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Misoramengasuki
67 abonnés
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1,5
Publiée le 25 octobre 2014
"Samba" a au moins le mérite de ne pas être un plaidoyer lourdingue en faveur des "sans-papiers" (terme de novlangue qui remplace dans le discours journalistique habituel celui, parfaitement exact mais plus déplaisant, de "clandestins"). Beaucoup de clichés politiquement corrects sont là (les gentils immigrés, les gentils associatifs qui se battent, le Français moyen hostile à l'étranger...), mais Nakache et Toledano, en se cantonnant dans le registre de la comédie sentimentale, les laissent à l'arrière plan. Pour le reste, pas grand chose d'enthousiasmant. Un scénario à l'encéphalogramme plat, beaucoup trop long (le film devrait durer 30 minutes de moins, au bas mot), pas de tension dramatique, une mise en scène quelconque... Interprétation inégale. Omar Sy est bien, Charlotte Gainsbourg beaucoup moins. Tahar Rahim est sans doute le meilleur, et de loin le plus drôle (très bonne scène du lavage de vitres à La Défense). Regardable, à la limite, mais très quelconque.
Faire rire de sujets a priori graves réclame beaucoup de finesse. « Intouchables » s’en était sorti grâce à l’abattage phénoménal d’Omar Sy, dont la puissance comique estompait les clichés et les grossières caricatures, à la limite de la démagogie sur lesquelles s’appuyait le scénario. Or, le personnage d’Omar Sy dans « Samba » n’est pas drôle. La faute déjà à une très mauvaise direction d’acteurs. Omar Sy n’est jamais convaincant dans ce rôle de sans-papier. L’accent sénégalais adopté par l’acteur pour ce rôle ressemble soit à une blague de mauvais goût soit à une imposture. A ses côtés, Charlotte Gainsbourg semble se caricaturer elle-même en surjouant en permanence un personnage d’absentée. Difficile pour ces acteurs, de toute manière, de faire exister des personnages à peine esquissés et sans profondeur et qui paraissent donc complètement artificiels. De même, le traitement – qui se rêve documentaire – de la situation des sans-papiers en France est tellement superficiel et grotesque qu’en avoir fait le cœur d’un film aux ambitions commerciales très marquées en devient honteux. « Samba » n’est donc pas drôle. Comme il n’est plus en train de rire, le spectateur ne verra donc pas son attention détournée des grosses ficelles du scénario, à la construction très bancale, qui accumule les péripéties inutiles dans son interminable dernière demi-heure. Non plus de la platitude la mise en scène, où le seul acte cinématographique notoire semble se résumer au plan-séquence sur lequel s’ouvre le film. Les dialogues pédagogiques et les lourdes formules envahissent la bande-son, au même titre que cette musique de Ludovico Einaudi qui indique quand il faut rire ou pleurer.
Ce film confirme qu’omar sy n’est malheureusement pas un acteur de cinéma. A la différence de tahar rahim très bon acteur qu’on ne voit malheureusement pas assez dans le film, la différence est criante avec le jeu stéréotypé d’omar sy. Il faut dire à sa décharge qu’il n’est pas aidé par charlotte gainsbourg qui est transparente en coincée nunuche qui aide les clandestins. Quant au film, il est plein de bons sentiments sur les gentils immigrés mais le problème c’est que c’est peu drôle (il y avait de plus en plus des rires forcés dans la salle). Scénario pauvre (en fait tout ce qui est bien se trouve dans la bande annonce). Dans le genre, allez plutôt voir « elle l’adore » beaucoup plus imaginatif et mieux joué. Bref, à éviter (malgré la pub, facile de deviner que le nombre d’entrées va vite s’effondrer).
Ce film est décevant, il n'y a pas d'histoire ou très peu, certaines scènes sont exagérées, bref on s'ennuie et on sourit à peine, le film aura la chance de surfer au début sur le succès d' "Intouchables" mais le bouche à oreille moyen ne lui permettra jamais de faire les mêmes entrées.Ce que les réalisateurs oublient c'est que pour faire un bon film il faut une bonne histoire et là c'est très moyen
Le quotidien des sans-papiers en France est traité avec un certain recul et aussi de la légèreté. Pas évident vu la délicatesse du sujet. Le duo de réalisateurs s’est parfaitement documenté sur les aberrations de notre système. Toutefois il n’évite pas certains clichés ou un dénouement sans surprises. Le quatuor d’acteurs s’en sort avec les honneurs et nous offre une belle comédie dramatique pleine d’humanité portée par l’interprétation habitée d’Omar Sy.
Toledano et Nakache forment un duo de réalisateurs devenu incontournable dans le paysage du cinéma comique français depuis le phénomène "Intouchables". Déjà auparavant, ils avaient commencé à imposer leur patte grâce notamment à "Nos jours heureux" sorti en 2006. Trois ans donc après le phénomène "Intouchables", le duo est de retour avec "Samba". Il n'était pourtant pas évident de repartir après un tel succès avec un film au sujet aussi sensible que celui-ci.[...] Entre drame et comédie, Nakache et Toledano prouvent une fois encore qu'ils font partie de la crème des réalisateurs français. Leur façon de traiter des sujets sociétaux parfois délicats à aborder est convaincante, malgré un certain classicisme.
Le film est très sympathique a regarder seulement le dénouement du film m'a terriblement choqué. En effet tout le long du film on reste en empathie avec Omar Sy , on s'attache a lui et l'on souhaite qu'il s'en sorte . Seulement le problème spoiler: c'est que l'on oublie que c'est grâce son crime qu’il s'en tire et tous cela se fait dans la joie la plus totale .L'humaniste et bobo Charlotte Gainsbourg le lave de son péché pour pouvoir entretenir avec lui une relation. Cela nous ramène tous a cette terrible question : La fin justifie elle les moyens?
Quelle déception!!! Autant intouchable était un bon film, autant, là, on est limite écœuré par cette overdose de gentillesse totalement irréaliste. Comme quand on mange trop de guimauve, ce film profite de votre addiction au syndrome bisounours pour faire de fric sur votre dos et vous refourguer une idéologie plus qu'usée qui par ces temps de crises commence sérieusement à crisper les esprits... On se demande s'il n'y a pas une volonté de manipulation sentimentale... dans quel but?? pour faire quels profits??? Non franchement, je regrette d’être aller voir ce film où le jeux des acteurs est tellement poussé à l’extrême qu'il n'en est plus du tout crédible. Je ne doute pas que ce film trouvera son public, en ce qui me concerne, je regrette sincèrement d'en avoir fait parti (je ne m'attendais vraiment pas à voir un film aussi nié voire aussi insultant). Les sentiments sont peut-être une bonne chose, s'en servir pour prendre les gens pour des imbéciles est purement scandaleux voire honteux... 2x7€ en l'air...
Lors de leur premier métrage, Eric Toledano et Olivier Nakache avaient réussi à traiter un sujet très sérieux et pas forcément joyeux (les handicapés) au travers d’une très belle histoire d’amitié ; et cela a donné vie à "Intouchables" et au grand succès que l’on connaît. Et bien, pour leur deuxième film, les deux compères reprennent à peu près la même recette : cette fois-ci, nous rentrons dans le monde des sans-papiers et de leurs galères quotidiennes au travers d’une jolie et rafraîchissante histoire d’amour. Bon, autant le dire tout de suite, "Samba" n’est pas aussi formidable que "Intouchables", mais il demeure un film très sympathique à suivre nous réservant des moments très touchant et d’autres assez dramatiques, le tout enrobé délicieux passages qui vous procureront de bons éclats de rire. Mais là où Toledano et Nakache excellent toujours, c’est d’arriver à raconter une histoire prenante alors que le sujet n’est pas censé fait rire tout en évitant de tomber dans le pathos larmoyant ou la prise de position engagée (qu’elle soit idéologique ou politique) ; et je les remercie d’avoir à nouveau traité la chose de cette façon (d’autant plus que le sujet traité est un petit plus sujets à polémiques que celui de "Intouchables"… spoiler: au passage, nous sommes sur un site de cinéma, alors si les bobos intellectuels pouvaient aller sur des sites spécialisés en politique pour balancer leur propagande, ceux qui veulent juste avoir des avis sur un film ne s’en porteront que mieux !! ) Une fois encore, Omar Sy est vraiment très bon et nous prouve qu’il est largement aussi doué dans le registre comique que dans le registre dramatique. Charlotte Gainsbourg est tout simplement excellente, nous apportant une bouffée d’air pure avec son personnage assez timide mais extrêmement touchant et charismatique (depuis "La Science des Rêves", elle est sans conteste l’une des meilleures actrices en activité !). Un autre bon point pour Izia Higelin (que je découvre pour la première fois) et Tahar Rahim qui sont les électrons libres de ce métrage amenant les passages de comédie ; d’autant plus qu’il est assez rare que Rahim fasse du comique et que ça fait plaisir de le voir casser son image d’acteur sérieux spécialiste du drame (comme dans "Un Prophète", "Les Hommes Libres", "Le Passé" ou "Grand Central"). Même s’il est un cran en dessous de "Intouchables", "Samba" est un bon film très agréable à suivre, qui a l’intelligence de flirter avec les bons sentiments sans jamais y succomber. Entre instants de grâce et instants dramatiques, laissez-vous emporter par ce sympathique feel good movie.
PROPAGANDE de bobos!!!! Il existe un pays merveilleux où les immigrés ne posent pas le moindre problème mais ne sont qu’une source incontestable d’enrichissement mutuel ; une contrée enchantée où, tous sans exception ou presque, ils sont gentils, travailleurs, modestes, laïcs, avides de s’intégrer sans rien renier, naturellement, de leurs racines (car tout peut se concilier, la contradiction n’existant pas dans ce pays de cocagne), généreux, chaleureux, ne connaissant de la violence que celle qu’ils subissent de la part d’une minorité d’autochtones aussi racistes que lâches, et d’une police qui s’obstine à les traquer sans raison valable. Ils sont certes un peu truqueurs, brandissent parfois de faux papiers ou des identités fictives, mais ce n’est qu’un hommage à ce pays fabuleux où ils rêvent de vivre pour de bon, et où ils mèneraient une vie paisible si une législation absurde ne persistait à leur refuser l’accueil fervent qu’ils méritent. Bref. Au secours!!!
Le procédé peut sembler être une copie conforme que celui d’Intouchables, à savoir d’avoir traité avec légèreté un sujet dramatique sans en perdre la dimension tragique pour en faire un feel-good movie pétri de bons sentiments. Tiré d’un roman de Delphine Coulin, Nackache et Toledano poursuivent, avec leur acteur fétiche Omar Sy, leur interrogation sur le rapprochement de personnages à priori opposés en lui faisant incarner un sans-papier dans une situation apitoyante qui va sympathiser avec une jeune bénévole. Celle-ci est incarnée par une Charlotte Gainsbourg qui déborde à la fois de nervosité et de délicatesse, dans la peau d’une travailleuse en plein burnout. Ce sont donc deux drames, et deux tabous, de la société moderne qui se percutent dans cette comédie douce-amère, celui de la marginalisation des immigrés et la pression du monde du travail. Si ce dernier aspect n’est pas très poussé, le parcours de Samba (dont l’accès quelque peu forcé est peut-être un choix artistique un peu maladroit venant d’un acteur de la notoriété d’Omar) est parfaitement réussi grâce à une absence de jugement moral sur un personnage loin d’être irréprochable et surtout à un réalisme qui, même dans les scènes comiques, parvient à nous rappeler la gravité de la situation, une alchimie tragicomique que n’avait pas réussi à atteindre Intouchables. Autour de ce couple interethnique plein de fraicheur, Izïa Higelin apporte son lot de charme au scénario mais c’est surtout de voir Tahar Rahim dans un rôle comique qui est la plus grande surprise du long-métrage. Loin d’être le ramassis de clichés bien-pensant bobo que certains ont pu voir dans la conclusion prévisible et édulcoré du film, ce qui l’a précédé relève d’une volonté politiquement et artistiquement courageuse des deux réalisateurs-stars de faire conscience au public d’une réalité sur laquelle il ne veut pas forcément ouvrir les yeux sans tomber dans le registre du tire-larme ou du film alarmiste avec lesquels sont souvent traités ce sujet délicat.
Jamais facile (même si beaucoup seraient sans doute ravis de le faire !) de réaliser un nouveau film après un immense succès populaire, en l'occurrence « Intouchables ». Là où les deux réalisateurs ont été inspirés, c'est en voulant changer clairement de registre en s'attaquant à un sujet social et on ne peut plus d'actualité : l'immigration clandestine et les conséquences pour ceux la vivant au quotidien. Alors certes, nous sommes quand même relativement proches de la comédie dramatique à certains égards, mais il y a quelque chose de touchant à travers ce portrait relativement nuancé et juste dressé ici, malgré d'inévitables situations plutôt convenues et certains personnages pas franchement indispensables (si quelqu'un peut m'expliquer l'intérêt de la présence de Tahar Rahim ici, je suis preneur). Au final, que ce soit dans sa réalisation, son scénario ou même ses dialogues, l' œuvre n'a rien de transcendante, mais elle se tient bien, nous parle sans tomber dans le manichéisme et peut compter sur un beau duo Omar Sy - Charlotte Gainsbourg (surtout la seconde) pour nous offrir un film bien pensé et généreux, compromis satisfaisant entre spectacle grand-public et engagement discret : un peu trop « gentil », mais plutôt appréciable.
Sur "Catgroov" de Parov Stelar, le film s'ouvre dans une ambiance clinquante et insouciante. En suivant le gâteau on quitte la fête pour entrer dans l'arrière-cuisine. Comme l'allégorie d'une France coupée en deux. Celle au turbin et celle au festin. L'idée est au départ pas inintéressante évidement, le traitement qu'il en est fait par la suite est beaucoup plus hasardeux.
Si l'introduction présente le postulat avec un soupçon d'intelligence, tout le reste est écrit sans aucune cohérence ni subtilité. Une succession de clichés et de raccourcis. Dans le monde de Nakache et Toledano tous les noirs se ressemblent, même avec plusieurs décennies de différence d'âge. Dans le monde de Nakache et Toledano un noir habillé en costard est dévisagé par toute une rame de métro. Mais dans le monde de Nakache et Toledano tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Dans le monde de Nakache et Toledano l'autorité est à la fois oppressante et « pas très regardante ». Dans le monde de Nakache et Toledano, n'importe qu'elle pièce d'identité traficoté ouvre les portes de l'Eldorado. Dans le monde de Nakache et Toledano les gens sont tous extravagants. Dans le monde de Nakache et Toledano la pub Coca c'est la vraie vie.
Sûrement pour brosser un large plaidoyer sociétal plein de bons sentiments, le scénario est fournit de bons nombres de personnages, beaucoup trop. D'autant qu'ils sont extrêmement caricaturaux. Entre Samba, qui est d'une immense bonté, et Alice, elle d'une très grande fragilité, beaucoup de choses se posent et s'opposent. Manu et Wilson eux forment un duo d'insupportables. Les traits sont tellement grossis que ça amène une ou deux allusions délassantes. Le carré d'as en tête d'affiche est gâché !
Ce n'est décidément pas l'année de Charlotte Gainsbourg, perdue dans "Nymphomaniac" et poussive dans "3 Cœurs". Ce n'est pas qu'elle soit mauvaise ici, mais le rôle ne semble pas lui correspondre (au dessus de cette vacuité sûrement). Elle n'est pas franchement convaincante. Au départ c'est même une catastrophe de maladresse et de tristesse. Lorsque son personnage s'affirme elle gagne en présence et surtout en crédibilité. Au demeurant elle se révèle très bonne danseuse. Omar Sy est bon dans son registre de clown touchant, c'est tout de même redondant. Tahar Rahim signe son premier faux pas en dragueur plus que lourdingue, Izia Higelin se retrouve enfermée dans un rôle d'une arrogance fatigante. Seul Hélène Vincent et Omar Sy apporte une petite touche d'humour simplement efficace. Toutes les vannes, en plus d'être condensées dans la bande-annonce, sont aussi usées par leur stupidité. Des inepties très mal vendues par ses interprètes (quelques exceptions faites pour Omar Sy donc, et le casting senior).
Dans se florilège de niaiseries on peut sauver la bande son. Le choix des pistes est assez entraînant et plutôt bien utilisé. Au contraire d'un ventre mou, "Samba" fait preuve d'un léger sursaut de justesse. Au bout d'une interminable première heure qui pose les bases plus que bancales, les personnages se confrontent davantage. Comme les acteurs sont pas dénués de talent, on entraperçoit un peu d'authenticité. Cela va se perdre rapidement dans l'immense vide du récit.
En plus d'être absolument raté dans sa construction, le scénario est profondément incorrect. Vision tellement grotesque de la société. Sous des airs militants le film tend finalement plus a cataloguer que rassembler.
Plein de poncifs et de complaisances, "Samba" sonne encore plus faux que "Intouchables". Un étalage de bons sentiments rasoir et des effets appuyés à excès qui ne fonctionnent pas.
Un sujet intéressant maladroitement mis à l'écran. Les réalisateurs d'Intouchables réembauchent leur acteur fétiche Omar Sy pour jouer le rôle d'un travailleur sans papier. Cette question de clandestinité est omniprésente aujourd'hui cependant les réalisateurs ne vont pas assez loin et nous offrent un scénario très faible tant dans sa trame que dans son humour ou son drame. Le film commence avec un splendide plan séquence magistralement réalisé, mais cette recherche visuelle se perd peu à peu… Nakache et Toledano (les réalisateurs) offrent un personnage particulièrement mal travaillé à Charlotte Gainsbourg la rendant ridicule. Cependant les excellents Omar Sy et Tahar Rahim rattrapent cette faiblesse. Bref, un film pas vraiment drôle, pas vraiment dramatique… un sujet qui aurait mérité plus de travail...