Le deuil le plus sobre et en même temps le plus déjanté du monde. Demolition, c'est une intrigue originale et plaisante du début à la fin, des personnages charismatiques et surprenants, un cadre très sage mêlé à une ambiance rock, et des répliques aussi cinglantes qu'inattendues. L'aspect psychologique du film est également assez intéressant. Cela part d'un gars du style employé du mois, qui perd sa femme lors d'un accident de voiture, et rentre chez lui un peu après en se servant un bol de corn-flakes, pas plus traumatisé que ça. Ce film ne cherche pas à créer l'empathie chez le spectateur, mais l'amène plutôt à s'interroger sur ce que ressent vraiment le personnage. Et lui-même cherche à découvrir ce qu'il y a au fond de lui. Détruire tout ce qui l'entoure, comme pour connaître le fondement des choses, de sa vie, et de sa personne, c'est devenu la seule chose qui l'anime. Ce film, c'est finalement un drame comique (et non une comédie dramatique) revivifiant.
Belle métaphore du film lorsqu'on se trouve dans un état dépressif . On se trouve détruit par certaines situations, ça doit faire du bien de matérialiser ce qu'on ressent à l'intérieur en vrai!
Film inégal sur un sujet simple : la vie que nous menons est sotte et absurde. L'acteur Jack refait le coup du type paumé et rêveur qu'il a déjà interprété dix fois. Il y a de bons moments, mais le tout, volontairement elliptique et décousu, manque de nerfs. Enfin le plus grave : la fin ouverte (c'est à dire sans conclusion claire) on la voit venir à cent mètres, et elle fout par terre le film par son aspect convenu de film d'auteur. Rendez-nous Stallone !
Si le film est plutôt bien réalisé, le scénario apparait franchement trop juste. Au bout d'une demi heure le film tourne en boucle et même si Jake Gyllenhaal reste assez convaincant cette histoire ne mène nulle part.
Malgré un pitch vu et revu des milliers de fois, « Demolition » possède ce petit quelque chose, ce petit grain de folie qui le rend particulièrement efficace et plaisant. Entre l’interprétation endiablée d’un Jake Gyllenhaal qui jongle avec les émotions avec une facilité déconcertante, la bande-son très rock’n’roll délicieuse et la mise en scène qui ne laisse aucun angle de tir à l’ennui, « Demolition » est un quasi sans-faute.
Un film particulier, qui ne raconte rien, plutôt déprimant mais libérateur et rock'n'roll. Jake Gyllenhaal est époustouflant et son énergie est communicative.
Un film avec Jake Gyllenhaal, me fait toujours assez envie, car je trouve, d’abord, qu’il est bon acteur, ensuite qu’il choisit ses films avec un relatif bon goût (ce qui n’exclut évidemment pas les ratages). Malgré une bande-annonce étrange, mais intrigante, j’étais donc impatient de voir le film. Cette attente a largement était récompensée par ce long-métrage. J’ai aimé les mésaventures de ce veuf que la mort de sa femme va faire en quelque sorte se réveiller, ou sortir de son engourdissement, et qui va se mettre à questionner et à dynamiter son petit monde. Il le fait notamment en écrivant à un service de réclamation des lettres où il partage des souvenirs et des remarques personnelles. Le film présente donc la crise existentielle d’un homme qui a tout réussi, mais qui soudain se rend compte qu’il n’est peut-être pas heureux ni comblé par ce qui est sa vie. Comme je l’ai dit Jake Gyllenhaal est un grand acteur et comme d’habitude il est ici fantastique dans la peau de cet homme qui n’est pas effondré, mais seulement un peu perdu et en vérité enthousiaste dans ce monde qu’il semble redécouvrir. Ces réactions souvent extravagantes donnent au film, qui présente quand même un aspect mélancolique, des moments comiques qui allègent un propos qui sans cela aurait été un peu lourd. Une presque comédie dramatique assez originale qui fait passer une heure quarante fort agréable. Vraiment à voir.
Un film déprimant mais assez révélateur sur notre mode de vie actuel en vogue depuis les années 90/2000. En effet, tout le monde se bat pour faire les meilleures écoles. Avoir le meilleur travail possible. Avoir une jolie femme. Gagner beaucoup d'argent pour pouvoir s'acheter une belle voiture. Une belle maison. Jean-Marc Vallée remet en cause ce schéma peut-être tentant sur le papier mais finalement assez creux en prenant un banquier devenu subitement veuf souhaitant donner un nouveau sens à sa vie. D'accord, la métaphore de la démolition de la maison n'est pas des plus subtiles. Surtout qu'elle revient avec beaucoup d'insistance. Oui, mais ce serait passé à côté de la cruauté du personnage ne semblant nullement affecté par le décès de sa femme à ses côtés dans un accident de voiture et nullement coupable de s'en être tiré à si bon compte. Ce serait passer à côté de sa folie douce qui va lui donner envie de repartir de zéro. De s'attacher à une mère célibataire droguée et de son fils homosexuel. Tour à tour grave, drôle, touchant, donnant à réfléchir sur notre propre vie et sur comment l'améliorer, plutôt que de la démolir, Demolition m'a plutôt donné envie d'aimer la vie, d'aimer les gens, d'aimer les rencontres et de saisir les occasions quand elles se présentent. Et même si ça ne se concrétisait pas, c'est bien d'y avoir au moins pensé le temps d'un film grâce au cinéma.
J'ai vu un film... d'une très grande maîtrise, avec une histoire particulièrement originale sur le deuil, la perte et la reconstruction quji passe par la démolition... Jean-Marc Vallée est un des réalisateurs les plus doués de sa génération... Il donne à ses œuvres un caractère original et décalé. Les personnages sont vraiment extraordinaires avec un jeu Jake Gyllenhall totalement désaxés qui oscille entre normalité et perte de contrôle. Le portrait de ce courtier en Bourse qui perd plus que l'essentiel lui fait retrouver son âme humaine et le rend plus réceptif au monde qui l'environne. Cette distance au monde est, pour ce personnage, l'occasion de revenir dans sa vie. La bande-son fait réellement partie du film et donne un aspect "respiration" dans une certaine forme d'oppression de la chute de l'étranger à sa vie. Noami Watts est, elle aussi, totalement troublante et touchante dans ce rôle de "responsable qualité" impliquée. Vraiment un très très beau film sur le fait de se reconstruire après les drames de la vie... Beau
Gros pétard mouillé, Gyllenhaal au top n'arrive pas à faire décoller cette trop longue "histoire" dans laquelle le dénouement aurait été bien plus intéressant si exploité dans les 15 premières minutes. Le message était pourtant intéressant dans un monde où les vies brisées dynamitent l'hypocrisie. Malheureusement le film s'enlise dans cette "démolition" qui n'a malheureusement aucune profondeur la où on pouvait s'attendre à une recherche de la sincérité humaine, on ne trouve qu'un moche besoin de défoulement. Le film est alors transformé en une histoire cucul dans laquelle sont intégrés aléatoirement: homosexualité, travail, possession, famille. Une avalanche de symboles bidons pour une histoire qui ne déclenche plus le moindre émoi.
"Demolition" : aussitôt vu, aussitôt oublié ! Après l'excellent "Dallas Buyers Club", Jean-Marc Vallée vient s'entourer à nouveau d'acteurs prestigieux (Jake Gyllenhaal, Naomi Watts etc...), mais passe pourtant clairement à côté de son film. Prometteur sur son casting donc, mais également sur son sujet, qui est fort, prenant, et mystérieux. Mais voilà, la sauce ne prend pas, le film en ressort simple et manque d'aboutissement sur son scénario, son manque d'idées ; on flâne sans arriver nulle part. Le talentueux Jake tient le film sur ses épaules, malheureusement, il n'y aura pas grand chose à porter. Le mystère tant convoité s'évapore...il n'y avait finalement rien à percer.
Un drame sensible à coups de massues, et une reconstruction de soi symbolisée par la démolition, c'est inattendu, mais toutes ces antithèses ("oppositions") font de Demolition un film profondément ouvert sur le deuil et le travail psychologique qui s'ensuit. Voici donc la vie de cet homme veuf, ayant perdu sa femme (et pas seulement) dans un accident de voiture, qui décide de se relever en faisant s'écrouler des maisons. Violence des sentiments, mal-être et pulsions de mort se mêlent ainsi à la destruction massive qui devient l'obsession de l'homme, allant même jusqu'à simuler sa propre "démolition" en se tirant dessus au pistolet (protégé d'un gilet). La rémission passe aussi par la rencontre d'une nouvelle jeune femme, également un peu paumée avec son fils qui se pose d'importantes questions sur sa sexualité, et a bien besoin de donner quelques coups de masses dans les murs... L'amitié de ces fracassés de la vie est magnifique, et on ne regrette pas d'avoir succombé à l'étrange résumé de "Jake Gyllenhal fait sa thérapie avec un marteau". Sensible et plein de contradictions comme les êtres humains, Demolition semble nous dire de prendre un marteau, si on sent qu'on le devient (marteau).
"Démolition" où la complexité d'un veuf qui s'enfonce inexorablement dans le chaos tout en ressuscitant...Admirablement bien ficelé, ce film dramatique nous entraine dans la longue et progressive descente d'un homme à la brillante carrière qui, après avoir perdu sa femme, renait de ses cendres d'une façon inattendue (surtout pour son entourage). La bande son est bonne et participe grandement aux étapes de l'histoire. C'est un bon film, envoutant, intéressant par un "fait de société" traité d'une façon plutôt insolite, ses acteurs sont irréprochables, bien vu.