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Anton75
25 abonnés
74 critiques
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3,5
Publiée le 21 août 2014
Très beau film, un peu sec, car sans graisse ni pathos, et même sans longueur, en dépit de son rythme assez lent, mais au final très émouvant. Les personnages, remarquablement interprétés (l'acteur tchétchène a paraît-il appris son rôle phonétiquement), semblent perdus dans un monde dur et sans pitié, à côté duquel la guerre paraît une randonnée paisible dans des immensités désertiques. La fin spoiler: (la rédaction rédigée par l'enfant devant un Hamilton endormi) est superbe. A préférer cet été aux blockbusters insipides.
Traitement très original pour su sujet qu'il l'est sans aucun doute nettement moins. Mais la réalisatrice a décidé de jouer sur un timing très lent avec de longues scènes parfois déconcertantes mais le plus souvent émouvantes...
Assurément l'un des films les plus marquant et des plus fort de cet été, cette œuvre sensible et profonde est un véritable choc émotionnel, grâce à un scénario intelligent et réfléchis et aux acteurs tous parfait. Du beau cinéma, qu'il ne faut pas rater.
un début un peu chiant, mais plus le film avance, plus ça devient intéressant et humain. une belle performance de tous les acteurs, et jolie une fin confère à ce film un charme indéniable. et je n'ai pas senti passer les 1h47, ce qui est une preuve de plus pour moi que cette histoire est à voir!
Un film à la fois puissant et émouvant sur des thèmes forts comme l'amitié et la paternité.Le petit garçon est vraiment étonnant de maturité. Mention spéciale à Jérémie Renier particulièrement animal dans ce film. C'est définitivement un grand comédien.
Ce film est une épopée, l'histoire de la quête d'identité et, peut être de normalité des trois personnages principaux , le tout rythmé par un thème musical envoutant de Martin Wheeler.Jérémie Rénier, excellent comme souvent, y donne la réplique à Surho Sugaipov alias Markov dans le film, un nouvel acteur au physique et à la présence incroyable. Le duo est guidé par un troisième petit homme, le fils de Markov, touchant et délicat. Les trois acteurs évoluent ensembles, sans vraiment s'en rendre compte, et dans la plus grande complicité, au milieu des difficultés sociales de la France d'aujourd'hui. Ils apprennent à (re)devenir des Hommes (avec un grand H).
Je ne suis pas contre ce genre de réalisation « froide » et j’aime bien aussi ces films qui ne tombent pas dans le pathos mais pour ne pas tenir les spectateurs aussi éloignés, il faut que ça se « rattrape » ailleurs que ce soit dans le jeu des comédiens, la musique, la lumière, l’intensité des scènes ou des dialogues… Là tout était un peu faible à mon gout... Et très inégal... J’ai eu beaucoup de mal notamment au début et du mal aussi parfois à comprendre certain dialogue avec les accents des comédiens… Mais je suis contente d'avoir passé ce début "délicat".Le thème abordé qui est, en gros, la réintégration dans la société après la légion française d’un Tchéchène et de son co-équipier Français est très intéressante et à ma connaissance jamais exploitée au cinéma mais ce n’est pas assez approfondi à mon gout. Certain diront que c’est de la pudeur. Mais, comme je l'ai dit plus haut, s'il manque d'intensité par ailleurs (dialogues, jeu ou autres…) trop de pudeur fait qu’on ne ressent pas grand chose et qu'on reste loin du film et des personnages... Ce film touche un peu à tout, un peu de légion, un peu d’amitié légionnaire, un peu de l‘armée pas reconnaissante avec un point de vu intéressant mais... encore une fois, qui ne va pas plus loin... Heureusement, l’histoire du petit garçon m’a rattrapé et j’ai fini par passer un bon moment. J’aurais tendance à dire dommage, ça aurait pu être un excellent film alors qu'au final, je dirai que j'ai passé un moment "moyen plus".
Sous couvert d’une relecture moderne du mythe antique de Gilgamesh, le récit du troisième film de Sarah Leonor qui nous fait suivre le parcours de deux anciens légionnaires mais souffre en réalité d’un cruel manque de finalité et d'émotions. La narration de ce mélodrame se voit scinder en quatre chapitres, dont un premier qui s’apparente au film de guerre alors que les suivants sont de l’ordre du drame socio-familial, s’attardant chacun sur un ou plusieurs personnages, tout d’abord les deux soldats dont on loue la bravoure puis qui chercheront, une fois revenu sous leur identité civile, pour l’un à se rapprocher de son fils en obtenant des papiers français, l’autre à lui être redevable. Les thématiques du double et de la paternité sont malheureusement exploitées sans qu’elles ne permettent jamais à exprimer la moindre interrogation efficace vis-à-vis de la façon dont les deux personnages cherchent à s’affirmer une identité. En effet, la morale concernant les difficultés de réintégration au retour de la guerre, l’obtention de papiers et l’esprit de fraternité militaire que connaissent Markov et Hamilton, respectivement incarnés par Surho Sugaipov et Jérémie Renier (qui décidemment peine à jouer de sa virilité), mais aussi leur affection envers le jeune Khadji, qu’incarne Ramzan Idiev (un jeune acteur peu convaincant), n’étant toutes que des questions laissées en suspens par ce scénario peu dialogué et cette mise en scène épurée, on a définitivement bien du mal à percevoir la définition que la réalisatrice veut donner de ce qu’est véritablement un grand homme.
Ce film se présente a priori comme un petit film mais, en réalité, il monte en puissance, séquence après séquence, et finit par devenir un grand film: sensible, profond, émouvant. C'est une belle surprise dans le panorama actuel ! Notamment du fait de la singularité de son sujet et des thèmes abordés. Le scénario est habilement construit comme un mélodrame poignant alors qu'il distille mine de rien de nombreuses thématiques contemporaines. L'interprétation est remarquable (Jérémie Renier dépassant toujours ce qu'il sait faire, Surho Sugaipov se révélant pour la première fois comme acteur - et bon acteur de surcroit). Le film demeure plusieurs jours après son visionnage et mérite mon admiration.