Derniers Avis : The Lobster - Page 22

J'ai du mal à comprendre les personnes qui peuvent mettre une mauvaise note à ce film.
En effet il a des carences, la deuxième partie est moins forte que la première.
Le film aurait pu devenir un chef d'oeuvre avec 15min de moins et quelques précisions.

Pour autant, je pense qu'il faut respecter le travail du réalisateur qui essaye de faire réfléchir à travers son oeuvre. La vie sentimentale est ici un sujet de débat extrêmement intéressant et on ressent des choses fortes et parfois désagréables dans ce que laisse transpirer le film.
Le réalisateur expose, à travers les relations sentimentales, une liberté humaine de pensée à la dérive cadenassé par des codes imposés, robotisés et contraignants.

Il y a énormément à dire sur ce film et je ne veux pas lancer un débat trop long mais je crois qu'il faut respecter un minimum le travail des cinéastes qui essayent de dire des choses, qui tentent d'amener les spectateurs à réfléchir dans ce monde aseptisé où règnent les blockbusters efficaces, très forts en marketing mais pauvres artistiquement. Je n'ai rien contre d'ailleurs et les excellents blockbusters ont leur place dans le cinéma.

Je trouverai cependant dommage que The Lobster ne soit pas un succès. Je pense que nous avons besoin de réfléchir sur ce monde où notre liberté est mise à mal.
Donc merci au cinéaste d'avoir proposé une oeuvre réfléchis, qui essaye de se poser des questions, qui s'interroge, qui essaye de savoir, d'apporter une idée.
Alors effectivement il faut se concentrer un peu, oublier ses popcorns et son coca light deux minutes mais ça fait du bien.
Il y a des imperfections c'est certain, mais je veux souligner le courage de l'oeuvre.

Enfin je trouve les acteurs intéressants, ils ont compris le film et le travail du réal, Colin en tête, souvent très bon même avec une moustache.
Lorsque je vois des critiques qui disent "acteurs sans expressions, gnagnagna" , c'est un peu le thème "grand génie de la critique négative et non constructive" et pose toi la question de savoir si toi non plus tu n'es pas aseptisé par les codes d'une société de moins en moins libertaire.
"Mon couple est parfait , il est comme on me dit de le faire à la télé et dans la société".
"Moi je suis célib, rebelle, c'est super, attends marre des couples, trop nul, je suis libre...".
Fatigant...épuisant...sans réflexion et sans écoute de soit.
Ce n'est pas toujours un film agréable, ça fait réfléchir mais ça fait du bien.
The Lobster est un vrai film humain avec ses qualités et ses défauts, ses bonnes idées, ses égarements, sa sensibilité, sa froideur, bref HUMAIN.
Il est loin d'être parfait mais qui peut définir la perfection encore plus lorsqu'il s'agit d'une oeuvre artistique.

Très décevant. Sur le papier, le scénario est séduisant et inventif. Mais trop de cruauté gratuite, et un manque de profondeur et de sens dans le propos. Toute cette noirceur et ce cynisme pour dénoncer la fausseté des relations de couple, l'hégémonie du couple et la rigidité des célibataires endurcis? Et bien, si c'est cela, le traitement est superficiel. Le réalisateur avait d'autres messages et objectifs ? Dommage, on ne les a pas captés.

Concept très original, affiche superbe, casting. Voilà ce qui m'a amené à poser mon postérieur sur le fauteuil rouge.
Mais quelle déception!
Le film ne décolle quasiment jamais ! L'inexpressivité des personnages, le rythme lent, le peu de force des relations entre personnages. Tout cela contribue à nous laisser patauger dans la mélasse pendant 2 heures. Avec tout de même quelques moments de surnage, grâce à quelques moments drôlement décalés. Mais trop rares. Et la fin... Flop. Et les "pfouuuuu" de déception qui fusent dans la salle. Ouf je ne suis pas le seul...

Comme quoi, on peut faire un film insipide avec un concept sympa, et l'inverse est aussi vrai.

Reparti de Cannes avec le Prix du Jury, voilà sans conteste l'un des films les plus originaux de l'année. En quelques scènes, brèves et concises, nous voilà plongés dans un monde presque orwellien où il faut absolument vivre en couple. Les célibataires ont 45 jours pour trouver l'amour sans quoi ils se retrouvent transformés en animal de leur choix. Reste l'option du célibat clandestin, une vie menée chez les Solitaires, ce groupe de gens traqués par la société et qui proscrivent toute relations sexuelles. C'est à travers le parcours de David (Colin Farrell, bedonnant et très touchant) que nous entrons dans cet univers glaçant et déconcertant que Yorgos Lanthimos tâche de montrer dans tous ses aspects, le truffant de détails irrésistibles. Non dénué d'humour, "The Lobster" dresse tout de même le portrait d'une société froide et implacable, forçant les couples à se faire à tout prix (quitte à leur assigner un enfant pour les aider à "surmonter" leurs disputes) et ce au détriment (paradoxalement) de toute chaleur humaine. Si la mise en scène, composée de longs plans, fait tout pour nous faire ressentir cette froideur, elle ne nous empêche pas pour autant d'adhérer à cet univers fou, bourré d'idées et cohérent de bout en bout, le tout porté par une sacrée galerie d'acteurs (dont Rachel Weisz, Léa Seydoux, Ben Whishaw ou encore John C. Reilly).

C’est un bel hôtel dans la campagne irlandaise, entre lac et forêt. Idéal pour se ressourcer. Sauf que la direction a ses exigences. Elle oblige tous les pensionnaires célibataires à trouver l’âme sœur sous 45 jours, sous peine d’être transformé en animal. « En cas de problème, elle s’engage à attribuer aux couples des enfants », paraît-il que « ça aide !» On entre très vite dans le vif du sujet avec « The Lobster », le film le plus étrange et inventif de l’année.
Au bal, on voit les pensionnaires choisir leur proie, comme à la chasse. Mais au ralenti, la chasse en forêt ressemble à une danse morbide. Les couples s’assemblent par ce qu’ils se ressemblent, certains ont le nez qui saigne, d’autres sont myopes ou boiteux. Comme David n’est pas mal malgré sa bedaine, il a l’embarras du choix avec les dames. Après quelques essais infructueux, il s’enfuira dans les bois avec sa belle… ou ils se heurteront cette fois à la horde des Célibataires, échappés de l’hôtel ou qui ont fait ce choix, on ne sait pas…
Ce film est un objet inclassable et pas de tout repos. Un ovni mâtiné de science-fiction et de scènes gore. Son scénario est plus qu’original. Mais on ne sait pas très bien ce qu’il nous dit. Peut-être parle-t-il de la peur de l’autre et de la différence et sans doute il rappelle que la liberté n’est qu’illusion et l’amour une fonction sociale. C’est la fable d’une société imaginaire organisée pour empêcher ses membres de trouver le bonheur. La photo en lumière naturelle est magnifique et le casting, avec un formidable Colin Farrel, splendide lui aussi.

Ce film est un OVNI, totalement décalé. Par nature il suscite donc des réactions contrastées. Personnellement j'ai adoré. On dirait un film de Wes Anderson mélangé à du Monty Python . Le comique se cache dans une mise en scène dramatique et absurde. La scène d'idylle entre la femme dénuée de sentiment et le héros est un monument d'humour noir. Et derrière il y a toute une critique très perspicace contre une société qui voudrait formater des êtres humains. Or une relation amoureuse est par définition incontrôlable et irrationnelle. Bref, voila un film qui restera gravé dans ma mémoire. Mais l'adhésion n'est pas automatique.

DE lanthimos, je connaissais Canine......J'avais été très surpris par l'audace des rapports humains à l'intérieur du film.....Ici le film est plus didactique, moins intimiste mais tout aussi étrange.....Il peut susciter plusieurs niveaux de lecture dont le politique est le plus évident.....On est dans une société déshumanisée où le pouvoir élimine les contrevenants.....C'est aussi les bourgeois contre les dissidents à cette bourgeoisie....
Sous forme d'un métaphore aussi abrupte que drôle (un célibataire qui ne se marie pas en 45 jours sera transformé en animal), le film propose un voyage fantaisiste dans un monde filmé sans soleil et où la chasse à l'autre permet d'échapper à sa condition (dans les deux sens , de bas en haut, de haut en bas)....
Le film est centré sur Colin Farrell (un peu empâté pour le rôle, mais très crédible) qui cherche l'amour pour s'extraire de sa condition politique (étrange monde mais n'est il pas le notre ?)......C'est filmé avec des propositions d'étrangeté dans les rapports humains très dénudés, voire machinaux, et des scènes que l'on peut trouver cocasses ou déjantées.....On notera les belles partitions de léa Seydoux, de Rachel Weiz et de Ariane Labed (Fidelio ) qui apporte la féminité et la dissidence dans une fable métaphorique qui a bien des attraits.....J'ai aimé et le reverrais avec plaisir sans doute à la télé......

Dans un monde ou les célibataires n'ont pas le droit d'exister.Un hôtel a pour mission de les capturer,ils auront alors 45 jours pour trouver l’âme soeur ou seront transformés en l'animal de leur choix.

Intriguer par le scénario assez spéciale de ce film j'étais impatient de voir le résultat en salle.Je ressors conquis,contrairement a ce que l'on peut penser en lisant le résumé, le film ne fait pas dans l'humour,bien au contraire,j'ai rarement pu voir une oeuvre avec autant de cruauté et un univers aussi oppressant.
Cela se transmet tout d'abord par l'image très sombre et en format 4/3 qui m'a toujours laissé une impression d'enfermement,mais aussi par la musique qui s’avère être d'une extrême violence (son strident et peu agréable).
Un malaise s'installe et devient de plus en plus prononcé jusqu'en devenir insupportable par moment.En restant toujours très subtil le film vous amènera a penser que le bonheur n'a pas sa place dans le monde et qu'il est donc impossible de s'y épanouir
Tres surpris par le film je suivrai dorenavant avec enthousiasme le cinéma de Yorgos Lanthimos

Ce film est une critique sublime et intelligente de notre société et du rapport couple-célibat. Oui, car les deux "concepts" sont en conflit au quotidien, dans un rapport de force, tout le long du film.
"The Lobster" décrit une société duale : ceux qui prônent la vie à deux (sans laquelle l'être humain ne peut devenir qu'un animal solitaire ou une proie à chasser) et ceux qui acceptent et respectent la vie en solo (et qui ne peuvent pas vivre en couple sans amour, juste pour survivre).
C'est une belle allégorie. Le réalisateur réussit dans son pari, avec un casting de classe.
En revanche, ce coté un peu décalé me rappelle trop Wes Anderson et c'est pourquoi ma note ne peut pas aller plus loin que 4 étoiles. Original oui, mais....

bien que très bien joué, et bien filmé, l'accumulation de situations grotesques et d'incohérences m'a vite lassé. ce n'est pas tout de faire un ovni filmique, il faut aussi que ça tienne la route. en moyen metrage, ça aurait eu plus de gueule. reste un Colin Farell en mode bouboule, qui, curieusement, ne manque pas de charme.

L’humour féroce de Lanthimos nous arrache quelques sourires gênés tout au long de sa fable cruelle et subversive. Il nous impose une expérience éprouvante sur le couple, sa dictature des points communs, le dictât de la société sur la capacité d’amour de l’individu.
Les scènes charnelles sont plus efficaces qu’un bon bromure, l’hallali de la libido. La scène finale flirt avec Buñuel, dans sa démesure dérangeante.

La troisième partie est trop conceptuelle , l'intérêt du film va décroissant au même rythme que l'humour se raréfie . Heureusement la première partie est excellente . La fin montre les défauts qui guettent l'auteur ( se prendre la tête à défaut de voir clair ! ) .

Film surprenant. Le concept y est, les acteurs y sont, les personnages surprenants, l'histoire imprévisible. Mais le rythme qui monte doucement fini par se ralentir à la moitié du film pour devenir... immobile. Comme une impression que l'histoire se fige et que les personnages n'avance plus.
Chacun pourra s'identifier à une situation ou un personnage dans le film, comme un horoscope, la morale changera donc en fonction de chaque spectateur, ce qui est assez fort et il faut le souligner. Tout le monde pourra donc y trouver son compte et sera amené à réfléchir à sa vision de la relation ou non amoureuse dans notre société. Une seule légère objection concernant la BO... un thème, somme toute approprié à de nombreuses situations, revient de manière un peu trop régulière, quelques variations aurait-été appréciées.

Le scénario est plus qu'original, avec une bonne dose d'humour... Les acteurs parfaits.. Un film réellement barré. A voir absolument

The Lobster ou comment une société basé sur le couple élimine les éléments solitaires en les changeant en animaux, si ceux si ne trouvent pas rapidement l'amour. L'on est plongé dès le début dans cette nouvelle, qui nous donne dès le premier plan le ton: cynique, réfléchis et épurée. C'est un genre que l'on aime ou rejette et c'est pur cela que le film peut et rebutera certain adeptes de sensation forte. Outre cela le film pour moi ce découpe en deux, la première partie qui est l'hôtel où tout nous est présenté et qui pour elle seul mérite le visionnage du film, qui est durant sa première heure parfais.. Mais à partir de la fin de cette première partie, le film prend un ton plus dure et plus bizarre voir parfois incompréhensible sur certains aspects. Je trouve que cette partie beaucoup moins bien faite que la première et malgré de très bonnes choses comme le rôle de Rachel Weisz, l'on trouve dans cette partie de nombreux défaut dont un qui est: Léa Seydoux qui alors que visiblement elle parle bien anglais ne peut pas aligner 3 phrases de français sur un ton convaincant ( oui c'est la direction d'acteur qui est a remettre en cause aussi mais quand même 3 phrases ...) et dont le personnage ne sert a rien la plus part du temps. L'on peut aussi ajouter que ce film est un peu trop long et donc cela me fait aussi dire que la seconde partie est moins bien. Evidement the lobster n'est pas a comprendre du premier coup et qu'il est normal de sortir du film un peut circonspect et rebuté. mais au moins pour sa première heure qui est géniale ce film est à aller voir!