Avec “Bande de filles” et “Papa was not a Rolling stone”, “Qui vive” est le troisième film en 2014 qui utilise la banlieue et ses habitants comme décors de son intrigue. Ici Chérif, la trentaine, revenu vivre chez ses parents prépare le concours d’infirmier pour la 4ème fois, alors qu’il ne lui reste plus que l’oral, il est harcelé par une bande d’ados à son boulot alimentaire de vigile. Il demande alors de l’aide à Dedah ami d’enfance et caïd notoire, un pacte avec le diable qui va bouleverser sa petite vie tranquille. Sans être super enthousiasmant le film fait preuve de beaucoup de sobriété dans le traitement de son sujet, notamment de ses personnages qui ne sont jamais des clichés des “grands-frères” et des gamins qui vivent dans les citées. Le plus exemplaire est Chérif, mec tranquille qui veut s’en sortir, mais sans le côté super-battant qui colle à la peau de ceux qui vivent en banlieue et qui veulent s’en sortir. Au contraire on a affaire à quelqu’un de banal qui essaie de ne pas faire de vagues et qui parfois cède au découragement sans sombrer pour autant dans des expédients illégaux. Les dialogues nous épargnent également les expressions et mots du parlé des cités ce qui contribue à ne pas caricaturer les différents personnages du film. L’intrigue elle-même n’est pas très nerveuse, mais elle tient bien sur la durée et suffit à rendre le film prenant. Il faut également souligner la performance de Reda Kateb qui comme à son habitude sait trouver la bonne attitude et le ton juste pour camper son personnage et lui donner une réalité immédiatement convaincante. Un petit film qui n’en fait jamais trop dans son approche du milieu dans lequel il évolue et qui offre une histoire très sobre et convaincante, même si pas non plus très excitante. À voir.
Tout dans ce film suinte l'indigence! Indigence de la mise en scène (faut voir ces plans interminables montrant Reda Kateb en train de boire un verre d'eau!) Indigence du scénario (qui pour croire dans cette histoire de vigile trentenaire désabusé que le sort afflige?) indigence de la musique (un seul thème pour tout le film les gars!).
Outre l'accumulation des clichés en la matière (faut arrêter le misérabilisme sociale, il y a des bacs 5 en banlieue!) d'un film alignant le néant thématique, "Qui vive" ne raconte rien de plus que le fantasme d'une réalisatrice s'imaginant pertinente en nous la jouant "profonde" avec cette chronique de la France d'en bas au rabais, oscillant entre le fait divers sans envergure et le drame humain forcé, du type blasé d'une vie de demi-esclave, asservit par un patron tout puissant et impitoyable (les prud'hommes ça existe!) et dont l'existence se résume à obtenir un diplôme d'infirmier histoire d'être encore plus exploité que la moyenne.
Banlieue à l'horizon indépassable (réjouissons nous pour le coup, cet Arabe là boit de la bibine laïque) minant les enjeux dérisoires caractérisant la vie d'un type cumulant toutes les malchances possibles, érigé en quasi martyr jeté à la merci de petits sauvageons (parce que la banlieue c'est pas rose, la banlieue c'est morose!) dignes d'un roman de Rachid Djaïdani, à peine rasséréné par une Adèle salade tomate oignon au rôle inepte au possible!
Le film n'est pas en soi désagréable à regarder. Mais l'histoire tarde à se poser, et le final est des plus décevants. Bref, une désagréable sensation d'inachevé...
Un film intéressant qui m'a beaucoup fait penser au très bon "Jamais de la vie" de P. Jolivet avec l'excellent O.Gourmet. Même ambiance morose de quartier "pauvre" et même contexte social avec ce type droit et honnête mais fauché! Ici, le mec droit et fauché est justement contraint, pour s'en sortir, de faire des choix contraires à ses principes... Qui de meilleur pour interpréter que Reda Kateb (à part O.Gourmet!)?!?! Encore une fois excellent, il porte le film presque à lui tout seul avec ce personnage auquel on s'attache de suite. Le scénario est plutôt simple mais fait réfléchir et constater l'état de notre société où même les meilleurs citoyens peuvent être amenés à franchir le pas de la légalité pour tout simplement: vivre! Très bon film à ne pas louper!
Qui vive ! : Un film tres interessant de Marianne Tardieu sorti en 2014. Reda Ketab joue très très bien son rôle de vigile entre deux chaises et ravi de voir apparaitre la jolie Adèle Exarchopoulos. Le film est interessant! j'ai mis 3 étoiles
Retourné vivre chez ses parents, Chérif, la trentaine, peine à décrocher le concours d’infirmier. En attendant, il travaille comme vigile. Il réussit malgré tous les écrits de son concours et rencontre une fille qui lui plaît, Jenny… Mais au centre commercial où il travaille, il perd pied face à une bande d'adolescents désœuvrés qui le harcèlent.
C’est une réalisation de Marianne Tardieu qui fait là son premier long métrage après avoir travaillé en tant que cadreuse et chef opératrice. Elle a écrit le scénario avec Nadine Lamari. Qui vive a été présenté au Festival de Cannes dans la Programmation ACID Cannes 2014. Sortie en salle en 2014, il est désormais sur des plateformes de VOD comme UniversCiné.
J’adore Reda Kateb donc forcément quand je trouve un film avec lui, je fonce dessus, donc ravi d’avoir eu affaire à un bon drame.
Il dure moins de 1h30, on peut donc le considérer assez court. Cela fait qu’on peut le voir assez facilement. Tout le dérouler est fluide ce qui en fait presque une valeur sûre. Cependant, la volonté de simplicité du scénario est un peu embêtante par moments. En effet, à force de vouloir faire sobre, on aura un résultat un peu facile, voire linéaire. Il ne faut pas s’attendre à ce que Qui vive révolutionne le genre.
Je lui reconnais une certaine efficacité, d’autant plus que j’aime bien ce genre de film. On va être plongé à la fois dans un quartier populaire, et dans ce qui permet à son personnage d’en sortir. Une immersion assez réaliste de la part de Marianne Tardieu qui n’était pas à son coup d’essai avec ce genre. On ne tombe pas dans le cliché et je l’en remercie. Cependant, j’aurai tout de même aimé avoir un peu plus de pic émotionnel.
Le personnage est intéressant à suivre. On sent rapidement sa volonté de s’en sortir. Il est touchant à ne pas y arriver. Quoi qu'il arrive, l’impression est laissée que celui-ci ne peut rien à son destin. La galère l’a condamné à perpétuité. Cependant, sa ténacité va être une touche d’espoir non négligeable. On va croire en lui, à tort ou à raison. Même s’il dérape, son bon cœur lui laissera toujours une chance d’aller vers le bon chemin.
Reda Kateb est fantastique dans ce rôle. Cet acteur est fabuleux dans toutes ses prestations, et celle-ci ne fait pas défaut à la règle. Il donne un ton particulier à Chérif. Il est bien entouré avec notamment Adèle Exarchopoulos. Elle venait de sortir de La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2 (2013) et confirme son talent sans problème. J’ai aussi apprécié la prestation de Moussa Mansaly qui ne me déçoit jamais dans un film. À noter la présence de Rashid Debbouze, frère de Jamel, qui effectuait sans seconde et dernière apparition au cinéma après le maladroit La Désintégration (2012).
Un film sur la banlieue et sa spirale de violence et de magouilles!la réalisation est très réaliste c'est vrai et les acteurs jouent très bien,mais que c'est mou et vraiment pas passionnant comme histoire.Même si c'est une réalité certaine que dépeint ce film,bah cette histoire la peine vraiment à être intéressante.La fin me dérange pas en soit mais c'est vraiment la platitude de ce scénario et la réalisation qui ma ennuyée.2/5
A saluer la performance de Reda Kateb qui porte le film même si son rôle, lent, un peu désabusé, inactif, ne lui fait pas ressortir un engagement total dans son interprétation et surtout un charisme proche du zéro absolu. Adèle Exarchopoulos a finalement un tout petit rôle peu essentiel et c'est dommage car elle est la seule note d'espoir et de lumière dans ce drame social bien noir qui dépeint une jeunesse d'origine étrangère de banlieue très jeune détestable, racaille et sans espoir et en cela par moments le film et hyper réaliste et est bien à l'image d'une certaine réalité qui est loin d'être une caricature, cependant une note d'espoir et des changements de rythme auraient été les bienvenus.
J'ai été déçu par ce film...pour moi il était une valeur sûr tant par son acteur principal, que par son histoire qui me paraissait intéressante et bien pas du tout...je me suis tout bonnement ennuyé !! C'est plat, sans rebondissements et les situations ne sont pas très crédibles et un brin cliché !! Dommage car tout était là pour passer une bonne soirée !!
Après une première heure qui laisse augurer du meilleur, la réalisatrice Marianne Tardieu semble perdre pied comme son personnage et livre une fin totalement bâclée. A tel point que l’on a bien du mal à comprendre le discours général et ce qu’a bien voulu dire l’auteure. C’est d’autant plus dommage que les acteurs sont excellents, que Reda Kateb fait preuve d’une force de sympathie immédiate et que les seconds rôles demeurent attachants malgré leur côté racaille assumé. Bref, un petit film naturaliste agréable à suivre, mais finalement décevant.
Premier film de Marianne Tardieu, ce drame social aux rôles secondaires peu étoffés met en scène la vie des banlieues tout en évitant les clichés et dépeint avec justesse un beau portrait d'homme porté par la remarquable prestation de Reda Kateb. Une belle idée.
Assistante caméra sur quelques films, et chef op sur de « tous petits films » comme elle le dit elle-même, Marianne Tardieu a fait son « big move » vers la mise en scène avec ce premier film, Qui Vive.
Filmé au printemps 2013, le film vient seulement de sortir à l’écran. A l’époque, Adèle Exarchopoulos n’était qu’une actrice débutante qui venait de tourner dans La Vie d’Adèle, le film d’ Abdellatif Kéchiche. En revanche, ces deux dernières années, Reda Kateb a le statut de l’acteur incontournable : il a tourné dans Gare du Nord de Claire Simon, Hippocrate de Thomas Lilti, ou encore dans Guillaume et les garçons à table ! de Guillaume Gallienne.
Les voici donc réunis par Marianne Tardieu dans un film de genre, le film de banlieue, un genre qui appelle par excellence un traitement naturaliste. Mais la sincérité du propos de la réalisatrice, ainsi que son empathie envers ses personnages empêchent le film de demeurer sur ce postulat, et le fait sombrer vers la pâle imitation de la vie de banlieue, avec tous les stéréotypes que cela peut charrier.
"Qui Vive", de Marianne Tardieu n'est pas un mauvais film, mais il ne casse pas trois pattes à un canard. Scénario vu et revu, situations et scènes sans originalités. Heureusement, le long-métrage est porté par un jeu d'acteurs impressionants, Reda Kateb en tête. Bref, "Qui Vive" ne vous marquera surement pas, sauf si vous êtes un produit plein de bon sens et de gentillesse.
J'apprécie beaucoup Reda Kateb, découvert dans l'excellent "Un prophète" de Jacques Audiard. Je me faisais donc une joie de visionner ce film dans lequel il tient le rôle principal. Si "Qui vive" se laisse suivre sans déplaisir aucun, j'ai trouvé que l'intrigue devenait paresseuse à certains moments et laissait dans l'ombre certains éléments essentiels, aboutissant à une sorte de frustration (qu'en est-il, finalement de la relation entre Chérif et Jenny? Que devient Reda?...). De même, j'ai eu l'impression de ne pas tant regarder un film qu'une succession de petites scénettes qui passaient du coq à l'âne sans signes avant-coureurs. En résumé, "Qui vive" est loin d'être déshonorant, c'est un film dans une certaine mesure représentatif d'un certain cinéma français, mais j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose, un supplément d'âme et des explications plus poussées (le dénouement nous laisse un peu sur notre faim). Par contre, Reda Kateb est très bon, comme à son habitude, de même que les autres acteurs.