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selenie
6 385 abonnés
6 218 critiques
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5,0
Publiée le 30 janvier 2017
Pas de gros Parrain de la pègre ou de tueur en série ici mais juste le boulot quotidien de flics de base où le drame peut surgir plus simplement d'un différend familial ou d'un simple contrôle routier. Ce film, trop méconnu, a pourtant clairement influencé un genre qui offrira plus tard des films à la thématique similaire comme "Colors", "L'Elite de Brooklyn" ou encore "End of watch". Si routine il y a il faut se rappeler que c'est la routine qui tue. Une once d'humour nécessaire pour avaler les difficultés du job et pourtant un fort pessimisme empreint de fatalité hante le film. A voir et à conseiller.
Relativement méconnu dans la vaste filmographie de Richard Fleischer, ''Les Flics ne dorment pas la nuit'' est pourtant un grand film, chronique désabusée du quotidien des policiers de Los Angeles. Quotidien retranscrit ici avec un sens du détail particulièrement soigné et ce d'autant plus que le film s'inspire d'un roman d'un ancien policier et que l'on sent que chaque scène regorge de détails qui ont été vécus par l'auteur du roman ou par ses collègues. Maniant l'ellipse pour mieux nous happer dans le temps et la durée, ''Les Flics ne dorment pas la nuit'' nous conte le parcours de Roy Fehler (Stacy Keach, à l'interprétation fiévreuse), jeune flic qui s'engage tellement dans son métier qu'il s'y perd pendant longtemps. Ayant été formé auprès du vieux briscard Kilvinski (George C. Scott, impérial) qui a construit sa carrière selon sa propre loi et à qui la retraite ne réussira pas, Fehler est un homme découvrant les horreurs de son métier, faisant face aux coupables comme aux victimes ainsi qu'aux aléas de la vie qui font qu'on peut se faire tuer en service simplement en se penchant à la vitre d'une voiture. Retranscrivant parfaitement ce quotidien chaotique et imprévisible, le film distille un pessimiste assez angoissant mais n'en demeure pas moins parfois un peu plus léger, la mélancolie et l'espoir planant de temps en temps au-dessus de ce monde brutal que seuls les policiers semblent pouvoir comprendre sans pour autant parvenir à faire quoi que ce soit pour vraiment empêcher la noirceur humaine de tomber sur autrui. Avec une mise en scène au cordeau et d'impeccables interprètes, ''Les Flics ne dorment pas la nuit'', sorti un an après ''French Connection'' vient compléter le film de Friedkin dans sa description réaliste d'un monde sans pitié où il n'y a pas de loi qui tiennent, si ce n'est celle de Murphy. Ou de Kilvinski.
Un film qui se veut réaliste sur le métier de simple flic dans les quartiers pauvres Los Angeles. Du policier qui ne vit que pour son métier à celui qui le fait juste pour l'alimentaire. Le film est plutôt bien réalisé avec quelques bons acteurs on retrouve même Pontcherello avant qu'il ne passe le permis moto. Cependant l'ensemble a vieilli et il manque un fil rouge pour maintenir un peu plus l'intérêt. Le réalisateur a bien essayé de s'intéresser plus particulièrement à deux flics mais cela arrive un peu tardivement et trop timidement
C'est un film profond et grave qui ne peut laisser personne indiffèrent tant il est bien fait et tant il aborde lucidement la vie réelle des policiers de Los Angeles dans les années 1970. Nous avons d'ailleurs là l'explication de taux élevé de suicides qu'il existe dans cette profession plutôt méprisée, bien qu'indispensable au fonctionnement de nos grandes cités. Aucun reproche ne peut être fait et la mise en scène est à la hauteur des propos avec des scènes d'actions dans lesquelles rien ne nous est caché, il n'y a quasiment pas de zones obscures. Les deux héros, remarquables comédiens sont excellents, ils ne cherchent jamais à briller et se comportent simplement. The new centurions est un des films qui nous place le mieux devant la réalité que nous cherchons trop souvent à occulter. La vie est loin d'être idyllique et, jeune ou vieux, les problèmes changent mais demeurent, il faut constamment faire face. Les comportements de Kilvinsky et de Roy sont d'une grande richesse pour ceux qui les ressentent, nous quittons ici le cinéma pour la vraie vie. Ce drame terriblement pessimiste nous engage à rechercher d'autres façons de vivre que celles que l'on rencontre dans les métropoles.
Le film d'une époque. Celle où le cinéma indépendant américain libéré du dictat des grands studios rêvait de refaire la nouvelle vague aux Etats-Unis. "Les flics ne dorment pas la nuit" fait parti de cette vague de films policiers américains des 70's ("Serpico", "French connection" ou "Electra Glide in blue") emprunt de réalisme sociale. Le flic est montré dans son quotidien, loin du héro irréprochable et incorruptible des décennies précédentes. Cependant si les autres films de cette périodes ont souvent une connotation politique ou historique, ce n'est pas le cas ici. Richard Fleischer ne fait que montrer le quotidien d'un métier dont la réalité est bien loin des feuilletons télévisés américains. Bertrand Tavernier s'en inspirera d'ailleurs beaucoup pour son film "L.627" (et par extension "Polisse" de Maïween aussi). Parlons tout de même du casting exceptionnel, George C. Scott en tout premier lieu avec une performance exceptionnelle qui occupe tout l'espace dès qu'il apparait à l'écran. Stacy Keach au sommet de sa carrière avant qu'il ne s'encroute dans des séries TV suffocantes ("Mike Hammer", "L'amour en héritage"). Parlons aussi du cas très intéressant d'Erik Estrada, plus connu pour son rôle de Poncho dans la série "CHIPS" qui joue ici son rôle de la série avant l'heure. Cette série qui puisera son ADN dans ce film, si ce n'est que les producteurs y gommeront tout les aspects négatifs pour aboutir au concept propre et lisse (et chiant aussi...) que nous connaissons. Enfin pour finir un petit clin d'œil à Roger Mosley (Terry dans la série "Magnum") qui joue un petit rôle haut en couleur. Mais bien d'autres visages vous paraitront familier tant le casting de ce film a été abouti jusqu'aux plus petits rôles. Lorsque cette magie opère, s'est souvent preuve d'un très bon film et c'est le cas.
A coup sûr, un des meilleurs films de Richard Fleischer. Un film noir qui plonge dans les coulisses de police de Los Angeles, allant au plus près du terrain, saisissant le quotidien et la vie de policiers laissés à l'abandon dans la capitale du crime désorganisé. Le résultat est saisissant, criant de vérité, porté par un George C. Scott au sommet de sa gloire. Du très grand cinéma bâti sur un scénario solide et une mise en scène nerveuse.
C'est simplement juste et dramatique. Le réalisateur saisit sans cliché et avec une terne réalité les différentes tranches de vie. Les acteurs sont tous bons mais le film n'accrochera pas tous les spectateurs étant donné sa linéarité, sa froide constance.
L'un des meilleurs film sur le métier de policier, une véritable référence aux USA et dont certaines péripéties se retrouvent au gré de quelques séries du genre. Adapté d'un livre écrit par un ancien flic, le scénario est toutefois une fiction parsemé d'anecdotes qui révèle toute la complexité et la dureté du métier de flic dans les rues. Le vétéran R. Fleischer en profite pour faire un film âpre, dur et violent, sans concession et porté par des acteurs absolument magnifique, la légende G. C. Scott en tête. Le look du film est intemporel malgré quelques traits caractéristiques de l'époque et on ne s'ennuie pas. Un très grand film, un incontournable du genre et une référence. D'autres critiques sur
Après avoir vu "Les Flics ne dorment pas la nuit", il est sûr et certain que la manière de percevoir le métier de policier va changer. En effet, le film de Richard Fleischer est tellement noir et pessimiste que l'on en vient à être quelque peu versatile. Le cinéaste nous montre le quotidien des flics de Los Angeles qui patrouillent aussi bien de jour que de nuit et qui font la chasse aux prostituées, au macs et autres délinquants. Film basé sur le démonstratif, "Les Flics ne dorment pas la nuit" a aussi un caractère psychologique. Pour preuve, on assiste à la dépression et à la tombée progressive dans l'alcoolisme de cet étudiant qui était tellement enthousiaste. Après des début en fanfare, le retour à la réalité et la rentrée dans le rang peut être très dure à encaisser. Mais il y a un énorme problème: après le retrait du personnage de George C. Scott qui est d'ailleurs toujours aussi excellent et charismatique, le film devient nettement moins bon et Stacy Keach ne peut combler le vide laissé par l'absence de Scott. Dommage, il y avait matière à faire mieux...
Un film policier qui mise totalement sur le réalisme et le pessimisme, ne voulant pas faire dans les codes hollywoodiens classiques. Un parti-pris intéressant pour un résultat qui l'est un peu moins. George C. Scott est excellent en flic à l'approche de la retraite et donne à l'ensemble ses meilleurs moments ce qui fait que quand son personnage n'est plus là ça devient moins intéressant en dépit de la présence de Stacy Keach mais qui a un personnage qui ne parvient pas à être aussi fort. Le rythme inégal ne parvient pas à rattraper les choses.
Peut-être moins passionnant et percutant que l'on ne pouvait espérer, cette plongée réaliste dans le quotidien de la police vaut le détour. Au risque d'apparaître parfois un peu banal, Richard Fleischer refuse le spectaculaire pour nous offrir un film à forte dimension humaine, sans héroïsme à deux balles et où les personnages sont constamment crédibles, que ce soit dans leur vie de famille ou leur espoirs. On préférera toutefois la seconde partie, tant la tournure relativement pessimiste qu'elle prend permet à l'oeuvre de nous intéresser encore plus aux événements, d'autant que certaines scènes font forte impression. Pas de quoi crier au génie donc, mais un témoignage convaincant sur la police, ni idéalisé ni assombri, réalisé avec talent et joué avec conviction : un bon cru.
Polar generique ou la vie quotidienne et parfois ironique de fonctionnaires en caserne (ici devant lutter contre un corrupteur tout puissant et un avocat général diabolique): sympathique, nostalgique et agréable.
Plus une peinture sociale d’un corps de métier (les flics des rues) qu’un vrai polar. Pourtant les scènes d’action ne manquent pas. Un regard pessimiste, souvent émouvant et toujours juste sur le sort de ses hommes qui servent de tampon entre la violence et la société.
Malgré le gros coup de vieux et les longueurs, on finit par s'attacher à cette petite troupe ; la musique, les quelques pauses et le doux ton y sont pour beaucoup.
Fleischer aborde le quotidien des patrouilleurs de la police de L.A. de manière pessimiste même si deci delà il se permet des instants plus légers (avec les prostituées ou encore l'homosexuel interpellé) ; je trouve que Les Flics ne dorment pas la nuit a plutôt bien vieilli sans temps mort ce polar réaliste se suit sans jamais s'ennuyer. Les flics sont attachants et on découvre le côté peu reluisant de leur boulot, un Fleischer qui serait dommage de négliger dans son filmographie même s'il manque le truc pour faire de Les Flics ne dorment pas la nuit un film vraiment marquant mais c'est bien mené et les quelques scènes de fusillades sont efficaces.