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Hastur64
228 abonnés
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3,5
Publiée le 25 juillet 2015
Avec ce film Sylvie Ohayon nous raconte la fin de son adolescence et à travers elle la banlieue de la fin des années 80. Moitié juive, moitié arabe avec une mère jamais vraiment là et qui ne la désirait pas et un beau-père raciste et violent, Stéphanie n'a que l'amitié, la danse et ses rêves de quitter la Courneuve pour se donner de l'air. Las rien n'est jamais simple et l'amour de Rabah va venir encore compliquer la donne. Le film entre romance, chronique adolescente et film sur un visage de la banlieue aujourd'hui disparu nous charme rapidement et on se prend d'affection pour cette jeune fille rêveuse et décidée qui met tout en œuvre pour aller vivre loin de ces tours qui l'ont vu grandir. Sylvie Ohayon ne réalise pas un grand film, mais la sincérité du propos et la bonne écriture du scénario et des dialogues restituent le pittoresque de cette époque et de cette banlieue où déjà à cette époque les jeunes ont compris qu'ils ont peu à attendre d'une société qui les considère mal. Il faut également tirer notre chapeau aux deux principales comédiennes : Doria Achour et Soumaye Bocoum qui sont incroyables de naturel et nous offrent une prestation vraiment bluffante qui est pour beaucoup dans l'attachement que l'on éprouve pour leurs personnages. Avec ce long-métrage mi-drame mi-comédie Sylvie Ohayon nous procure un des films les plus sincères sur la banlieue qui fait écho en outre au film de Céline Sciamma sorti cette même année : “Bande de filles” sur la banlieue d'aujourd'hui ; hélas le constat est dans ce dernier beaucoup plus noir. Un film touchant et sincère donc à voir sans hésitation.
Seul aspect vraiment réussi : le titre, joliment inspiré de la superbe chanson des Temptations. Pour le reste, cela a beau être généreux et plutôt sympathique, l'entreprise s'avère beaucoup trop maladroite pour nous toucher vraiment, la lourdeur de certaines situations et stéréotypes (le beau-père odieux, violent et raciste : AU SE-COURS!!!) plombant beaucoup un récit pourtant plein de bonnes intentions. On sent un léger regard sur la banlieue (et plus précisément « La Cité des 4000 »), mais sans finesse, sans habileté, l'émotion recherchée étant finalement quasi-absente. Deux rayons de soleil toutefois : la délicieuse et pleine de charme Doria Achour, et la réjouissante Soumaye « mais t'es un ouf » Bocoum, véritable révélation dans un rôle de meilleure amie rafraîchissant. Pas imbuvable donc, parfois agréable, mais trop cliché pour vraiment séduire.
un film qui nous renvoie dans les années 80 au cœur des cités de la Courneuve avec les problèmes rencontrés par les habitants et surtout l'histoire de cette jeune fille juive, qui a des ambitions et qui veut se sortir de son quotidien et prendre une revanche. Bien sur ce film est plein de clichés, mais avec une certaine réalité . La réalisatrice met en évidence qu'à cette époque dans les cités, il n' y a avait pas les problèmes avec la mixité sociale, tout le monde vivait ensemble, se côtoyait . une histoire simple avec des personnages caricaturés , mais qui restent réalistes. Le casting est très bien fait dans le choix de l'actrice,qui joue le personnage de stéphanie, ressemble beaucoup à Aure ATIKA. Des actrices douées, surtout soumaye bocoum. A noter marc Lavoine dans un rôle inhabituel. Le seul bémol est le langage des jeunes un peu trop actuel (certaines expressions n'existaient pas à cette époque).
Tellement déçue ! J'ai détesté la caricature grossière des personnages et pour ma part le film est trop lisse, les péripéties qui devraient nous mettre encore plus dans le film ne font ni chaud ni froid...
Premier long-métrage, cette comédie dramatique adaptée du roman de sa réalisatrice est pourvue d'un scénario tendre, réaliste et bien écrit évitant certains clichés, de bons dialogues, et portée par un casting convaincant mais laisse un sentiment de déjà-vu. Un bon divertissement.
J'ai créé mon compte allociné juste après avoir vu ce film parcequ'il fallait que ce soit dit : Mon dieu que c'est mal joué... Regardez les 10 premières minutes pour vous faire une idée mais c'est flagrant tellement ça pique les yeux et les oreilles. C'est un savoureux mélange entre des dialogues très moyens et des acteurs peu convainquants. Qui plus est le film est un amas de clichés ridicules, personne dans toute l'équipe du film n'a du osé dire qu'il ne connaissait rien au sujet.Dommage...
Pour son premier film, Sylvie Ohayon adapte son propre livre qui est un récit autobiographique et qui raconte une tranche de vie celle de Stéphanie qui a envie de s'en sortir dans la vie et à surtout envie de prendre le large par rapport à sa cité. Le film met en avant l'envol et le parcours de cette jeune fille, mais pas seulement puisque ça parle d'amour et d'amitié seulement, on n'évite pas les nombreux clichés habituels sur les gens habitant une cité. Dans l'ensemble, le film est pas mal, il y a quelques longueurs, un manque d'enjeu et le traitement est un peu facile, mais c'est fait avec beaucoup de sincérité donc ça passe de plus le film est porté par ces deux jeunes actrices qui sont toutes deux très convaincantes.
La Courneuve, années 80. Déjà un dépotoir (on jette les ordures par la fenêtre, on urine dans les ascenseurs - quand ils fonctionnent). C'était l'heureux temps où il y avait vraiment de la "diversité" dans la cité des Quatre Mille. Il y avait encore des immigrés européens, des Juifs. Qui se côtoyaient et même se parlaient... Les Maghrébines et autres Africaines musulmanes avaient les cheveux libres, et n'étaient, a fortiori, pas couvertes par des draps sombres, de la tête aux pieds (mais les pauvres moutons étaient déjà sacrifiés dans les baignoires - dont scène ignoble..). Dans cette époque révolue, quasi-mythique (ou au moins nostalgique), avant la "radicalisation", le communautarisme, on suit Stéphanie Mortier, 16 ans (sa séfarade de mère, engrossée au premier contact sexuel - incomplet pourtant - avec un "coup" d'un soir, a épousé un Français, lequel a reconnu la gamine).spoiler: Bien entendu, le beau-père est une caricature : brutal, dégoulinant de préjugés, coureur. Bien entendu, l'héroïne tombe amoureuse d'un Arabe de la cité, juste un peu dealer et pas mal receleur (dont passage par la case "prison" - avant le laxisme d'aujourd'hui). Bien entendu, sa mère tombe en dépression, quand son mari l'abandonne. Bien entendu, l'héroïne se retrouve grosse des oeuvres de son "fiancé".... Quand sa mère quitte la cité pour des vacances (payées comment ?), l'héroïne est gavée par ses charmants voisins de produits "tombés du camion". Donc voilà une chronique pour nouveaux Misérables... Convenue et édifiante spoiler: (l'héroïne réussit à faire les études supérieures ambitionnées) ... Sans le début du moindre intérêt cinématographique.
Un film sur la banlieue par une réalisatrice qui semble ne pas vraiment la connaître, ayant fait carrière dans le marketing. C'est bourré de clichés, la mise en scène n'a rien à envier à Joséphine ange gardien, et Marc Lavoine y est pitoyable. Heureusement, quelques séquences font doucement rire, et le casting féminin est réussi.
C’est un premier film et même si ce n’est pas un coup de maître (la mise en scène n’est pas exempte de tout reproches), ce film a beaucoup de qualités. Aussi, il faut encourager son auteure (la réalisatrice/scénariste Sylvie Ohayon qui avait précédemment écrit le roman autobiographique dont est tiré ce film). C’est un film qui sent le vécu ! Il dépeint les cités, et celle de La Courneuve en particulier, dans les années ’80. Et même si tout ne semblait pas rose à l’époque, je pense que les cités d’aujourd’hui sont bien pires (surtout sur la cohabitation entre communautés ici très bien dépeinte dans ses petits accrochages quotidiens)… Le casting de jeunes est parfait - Soumaye Bocoum et Rabah Naït Oufella sont confondants de naturel – avec, en premier lieu, une Doria Achour très prometteuse… Et la bande originale colle vraiment bien à l’époque. Un film qui ne révolutionne rien en terme d’originalité (de l’histoire ou du traitement qui en est fait) mais que je prendrai plaisir à revoir dans quelques années.
Comme pour beaucoup de premiers films, la sincérité de la réalisatrice compense le manque de métier, quand il faut filmer les scènes importantes par exemple. Récit d'émancipation, le film offre une vision positive et réaliste de ce que la vie peut offrir. Et les années 80 version 0.0 de notre époque, sont, à mon avis, très bien montrés avec surement davantage de douceurs dans les rapports humains et aussi peut-etre plus de violences cachées (cf le personnage de Marc Lavoine). Enfin, le film met à l'honneur la place qu'avaient les chansons de Jean Jacques Goldman dans le quotidien des habitants de ces années. Chez les actrices, mention à la copine de Stéphanie, amusante.