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WutheringHeights
109 abonnés
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3,5
Publiée le 24 avril 2015
Comme dans "Pina", Wenders fait ici un usage intéressant (et inhabituel) de la 3D, mettant en avant son principal atout, la profondeur de champ (...). Les étendues enneigées et la musique hitchcockienne d'Alexandre Desplat nous plongent dans un univers glacé où la culpabilité va nourrir un regain d'inspiration (...). Ce sujet, aussi passionnant que rarement traité, est au cœur du film, même si Wenders n'en utilise pas suffisamment les ressources. (...) Entre mélodrame et suspense, Wenders soigne sa partition, à défaut de convaincre totalement, la faute à un scénario parfois dispersé.
A la lecture des diverses critiques je m’attendais à quelque chose de très ennuyeux et vide … Mais je vais m’inscrire à contre-courant, j’ai en effet été portée par le film que j’ai apprécié.
Filmé de « caméra » de maître, de beaux cadrages et une narration fluide, en font un film apaisant, après l’horreur.
Le sujet est difficile, Wenders sait éviter une surcharge émotionnelle comme il évite la vision de l’insoutenable (contrairement à d'autres films sur la mort d’enfant tel « Alabama Monroe ») .
Un moment fort du film est spoiler: cette scène où Charlotte Gainsbourg brûle le livre de Faulkner qui l’a empêchée d’être vigilante dans la surveillance de ses enfants. La scène du livre qui brûle est centrale dans ce film et va marquer, par le pardon qu’il symbolise et par l’incandescente colère qu'il déplace, la possibilité pour Tomas de devenir un grand écrivain.
Pour s’en sortir, Tomas spoiler: apprend à tourner les pages et à apprivoiser ses émotions, il va mêler l'accident à un se ses romans .
La mère et surtout le frère de la victime auront un chemin plus douloureux.
J’aurais apprécié le film encore plus, s’il s’était davantage penché sur la relation entre le frère « Christopher » et Tomas. Wim Wenders effleure la question, laquelle clôture le film, elle aurait pu être son centre.
Le film tournée sur la durée de plusieurs années, présente le devenir des divers personnages, par alternance.
Je mets les 4 étoiles, parce que le décalage entre ce à quoi je m’attendais et le film est important. Et pour les quelques moments de grâce et d’émotion.
c'est un film déconcertant car en permanence au fur et à mesure que l'histoire se déroule, on imagine la suite... qui n'est pas celle à laquelle on s'attendait. Je n'ai pas souvenir d'avoir vu un tel film avec cette impression que les choses ne se déroulent jamais comme on s'attendait à ce qu'elles se passent. Il y a une grande habileté dans la narration et celle ci rend à elle seule le film très original. Et j'exclus l'utilisation de la 3D comme originalité tant le procédé n'amène rien à l'intrigue et ne rend pas les choses plus bouleversantes qu'elles ne pourraient l'être. C'est un film au rythme très lent, l'effet de lenteur étant renforcé par les traits de caractère des personnages principaux qui ne respirent pas la joie de vivre. L'histoire est belle, et servie par une musique magnifique. On pourra regretter une mise en scène quelque peu molle, sans nul doute le film aurait gagné à être plus court, mais james franco et charlotte Gainsbourg sont particulièrement convaincants dans leurs rôles. Ce ne sera pas le film de l'année loin s'en faut, mais il reste quelque chose de la projection, c'est incontestable. On n'est pas face au Wim Wenders de paris texas, mais le film mérite d'être vu ne serait ce que pour sa capacité à surprendre le spectateur. C'est un film malin, sans y paraitre...
Peut-on se défaire de son passé ? Si oui, comment ? Wim Wenders se penche sur la question de la rédemption avec Every Thing Will Be Fine. Et si son film est d'un grand classicisme, pour une fois ce n'est pas grave, tant il est servi par une belle histoire et un sens de la photo rare. Trop propre. Trop lisse. Trop hors du temps. Les défauts du film sont autant de qualités que nous lui trouvons. On rejoindra juste la cohorte des déçus pour une chose, une seule : cette 3D, qu'on persiste à penser inutile.
Merci Wim Wenders pour ce film d'une beauté à couper le souffle. Un réalisateur qui prend des risques, qui tourne un drame en 3D, une musique de Desplat sur-mesure, un décors aussi impressionnant en été qu'en hiver, et surtout un très bon casting.
Un film sympa quand on a le temps, vraiment le temps, et pas trop le choix. En effet, le dernier Wim Wenders est lent, ou plus exactement arythmique (quelques bonds dans le temps viennent au secours du du récit). Il ne s'y passe pas non plus énormément de choses (à peu près tout est dans le pitch, c'est regrettable).
On en saluera la photographie soignée, la musique (même si elle peut devenir envahissante dans la seconde partie du film) ainsi que la prestation de Charlotte Gainsbourg dont le personnage atteint une certaine épaisseur (même si l'on soupçonne une transposition de la belle ermite endeuillée de l'Arbre de Julie Bertuccelli).
Si on aimerait voir mieux de Charlotte, elle semble néanmoins réaliser là un exploit. Celui d'exister dans un film dont les personnages restent tous à l'état d'esquisse, à commencer par l'écrivain planté par le lisse James Franco. Son interprétation donne une idée assez précise de ce que l'on verrait si Benoît Magimel avalait Jean Réno au petit déjeuner. Il n'exprime rien sauf quand il surjoue la placidité. La scène dans laquelle son ex petite amie le gifle est de ce fait jubilatoire, une petite oasis.
Il manque un peu de neige et beaucoup d'autres choses pour atteindre les sommets de Fargo.
Film sur la culpabilité et le pardon. Wim Wenders tombe très bas ici, tant le film est à côté de la plaque. Les dialogues sont à mi voix, la mise en scène d'une platitude sans équivalent, les personnages sont ennuyeux et leurs tourments m'ont laissé de marbre. J'ai été obligé de voir le film en 3D, l'effet 3D n'apporte absolument rien à se genre de film. Quel gâchis d'avoir de la musique d'Alexandre Desplat et d'avoir Charlotte Gainsbourg au casting. Le film avait été sélectionné à Berlin, hors compétition, je me demande pourquoi. Wim Wenders devrait définitivement se cantonner au documentaire.
Wim Wenders croit-il encore en la fiction ? Question qui se pose après la projection de Every thing will be fine qui vient après plusieurs films aux scénario peu inspirés (Don't come knocking, Rendez-vous à Palerme) contrairement aux documentaires qui ont suivi (Pina, Le sel de la terre). Quoi qu'il en soit, Everything déconcerte, récit concave, très languissant, à la chronologie qui semble parfois relever de l'aléatoire. Ecrivain en panne, le héros du film, responsable d'un drame épouvantable, trouve la résilience, et le succès littéraire, dans une sorte de catharsis complexe et douloureuse où la culpabilité le poursuit toujours et l'accable, tout en le nourrissant. Enfermé en lui même, le personnage, joué par un James Franco brillant dans la sobriété, est peu aimable et semble comme anesthésié. Il en devient néanmoins fascinant à travers une mise en scène qui le cerne ne lui arrachant que quelques morceaux d'intimité. En un sens, Wenders n'est pas si loin de ses tous premiers films allemands (Alice dans les villes, Au fil du temps), avec l'appui de la musique anxiogène d'Alexandre Desplat. Il est dommage que les personnages secondaires, particulièrement les femmes, soient quelque peu sacrifiés et ne soient là que pour accompagner les angoisses existentielles de l'écrivain tourmenté.
J'ai vu ce film en avant-première à Opéra. Film bouleversant et magnifique. Charlotte Gainsbourg est excellente. Du vrai Wenders! Je le conseille absolument
J'ai attendu un peu avant d'écrire cette critique pour laisser décanter le film dans mon esprit mais même après quelques jours je ne le trouve aucun intérêt. Le scénario est d'une pauvreté affligeante, les acteurs sont à la dérive, avec une expression lexomilique permanente. Autant pour Pina, du même réalisateur, la 3D se justifiait autant pour ce film elle n'a aucune raison d'être. Il est passé où le Wim Wenders de Paris Texas...
Il y a un vrai parti pris dans la réalisation : superposition d’images, montage original, une direction d’acteurs particulière et… l’utilisation de la 3D.
Ben ouais, de la 3D dans un film indépendant pur jus. Pourquoi pas ? Et bien, à part gagner un peu de profondeur de champ, ça ne sert pas à grand-chose. Surtout, les lunettes 3D assombrissent l’image. Car voilà, c’est toujours filmé dans une obscurité quasi permanente et avec les lunettes, on ne voit plus rien. On ajoute à cela des plans superposés, des personnages principaux toujours placés derrière des vitres et là, ça devient vraiment compliqué.
Le film est super lent. Il fait beaucoup d’ellipses temporelles dont on ne comprend pas forcément l’intérêt tant il ne se passe pas grand-chose. Le personnage de James Franco est (LIRE LA SUITE SUR LE BLOG)
Si on devait nommer d'un adjectif le nouveau film de Wim Wenders, on s'épaulerait du mot "étrange". Car "Every Thing Will Be Fine" est d'abord le récit d'un homme en quête permanente d'idées. James Franco donne son ton et son image pour un voyage inventif et hautement symbolique. Auteur de deux romans passables niveau qualité, le Tomas lié à cette aventure visuelle euphorisante est toujours l'inconnu du coin de la rue pour le spectateur médusé par la capacité qu'a Wenders de rendre confuses nos idées pré-conçues sur les personnalités et les caractères. Dérivant d'une fenêtre à la prochaine, d'un point de vue à un autre, la mise en scène brillante et novatrice dans son placement montre à quel point le soin est donné pour chaque plan. Et c'est dans l'attitude de l'oeuvre qu'on se reconnaît le plus, installant d'un trait d'un seul un mystère, ou plutôt une interrogation, sur ce qui concerne le prochain acte du héros du film. Ou des héros, car Wenders ne s'arrête jamais sur un détail en particulier : il alterne entre plusieurs personnages, passant d'une Gainsbourg sous le choc de l'accident à un James Franco littéralement déshumanisé. C'est ce balancement, cette véritable échelle d'émotions ou réveil à sentiments, qui procure au long sa particularité. Une particularité mise en avant par un puissant sens de la réalisation. Une, ou non, deux scènes pour entrevoir tout le génie de l'équipe technique : Tomas se retrouvant face à face avec la mer, quelques pêcheurs de bonne volonté sur le ponton assez large, accompagnés pour l'occasion de quelques mouettes. C'est en fin de soirée, les lampadaires sont donc allumés. Et Tomas est au centre, tel l'intérêt que porte toujours Wenders sur ses films : les personnages (les principaux intéressés) sont toujours au milieu d'une chose, toujours centrés pour que la caméra puisse laisser passer une ou deux réflexions bien senties. Second plan : Tomas encore, mais cette fois-ci seul, et quittant la barrière invisible délivrée par des lampadaires éteints, malgré qu'il fasse jour. "Every Thing Will Be Fine" est une usine à symboliques parfois très bien cachées, servie avec des acteurs impeccables et une mise en scène époustouflante. Du très grand art, avec des bandes-musicales magnifiées par le sujet.
EVERY THING WILL BE FINE. Le nouveau film de Wim Wenders, présenté à la dernière Berlinade et sorti la semaine dernière dans une relative indifférence avait de quoi m'intriguer. Wenders d'abord, dont au moins deux de ses films ont bouleversé ma jeunesse ("Les Ailes du désir" et surtout "Paris-Texas"), son casting international alléchant et son sujet : Tomas, un écrivain en mal d'inspiration, tue accidentellement un petit garçon sur une route enneigée. Ce drame dont il va longtemps porter les stigmates jusqu'à la rédemption va bouleverser son rapport au monde, aux femmes et à la création. Quelques scènes anecdotiques dont on ne comprend pas bien l'enjeu (les relations entre Tomas et son père, l'accident à la fête foraine…), et deux personnages féminins un peu baclés déconcertent. Mais le deuil, la culpabilité, la dépression, la douleur… et la renaissance sont très finement abordés. Comme une infusion, le rythme, assez lent, distille l'émotion de façon progressive. J'ai adoré la photo (avec deux hommages à Edward Hopper), sublime sans ostentation et la partition délicate de l'incontournable Alexandre Desplat. James Franco, sobre et intense, Charlotte Gainsbourg, subtile et déchirante (une fois de plus) habitent ce film marquant et sensible. (Voir Le film d'Ariane sur Facebook)