Adorable, film d'une grande justesse empreint d'une profonde mélancolie. Plutôt triste ce film ne peut laisser indifférent tellement le chagrin accable les personnages dans un milieu machiste et plein de préjuge.
Une accumulation de clichés et de dialogues stéréotypés coule ce roman-photo gay friendly qui prouve une fois de plus que les bons sentiments ne font pas forcément les bons films.
C'est a dire que les professionnels de la critique ne savent plus reconnaître la valeur en dessous les apparences. C'est l'effet du trop plein de cinéma. Accuser ce film de cliches gay est faux, car c'est exactement la que réside sa qualité principale: la relation entre les deux hommes n'est pas une relation homosexuelle, mais une relation d'amour tout simplement humaine. Par ailleurs, un des deux n'est probablement que gay de circonstance. Le jeu des acteurs n'est pas du tout dramatique, c'est vrai. Mais ça donne un subtil plus de réalisme, car les gens de tous les jours ne le sont pas non plus. Un vrai chef d'œuvre qui sort des sentiers battus.
Tout est finalement très convenu dans ce film et ne différe en aucun point de tous les opus que nous pouvons voir en majorité sur la question de l'homosexualité et du refoulement. En reprenant les stéréotypes de la thématique gay, le réalisateur en remet une couche avec le milieu social des protagonistes qui bien évidemment sont flics et l'un est marié, sur le point d'avoir un enfant.
L'accumulation de tous ces clichés nous fait vite décrocher du film qui s'apparente plus à un téléfilm, les acteurs dans leur passivité d'expression et de jeu, ne procurent aucune émotion...
Nous notons une touche allemande, peu de dialogue ou des dialogues sous-entendus. Le silence laisse place à un fond sonore souvent bucolique. Certains diraient "des longueurs". Un scénario convenu mais bien joué. Dommage que l'on retrouve les clichés gay...
L'histoire se passe en Allemagne, à Ludwigsburg, près de Cologne. Marc est CRS en cours de formation pour son travail et il rencontre Kaï, une sorte de jeune tête brûlée avec qui s'instaure une relation attraction / répulsion, avant qu'elle ne se transforme en une histoire d'amour. Seul petit souci, Marc vit avec sa compagne et va bientôt devenir père de famille. Le poids du regard des autres, de la famille qui bien entendu s'en mêle, des convenances religieuses mais aussi de l'intolérance au niveau du travail, sont autant de freins à cet amour qui n'a, sur le papier, aucune chance de réussir. Dans une veine un peu moins sordide et triste que "Brokeback Mountain", cette histoire poignante, servie par deux excellents comédiens, arrive à captiver, malgré les éternels clichés sur l'homosexualité masculine.
Beaucoup mieux que ce que l'affiche promet. Moins sexy aussi. Mais on y gagne un histoire d'amour qui se déroule dans le monde réel et des personnages attachants.
L'image est belle, les personnages plus recherchés qu'ils n'y paraissent. Si on est entraînés dans l'histoire, le début nous laisse un peu pantois : comment Marc (Hanno Koffler) marié depuis quelques temps déjà, sur le point d'avoir un enfant et n'ayant jamais été attiré par un garçon, succombe-t-il d'un seul coup au charme de Kay (Max Riemelt, dans un énième rôle policier) apprenti CRS quelconque ? Comme dans Brokeback Mountain, les deux protagonistes brisent la glace de façon... comment dire... radicale. A partir de là, on est obligés de passer outre du manque de crédibilité de l'intrigue, et on est entraîné dans l'histoire : la double vie de Marc et le machisme dans le milieu CRS (représenté par intermittences). Malgré tout, on suit cette histoire d'amour en se demandant ce que va choisir de faire Marc...
Une histoire déjà amenée au cinéma, mais ici dans un milieu de CRS plutôt macho et difficile à assumer. Comme c'est souvent le cas, quand on vit une passion déchirante du fait d'une double vie. En tout cas, ici bien retracé, et avec de beaux et très bons acteurs. Cela nous permet de ressentir de l'envie, de l'excitation, de l'émotion, de la fragilité, de la résistance, de la révolte, etc
Le grand mérite de ce film est de démontrer que l'on peut être un bon CRS tout en étant gay. Mais prendre l’extrême contrepied d'un stéréotype, n'est-ce pas par là même le confirmer? On ne va pas se plaindre quand même, mais un peu de subtilité n'est jamais de trop.
Le jeu des acteurs n'est dans l'ensemble pas mauvais, mais le personnage principal, campé par Hanno Koffler, manque d'expressivité. Max Riemelt et les autres second rôles sont plus convaincants, mais cela ne suffit pas à élever le niveau.
Ma conclusion: Ce film n'est pas à voir absolument, il manque de subtilité, mais il peut être divertissant. Surtout pour les spectateurs sensibles aux thématiques LGBT.
Un bon film qui soulève les questions cruciales de l'homosexualité et du refoulement, mais l'histoire entre les deux hommes manque de crédibilité à mon sens. Le réalisateur, en voulant, sans doute, effacer l'image des homos efféminés, les a remplacés par des parodies de machos brutaux exempt de toute capacité à communiquer normalement, alors qu'en parallèle, le personnage principal vit une jolie complicité avec sa femme. C'est donc un peu incohérent, et le résultat est bancal.
Variation teutonne sur les thèmes de la découverte de son homosexualité chez un homme marié et (futur) père de famille, cette "chute libre" a été souvent rapprochée de Brokeback Mountain, mais à tort: on ne retrouve pas ici la beauté et la terrible émotion qui se dégageaient du film d'Ang Lee, sans doute faute à une mise en scène platounette et une image terne. Les quelques rares moments de grâce émanent des scènes d'amour entre les deux hommes, où le réalisateur semble avoir été hypnotisé par la beauté de ses acteurs. Il faut tout de même saluer l'audace et l'originalité d'avoir placé cette histoire d'amour impossible dans le cadre plutôt homophobe d'une compagnie de CRS.
C'est l'histoire bouleversante d'un homme dont la vie était toute tracée (maison, femme et bébé) et qui va tomber amoureux d'un autre homme, un nouvel élève du centre de formation. La passion entre les deux hommes va être destructrice pour eux et leurs proches. La mise en scène est parfois répétitive et sommaire mais les acteurs sont irréprochables. On sent véritablement cet homme "hétérosexuel" tiraillé entre sa vie "normale" et son véritable amour. Une belle histoire.