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    Les Filles du Docteur March
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    376 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 5 janvier 2020
    Déçue par cette adaptation qui ne rend pas justice aux personnages, notamment à Jo dont l'histoire d'amour avec le professeur Baer est bâclée. C'est ce qui m'a le plus frappée : Jo n'aurait pas imaginé tomber amoureuse, car la romance ne fait pas partie de ses préoccupations premières, cet amour lui tombe dessus lorsqu'elle rencontre et apprend à connaître ce professeur avec lequel elle a des discussions intellectuelles sur la littérature, l'écriture, la politique... Par ailleurs, j'ai trouvé dommage de ne pas avoir casté une actrice plus jeune pour jouer Amy au début de l'histoire car malgré les tresses et les jupes courtes, Florence Pugh ne m'a pas convaincue en gamine colérique et têtue. Enfin, les trop nombreux flashback sont extrêmement perturbants, même lorsque l'on connaît l'histoire par cœur. Lorsque Beth meurt, notre émotion suite à sa mort est immédiatement balayée car on la retrouve immédiatement lors d'un flashback qui nous montre le mariage de Meg.
    Hubert Guillaud
    Hubert Guillaud

    118 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2020
    Little Women demeure le roman de l'adolescence, un peu à l'image de Spiderman pour les garçons. Pas étonnant que l'un comme l'autre ne cessent d'être réadaptés, remis à jour... Comme si chaque génération avait quelque chose à venir y puiser, comme si jouer les filles March étaient une consécration iconique de l'adolescence. Chaque film semble meilleur que le précédent, comme s'il parvenait seulement à refléter son époque dans le miroir d'un XIXe siècle inaltérable.
    laurence l
    laurence l

    119 abonnés 1 097 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2020
    Très belle adaptation. Même si on a eu beaucoup de films sur cette histoire on prend un grand plaisir devant ce film. Les actrices sont belles et investies dans leurs personnages. Un bonheur à voir.
    gene B.
    gene B.

    10 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 novembre 2021
    Film long et limite ennuyeux, trop d'aller retours entre passé et présent. On y perd en émotion. Décevant.
    dov
    dov

    3 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 février 2024
    Je vais me faire des amis si j'en juge par les autres critiques.
    L'image n'est pas floue, le son est audible, la reconstitution des décors et costumes est parfaite, les quatre filles sont jolies et Meryl Streep a du beaucoup s'amuser à s'enlaidir.
    Pour le reste, nous avons là une accumulation de clichés mièvres, de cucuteries-la-praline, de minauderies surjouées, de situations aussi convenues que prévisibles.
    Je sais, je sais : le roman l'imposait, c'était la loi du genre dans ce type de littérature.
    Bon, vous êtes prévenus.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 janvier 2020
    Greta Gerwig propose une relecture moderne et particulièrement enjouée et dynamique du classique LITTLE WOMEN (LES FILLES DU DOCTEUR MARCH).
    Avec un casting très bien équilibré et malin (belle idée d'être allée chercher la jeune Florence Pugh, vraie révélation du film !), LES FILLES DU DOCTEUR MARCH nous emballe par son rythme, son travail sur la chronologie et des flashbacks intelligemment dosés.
    Une fois de plus, la réalisatrice Greta Gerwig offre un rôle en or à Saoirse Ronan qui interprète ici Jo, la plus indépendante, féministe et rebelle des soeurs March. Saoirse transcende son personnage avec beaucoup de nuances.

    À cela s'ajoute le charme irrésistible de Timothée Chalamet, qui participe à la sensibilité du récit et des relations entre les différents protagonistes.
    Une jolie réussite donc de la part de Greta Gerwig, qui réussit l'exploit de nous surprendre et nous enjouer avec une histoire pourtant devenue un grand classique et connue de quasi tout le monde.
    Hervé L
    Hervé L

    63 abonnés 603 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 janvier 2020
    Les perigrinations hystériques de quatre filles qui cherchent désespérément un mari sans savoir ce qu elles veulent et font souvent le contraire de ce qu elles pensent
    Gnan Gnan et vite penible
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    151 abonnés 1 034 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 janvier 2020
    J'attendais avec une certaine impatience le second film de Greta Gerwig qui m'avait enchanté avec son "Ladybird" la plaçant directement sur la carte du spleen adolescent entre Gus Van Sant et Larry Clark. Et quelle déception avec cette adaptation poussiéreuse d'un roman déjà bien ringard à la base. Je ne m'attendais pas à un tel classicisme de sa part, seule la déconstruction de l'oeuvre est louable, je la voulais sur le terrain de Sofia Coppola, je l'ai eu sur celui de Paul Thomas Anderson, celui de la naphtaline et du passéisme à tous les étages. Surlignée en permanence par une musique omniprésente l'émotion étouffe avant de naître, un casting féminin pourtant brillant au service d'un film rétrograde.
    FlecheDeFer ..
    FlecheDeFer ..

    39 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 janvier 2020
    Un film d'une effroyable platitude, je me suis littéralement ennuyé dès la première minute, et ça ne m'arrive pas souvent. Le pire c'est qu'à mon avis la réalisatrice n'a rien à se reprocher, ni le casting: le problème est que cette histoire est complètement désuète, raconte des histoires franchement barbantes en 2020, dépeint un monde disparu depuis plus d'un siècle (et quels changement au cours de ce siècle!), franchement tout ceci sent tellement la naphtaline que ça en devient démoralisant. Féministe ce film? Sans doute oui, lors de sa parution en... 1868. Le souci c'est que le monde a légèrement changé entre temps, contrairement à ce que les producteurs à l'affût d'une film "metoo" dans l'air du temps ont l'air de penser, et la représentation des femmes et des rapports sociaux de ce film sont tout à la fois à peine digne de la bibliothèque rose en termes d'émotions et d'enjeux, et franchement pas loin d'être rétrogrades selon des critères modernes. Alors après, tout ceci est certes bien fait, les filles jouent bien, mais contrairement aux dires de sa réalisatrice, on se demande vraiment l'intérêt de cette version et tout ça sent surtout très fort le film de commande: il n'apporte strictement rien à ses prédécesseurs (oui je sais la fin a légèrement été changée, mais bon...) et n'a aucun style propre. Si on avait fait un film revisité version 2020, ça aurait été différent. Dommage donc que (et surtout pourquoi?) personne n'ait eu l'idée de faire une mise à jour.
    patosud26
    patosud26

    94 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 février 2020
    J'ai adoré le livre que j'ai lu moult fois et en règle générale les adaptations m'ont paru plutôt pas mal réussies. Mon avis sur celle-ci est un peu mitigé. J'aime beaucoup les actrices, surtout Saoirse Ronan, que je trouve exceptionnelle depuis la première fois que je l'ai vue dans Lovely Bones. Je n'ai pas la prétention d'avoir vu tous ses films et il y en a même que je n'ai pas aimé, mais j'ai toujours l'impression qu'elle était l'actrice parfaite pour jouer le rôle qu'elle tient. Là encore, ma première impression, c'est qu'elle est la Jo March parfaite. Les couleurs et la lumière sont magnifiques et le rythme de chaque scène est bon, mais je trouve que l'ensemble ne s'imbrique pas comme il faut. Je n'ai pas aimé ce va-et-vient incessant entre le passé et le présent. J'aurais préféré que l'histoire nous soit racontée chronologiquement, cela n'aurait pas cassé le rythme, comme il l'est à chaque changement d'époque. J'ai trouvé que certains sentiments ne sont pas assez explorés, comme la tension qu'il existe entre les sœurs et je trouve que la rencontre entre Jo et Friedrich est très mal racontée. On ne voit pas les sentiments naître et à la limite, lorsqu'il arrive chez les sœurs, on ne comprend pas pourquoi elle est amoureuse de lui, puisque la dernière scène entre eux est plutôt houleuse.
    Jorik V
    Jorik V

    1 206 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 janvier 2020
    Greta Gerwig, auréolée du succès critique et public quelque peu exagéré de son premier film « Lady Bird », nous revient avec une nouvelle adaptation d’un roman très connu de Louis May Alcott, « Les Quatre filles du Docteur March ». On sent dans chaque aspect de cette relecture le besoin de rendre le récit moins poussiéreux et conventionnel et surtout de l’actualiser à l’heure où l’émancipation féminine est à l’ordre du jour comme jamais auparavant. Elle y parvient relativement bien en faisant ressortir la condition de ces jeunes filles à l’heure de la Guerre de Sécession ainsi que leurs aspirations personnelles dans une société où prédominent le mariage et la tradition de la femme au foyer. Même si le dénouement retombe dans la bienséance ayant cours à l’époque, ce qui semble d’ailleurs plus réaliste mais moins téméraire, il manque de points de vue contraires faisant comprendre la dure réalité de l’époque (hormis la tante et l’éditeur).



    Tout cela reste donc bien gentillet et presque à l’eau de rose. On est loin, très loin, de « Les Liaisons dangereuses » par exemple pour ce qui est du pouvoir exercé par la femme dans une époque qui ne le permet pas. Gerwig a donc choisi de rester relativement sage et fidèle au matériau original. On suit les pérégrinations de ces quatre sœurs avec intérêt mais sans réelle passion, il faut le dire. Et le scénario (ou le montage ?) met en avant deux d’entre elles laissant les deux autres de côté, ce qui déséquilibre quelque peu le récit. Pourtant il y a un beau travail sur l’image et la mise en scène. Le rendu des couleurs automnales est magnifique tout comme le soin apporté aux costumes et à la décoration des intérieurs. Et la caméra de Gerwig est tout sauf statique ce qui rend « Les filles du Docteur March » en perpétuel mouvement surtout que le montage est plutôt alerte. Sur ce point, c’est assez réussi et cela enlève le côté académique et poussiéreux tant redouté pour ce genre de productions. Mais attention, encore une fois, ce n’est pas non plus le « Roméo et Juliette » de Shakespeare revisité en mode rock’n roll par Baz Luhrmann, pour citer un auteur dont on parle dans le film.



    En dehors de ces menus défauts et qualités, « Les filles du Docteur March » souffre de deux défauts qui l’empêchent clairement d’être une excellente adaptation. D’abord et surtout, le choix de cette chronologie faite de flashbacks incessants et très mal délimités dans le temps. Avec comme effet de nous faire perdre le nord puis de désamorcer tout semblant d’émotion. Au début, on se dit que cela a été décidé de façon à ce que chaque scène du passé réponde à une du présent au sein du long-métrage. Au vu du résultat final, on trouve cela plutôt gratuit et ça n’apporte rien d’autre que la confusion pour le spectateur. Ensuite, l’énergie développée par ces jeunes filles vire parfois à l’hystérie. On a du mal à saisir ce que chacune dit au gré de dialogues débités en même temps et d’un perpétuel mouvement général usant sur le long terme. Au final, cette nouvelle mouture n’est pas désagréable et a le mérite de montrer encore une fois le talent du jeune Timothé Chalamet, encore plus que de ses partenaires féminines, mais reste imparfaite.



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    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 172 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 janvier 2020
    Malgré la célébrité du livre original et sa flopée d’adaptations au cinéma, je n’ai jamais eu l’occasion / l’envie d’aller me confronter à ces « Quatre filles du Docteur March ». Et il fallait bien un casting cinq étoiles comme celui-là pour me décider à franchir le pas.

    Alors voilà. Je me suis risqué pour cette version de Greta Gerwig et qu’en ai-je tiré ?
    Eh bien pour commencer : beaucoup de frustration.
    Mise en scène des plus académiques, écriture très verbeuse, musique mielleuse et omniprésente… A peine passé le premier quart d’heure que je me demandais déjà l’intérêt d’un tel choix formel. Parce que bon, ce n’était pas comme si des adaptations de ce roman, il n’y en avait pas déjà eu une demi-douzaine avant celle-là ! Et j’ose imaginer que sur cette petite flopée, il y a forcément déjà au moins une qui a fait ce pari de l’académisme et de l’absence totale de prise de risque. Je me trompe ?

    Mais bon… Comme dit plus avant, n’ayant jamais été confronté à une quelconque version de cette histoire-là, il me restait encore la possibilité d’être surpris par le déroulement de l’intrigue originale…
    Sauf que – deuxième souci – ce film se révèle vite aussi incroyablement confus.
    Parce que – voyez-vous – au bout d’environ dix minutes, le film se risque à un grand flash-back de sept ans en arrière. Et pour signifier ce flash-back, Greta gerwig fait le choix – classique – de jouer sur deux photographies différentes.
    Sauf que – problème – ce changement d’époque s’accompagne aussi d’un changement de lieu. On passe de la grisaille de New-York aux couleurs pimpantes de la belle maison de campagne. Si bien que, personnellement, je n’avais pas saisi la vraie nature de ce changement de photo et il m’a fallu un certain temps avant de comprendre que le récit aller opérer des enchâssements réguliers entre ces deux temporalités.

    A cela, vous allez me répondre : « c’est de ta faute, crapaud ! Tu n’avais qu’à être plus attentif ! » Et peut-être avez-vous raison. Il n’empêche que malgré tout – même après avoir saisi cette mécanique narrative là – j’ai quand même régulièrement été paumé.
    Parce que, l’air de rien, ce film passe d’une temporalité à l’autre de manière assez aléatoire et souvent incompréhensible. Des fois on se retrouve avec des séquences sans interruption incroyablement longues pendant qu’à d’autres moments on opère la bascule toutes les minutes sans que cela ne s’impose vraiment.
    J’ai notamment le souvenir d’une scène où, après une période de récit assez longue qui se déroulait dans le passé, on se retrouve soudainement confronté à un rebasculement vers le présent pour seulement dix petites secondes ! Et tout cela pour voir quoi ? Juste pour voir Jo marcher à travers New-York… Et c’est tout ! Non mais franchement : à quoi ça servi là ?!

    De toute façon, plus globalement, il y a un vrai problème d’écriture dans ce film.
    Et ce problème, il est dans un premier temps clairement lié à cette manière de gérer ce récit par enchâssement.
    Parce que même une fois cette logique de double temporalité pleinement maitrisée, il ne fut pas rare que je retrouve souvent à devoir galérer pour remettre les choses dans l’ordre. La rythmique du récit est tellement aléatoire que les moments de doute ont été fréquents.
    Ça aurait pu ne pas me déranger si tout l’enjeu de l’intrigue était justement de nous égarer et d’entretenir un certain mystère, mais la plupart du temps ce n’est clairement pas le cas.
    Ici on a affaire à un mélodrame plutôt classique et j’ai trouvé vraiment pénible d’avoir à la fois à supporter d’un côté le classicisme de la forme et du propos, et de l’autre côté devoir supporter en même temps la prise de tête d’un scénario assez compliqué à suivre.

    Pourtant, quand j’y repense a posteriori, je me dis qu’il n’y avait vraiment pas de quoi s’emmêler les pinceaux, quand bien même la narration manquerait de limpidité.
    Seulement voilà, il reste encore un dernier problème à prendre en considération pour comprendre ce drôle de bordel qu’est ce « Little Women » : c’est que le récit est rushé à toute vitesse.
    C’est terrible mais ce film ne respire quasiment jamais.
    On sent qu’il y a deux énormes volumes à compiler en deux grosses heures alors et qu’en conséquence il faut s’efforcer de tout poser le plus vite possible.
    Et je suis désolé mais pour moi ça ne marche pas.

    Ce film ne prend presque jamais le temps de poser quoi que ce soit.
    Et comme dans cette intrigue il faut être capable de donner chair à quatre jeunes filles – et cela sur deux temporalités différentes – ainsi qu’à tous ces autres protagonistes qui vont jouer un rôle fondamental dans leur vie, on se retrouve du coup à devoir subir des dialogues qui se bousculent en permanence, essayant de donner sa place à chacun, mais souvent en vain.
    Certains personnages sont d’ailleurs clairement sacrifiés ( spoiler: …comme Beth qui, certes meurt tragiquement, mais qui n’a que rarement eu l’occasion d’être vivante dans ce film, étouffée qu’elle fut par ses trois autres sœurs.
    ).
    A cela s’ajoute en plus toutes ces scènes dont on sent qu’elles ont été tirées du roman original et qu’on a du mal à élaguer malgré leur caractère clairement dispensables. ( spoiler: Je pense par exemple à toute cette séquence où la mère et les filles March vont donner de la nourriture aux pauvres. En plus d’être lourde, cette scène a des vieux relents de conte moralisateur du XIXe. C’est assez atroce.
    )
    Tout ça mis bout-à-bout rend l’ensemble particulièrement indigeste.
    Et cette situation dure – grosso modo - pendant environ une bonne heure et demie (soit la durée d’un film normal.)

    Et pourtant, au final, j’accorde une petite mais gentille moyenne à ce « Little Women ».
    Alors pourquoi ?

    Eh bah tout simplement parce que, bon-an-mal-an, si on arrive à tenir jusqu’au bout, le monstre prend enfin forme humaine sur son dernier quart.
    Là enfin on se retrouve avec quelques scènes davantage posées, qui tirent à la fois pleinement partis des enjeux dramaturgiques de l’intrigue mais surtout qui sait pleinement profiter de son casting de luxe.
    Et dans ce grand bal d’acteurs et d’actrices, j’avoue que je me dois de tirer mon chapeau à Florence Puth et Timothée Chalamet, sûrement les deux comédiens dont j’attendais pourtant le moins et qui au final ont été ceux à qui je me suis raccroché pour ne pas sombrer.
    Merci à eux car, en arrivant jusqu’au bout de ce film, j’ai enfin pu comprendre ce qui a pu faire la popularité de cette histoire jadis écrite par Louisa May Alcott.
    Un très bon point donc.

    J’aurais même pu pardonner davantage si le final avait su être brillant.
    Et il aurait pu l’être. Franchement.
    Le matériau d’origine le permettait. La qualité des actrices et des acteurs aussi.
    Seulement voilà, il a toujours fallu qu’aux moments les plus intenses, Greta Gerwig me rappelle à ses insuffisances.
    spoiler: Moi j’ai notamment retenu deux moments où j’ai clairement voulu tuer la bonne Greta. Le premier c’est quand Jo avoue à sa mère qu’elle en a marre d’être réduite par sa seule condition de femme à ne devoir espérer de la vie que de l’amour et que – elle – elle aspire à tellement plus de choses. A ce moment là le jeu de Saoirse Ronan est juste parfait. Il n’y a rien à rajouter. Et d’ailleurs – chose unique – à ce moment là, on n’a pas de musique… Jusqu’à ce qu’une satanée harpe vienne couiner quelques notes ! Ah mais ! Ah mais mmmmmMMMMMmmm quoi ! Tu pouvais pas te taire un instant non ?! Juste un tout petit instant ?! RaaaaaaaAAAAAAAaaaah !


    Et le deuxième moment c’est quand Fredriech vient retrouver Jo chez elle. Là encore, le truc s’emboite plutôt bien. On est dans la romance mignonnette certes, mais on n’en fait pas trop… Jusqu’à ce que ledit Friedrich s’en aille et là… Là on sombre soudainement dans du « Bridget Jones ». Tout le monde y va de son conseil à base de « Vas-y ! Poursuis-le sous la pluie ! », agrémentant le tout de mimiques frénétiques. Même le grand-père Laurie – pourtant encore dévasté par un double-deuil quelques minutes plus tôt – s’y met lui aussi.
    Là, encore une fois, j’ai eu une envie de meurtre.

    Alors au final, moi j’ai envie de dire : « tout ça pour ça… »
    Voilà un roman connu de par le monde et qui en est déjà à sa septième ou huitième adaptation au cinéma. Donc pourquoi vouloir nous resservir encore une fois la soupe, surtout quand c’est pour nous la resservir d’une manière aussi brouillonne que celle-là ?
    Eh bah je crois que malheureusement, il ne faut pas aller chercher très loin : on est en pleine ère post-#metoo et tout est bon pour faire des films de femmes par les femmes et pour les femmes et cela quand bien même s’agirait-il de projets plus que dispensables comme celui-ci.
    Parce que bon, moi quand je me mate la bande-annonce de la version de 1994 avec – excusez du peu – Winona Ryder, Suzan Sarandon, Kirsten Dunst, Claire Danes, Gabriel Byrne et Christian Bale, j’ai du mal à voir ce que cette version de 2020 a l’air d’offrir de plus que cette version préexistante.
    Mais bon… Que voulez-vous. On est aussi à l’air des reboots et des remakes à outrances. Alors que ce « Little Women » devienne un symptôme supplémentaire d’une époque un brin malade, car après tout on n’est plus à un film près.
    Au moins pourra-t-on débusquer au milieu de ce drôle de bordel quelques moments touchants.
    Et peut-être qu’aujourd’hui, il faut savoir – comme les Oscars – simplement se contenter de ça…

    Mais bon… Après, ça ne reste que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    norman06
    norman06

    306 abonnés 1 606 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 janvier 2020
    D'un roman désuet qui a déjà fait l'objet d'adaptations académiques, la réalisatrice tire un film élégant et romanesque, à la construction audacieuse, quelque part entre les univers de Jane Campion et James Ivory. On pouvait craindre le pire or c'est un petit bijou.
    Christophe R
    Christophe R

    25 abonnés 465 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2020
    " Les Filles du Docteur March " est un film réussi, émouvant à souhait et très bien joué.
    Le seul bémol est l'utilisation trop forte de flash-backs...mais bon sinon le film fonctionne très bien, donc ça se pardonne !
    Yves G.
    Yves G.

    1 314 abonnés 3 314 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 janvier 2020
    Dans la famille du docteur March, je demande le père : il s’est enrôlé durant la guerre de Sécession pour servir en qualité d’aumonier dans les rangs des Unionistes. Je demande la mère : elle élève seule à force d’abnégation ses filles. Je demande les filles : nous, lecteurs français, savons qu’il y en a quatre à cause de la traduction hasardeuse du roman à succès de Louise May Alcott publié en 1868 sous le titre « Little Women ».
    Meg (Emma Watson), l’aînée, est la plus raisonnable. Jo (Saoirse Ronan) est un garçon manqué qui rêve d’écrire. Beth (Eliza Scanlen) est la plus timide. Amy (Florence Pugh), la cadette, est la plus frivole.

    Au temps où les lectures étaient genrées, au temps où les garçons jouaient au train électrique et les filles à la poupée, ceux-ci lisaient "Tom Sawyer" et rêvaient de cabanes au Mississipi tandis que celles-là lisaient "Les Quatre Filles du docteur Marsh" en attendant de rencontrer le prince charmant.

    Pourquoi diable Greta Gerwig, icône du jeune ciné indé américain de la Côte Est, est-elle allée signer une énième adaptation de ce roman hors d’âge ? Quel sous-texte féministe pensait-elle pouvoir en exhumer ?

    Bien sûr, si on a gardé la nostalgie de ses lecteurs d’enfance, si on a plusieurs sœurs auxquelles nous unissent des liens d’indéfectible amour, si on aime les films en costumes et les happy endings, on se laissera emporter par le romantisme hors d’âge de ce film. Cela fera, me dira-t-on, beaucoup de monde – auxquels on peut ajouter ceux qui se laisseront séduire par la fougue garçonne de Saoirse (prononcer Seer-sha) Ronan, le nez mutin et les robes éblouissantes de Florence Pugh (prononcer Piou).

    Mais les autres bâilleront d’ennui devant cette chronique feuilletonesque que Greta Gerwig essaie de dynamiser sinon dynamiter avec une alternance de flash-back et de flash-forward, désespérément privée de sexe et de sensualité (les jeunes filles en fleurs ne ressentent-elles aucun désir ?), où tous les rêves d’indépendance des héroïnes se fracassent inéluctablement sur des mariages tristement conventionnels.
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