Mon compte
    Charlie's Country
    Note moyenne
    3,7
    238 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Charlie's Country ?

    29 critiques spectateurs

    5
    3 critiques
    4
    8 critiques
    3
    15 critiques
    2
    3 critiques
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 7 janvier 2015
    Faut-il aller le voir oui! C'est une curiosité (un film ethnographique), un hommage à une culture en danger de disparition.

    Mais attention ! il nécessite de savoir que c'est un film particulier. Le rythme est lent et traduit l'évolution psychologique du personnage principal qui va trouver difficilement une harmonie entre sa volonté de défendre sa culture pacifiquement et la nécessité de transmettre ce combat à la génération suivante.

    Pourquoi aller voir ce film ?

    Pour découvrir le visage humoriste de la culture aborigène. On s'attache au personnage principal charismatique qui nous transmet son désir viscéral de préserver sa culture. Cette histoire nous montre que l'intégration des aborigènes se heurte aux conceptions opposées fortes (divergentes ?) de cette culture et de la culture australienne blanche. Les incompréhensions sont aussi nombreuses.
    Ce film offre aussi l'occasion de glaner quelques images sur l'Australie.
    JKDZ29
    JKDZ29

    8 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2015
    Ce film me faisait de l’œil depuis quelques temps déjà. Alors avant qu’il ne soit déprogrammé, j’ai trouvé un créneau pour aller le voir. Que nous raconte donc ce cher Charlie ?

    Charlie, incarné par un parfait David Gulpilil, est un aborigène qui vit modestement dans la campagne australienne, en compagnie de vieux amis à lui. Il côtoie également des australiens blancs, logique démographique oblige. Charlie est adepte des traditions, et ce qu’il ne supporte surtout pas, c’est qu’un blanc vienne lui dire ce qu’il a à faire. Alors Charlie ne perd pas une occasion pour se moquer d’eux ou pour se confronter à eux lorsqu’ils le réprimandent. Dans le but de fuir ce climat qui l’oppresse, il va partir dans le bush afin de retrouver la terre de ses ancêtres.

    Charlie’s Country est une critique ouverte du mépris de la culture aborigène en Australie, pays créé de toutes pièces par la colonisation occidentale, à l’instar des Etats-Unis et des populations amérindiennes, qui vivent dans une situation analogue. Dans ce film, Charlie fait souvent référence au fait que l’Australie est la terre de son peuple, et qu’il ne comprend pas qu’il doive suivre des lois créées par un peuple étranger qui est venu s’installer et s’approprier ses terres. C’est pour cette raison qu’il part en solitaire s’aventurer dans le bush, afin de renouer avec ses origines et ne plus être confronté à l’oppression et à la répression.

    Au-delà de s’intéresser au cas d’un individu isolé, le film parle également des maux qui frappent le peuple aborigène dans son ensemble. La pauvreté est extrêmement présente, ainsi que l’alcoolisme. Dans une société qui vit à cent à l’heure, où l’accomplissement et la réussite sociale occupent le premier plan, les aborigènes, centrés sur la relation et l’harmonie avec la nature, la paix et le calme, ne trouvent plus leur compte, et ne peuvent plus s’intégrer à cette société qui les rejettent. Auparavant un peuple noble et souverain, ils sont devenus des parias alcooliques qui arpentent les rues et squattent certains endroits dont ils sont rapidement chassés par les autorités.

    Ainsi, Charlie symbolise ce malaise qui frappe le peuple aborigène, en étant un exemple de résistance face à la domination des blancs, ainsi qu’en étant un fervent fidèle des traditions de son peuple. Mais c’est avant tout un personnage attachant qui sait nous faire rire dans des instants de légèreté, et qui nous émeut lors de certains moments de difficulté et de solitude. C’est un brave vieux bonhomme, un jour fier et digne représentant de son peuple lors d’un spectacle devant la reine Elizabeth II à l’occasion de l’inauguration de l’Opéra de Sydney, et peu à peu oublié par ses pairs, à l’image du peuple aborigène.

    J’ai un peu regretté le manque de scènes mettant en avant la nature riche et variée de l’Australie. J’attendais un film davantage tourné sur la relation entre l’homme et la nature, bien qu’une partie du film y soit consacrée et bénéficie d’une très belle photographie. Il s’agit avant tout d’une question de point de vue, le réalisateur ayant préféré une analyse de la société et de la place du peuple aborigène dans l’Australie d’aujourd’hui, et ce, avec succès. Un beau film !
    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    20 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 décembre 2014
    À travers la vie de Charlie, condamné à subir les us et coutumes des blancs, on apprend les sentiments contradictoires d'un peuple, les aborigènes, confrontés à la société occidentale et les oblige à renoncer à son propre patrimoine ancestral. D'une façon émouvante, Charlie nous montre cette lutte intérieur. Malheureusement, quelques longueurs, avec des séquences répétitives ou des regards "perdus", ralentissent et alourdissent inutilement le cours du film. Le sujet: la vie des aborigènes, réduits, dans sa propre terre, à obéir aux lois des blancs "invahiseurs", à déjà été développé dans des divers documentaires réussies; mais ce film apporte la sensibilité et l'émotion, absents dans les documentaires.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 décembre 2014
    Film magnifique, on glisse lentement dans la peau du personnage jusqu'à ressentir ses émotions, le travail de l'image et la bande son tout est fait pour une immersion plus vraie que nature dans la peau de cet Elder perdu dans son propre monde où paradoxalement il est devenu un étranger.
    Lorsque la lumière revient le retour à la réalité prend un peu de temps on sent encore le sel des larmes, du grand cinéma capable de faire ressentir des sensations sans effets spéciaux, ça fait du bien.
    Phillip
    Phillip

    1 abonné 56 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 janvier 2015
    Ayant vécu quelques années en Australie et parcouru la région de Darwin. J'ai retrouvé l'ennui profond qu'on a souvent éprouvé dans ce beau pays à la nature préservée mais souvent bien monotone.

    Nature qui est là le décor d'un scénario bien terne.

    Les personnages sont malgré tout attachants, surtout les 2 amis de Charlie
    Chris Art
    Chris Art

    78 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 décembre 2014
    (...) Dans la lignée de Ten Canoes (...) Cette histoire relate la difficulté de Charlie et de son peuple à trouver leur place dans une société anglo-australienne qui n’est pas la leur, alors que leur mode de vie ancestral n’est plus accessible (...) Charlie’s Country est porté par l’interprétation de David Gulpilil (...) une personne habitée (...) Le film met clairement en exergue le point de vue des aborigènes, la condescendance des blancs à leur égard, et les ravages de l’assimilation forcée dont ils font l’objet depuis 200 ans. Avec l’alcool, cette « rivière d’alcool » comme disent les politiciens australiens en place, l’alcool comme origine et finalité de tout (...) Charlie’s Country est simple et linéaire (...) une certaine langueur qui nuit au rythme du film (...) des scènes répétitives (...) Charlie’s country est un film émouvant qui pêche cependant par un manque de nerf dans la mise en scène. La performance de son acteur principal qui parvient à nous emmener dans son univers aborigène mérite pourtant plus qu’un détour.
    Julien D
    Julien D

    1 198 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 décembre 2014
    Davantage que les errances d’un aborigène perdu dans une Australie moderne, Charlie’s country, le nouveau film de Rolf De Heer, est surtout un conte lyrique aux inspirations très autobiographiques de son propre acteur et coscénariste, David Gulpilil. Les problèmes et santé et d’addiction à l’alcool du comédien, ainsi que le drame qu’est l’inéluctable disparition de la culture de son peuple, sont donc le cœur même de ce long-métrage naturaliste. Rarement un réalisateur aura à ce point fixé à ce point sa caméra au visage de son acteur, un visage creusé par l’âge mais non moins charismatique et expressif. Son personnage de Charlie, qui apparait comme un ancien danseur ayant participé à la fête d’inauguration de l’opéra de Sydney quarante ans plus tôt (époque correspondante au début de la carrière de Gulpilil), est le vecteur de ce récit, dénué de réelle intrigue mais illustrant parfaitement, et sans le moindre parti-pris manichéiste, les maux profond d’une société fondé sur le colonialisme.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 décembre 2014
    Contrairement à la plupart de ses compatriotes cinéastes australiens, Rolf de Heer, découvert avec l'époustouflant Bad Boy Bubby (1993), n'a jamais cessé de filmer son pays, et plus particulièrement ses marginaux. Avec son ami David Gulpilil, il a coécrit Charlie's Country, dans lequel le premier joue le rôle principal. S'il y a un peu de malice et d'humour dans le film, le constat est avant tout celui de l'acculturation patente des aborigènes, de plus en plus considérés comme des citoyens de seconde zone, tout juste tolérés dans le pays qui a été le leur avant que les blancs n'y débarquent. Peu scénarisé, Charlie's Country est aux dires même du réalisateur largement inspiré de l'existence de Gulpilil, qui a longtemps lutté contre le démon de l'alcool et a passé du temps en prison, ce qui, paradoxalement, lui a sans doute sauvé la vie. Entre documentaire, manifeste et fiction, Charlie's Country s'intègre parfaitement à la filmographie singulière de Rolf de Heer, cinéaste qui mériterait une bien plus large exposition.
    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 décembre 2014
    David Gulpilil, l'acteur principal de Charlie's country, est un vieil aborigène au charisme incroyable, qui tient le film sur ses frêles épaules.

    Le première partie du film de Rolf de Heer se déroule dans le bush : c'est à la fois contemplatif et amusant. Le film met très bien en évidence comment nos lois ne "collent" pas aux valeurs des aborigènes, et du coup, c'est l'ensemble de nos certitudes qui sont remises en question.

    Quand Charlie tombe malade, puis qu'il découvre la ville, le ton change du tout au tout. De l'atmosphère mystique de la nature on passe sans ambage aux ravages de l'alcool : cette partie m'a semblé plus démonstrative et moins intéressante.

    Charlie's country fournit une vision immersive et détaillé de la condition aborigène, et il rappelle d'une façon brutale une réalité qu'on a tendance à oublier : en Amérique et en Océanie, les blancs ne sont finalement pas chez eux.

    Aux 1000 articles :
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 18 décembre 2014
    J'aurais voulu être enthousiaste pour ce film, à cause de son sujet qui ne peut qu'attirer la sympathie. Mais je n'ai pas été pris. C'est long, pas lent, long. Je n'ai pas trouvé de sens à ces longueurs. Peut être que j'ai besoin de film plus grand public ?
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    412 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 décembre 2014
    Au coeur de ce Charlie's Country il y a une profonde amitié entre son réalisateur, Rolf de Heer, et son incroyable acteur principal, David Gulpilil. Leur association offre un cri de coeur humaniste éminemment émouvant d'une lenteur atmosphérique nécessaire au sujet, rappelant combien le passé qu'on souhaiterait oublier est pus près qu'on ne le pense. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète au lien ci-dessous:
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 décembre 2014
    Une histoire à la fois personnelle et romancée entre le réalisateur et l’acteur qui s’apprécient beaucoup. Une amitié que l’on partage à travers la quête de Charlie pour revivre le pays qui l’a vu naître. Mais la colonisation rampante lui interdit peu à peu de reprendre racines. Rolph de Heer ne prend pas frontalement la défense de Charlie et de son peuple. Mais son très long plaidoyer pour la dignité humaine renvoie l’image figée de l’esclave qui se languit au fond de sa prison. Au cœur de sa nature encore préservée, le bush, Charlie va alors se retirer et vivre en marge du monde et de ses hommes nouveaux. Un beau plaidoyer pour la différence, et la liberté, toujours elle
    Pour en savoir plus
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 décembre 2014
    Charlie's Country est un véritable hurlement des entrailles, une description sans concessions de la situation, désormais plus qu'alarmante, des Aborigènes australiens. C'est beau à en avoir parfois le souffle coupé, David Gulpilil est phénoménal, et la bande originale est un véritable plaisir pour les esgourdes.
    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2014
    Né aux Pays-Bas, Rolf de Heer est arrivé en Australie en 1959, à l'âge de 8 ans. Sorti en 1984, son premier film, "Sur les ailes du tigr"e, était destiné à un jeune public. Très éclectique, Rolf de Heer a butiné ensuite dans un grand nombre de genres. En 2002, il a commencé à montrer de l'intérêt pour les aborigènes de son pays en réalisant "The Tracker", film dans lequel David Gulpilil, déjà remarqué auparavant dans "La dernière vague" et "Crocodile Dundee", avait le rôle principal. 4 ans plus tard, le réalisateur et le comédien se retrouvent sur l'excellent "10 canoés, 150 lances et 3 épouses" et ils repartent de Cannes 2006 avec un Prix Spécial de la sélection Un Certain Regard. Cette année, leur film "Charlie's Country" étant de nouveau dans la sélection Un Certain Regard, David Gulpilil est reparti avec le Prix du meilleur acteur de cette sélection. C'est avec un mélange de réalisme et d'humour que David Gulpilil et Rolf de Heer nous racontent dans ce film le drame que vivent les aborigènes australiens, partagés entre leur culture ancestrale et celle que veulent leur inculquer ces blonds aux yeux bleus venus d'ailleurs. Est-il normal de contraindre un peuple à abandonner son mode de vie et ses valeurs traditionnelles pour se tourner vers ce qu'on appelle le « modernisme » ? Au bout du compte, le duo réussit, avec ce film, à nous faire rire et à nous émouvoir tout en nous montrant, de façon honnête et humaniste, ce qu'est la vie d'un grand nombre d'aborigènes en Australie.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top