The Lobster (2015
Dans le future proche, notre société a changée. Les célibataires sont envoyés dans un centre avec pour but de trouver un(e) partenaire, sinon après 45 jours, ils sont transformé en animaux.
A première vue, les situations semblent invraisemblables, tandis que les dialogues paraissent d’une étrange simplicité. Les personnages ont l’air enfantin et puéril, mais c’est là que l’on découvre que chaque parole est calculée et mesurée. Que chaque dialogue a une profondeur et que cet aspect naïf permet de traiter directement des sujets sensibles et délicats. C’est enthousiasmant et cela nous aide à trouver une certaine profondeur à ce qui se passe. Les thématiques sont très intéressantes, lorgnant vers les principes de
régulation de population, similaire à ceux des animaux d’un élevage, et donnant par là même une vision satirique d’une société sur-contrôlée où les pouvoirs tenteraient à tout prix d’instaurer un modèle de famille et économique modèle, façon Aldous Huxley.
Malheureusement, l’enchantement que j’avais tombe après un moment car j’ai trouvé que la profondeur n’était qu’apparente et sans réelle substance. A mes yeux le film se gargarisait dans sa réalisation, comme s’il disait « regarde, ça t’as fait réfléchir ? hein ? hein ? », mais qu’il n’apportait rien de plus et qu’au final je me suis rendu compte qu’il n’y avait ni développement des sujets abordés, ni de l’histoire ou encore moins des personnages. J’ai trouvé ça décevant voir prétentieux.
Pourtant les personnages sont uniques et ont une logique particulière. Le personnage de David a un objectif qui définit son personnage, mais la progression est trop faible que pour réellement justifier toute cette histoire. Les autres personnages sont également étrange et intéressant, mais présentés tellement superficiellement qu’on les oublies immédiatement, et ce malgré un très bon jeu de la part de Rachel Weisz, jouant avec beaucoup de subtilité, de détail dans ses expressions et dans son comportement, ou encore John C. Reilly, étrange et décalé.
Léa Seydoux est par contre décevante, ne transmettant que quelques minimes émotions.
L’aspect visuel est correcte, mais les plans tournée au ralentit, censés mettre en avant l’absurdité des situations, n’apporte rien et me semblent plutôt être de l’autosatisfaction.
Il en est de même avec la musique, également en décalage avec l’image, mais n’apportant aucune valeur ajoutée.
Un pseudo Wes Anderson, avec des bonnes idées, mais également sans profondeur.
6/10