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petitbandit
95 abonnés
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4,0
Publiée le 20 juillet 2015
Un très bon polar au suspense haletant et à l'interprétation réussie. Une atmosphère lourde et pesante dans l'Espagne post franquiste au milieu des marais du guadalquivir, une ambiance à la True Détective vraiment oppressante. Malgré une certaine lenteur, on est toujours captivité par cette enquête, par cet antagonisme des 2 policiers. De superbes images aériennes donnent une dimension supplémentaire à ce film qui aurait mérité plus de promotion. A ne pas manquer....
"La Isla mínima" c'est un peu un True Detective dans l'Espagne qui sort du tout juste Franquisme. On y retrouve des personnages touffus, la reconstitution de l'époque est hyper détaillée, l'enquête est nébuleuse et le tout filmé avec grand talent avec des plans magnifiques et rares. Un film à part dans le genre, une pépite sombre quasi parfaite de bout en bout.
Le tandem de flics évoque bien sûr la première saison de l'excellente série True Detective (avec Woody Harrelson et Matthew McConaughey) mais le mystère et le fantastique en moins. L'interprétation un peu forcée, on apprécie tout de même de retrouver dans un registre différent Raul Arevalo, génial dans Les amants passagers de Pedro Almodovar. L'intrigue est assez solide mais tellement convenu que l'on finit par s'ennuyer un peu devant tant de rebondissements plutôt prévisibles. Reste une atmosphère lourde et moite qui colle bien à la région et participe au spectacle, anecdotique mais pas vraiment déplaisant.
La isla minima du titre peut être compris comme une métaphore de l’Espagne franquiste, un pays qui est resté replié sur lui-même durant plusieurs décennies et qui apprend progressivement la démocratie en ce début des années 80. Toutefois, les blessures et autres cicatrices sont toujours béantes, les responsables ont été intégrés à la société démocratique et le système d’inégalité sociale est toujours présent. C’est ce que démontre cet exceptionnel polar ibérique qui nous permet de nous replonger dans l’atmosphère de l’Espagne des années 80. On retrouve tout dans le film et tous ceux qui, comme moi, ont connu le pays à cette époque pourront attester de la véracité de ce qui se déroule à l’écran. L’intrigue, sinueuse à souhait, fait la part belle aux silences et autres secrets, indiquant que cette jeune démocratie était encore entièrement imprégnée de totalitarisme. L’ambiance, la beauté des images, la justesse de la musique contribuent à faire de ce polar une œuvre marquante, constat sans appel sur une société espagnole encore incapable de panser les plaies d’une histoire douloureuse.
Un grand polar sur fond d'Espagne franquiste. Les marécages andalous sont un cadre idéal pour une mise en scène maitrisée et efficace et des acteurs parfaitement choisis.
Un bon polar, un vrai bon polar, ça ne court pas les rues. Et quand, en plus, il a du style, que le scénario tient la route, que les acteurs déchirent et que la photo subjugue, il faut y aller séance tenante. LA ISLA MINIMA, c'est tout cela à la fois. L'histoire classique de deux flics aux méthodes opposées, chargés de résoudre une enquête sordide et de mettre fin aux meurtres ignobles d'un tueur en série. Dès les premiers plans, une immense zone marécageuse vue du ciel, dès les premières images, vaguement sépias, dès les premières notes de musique, subtiles mais entêtantes, on comprend qu'on a bien fait de venir. Alberto Rodriguez, réalisateur ET scénariste, situe son récit dans l'Espagne post-franquiste et c'est la grande idée du film. Les tensions politiques et sociales qui secouent le pays (et l'Andalousie en particulier), la corruption qui gangrène l'administration, les autorités déboussolées par le changement de régime imprègnent la société tout entière… L'ambiance du film doit beaucoup à ce contexte historique très finement rendu. Une atmosphère glauque et poisseuse, des personnages ambigus, des scènes d'action efficaces mais jamais vaines, au service d'une histoire qui vous retourne le cerveau jusqu'à la dernière minute… et même au-delà en ce qui me concerne !
Prix Spécial Police et Prix de la Critique au dernier festival de Beaune, La Isla Minima a également remporté 10 Goya (les Oscars espagnols) dont ceux du Meilleur film, réalisateur, acteur, scénario… Avec autant de succès côté critique, on s’attend à être littéralement hypnotisé par ce thriller ibérique réalisé par Alberto Rodriguez. Impossible de nier les nombreuses qualités de La Isla Minima mais pas de chef-d’oeuvre ici, uniquement (et c’est déjà pas mal) un très bon policier à l’atmosphère pesante. En tournant dans une région aride de l’Andalousie, Alberto Rodriguez nous offre une sublime photographie (des scènes caniculaires aux averses émaillant le film). Sauf que celle-ci, tout comme l’intrigue, nous rappelle un peu trop une série américaine qui a triomphé au début de...
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La isla minima ne prend pas le temps de poser des personnages, des énigmes, une ambiance, on est directement au coeur du cinéma, au coeur d'un univers et d'un regard après quelques images du générique et ces paysages faciscinants et sauvages de l'Andalousie. Tout se construit pendant le film, lentement, sans grand discours, sans emphase, sans procédé lourdingue. L'intrigue policière est tendue, maitrisée, sombre mais l'intérêt majeur du film se retrouve dans l'ambiguïté de ses personnages, de ses enquêteurs, dans l'incapacité à faire face à l'injustice et à la non-résolution de toutes les énigmes de la vie, comme des films policiers.
La fin est selon moi une maitrise totale de cinéma, filmographique mais aussi et surtout idéologique, dans tout ce qu'elle exprime de beau et d'incroyablement laid. C'est, d'une toute autre manière, le même message que le labyrinthe des secrets sur l'impossibilité qu'un pays a d'effacer les pages les plus sombres de son histoire auxquelles des hommes, aujourd'hui oubliés par la justice, ont pris part.
Le film pourrait être le polar de l'été. Je pense qu'il sera le polar de l'année. J'ai été impressionné par ce film puissant. Superbe mise en scène, où les éléments naturels sont fortement mis en avant, chaleur, trombes d'eau, canaux, rizières et échassiers. Scénario bien implanté dans l'Espagne post-franquiste, où l'omerta règne comme au plus profond de l'Italie. Le duo d'enquêteurs est très réussi, particulièrement Raul Arevalo en taciturne, façon Lino Ventura. Tout le reste suit, le casting, le choix des couleurs comme le suggère l'affiche et la musique distillée au compte goutte. Le film est noir, poisseux et glauque. J'irai forcément voir le film une seconde fois, pour un nouveau plaisir jubilatoire.
Très moyen, je reste ébahi par les critiques dithyrambiques, qui ne résultent finalement que de l'originalité du lieu de l'action du film. Le reste est brouillon, genre téléfilm, encore une fois avec des erreurs de scénarios, des personnages qui entrent et sortent de l'histoire sans que l'on sache pourquoi, deux acteurs qui passent leur temps à fumer à l'écran, et finalement une intrigue sans grand intérêt, assez vue. On aura oublié ce film dans deux semaines.
Les années 1980, après la mort de Franco dans une Andalousie rurale et fluviale. Deux policiers que tout semble opposer, s’allient pour résoudre l’assassinat de deux jeunes filles.
De superbes photos, dont plusieurs aériennes, dans des tons gris terreux. Un climat caniculaire et orageux, ambiance aquatique avec des oiseaux ou ambiance végétale et minérale avec de l’herbe brûlée par le soleil.
Les policiers découvrent un univers gangréné par plusieurs affaires qui s’entremêlent et des habitants cultivant le mystère.
Immersion en Espagne au sortir du franquisme. L'atmosphère sombre de l'intrigue et la recherche des coupables nous tiennent en haleine. On fait miroiter à des jeunes filles la possibilité de partir et de travailler et ça les fait rêver. L'enquête sur la mort de deux d'entre elles nous fait sentir comment était l'Espagne dans ces années-là. Cet endroit isolé comme au bout du monde est propice à la sensation d'étouffement que l'on éprouve parfois dans cet univers. Comment se remet-on d'un régime autoritaire? Qui est-on pendant et après?