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Plume231
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4,0
Publiée le 21 septembre 2015
L'Everest savait qu'un jour inévitablement un homme réussirait à atteindre son sommet. C'est certainement pour se venger de cette inéluctabilité qu'elle a fait en sorte qu'on ne sache jamais d'une manière certaine l'identité de l'homme qui a réussi le premier à atteindre le "Toit du Monde". Est-ce bien Edmund Hillary et Tensing Norgay qui sont parvenus à accomplir cet exploit les premiers en 1953 ou est-ce plutôt George Mallory et Andrew Irvine 29 ans avant ??? Seuls la Montagne sans pitié, Mallory et Irvine connaissent à ce jour la réponse à ce mystère. "L’épopée de l'Everest", c'est un documentaire sur l'expédition Mallory-Irvine. C'est un documentaire d'une valeur inestimable. C'est un documentaire inestimable pour sa première partie ethnographique qui filme les populations tibétaines qui semblent d'une autre époque, qui semblent dater de plusieurs siècles (on a même un village où les habitants ne se sont jamais lavés de leur vie !!!). Il vaut mieux fermer les yeux sur des intertitres parfois un brin condescendants pour se concentrer sur l'unicité incroyable de ces images. C'est aussi un documentaire d'une valeur inestimable pour sa deuxième partie où cette fois ce sont les hommes contre la Montagne. Si ce n'est pour cette dernière, pas de rôles principaux, même pour Mallory et Irvine sauf inévitablement bien sûr lors de l'issue tragique, juste un groupe d'hommes. Et là, on va avoir des images absolument splendides, d'une telle beauté qu'on se croirait parfois dans un lieu féerique (dominé par une fée très dangereuse bien sûr !!!). Un véritable régal pour les yeux, jamais l'Everest n'avait jamais été filmé ainsi et ne le sera plus jamais par la suite. On nage même quelques fois en plein mysticisme, à l'image du final où on voit le plus haut sommet du monde nous écraser de son immensité et nous faire comprendre qu'on est rien par rapport à lui. Elle mérite bien le nom que les tibétains lui ont donné : Chomolungma, la "divine mère du monde".
1924, l'Everest, à 8 848 mètres d'altitude. Membres d'une expédition partie pour atteindre le sommet de la montagne, George Mallory et Andrew Irvine ont été vus pour la dernière fois sur le versant Nord-Est de la montagne. Les deux hommes ne sont jamais revenus, laissant à jamais le doute : ont-ils réussi à attendre le sommet avant de périr ? Membre de l'expédition, John Noel, équipé de caméras et d'objectifs conçus pour filmer à des altitudes jamais atteintes, est revenu avec un documentaire qui émerveille encore aujourd'hui. "L'épopée de l'Everest" est d'ailleurs plus qu'un simple documentaire, il s'impose aujourd'hui comme un témoignage inestimable sur le Tibet de l'époque et sur cette expédition aventureuse totalement incroyable. Il faut voir les superbes prises de vues réalisées par John Noel dans de magnifiques paysages enneigés que personne n'avait encore vu à l'époque pour se rendre compte de la force du film qui a quelque chose de très fantomatique, impression renforcée par la teinte des plans et par les décors immaculés. Si les intertitres sont un peu trop nombreux, ils permettent néanmoins de bien remettre les choses dans leur contexte, rendant alors hommage au courage des alpinistes qui se sont heurtés aux caprices de Dame Nature.