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    The Lobster
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    414 critiques spectateurs

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    natlin 06
    natlin 06

    30 abonnés 326 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 mars 2016
    ce film est vraiment particulier , a la fois nul et tres interessant, on le deteste ou on l'adore, casting de fou quand meme, colin farell extra comme d'ab, 2.5 sur 5
    Benito G
    Benito G

    669 abonnés 3 162 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juin 2016
    Un futur d'un nouveau genre, un hotel d'un nouveau genre (ou rien que le scénario m'a épaté!). Sur le ton monocorde d'une voix off féminine et inconnue. Un film grisâtre sur un air de musique de chambre martelée. Demain la société refusera le célibat, et ceux qui ne se plieront pas à cette loi se verront transformés en animal de leur choix. A partir de là les adjectifs fusent : surprenant, complètement à part, mystérieux, franchement barré à tous les niveaux (personnages, situations et dialogues) ; si bien que l'on cherche à comprendre avant de se dire que l'art peut également se suffire à lui-même (comme aimait à le rappeler le génial David Lynch). Alors on hésite : cherche-t-on ici l'originalité à tout prix, quitte à y perdre les spectateurs les moins réceptifs (moi...) et à se vautrer dans une gratuiteté peu engageante ? Est-ce une longue métaphore sur nos relations humaines modernes, froides (dans le film elles ne sont jamais charnelles), surperficielles (les couples s'accordent sur des détails) et socialement obligées (le célibat est presque ressentit comme une "maladie") ??? Qu'importe : le but c'est de voir le film, le ressentir et, plutôt que l'analyser ou le juger, l'apprécier ou le rejeter ; je n'ai pu me résoudre à y trouver mon compte pour ma part. C'est une oeuvre irréaliste, volontairement grotesque, mélange improbable (le réalisateur est grec, le film est irlando-français), profondément originale et non-sensique. De l'Art OVNImographique qu'il faut voir septiquement et analyser cela en plusieurs fois...
    Toto INF
    Toto INF

    37 abonnés 555 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2016
    En un mot : déroutant.

    Tout d'abord concernant l'aspect technique, il y a un très bon casting, de très beaux plans, une certaine pureté et simplicité dans les décors et le choix des couleurs, une bande-son atypique limite gênante, bref tout est archi travaillé.
    Concernant le scénario, on nous parle d'amour sans sentiments, avec une froideur qui gêne. Les personnages doivent trouver leur âme sœur pour ne pas finir en animal. Et là où on pourrait penser que c'est drôle, c'est en fait dramatique. La recherche de l'amour est basée sur la compatibilité amoureuse avec des critères vraiment étranges, le sexe est dénué d'émotions, les sentiments ne s'ont qu'exprimés et pas vécus, ce qui rajoute à la gêne ressentie par le spectateur. Après un film où l'on ressent à ce point quelque chose, n'est-ce pas un bon film finalement ? C'est là toute la question.
    A la fin du film, on peut vraiment avoir plein d'interprétations, la première étant une critique métaphorique de nous même, on court après l'amour, sa recherche est commercialisée, organisée, aseptisée (analogie possible avec les sites de rencontres demandant des critères sur nous pour mieux nous caser), les relations déshumanisés (lien avec nos moyens de communication actuels, téléphones, ordi, et les conversations par messages interposés remplaçant les conversations en face à face), le cynisme de la société, et les bons sentiments tournés en dérision. Et c'est ça qui fait la force du film, ce que le spectateur va en tirer en se questionnant sur ce qu'il a vu, mais encore faut-il qu'il y soit préparé.

    Difficile donc de le recommander, c'est du cinéma d'auteur indépendant ayant bénéficié d'une grosse communication, mais il ne s'adresse pas aux spectateurs lambda. Définitivement pas le film avec lequel il faut découvrir le ciné indé. Mais une fois que l'on sait à quoi s'attendre, on pourra en sortir quelque chose, encore que je ne garantis pas l'Expérience cinématographique avec un grand E. Personnellement, j'ai vu le travail et l'aspect artistique du film, il m'a questionné et touché, j'ai du réfléchir sur ce que je venais de voir pour y trouver du sens, mais honnêtement je peux pas dire que j'ai vraiment apprécié.
    Agnes L.
    Agnes L.

    167 abonnés 1 637 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mars 2016
    Film inventif, assez déroutant et dur par moment, très drôle à d'autre. Au final, inclassable comme genre. La seconde partie est un peu trop longue à mon goût mais je salue l'originalité d'ensemble et la critique acerbe de certains aspects de notre société, en rapport avec l'amour et la perception de la vie en couple ou du célibat.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 4 mars 2016
    De mon point de vue, ce film est une arnaque.
    L'idée de départ est intéressante. J’adore l’absurde et les dystopies, j’étais impatient de le voir. Mais le produit n’est pas dans l’emballage. On est loin de Brazil ou de 1984. La glorification du couple par la société et le culte de la solitude par les résistants, c’est maigre et bien moralisateur. Photo : couleurs froides, atmosphère glacée. Bande son : des dialogues quelque fois confus ou inaudibles. Direction d’acteur parfois outrancière. Cruauté, d’autant plus abjecte qu’elle est gratuite.
    Scénario mal peaufiné. Les solitaires vivent dans les bois, mais on ne sait rien de leur organisation spoiler: (sinon qu’ils doivent creuser leur propre tombe et qu’ils mangent des lapins)!
    Léa Seydoux, la chef des solitaires, a le pouvoir absolu. Avec des règles absurdes sous peines horribles. Aucun lien entre les bois où ils vivent en sauvages et la ville policée à souhait où ils se rendent en beau costume. La comédie de l’amour devant les parents, la bonniche renégate.
    C'est sordide et puéril. Quelle déception.
    Jectoralias
    Jectoralias

    2 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 mars 2016
    Le film s'appelle The Lobster (le homard) alors qu'il aurait du s'appeler la Queue de poisson, vu que c'est une succession d'arêtes et une absence de fin. Une étoile pour l'image, froide, les paysages (sans doute en Écosse), rudes, le décor, somptueux, le casting, sans doute autant trompé que le spectateur. Et une étoile pas plus pour un film prétentieux qui fait honte au fantastique/science-fiction. Un film interminable, où l'on attend à chaque scène qu'il se passe enfin quelque chose, où rien n'est crédible, où l'on se frotte les fesses, où l'on se fait griller les doigts dans un toaster, où je m'endors devant un couple qui grattouille leur guitare, zZzzZz, bref, un film propre à soulever l'enthousiasme de ceux qui vont au cirque voir la femme à barbe. A coups stridents de violon, la mise en scène fait entrer dans la tête du spectateur qu'il regarde un chef d'oeuvre. Perdre une heure et demie de sa vie, on n'est pas obligé de souscrire. Du tout.
    elriad
    elriad

    435 abonnés 1 860 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mars 2016
    Dans un univers déshumanisé, absurde et sous surveillance, les sentiments sont régis à des lois et des règles précises où le couple, seul, homo ou hétéro, a droit de cité.Les autres, les solitaires par défaut ou ceux qui ont choisi de l'être, n'ont pas droit de Cité et seront transformés en animal de leur choix s'ils ne trouvent pas chaussure à leur pied sous quarante jours dans un hôtel de redressement...
    Sacré scénario ! Ni Orwell ni K. Dick ne l'auraient renié... Filmé par le réalisateur grec Giorgos Lanthimos, habitué des scénarios barrés ( Canine), signe un film prodigieux, onirique, entre Bunuel et Pasolini. Totalement fascinant, articulé en deux parties, l'une dans ce lieu d'éducation à l'amour forcé et l'autre à la résistance de ceux qui refusent le diktat, il est porté par une pléiade d'acteurs investis dans cette histoire incroyablement maitrisée, assumée et passionnante. Un véritable coup de cœur pour ce film qui donne ici tout son sens au cinéma et à sa puissance de nous emmener dans un univers improbable quand il est réussi. Une merveille !!
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mars 2016
    The lobster, dernier long métrage en date de Yorgos Lanthimos navigue entre comédie, drame et surréalisme. Irrespectieux des genres cinématographiques pour notre plus grand plaisir, ce film s’avère hautement original et singulier. Une véritable curiosité dans tous les sens du terme, très loin du cinéma consensuel.
    Plus de détails sur notre blog ciné :
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 février 2016
    Il y a certains films difficilement critiquable car ils vous touchent au plus profond de vous même, The Lobster est ce type de film dont les scènes et la bande original me marque depuis des mois. J'ai remarqué en discutant de ce film que beaucoup n'aimé pas le deuxième acte mais, c'est là où le flm prend tout sont sens matérialisant l'emprisonnement de l'être par le groupe.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 février 2016
    Avec son premier film américain, un casting de stars et un pitch aux lectures un peu moins absconses que d'ordinaire, Yorgos Lanthimos semblait délaisser sa rigueur arty à la limite de l'autisme, celle qui faisait de Canine et ALPS des films inaptes à toucher d'une quelconque façon au-delà d'instantanés trop rares ou de lectures sur-interprétatives laborieuses. Beaucoup plus ludique, la première partie de The Lobster confirme bel et bien cette ouverture au spectateur et l'immersion bien plus évidente qui s'en découle. Cet hôtel de luxe, qui tient autant de l'asile d'aliénés que de la salle de bal, est le parfait théâtre d'une dystopie qu'on peut facilement prolonger vers nos sociétés à diktats. La mise en scène de Lanthimos, notamment, tend davantage vers une vraie gestion du rythme, se permettant même une stylisation inédite chez lui, délaissant son habituelle succession morbide de plans immobiles et amorphes. C'est ce que l'on pouvait vraiment reprocher aux films précédents du jeune réalisateur grec : à force de vouloir mimer la réalité absurde et émotionnellement morte du monde qu'il peignait, Lanthimos perdait à mes yeux tout recul et tout pouvoir de discourir sur lui. Quoi qu'il en soit, la désincarnation qui s'opère dans cette première partie ne se déconnecte jamais d'un fil ténu mais réel qui relie le personnage de Colin Farrell à une humanité résiduelle : la complaisance du personnage vis à vis ce cet univers fou et sa volonté morbide de s'y intégrer semblait suspendue par l'espoir qu'il paraissait y mettre, comme s'il n'arrivait plus à déchiffrer la folie ambiante pour y percevoir à quel point ses règles étaient vouées à l'échec. Comme si cet homme avait la crainte de tout perdre s'il refusait de se contenter d'un amour pantomime. Toujours intrigante (et très dérangeante, sinon horrible, par moments), cette première partie garde donc un contrepoint imperceptible mais réel à la déshumanisation qui y sévit. La seconde, cependant, qui voit Farrell retrouver les bannis de ce système, vivant en marge dans un célibat forcé, détruit la fragile fibre humaine qui irisait le film en achevant de désincarner complètement la diégèse de The Lobster. On y comprend rapidement que l'alternative à la folie n'est qu'un autre visage de cette même démence, renvoyant l'humain à un être incapable d'atteindre un quelconque équilibre intime. A tout prendre, cela renforce encore le propos sur la nature factice de l'amour, mais cela enferme aussi le film dans un circuit fermé où toute issue est désormais impossible et où l'absurde de chaque scène ressemble dès lors à une démonstration arithmétique sans la place pour aucune nuance. Le problème ne vient pas nécessairement du choix de laisser les "solitaires" à la même folie que la société dont ils constituent le reflet inversé, mais de laisser le personnage de Colin Farrell se plier à nouveau aux règles qu'on lui impose en dessinant alors comme indépassable vision de l'humain celle d'un être régi par sa peur de l'ostracisation et de la punition, délaissant ses élans émotionnels comme des à-côtés subsidiaires et anecdotiques. Pris au piège de ses propres choix, Yorgos Lanthimos revient donc aux erreurs de ses débuts : il nous parle de l'humain comme d'un être désincarné en adoptant lui-même une voix robotique repliée sur elle-même, et incapable d'insuffler du regret ou de la douleur à un film qui livre définitivement le spectateur à lui-même. Déjà plus ouvert, The Lobster confirme quand même l'aridité du cinéma de Yorgos Lanthimos. Montrer la mort et le vide, c'est bien. Y opposer une vraie vitalité, même en la montrant comme illusoire, serait quand même bien mieux pour donner un point d'accroche au public et faire ressentir plus pleinement, par opposition à notre désir de vivre, l'impossibilité d'y arriver selon les illusions que nous aimerions tous préserver. Un cinéma intelligent mais statique qui manque, c'est triste à dire mais c'est ainsi, d'un peu de roublardise et d'opacité quant à ses intentions pour donner à son cynisme une force de contagion réelle.
    FaRem
    FaRem

    8 677 abonnés 9 544 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 février 2016
    Un film très original dans lequel les couples sont considérés comme supérieurs aux célibataires qui sont plus ou moins chassés et envoyés dans un endroit où ils doivent trouver l'amour en 45 jours sous peine d'être transformés en l'animal de leur choix. La première partie du film se déroule à l'Hôtel, on y voit déjà la différence entre ceux qui sont seuls, qui ont peu d'affaires et des loisirs limités, et ceux qui entament une relation qui ont bien plus de libertés et sont mieux traités. Les célibataires reçoivent des cours assez grotesques qui leur montrent pourquoi c'est mieux d'être en couple comme par exemple si l'on s'étouffe à table, c'est mieux d'être accompagné ou encore si l'on se balade à deux, il y a moins de risque de se faire agresser. Après une expérience traumatisante et comme c'est indiqué dans le synopsis, le personnage principal s'évade et se retrouve avec ceux qui vivent en marge de la société, c'est-à-dire les solitaires. Ces derniers sont à l'opposé des autres, ils interdisent le rapprochement entre leurs membres sous peine de sévères punitions. Le film est vraiment pas mal, c'est vrai que j'ai préféré la première partie parce qu'elle exploite bien l'idée de départ alors que la seconde tourne un peu en rond, mais l'ensemble est très original, vraiment décalé avec beaucoup d'humour noir ce qui mérite un coup d’œil parce que des OFNI comme ça, il n'y en a pas tous les jours.
    Elsa B
    Elsa B

    6 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2016
    mention spéciale pour la création d'un univers unique. la seconde partie du film est cependant moins intéressante à mon goût
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    397 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 janvier 2016
    Je partais avec un sentiment assez contrasté avant de voir ce Lobster, à l’image de mon expérience de deux autres films de Lanthimos, enthousiasmé par Canine et rebuté par Alps, le cinéaste grec réalise donc son projet à l’international avec une accroche pour le moins originale et folle. D’ailleurs la bande annonce m’avait fortement intrigué, l'apriori penchait au final plutôt vers le favorable car j’apprécie toujours me plonger dans un imaginaire désaxé, enfin jusqu’à certaines limites …

    Nous avons donc ici affaire à un futur dystopique où le couple est devenu une obligation sociale et la solitude un délit, la peine étant d’être transformé en l’animal de son choix au bout de 45 jours suite à une ultime tentative dans un hôtel mixte, sorte de pénitencier luxueux. Franchement j’ai aimé l’idée, l’ambition de Lanthimos est ici de proposer un miroir social, de l’emprisonnement de l’être, où pour se lier à l’autre il faut se soustraire à son lot de concessions, notre propre système nous dirige de plus en plus vers cette ligne avec cette dictature du paraitre que les médias nous renvoient continuellement, creusant plus profondément ce fossé entre la liberté et la nécessité. Après la question de l’engagement impératif comme indicateur de sociabilité a toujours existé mais je pense que Lanthimos a volontairement voulu grossir le trait pour nous faire comprendre à quel point l’autonomie de l’individu est une impasse, et le fait de découper son film en deux agit comme une dualité conceptuelle.

    La première partie se déroule donc dans cet hôtel perdu dans la forêt, à l'intérieur d'un huis clos étouffant aux règles drastiques voire improbables, et c’est cette ironie qui fait qu’elle fonctionne, tout ce protocole rend la situation burlesque, du bal où les adultes s’invitent à danser comme des enfants à leur première boum aux femmes de chambre qui stimulent sexuellement les hommes pour les pousser à la frustration sans qu’ils puissent se masturber (main dans le grille-pain en guise de punition !). Et toutes ces personnes semblent totalement désincarnées, l’ambiance et morne sans forcément tomber dans l’austérité, d’ailleurs la musique appuie la dérision jusqu’au bout, la mise en scène propose autant de bonnes choses comme ces plans un peu lointains pour renforcer l’aspect microcosme comme des douteuses pour les ralentis, je n’ai pas trop compris l’intérêt.

    Mais dans le fond ce qui reste très acerbe et efficace c’est de mettre en avant le fait que le couple fonctionne obligatoirement par des affinités, personnellement je trouve ça d’une absurdité sans nom mais c’est justement ce que la société veut nous faire croire, et ce monde dépeint par Lanthimos semble l’avoir intégralement assimilé, c’est audacieux encore une fois, poussant encore plus loin la limite de la servitude sentimentale (Whishaw qui se cogne pour saigner du nez comme sa conquête ou Farrell qui se force à ne pas broncher lorsque son cruel binôme tue son frère transformé en chien). C’est ce sadisme moral qui prend le pas sur l’humour à la fin de cette première partie, et le personnage de Farrell va craquer et tenter de retrouver sa liberté en fuyant dans les bois, zone de chasse des détenus où la dissidence y prédomine parmi les animaux tout fraichement relâchés en pleine nature.

    Cette forêt et l’insurrection guidée par Seydoux représente donc l’antithèse de l’hôtel, le couple et l’entraide sont prohibés pour que l’individu se suffise à lui même face aux contraintes, et l’impression d’obstacle reste la même lorsque Farrell tombe amoureux de Weisz, où ils doivent s’habituer à une méthode de communication personnalisée pour ne pas se découvrir. C’est toujours malin dans l’écriture mais pour moi le problème c’est que le film en lui même ne s’élève pas, que les instincts primaires n’explosent pas (si ce n’est la scène du baiser fougueux lors du concerto de guitares, assez empruntée), tout reste beaucoup trop mécanique dans les intentions, on aimerait (enfin) de l’humain, de l’émotion, une vraie délivrance, et malheureusement elle n’arrive jamais. Du coup c’est frustrant, surtout que la mise en scène n’offre plus grand chose d’intéressant, et je ne pense pas que le jeu volontairement nonchalant des acteurs apporte une plus-value au propos (franchement le dialogue en français est catastrophique).

    À mon sens Lanthimos s’est perdu dans ce qu’il a voulu démontrer à l’intérieur de ce dernier tiers, car à force de persévérer dans cette machinerie sans âme dûment pensé et prédécoupé il en oublie qu’un élan doit s’extirper pour provoquer une sensation, à la fois pour ses protagonistes que pour le spectateur. Force est de constater que dans ce film l’amour n’existe pas, l’alchimie Farrell-Weisz ne fonctionne pas, encore aurait elle été maladroite de prime abord pour se délivrer la beauté serait sortie vainqueur, mais niet, et le final a en plus pour objectif d’agir comme une synthèse mais encore et toujours c’est trop écrit, trop tiré par des ficelles, en somme l’accouchement d’un dispositif. Ce qui fait que personnellement je n’en ai rien ressorti à ce niveau là et c’est tout de même malheureux qu’avec tant d’idées de scénario le réalisateur n’arrive pas à faire passer quelque chose.

    The Lobster apparait vraiment comme un gâchis, même si je reste déçu par ce calcul de Lanthimos je salue l’originalité du scénario et cette création d’univers livide et pantomimo-dramatique, la première moitié du film m’a convaincu par son décalage sarcastique et l’humour qui en découle, ce désir de glisser du poil à gratter dans le dos de la bienséance communautaire, mais la manière dont le projet tombe complètement à plat au fil de la seconde fait que le tout laisse un goût profondément amer, c’est dommage.
    Quentincez
    Quentincez

    3 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2016
    Un ovni ! Un film original et décalé : A quoi ressemble un monde où il est interdit d'être célibataire ?! Le jeu d'acteur est top et la réalisation superbe. A voir !
    anais R.
    anais R.

    3 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2016
    Film parfois un peu bancal mais fort. L'atmosphère est intrigante, mystérieuse, originale. L'histoire émouvante.
    A voir !
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