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Grouchy
123 abonnés
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4,0
Publiée le 10 avril 2014
L'histoire d'amour entre Mocky et ses acteurs n'est pas prête de s'arrêter : c'est grâce à cette relation que le cinéaste continue à réaliser des films qui les mettent en valeur dans des situations à contre-emploi. Dans cette histoire tirée d'un fait divers, dénonciateur sur les bords, Mocky revient à la réalisation classique : il utilise les travellings et beaucoup de plans fixes, quasiment aucune Steadicam. Son cadre est spacieux, aéré, sur des plans-séquences parfois qui permettent aux acteurs de mieux s'exprimer et de donner le meilleur d'eux mêmes. Vu que le cinéaste est détaché du gros cinéma et de la société en général, il insère quelques indices rélévateurs de sa personnalité : des affiches de ses films dans la rue, un kiosque mettant plus en avant les journaux satiriques que les journaux habituels, les policiers nostalgiques de la politique de Sarkozy ... tant de situations humoristiques et de personnages caricaturaux dans une histoire simple. Par une mise en scène économique surtout, Mocky réussit toujours à être efficace dans sa période indépendante.
C'est plutôt du bon Mocky voire même du très bon Mocky comparé à certains films qu'il a pu tourner ses 20 dernières années alors bien sur on reste dans du cinéma qui fait très amateur et cette histoire de kidnapping tient peu la route à cause d'invraisemblances trop flagrantes pourtant Dors mon lapin est un bon petit film à condition d'apprécier les petites productions. On retrouve les défauts inhérents de ses derniers films mais la photographie bien que n'ayant rien d'artistique est nette et claire, les acteurs dont Diefenthal en tête (d'habitude je n'en suis pas fan) s'en sortent bien comme Bohringer en flic nonchalant et cynique ; à sa manière Mocky montre la réalité, difficulté de la classe moyenne à souffler financièrement mais tout cela est traité à sa façon donc cocasse et moqueur finissant tout de même sur une touche noire. Dors mon lapin nous prouve que Mocky peut encore nous surprendre agréablement.
Frédéric Diefenthal donne toute sa mesure dans ce film dont il est la raison d'être. J'ai trouvé le film poignant, ironique, profondément émouvant. Bien sûr cela n'engage que moi, plus personne ne contestant le fait que Mocky ne sache plus faire. Mais, comme tous les hommes conséquents qui se tiennent face au fantôme de leur plus beau rêve, au détour d'un plan surgit la Grâce, l'illumination totale et c'est parti pour dix minutes de grand bonheur. Toutes les scènes de narration sont lourdes, toutes celles qui mettent Diefenthal face à l'enfant sont sublimes.
D'après son scénario, Jean-Pierre Mocky réalise un vilain petit polar qui n'a que l'excuse d'être probablement fauché. Lionel, employé surendetté, ne trouve pas mieux que de kidnapper un bébé et de demander une rançon à ses riches parents, juste de quoi payer les arriérés de loyer. Mais Lionel est un amateurspoiler: et les remises de la rançon échouent pitoyablement.
On ne sait pas, parfois, si la mise en scène de Mocky est drôle invonlontairement ou si la désinvolture du réalisateur est un moyen pour lui de mettre de la dérison dans son sujet. Quoiqu'il en soit, son film policier (Richard Bohringer en flic goguenard et bras cassé mène l'enquête, si l'on peut dire) est truffé de clichés et de pseudo-rebondissements introduits par des hasards bien bien complaisants. Son intrigue n'est déjà pas originale, Mocky la saborde par la légèreté et la médiocrité de sa réalisation. Par conséquent, on s'attache plus à relever les invraisemblances du récit et ses raccourcis qu'à suivre les pérégrinations de Lionel. Dans ce rôle (principal), Frédéric Diefenthal fait le métier avec beaucoup de mérite car il semble être le seul à croire à ce qu'il fait.
un film très original, truffé d'humour simple (malgré une fin tragique pour tous les personnages!) un bon cru Mocky avec une plaisante interprétation de Diefenthal et un commissaire Borhinger placide qui m'a bien fait marrer...Un bon film à voir, donc !
C'est dommage que ce film (comme le dernier le renard jaune) ne soit projeté que dans une seule salle. Bonne histoire et bonne interprétation. Je n'ai pas vu JPM dans le film, contrairement à ce qu'indique allo ciné. Dommage que la bande se réduise. Il n'y a plus que jean Abeille. Vivement le prochain!! PS je suis un des heureux acquéreurs du coffret N°1 de Mocky sème la Zizanie (49 films).
C'est l'histoire du rapt d'un nourrisson par un jeune cadre étranglé par les dettes mais qui foire toutes ses demandes de rançons. "Dors mon lapin" est un bon cru dans la période underground de Mocky entamée à la fin des années 90.Ça reste fauché mais on sent toujours l'amour du cinéma après plus d'un demi- siècle passé derrière la caméra. Le duo Diefenthal/Bohringer fait le job, Sarah Biasini est plus en retrait histoire oblige. Un bon tiers du film se passe sur les bords de Marne à Lagny et c'est rudement cinégenique...