« Les Souvenirs » est le troisième long-métrage de Jean-Paul Rouve après « Sans arme, ni haine, ni violence » sur le célèbre casse de Nice de 1977 où il incarnait lui-même le personnage d’Albert Spaggiari aux côté d’Alice Taglioni et Gilles Lellouche et plus récemment « Quand je serai petit » en compagnie de Benoît Poelvoorde. Il adapte ici le roman du même nom de David Foenkinos, auteur multi-récompensé ces dernières années, qui avait porté à l’écran son livre « La Délicatesse » comme co-réalisateur avec son frère en 2011. Il ne signe ici que le scénario en collaboration avec le Jean-Paul Rouve.
Voir ce dernier aux manettes de cette adaptation ne surprend guère tant son univers est proche de celui de Foenkinos de part les thèmes abordés, aimant raconter les mêmes histoires, et faisant toujours preuve d’une réelle sensibilité et d’une mélancolie communicative.
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Ce film est magnifique. Tout y est juste. Dans le jeu des acteurs, mention particulière à Romain Spinosi qui sans doute a un grand avenir, et à Annie Cordy, qui a déjà prouvé son grand talent dans les rôles dits "sérieux". Les autres acteurs sont également extraordinairement vrais. Le scénario est également juste, bien écrit. Tout est formidablement bien filmé, les images sont fascinantes. Bref, ce film fait du bien et respecte le spectateur. Merci.
J.P Rouve nous a habitué depuis quelques années à un cinéma plein de tendresse, enjoué, sensible et bourré d'émotions. Celui ci ne fait pas exception, et inspiré du livre de David Foenkinos, ils nous ont concoctés ensemble un joli scénario ciselé à souhait. C'est en fait une histoire toute banale mais avec un fond d'empathie très vif. Cela ressemble au cinéma de Jean Becker dans la façon simple de raconter la vie , mais les thèmes abordés par J.P Rouve sont plus empreints de générosité, d'humanité et ramène toujours dans la nostalgie suranné de l'enfance. Toutefois j'ai remarqué dans ce film une certaine note de pointillisme comme dans la peinture, car tous les événements vécus, par petite touches, interagissent sur les personnages comme si chacun avait un pouvoir positif sur autrui. C'est le coté décalé de J.P Rouve et c'est ce qui fait son originalité dans ses films. Quant aux comédiens et Annie Cordy en tête dans son rôle de Mamy espiègle et fugueuse, ils tous sensationnels d'authenticité et de professionnalisme. Un agréable moment à passer en leur compagnie...
Michel Blanc a toujours su choisir ses rôles, c’est là qu’on reconnaît les grands acteurs. Ce film où il joue un mari râleur, jamais content et toujours sur la défensive lui va à merveille, et comme souvent c’est lui qui va donner le ton. En plus le réalisateur a eu l’idée ingénieuse de le réunir à Chantal Lauby qui lui donne une réplique parfaite, elle a toujours le bon mot quand il faut. A eux d’eux ils forment le couple idéal. Annie Cordy m’a émerveillé, ici elle est parfaite et on l’adore. L’histoire est banale mais comme s’est joué c’est un régal, avec des petites touches de bonheur et parfois de tristesse, et à l’arrivée ça sonne juste, tous les acteurs sont parfaits pour cette histoire pleine de tendresse et d’humour. 4 étoiles!
La vieillesse, le vieillissement, la jeunesse, la vie, la mort, telle est la trajectoire de ce film. Circuit sinueux, non linéaire ponctué de moments de vérité, d'intensité, de désirs, de rencontres furtives, prometteuses... Petit-fils et grand-mère partagent une même quête de vitalité et de retrouvailles. Un joli clin d'œil au pompiste philosophe, qui lorsqu'on vient chercher une question offre une parole d'oracle, qui ouvre sur des horizons insus...
Joli film chargé d'émotion et d'un brin d'humour, juste ce qu'il faut pour apprécier l'histoire. Premiers comme second rôles bien interprété. A voir en famille
Voilà, un magnifique film qui oscille entre tendresse et émotion. Annie CORDY est à son aise et joue sa partition avec une grande délicatesse. Même si physiquement on sent que les années sont passées. Peu importe, le plaisir de retrouver cette grande dame est toujours aussi fort.On rêve presque d'avoir une grand-mère comme cela. Michel Blanc en fils stressé est bien pensé. Un seul petit bémol, se place dans le montage qui parfois se révèle un peu chaotique. En effet certaines scènes finissent en cul de sac et ne débouchent sur rien. Cependant, le rythme est bien maîtrisé et la camera arrive à se faire discrète. Jean-Paul Rouve signe un film qui vous touche et qui apporte une certaine fraîcheur sur le cinéma actuel. Bravo.
Un super casting, j'adore tous les acteurs présents de ce film. Michel blanc est touchant, chantal Lobie magnifique, ce jeune acteur Mathieu est juste tout plein de charme avec un sourire topissime et je pense qu'il a un avenir prometteur dans le cinéma.....Annie Cordy est une fabuleuse actrice....mais en vain la voir perdre sa joie de vivre qu'on lui connait dans sa vraie vie, ne m'a pas fait apprécier ce film, triste, plat et sûrement très réaliste. Mais quand on aime le cinéma pour rêver ici on se prend juste en pleine face la dure réalité de la "vie"....
Jean-Paul Rouve est un homme très sensible. Jouant tour à tout le beauf, le vicieux ou le psychopathe chez les Robins des Bois, l'homme de 48 ans a bien changé. Déjà avec la fable très poétique de Quand je serai petit, il nous avait prouvé qu'il pouvait décrire de façon pudique et profonde les éternels regrets qu'un homme pouvait avoir. Il récidive aujourd'hui en adaptant Les Souvenirs de Foenkinos, jolie récit d'une vieille dame fatiguée par le présent, attirée par le passé.
Moins novateur que son précédent film, le charme qui se dégage de cette œuvre est néanmoins indéniable. Cet humour délicat et l'empathie apporté aux personnages en font un récit soigné et agréable. Michel Blanc n'avait pas été aussi drôle depuis dix ans, dans Je vous trouve très beau. Le réalisateur a parfaitement cerné ce qui fait la puissance comique de cet acteur, souvent sous-exploité. Boudeur et maladroit, celui-ci fonctionne très bien avec Mathieu Spinozi, simplement juste.
Sans forcer le propos, Rouve nous fait passer un bon moment grâce à un talent d'écriture évident. Si ce scénario avait été confié à d'autres mains, la narration n'aurait pas eu la même saveur. S'étonnant à rire sur des sujets qui ne s'y prêtent pas forcément (la vieillesse, la solitude, l'amour perdu), le public appréciera la légèreté du propos : faussement naïf, sincèrement naturel.
Pas mal, un film sans prétention qui se laisse regarder sans le moindre souci. On a du mal de temps en temps à ressentir la souffrance qui peut naître de la perte d'un ou des êtres chers du fait d'un jeu d’acteur moyen pour Anny Cordy qui a du mal je trouve à jouer la grand mère attachante. Michel Blanc est quant à lui quasi parfait dans son rôle de l'éternel dépressif au cœur tendre. Il arrive lui, à nous faire réfléchir sur le temps qui passe et sur ce que nous devenons après des années de vie commune à nous être enfoncé dans un quotidien. Je donne une note lumineuse pour le caissier de la station service qui nous sort des règles de vie simple avec un aplomb de dépressif stoïcien qui vient enchanter ceux qui ne sont pas encore tomber dans cet état de déprime. Gentil film en somme.
Très joli film et belle surprise (on ne s'y attendait pas). À la fois drôle et émouvant sans trop tomber dans le pathos. Des acteurs excellents : Michel Blanc, Chantal Lauby, le jeune acteur principal Mathieu Spinosi et Annie Cordy.Beaucoup de personnages très attachants (le co-locataire William Legbhil dragueur génial l, le gérant d'une station service philosophe,etc.). Une histoire simple et belle comme David Foenkinos sait les faire ("la délicatesse"). Bref une vraie réussite. À voir à tous prix !!!
Une réflexion sur les jours qui passent et la vie qui inexorablement s'en va; Nostalgie du passé, regrets pour ce qui a pu être raté, souvenirs heureux, sentiments, émotions. Un peu d'humour parfois. Un tel mélange (loin d'être parfait) de tout ça que ça confine à l'allégorie. On aimera ou on n'aimera pas et, le cas échéant, on s'ennuiera.