. On peut même faire un lien avec notre société et la pression sociale qui veut que le couple soit la normale. Quitte à, comme le personnage principal, faire semblant d’être quelqu'un d'autre pour se caser. Les personnages tous froids et dénués d’humanité font froid dans le dos et crever les yeux de quelqu'un parait presque rien pour certain(e)s.. Bref ça fait réfléchir et ne laisse pas indifférent. Cependant je reprocherait peut être la lenteur du film, qui est peut être due a l'ambiance un peu morose qui règne dans leur monde?
Quelques beaux plans au début. Un scénario débile (même pour de la SF), des dialogues sans intérêt (même la voix off). Une réalisation certes froide et rigoureuse, mais qui n'arrive jamais à une quelconque émotion. Une masturbation d'intellectuels fatigués pour bobos cannois : la preuve : il a eu le prix du jury ! Insupportable.
Quel étrange film... Bien malin celui qui arrivera à résumer intelligiblement toute l'intrigue, et surtout sans passer pour un fou ! Car ici le scénario est l'oeuvre d'un homme à l'imagination débordante : dans un monde qui ressemble au nôtre, les célibataires sont obligés de se mettre en couple (on peut même leur donner des enfants si cela les aide...) à la fin d'un séjour dans un hôtel de rencontres, ou bien ils sont transformés en un animal qu'ils auront choisi à leur arrivée... (En général, c'est le moment de l'explication où vous passez pour un illuminé). Mais un groupe de rebelles veille, et tente de destituer cette société cruelle et conformiste à l'excès. Le pauvre Colin Farrell a un peu de mal à se faire une place dans un personnage qui doit être impassible tout du long, mais l'intrigue est tellement dingue et les rebondissements affluent tellement jusqu'à la fin, que l'on oublie les petits défauts. Subjectivement, il y a certains éléments qui me restent flous : pourquoi la chef spoiler: fait-elle tuer une autre femme à la rebelle aveugle ? Comment sont-ils transformés en animaux ? En quoi a été transformée spoiler: la femme cruelle ?... Un peu frustrant de garder ces questions, mais cela prouve que l'on s'intéresse assidûment au film. Et intéressant, The Lobster l'est, surtout par son histoire dérangeante, pessimiste, et intelligente.
Un film aussi audacieux, aussi étrange et ayant une telle envie de montrer quelque chose de nouveau mérite d'être saluer malgré ses défauts. J'ai été vraiment emballé dans la première partie du film, intrigué par cet univers où être célibataire est une tare et où il faut absolument se trouver quelqu'un si possible le plus proche de soit (ici une infirmité, un trait de caractère). J'ai vu là dedans une critique des sites de rencontre, avec le manque de spontanéité qu'ils engendrent et des relations formatées. Cette première partie m'a interpellée, interrogée, j'ai trouvé cela aussi amusant qu'intelligent, seulement gâchée par une voix off trop omniprésente et surtout franchement inutile. Malheureusement à partir du moment où le personnage de Colin Farell s'échappe de l'hôtel le film s'enlise terriblement pour être presque pompeux et prétentieux, tout ce qu'il n'était pas jusque la. Mais comme je le disais le film sort tellement de ce qu'on a l'habitude de voir que l'on ne peut au minimum en souligner son originalité.
Si "The Lobster" avait un synopsis alléchant, le film en lui-même ne tient pas la route. En gros, c'est 3/4 d'heure baigné dans un univers bien décalé, porté par un humour british réjouissant, et une 2ème partie bien moins maitrisée, le tout accompagné d'une B.O un tantinet gonflante et d'un manque de rythme flagrant. Malgré un excellent casting et une photographie parfois magnifique , "The Lobster" donne l'impression d'un pétard mouillé. On comprend aisément où Yórgos Lánthimos, le réalisateur, veut en venir dans l'hôtel. Mais il s'est perdu en route dans les bois.
Un mauvais film ennuyeux malgré une idée de départ originale et surprenante. On alterne le porno chic et la mauvaise conscience bourgeoise. On se demande ce que Colin Farell fait ici et bien que son interprétation soit crédible. Un film pour les critiques de Télérama...