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    Le Labyrinthe du silence
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    267 critiques spectateurs

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    Alice025
    Alice025

    1 689 abonnés 1 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2015
    Une histoire très passionnante sur la traque d'anciens SS, mais qui se passe cette fois ci en Allemagne, les allemands traquent les allemands. Cette enquête va autant nous passionner que nous horrifier. Les acteurs sont tous très bons, surtout l'acteur principal, obsédé par cette enquête au point de considérer tous les allemands comme des nazis. Et dire que le peuple allemand ne savait pas ce qu'était Auschwitz à la fin des années 1950 !
    Une film historique très réussi.
    Jmartine
    Jmartine

    173 abonnés 679 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2015
    Du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946, les alliés ont jugé à Nuremberg 22 hauts responsables du troisième Reich…En novembre décembre 1947, les polonais jugent à Cracovie 40 membres de l’encadrement du camp d’Auschwitz…il faudra attendre décembre 1963 pour voir les allemands mener à Francfort / Main le procès de leur propre histoire en jugeant 22 prévenus impliqués dans le fonctionnement d’Auschwitz alors que l’on considère que 6 à 8000 personnes ont eu un rôle dans le fonctionnement du camp. Il a fallu le courage et l’obstination du procureur général Fritz Bauer, lui-même victime des nazis, et qui s’est entouré d’une équipe de trois jeunes procureurs pour briser le mur du silence, le consensus quasi général pour ne pas remuer le passé, et instruire les dossiers. Adenauer avait décidé de réintégrer les nazis dans l’administration pour permettre le redressement du pays, et la magistrature était particulièrement atteinte…Voilà pour l’histoire…Giulio Ricciarelli a fait de sa première réalisation, un film parfaitement maîtrisé dans sa progression dramatique, bouleversant, récréant jusque dans les moindres détails, l’atmosphère des années 50, l’architecture, les voitures, l’habillement, jusqu’à cette pellicule légèrement marron qui renforce cette atmosphère. On y apprend beaucoup de choses, qu’un jeune procureur né à la fin des années 30 ait pu ignorer les camps de concentration…que les bourreaux du camp aient pu redevenir de paisibles crémiers ou boulangers sans être inquiétés…et se posent des questions plus essentielles, un pays peut-il se construire sur le mensonge ? Où passe la frontière entre refus et obéissance ? La jeune génération doit-elle accepter qu’elle est issue d’une génération de criminels ? Bref un film classique mais terriblement prenant et qui s’arrête aux portes du procès…
    Yves G.
    Yves G.

    1 514 abonnés 3 531 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 juin 2020
    À Francfort, à la fin des années cinquante, un jeune procureur enquête sur les crimes contre l’humanité commis à Auschwitz. Dix ans après le procès de Nuremberg, c’est la première fois que la justice allemande accepte de regarder son passé en face.
    Le cinéma allemand – ou du moins celui qu’on connaît en France – n’en finit pas de revisiter l’histoire contemporaine : "La Vie des autres", "Good Bye, Lenin !", "Barbara", "Phoenix", "Fritz Bauer, un héros allemand", "Elser, un héros ordinaire", "L’Œuvre sans auteur", "La Révolution silencieuse", "Le Vent de la liberté" … La liste est longue.

    "Le Labyrinthe du silence" révèle une monstruosité : en 1958, le nom d’Auschwitz ne signifiait rien à la majorité des Allemands (de l’Ouest). La priorité était à la reconstruction. Elle nécessitait de tourner la page du passé et de taire la compromission des Allemands dans les crimes nazis.

    "Le Labyrinthe du silence" raconte la préparation du procès de Francfort de 1963-1965 qui a révélé à l’opinion publique allemande le génocide juif et la responsabilité des soldats allemands dans son exécution.

    Pour donner plus de force à son sujet, le réalisateur a fondu les figures des trois procureurs en une seule : un jeune et brillant juriste, épris de vérité, mais dont le passé familial cache de lourds secrets.

    Le film est d’un classicisme éprouvé, suivant méthodiquement les étapes de l’enquête judiciaire, avec son lot de gentils (la fraîche fiancée, la secrétaire dévouée…) et de méchants (l’opportuniste procureur en chef, le méchant Nazi reconverti dans l’industrie…). Il relève la gageure de filmer les témoignages des survivants – témoignages archi-connus dont la répétition aurait fatalement lassé – sans leur laisser la parole : la caméra s’éloigne de la salle, la musique se fait plus grave, la porte se referme… jusqu’à ce que la greffière ne la rouvre, écrasée par le chagrin des confessions qu’elle vient de retranscrire.

    Cette mise en scène trop classique, le jeu des acteurs trop lisse, l’histoire trop manichéenne sont les écueils que ce sujet en or ne parvient pas à éviter.
    Jean HERVE
    Jean HERVE

    9 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mai 2015
    Un très très grand film qui traite du sujet de l'après guerre en Allemagne, de la mémoire et culpabilité. Comment des hommes ordinaires ont pu être des monstres.
    C'est remarquablement filmé, les images, les portraits sont de véritables tableaux. Les acteurs et tout particulièrement Alexander Fehling sont remarquable
    Il faut absolument voir ce film
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Fantastique film !
    La performance de l acteur principal est a en couper le souffle.
    Retrace une période sombre de l histoire allemande.
    Un grand bravo a tous les acteurs, réalisateurs, scénaristes et autres qui ont permis a ce film de voir le film.
    Je le conseille a tous et a toutes
    vidalger
    vidalger

    328 abonnés 1 253 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Ce film est un quasi chef d'œuvre tant sur la forme épurée et classique que sur le fond. Le sujet traité, l'Allemagne après la seconde guerre mondiale, plutôt rarement évoqué au cinéma, est passionnant pour comprendre comment une nation, après l'énorme épisode traumatique de la guerre et...de la défaite, a pu oublier puis se remémorer et se reconstruire sur les cendres de l'Holocauste. Il a existé quelques personnages courageux en Allemagne et ce procureur Bauer méritait d'être sorti de l'oubli. Interprétation impeccable, reconstitution honnête, mise en scène remarquable, très belle photo.
    Daniel C.
    Daniel C.

    153 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Je pense que ce type de film est encore et toujours nécessaire. A une époque, où les idées de l'extrême croissent toujours davantage, il convient de se souvenir. Il faut montrer encore et encore comment l'inconcevable, l'inadmissible, l'impensable, l'inhumain peuvent surgir de l'esprit de quelques uns, qui produisent une théorie, un discours, qui identifie une cible. Une fois le coupable désigné, il suffit simplement de mettre en place un système, un dispositif, des dispositions, une règlementation, pour permettre de l'empêcher de nuire."Le labyrinthe du silence" expose brillamment comment un jeune procureur s'embarque dans l'instruction du procès le plus incroyable qui soit. Au sein de l'Allemagne, on tente d'oublier, d'étouffer la mémoire d'un passé collectif trouble. Cette enquête est besogneuse, elle rencontre de nombreuses résistances tant chez les allemands, que chez les américains, plus soucieux de leur ennemi d'alors, les russes. Le nazi n'était plus d'actualité. La ténacité de quelques allemands désireux de connaitre et de faire connaitre l'histoire folle qu'ils ont traversé, que les coupables n'étaient pas tous des sadiques, que tout un chacun pouvait se trouver complice d'un système fou basé sur la menace, l'intimidation, la loi du plus fort. Ce qu'a permis l'instruction de ce procès, c'est de donner la parole aux victimes, de fabriquer la reconnaissance d'une histoire traumatique, de ne plus banaliser l'irréparable et de faire que les faits soient établis, reconnus et pénalisés pour ceux, qui avaient eu un rôle de décideurs et non seulement d'exécutants. Un film à voir pour ne pas s'absenter lorsqu'il s'agit de voter.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Pour un premier film, c'est d'une très grande maîtrise. La ligne narrative est bien faite. Vraiment tout est bien, et le propos passionnant. Les Allemands de la fin des années 50 ne savaient pas ce qu'était Auschwitz. On suit la découverte de certains, c'est terrible. L'extermination commise à Auschwitz, personne n'en a entendu parler à cette époque. Il s'agit de réveiller les Allemands pour le jeune procureur.
    Un film à voir. Un regret : il y a une certaine douceur qui s'échappe du film, due sans doute à la musique façon Schindler list quand à certain moment on évoque le martyr des juifs, cet accentuation aurait pu être oubliée, les mots suffisaient. Par contre le côté wagnérien de la musique quand les nazis sont évoqués est plus intéressant. On regrettera que les personnages de nazis n'aient pas été eux mêmes approfondis. Car si le peuple allemand en général ignoraient les crimes des SS, les ex SS eux ne les ignoraient pas. J'aurais bien aimé savoir comment une telle personne, 15 ans plus tard, se justifie à ses propres yeux.
    Il y a aussi une erreur de casting, les ex nazis sont souvent joués par des gens de 70 ans ou plus. En 1958, Reinhard Heydrich n'aurait eu que 54 ans, Eichmann avait 52 ans. Plein d'autres étaient même plus jeunes, des gens de moins de 50 ans en 1958.
    reymi586
    reymi586

    483 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mai 2015
    Passionné par cette période, j'ai trouvé ce film super intéressant et super intelligent. Le film pose vraiment les bonnes questions et montre un moment important de l'histoire de l'Allemagne d'aujourd'hui avec cet éveil des consciences amenés par quelques hommes. Rien à redire, c'est le film du moment à voir en salle.
    virnoni
    virnoni

    102 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mai 2015
    Bouleversant! Film essentiel pour notre histoire. Pour beaucoup, nous sommes nés avec les atrocités de la 2nde GM révélées et à ne pas oublier. C'est donc un véritable film coup de poing que nous regardons : comment l'après-guerre fut celle des "oubliés", du silence, du mensonge, mais tout ceci, dans la recherche d'un nouveau bonheur. Au détriment de son histoire et passé horrible ? Pouvons-nous au final avancer sans se retourner et reconnaitre son passé et ses atrocités ? Si le film est académique au possible dans sa forme mais il n'est nul besoin d'effets majeurs ici. Le sujet parle donc de lui-même et produit assez de sensations. Il se déroule comme un véritable thriller...notre procureur aux dents longues doit trouver la sortie de ce labyrinthe, mais il y laissera autant de désillusions que de richesses et révélations internes. Il y a des scènes magistrales (les témoignages des rescapés - tout en subtilité). La reconstitution est dantesque comme les interprétations. Celle de Alexander Fehling est impressionnante. J'espère le revoir dans des productions internationales. A voir absolument. On en sort chamboulé, en se demandant encore à notre époque comment ces horreurs ont pu avoir lieu, comment les criminels ont pu s'en sortir (car 17 condamnations sur 8000 SS recherchés...c'est un succès pour l'Allemagne mais si dérisoire au final!).
    Sylvain P
    Sylvain P

    343 abonnés 1 361 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mai 2015
    Réalisé comme une série en suspens, Le Labyrinthe du silence gagne en efficacité ce qu'il perd en subtilité et en réalité historique. On passe un bon moment, peut-être un peu fade parfois, mais mené avec rythme. L'intérêt est alors ailleurs. Dans cette page d'histoire que l'on connaît mal. L'Allemagne n'a pas toujours été exemplaire et fer de lance de la repentance, elle a eu aussi la tentation de mettre un voile sur ses démons, comme l'ont fait tant d'autres pays, France y compris.
    Julie Charlotte F.
    Julie Charlotte F.

    26 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Ambiance fantastique et intrigue prenante.
    Le personnage principal est un jeune procureur charmant et ambitieux et surtout très
    Humain. L attachement au personnage n empêche quelques lourdeurs, sans lesquelles le film aurait été parfait.
    Un peu de pathos a certains moments qui sonne faux et a été ajouté artificiellement , notamment l ami cardiaque, l ami qui a été ss et l avoue contre toute attente aux 3/4 du film.. La démission puis réintégration .. Cette histoire d amitié n'est pas attachante.
    Par ailleurs je ne comprends pas ce titre en allégorie : un labyrinthe de secret ? Le procès de Francfort, pour faire le parallèle avec le procès de Nuremberg aurait été plus adéquate .
    Ce sont les seuls détails qui ont empêche un 5 sur 5.
    Macaron16
    Macaron16

    11 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2015
    C’est une Allemagne de 1958 toute hollywoodienne que nous offre Giulio Ricciarelli dans le Labyrinthe du Silence : le soleil y brille en permanence, les robes des petites filles sont fleuries, les hommes y ont encore plus de charme que dans Mad Men, les jeunes femmes sont délurées, à peine voit-on dans cette Allemagne idéalisée un professeur gifler un enfant mais c’est un ancien nazi, donc on ne s’en étonne pas.
    On n’a encore rien dit de la guerre en 1958, le silence est partout, l’Allemagne a enfoui son passé et recouvert son quotidien d’un liquide rose et sucré. Tout tourné vers un futur qui ne doit être que meilleur, le peuple Allemand a retrouvé ses occupations professionnelles d’avant, ou s’en est trouvé d’autres. Il travaille, reconstruit, embrasse la liberté de la fin des années 1950, mais ses enfants, ceux qui n’ont pas connu la guerre, se posent des questions, beaucoup de questions sur ces années sans mémoire et que l’on tait, sur les camps d’extermination, sur Auschwitz.
    Le procureur Radmann en fait partie. A la fois par ambition et par amour de son pays, il décide, avec le soutien du procureur général qui, lui, a connu ces années-là, de réveiller les mémoires endormies de la génération précédente, il veut amener les Allemands à se demander ce qu’ont fait leurs pères entre 1939 et 1945.
    Tous les ingrédients d’un très bon film sont là : une histoire passionnante et dense servie par des acteurs remarquables, deux héros aux moyens minuscules qui vont faire trembler toute une nation, une solide et sincère amitié masculine, de la gravité et de la légèreté, des espoirs et des déceptions, un aller-retour permanent entre le passé et le futur.
    Quatre étoiles Allociné faciles. Je retiens la cinquième, pour le côté trop propret du héros, pour son idylle à l'eau de rose, et parce que j’aurais tellement aimé que le procès soit bien plus développé. Mais le film aurait duré dix heures, et ça n'aurait pas été le même film !
    philhag
    philhag

    28 abonnés 372 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mai 2015
    C'est un excellent film. Car exact sur les faits et surprenant dans ce que l'on apprend : en 1958, comment faire un procès aux nazis ? Le film est subtil sur un sujet qui est violent pas lui-même. En France, ce procès n'a jamais eu lieu. Tout est bon dans ce film : scénarios surtout, jeu des acteurs, caméra, même la bande son ...Il est rare d'entendre des applaudissements à la fin d'un film à Paris. A voir et à revoir. Je ne mets pas 5 étoiles car je réserve 5 étoiles à la fiction.
    Chris58640
    Chris58640

    221 abonnés 763 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2015
    Difficile de résumer « Le Labyrinthe du Silence » car c’est un film de plus de deux heure très dense, qui pose un nombre innombrable de questions historiques, juridiques, sociologiques, psychologiques aussi. Comment juger ce qui relève de l’innommable ? Comment graduer les responsabilités dans une œuvre de mort aussi élaborée que l’était le Solution Finale ? Comment vivre avec la culpabilité, la sienne, celle de son père ? Comment reconstruire un pays si toute une génération se met à envisager que son père était un criminel ? Le film de Ricciarelli pose toutes ses questions. Il remet dans le contexte de 1958 une Allemagne sourde et aveugle aux crimes nazies. L’Histoire à la mémoire courte, on a oublié aujourd’hui que dans les 15 ans qui suivirent la libération des camps, beaucoup de gens en Allemagne (mais pas seulement en Allemagne) ne savaient rien, ne voulaient rien savoir, où alors tout simplement n’y croyaient pas ! Le film montre très bien cette ignorance teinté de déni, qui touchaient la Police, la Justice, l’Education. Radmann rencontre mille mauvaises volontés pour l’aider dans son enquête, parfois au travers de scènes fortes (la liste de nazis dont on se sert pour caler une table), souvent assez courtes et percutantes. La plus réussie et la plus glaçante ne dure que quelques secondes, elle montre un professeur (ancien gardien à Auschwitz) séparer ses élèves en deux files « Toi… à droite, toi… à gauche !), nul besoin d’en dire davantage, la malaise est palpable. Jamais ennuyeux, jamais pathos, le film de Ricciarelli n’est pas exempts de petits défauts mais il a une énorme qualité, historiquement il est extrêmement fort. Il met en scène un homme jeune, incarné avec conviction par Alexander Fehling, idéaliste, confronté au passé de son pays, de celui de son père, de celui de ses amis, et qui vacille sous le poids des crimes sur lesquels il travaille, jusqu’à être tout près de jeter l’éponge. Le cheminement psychologique du personnage, mais aussi celui des autres personnages, est complexe, fouillé, loin du manichéisme que l’on pourrait craindre sur un sujet pareil. Et le contexte est parfaitement rendu aussi, les pressions qu’il subit, directes ou indirectes, les tentatives de le faire taire (une de ces tentative, le plus élaborée et sournoise, est tout prêt de fonctionner !), les collègues qui le dénigrent, ceux qui le soutiennent pour des raisons mal établies et surement douloureuse à exprimer. Le scénario du « Le Labyrinthe du Silence » est parfaitement tenu, la réalisation est sobre, limite austère par moment. Mais elle a le mérite de ne pas céder à la facilité : la visite du camp (ou plutôt de ce qu’il en reste à l’époque) se fait à sous un soleil éclatant et dans une nature verdoyante, alors qu’il aurait pu appuyer le trait bien inutilement avec une lumière et une photographie bien lourdes. Les acteurs sont tout à fait impliqués. Avec l’histoire romantique de Johann et Marlène, le film se teinte par moment d’une légèreté bienvenue, même si cette histoire est aussi l’occasion de poser question : le père de Marlène entonnant avec ses frères d’armes « Un russe = une balle » et le malaise que çà implique dans leur couple. « Le Labyrinthe du Silence » a quelques petits défauts, certaines scènes sont un peu téléphonées (la scène de la veste à raccommoder, oh là là, on flirte avec l’eau de rose !), certains aspects sont purement et simplement escamotés (la Rideau de Fer qu’il faut bien franchir pour se rendre en Pologne, non ?), la fin va apparaitre aussi bien abrupte et un peu frustrante à beaucoup. Et puis, on aimerait en savoir plus aussi sur la famille de Johann et comment lui et sa mère vont digérer ce qu’il apprend (et pourquoi l’apprends il de cette façon ? Quel rôle à jouer sa mère dans cette ignorance ?). Et puis, le « faux suspens » sur l’arrestation de Mengele (qui n’en est pas un pour qui connait un tout petit peu l’Histoire) résonne un peu bizarrement. En fait, même si le film fait plus de deux heures, il semble trop court pour faire le tour de toutes les questions que l’on se pose. Il est pourtant, je l’ai dit, d’une densité tout à fait remarquable mais j'aurait encore tellement à apprendre et surtout à comprendre.
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