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cylon86
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3,5
Publiée le 4 mai 2015
1958, Francfort : un jeune procureur met à jour assez d'éléments permettant d'ouvrir un procès contre d'anciens officiers nazis ayant servis à Auschwitz. Dans un pays où les anciens SS peuvent se promener en toute liberté et où la nouvelle génération ignore tout des crimes commis à Auschwitz, le procès s'avère capital pour l'Allemagne mais rien n'est joué d'avance. Si l'on a l'habitude des films parlant du Génocide (c'est presque devenu un genre en soi), "Le labyrinthe du silence" impose une vraie bouffée d'air, se situant d'un point de vue inédit et palpitant. L'histoire de ce procureur plongeant dans les méandres du nazisme et frôlant la paranoïa dans le but de rétablir la vérité et de sortir le pays de sa torpeur est totalement prenante. Intelligemment écrit, ne sombrant pas dans le cliché, le film évite la plupart des facilités du genre et préfère rester sobre, se montrant tout aussi réussi dans ce domaine. On en ressort totalement fascinés par cette histoire et charmés par la prestation intense d'Alexander Fehling.
Si la réalisation est classique dans la montée de sa dramaturgie, elle est passionnante et l'on reste stupéfait de voir que plus de dix ans après la fin de la guerre et la défaite du nazisme, le peuple allemand semblait si ignorant ou bien si soucieux de garder l'omerta sur l'horrible génocide qu'ils avaient commis. Je ne savais pas. Surtout que le peuple allemand a depuis prouvé qu'il sait regarder derrière lui son passé honteux et faire son devoir de mémoire. ( ce n'est pas le cas de certains pays comme la Turquie avec les Arméniens ou même les français jusqu'à il y a peu avec l'Algérie). Les acteurs sont impeccables, l'ambiance de la fin des années cinquante réussie et la fin du film s'ouvre sur le procès d’Auschwitz. L'Allemagne fut le premier pays à poursuivre ses propres criminels de guerre lors de ce procès. Le chiffre de 22 prévenus fait tout simplement froid dans le dos. A voir !
Excellent film sur l'Holocaust. J'y suis allé avec la petite appréhension que j'ai à chaque film sur ce sujet tellement traité à l'écran qu'il devient difficile d'en trouver un qui sorte du lot. Et ce film est une très bonne surprise de ce point de vue avec ce jeune homme qui décide de se mettre au courant des horreurs qu'a commis sa nation pendant la guerre alors que tout le monde essaye au contraire de tourner la page. Mais une fois le doigt mis dans l'engrenage du dossier pour retrouver les assassins et leurs complices il ne peut plus faire marche arrière et décide d'aller jusqu'au bout malgré les obstacles et surtout les révélations et les vérités auxquelles il devra faire face. On suit ce jeune et innocent procureur qui na rien vécu de tel dans sa carrière prendre en pleine face une énorme désillusion sur son pays, sur sa population et s'enfonce petit à petit dans le rejet de tous jusqu'à sa remise en question et sa prise de conscience que peut être Tous n'étaient pas en accord avec le parti mais n'ont pas d'autres choix que d'y adhérer. L'enquête est passionnante, l'interprétation excellente. Le film est captivant de bout en bout et fait réfléchir sur nos voisins germaniques. Il amène à nous dire qu'eux aussi ont été des victimes a leurs façons et qu'ils ont eu également l'envie de "nettoyer" le pays de tous ceux qui auront participé à faire passer tous les Allemands pour des nazis. Une partie d'histoire qu'il est important de connaître. Un film à voir tout simplement.
Un jeune procureur allemand découvre les atrocités commis par les nazis à Auschwitz. On est en 1958 et l’Allemagne doit se reconstruire avant tout. La transmission de l’Histoire s’est donc faite de manière parcellaire et les jeunes générations ignorent beaucoup de la faillite morale collective de leurs ainés. Et c’est ce qui est le plus choquant dans ce film. Un Etat en reconstruction où près de 10 millions de personnes avaient pactisé avec le parti nationaliste va devoir composer avec une élite, mais pas seulement, compromise en acceptant de fermer les yeux. Tout en découvrant l’horreur des actes commis par la génération l’ayant précédé, il découvre que la plus part de ces personnes ont retrouvé une certaine notabilité voire même l’élite à laquelle ils appartenaient. Ce film pose clairement la question de la responsabilité individuelle dans un chaos collectif. Ce film fait écho au très bon « Ruban blanc » de Haneke qui montre bien comment cette génération germanique perdue s’est construite dans les 20’s. Il montre aussi bien comment on peut réécrire l’Histoire afin qu’elle devienne tolérable pour tout un peuple ; mais le plus tragique est que l’on peut même le légitimer dans un premier temps afin que les jeunes puissent s’épanouir sans un rejet de leur propre pays. Donc en 1958, on découvre un pays encore immature pour se retourner sur son propre passé et c’est tragique. Ce premier long métrage hyper documenté et donc souvent très didactique d’un réalisateur italien a le mérite, sous forme d’un film d’investigation, d’être conçu comme une véritable leçon d’histoire… mais de fait trop peu comme du cinéma. Les personnages sont souvent schématiques, apparaissent brièvement, bourreaux ou victimes, débitent leurs textes et n’existent de fait pas vraiment… juste des objets désincarnés de démonstration. Et c’est pour cette raison que l’émotion ne transparait jamais malgré une musique omniprésente dans les moments forts. Le procureur aussi est assez caricatural et mille fois vus : naïf, intègre, journaliste, détective… La réalisation est soignée mais d’un classicisme confondant et manquant cruellement d’inventivité. Voilà un film à message fort et clair trop loin du 7ème art.
Sans l'info d'une cousine je n'aurais pas eu connaissance de ce film. Histoire forte sans angélisme, si j'avais été à cette époque ... Il n'y a pas l'opposition des bons et des méchants. Courageux furent ces hommes dont l'histoire est inspirée. Le casting joue juste et par moment la comédienne a un charme fou. Je recommande
On a peine à y croire : Giulio Ricciarelli signe ici son premier long-métrage, un film d'un peu plus de deux heures qui d'emblée s'impose par l'émotion qu'il suscite et par la profondeur d'analyse dont il témoigne. Étonnant ! Le scénario est déjà très ambitieux à l'image de ce jeune procureur allemand qui, à la fin des années cinquante, entend faire surgir la vérité sur les crimes contre l'humanité commis à Auschwitz. Rien que cela. Or la mémoire allemande est alors fortement ankylosée : les langues ne se délient pas facilement et le silence est la panacée pour faire taire les rancunes et jouer la carte de la réconciliation. Johann Radmann est un personnage de fiction composé à partir de trois procureurs qui eux ont bel et bien existé. En revanche le procureur général Fritz Bauer ainsi que le journaliste Thomas Gnielka ont joué un rôle déterminant dans les procès dits d'Auschwitz qui se sont déroulés à Francfort entre 1963 et 1965. C'est donc un mélange parfaitement dosé de réalité historique et de fiction qui constitue la base du scénario. La qualité première du film est l'immense dignité qui le caractérise : pas d'images spectaculaires, pas de voyeurisme, pas de sensationnalisme, rien que le parcours plein d'embûches de ce jeune procureur intègre et audacieux. Certes une intrigue sentimentale vient se greffer sur la trame judiciaire, mais le héros de l'histoire n'en paraît que plus humain et plus valeureux, d'autant que cet amour est entaché de contre-valeurs qui vont à l'encontre de l'idéal de pureté de Radmann. Alexander Fehling a l'immense mérite de donner à son personnage toute la grandeur qui l'habite. Citons encore André Szymanski, parfait dans son rôle de journaliste soucieux de vérité, et Friederike Becht qui confère à son personnage de jeune amoureuse une inquiétante ambiguïté.
Ce film est en tout point remarquable et j'ose mettre pour une fois 5 étoiles. Les questions fondamentales sur l'oubli, le pardon, la justice sont admirablement traitées. Il faut souligner d'ailleurs le courage de la production et de la réalisation d'avoir traité un tel sujet encore douloureux en Allemagne même si les générations passent. Ce film est donc parfaitement joué, juste, avec discernement et pudeur. Et c'est en cela qu'il est remarquable. Pardonner oui, oublier jamais.
Excellent film sur le déni et l'ignorance de l'Allemagne et des allemands sur les crimes commis pendant le IIIe Reich. Film d'un réalisme étonnant, on partage toutes les émotions de ce jeune procureur et des personnages annexes sans que le film ne tombe jamais dans le mélo ni l'empathie ou haine excessive. spoiler: La persévérance de ce jeune procureur permettra à l'Allemagne de juger elle-même d'anciens SS redevenus après 1945 des citoyens lambda et surtout convaincus de leur impunité.
Le jeu de tous les acteurs est toujours juste. A montrer dans tous les collèges et lycées. Courez-y.
Magnifique film qui permait de découvrir un fait méconnu du grand public sur ce procès qui à eu lieu en RFA en 1963 sur le camp d extermination de Auschwitz A voir absolument
Que retenir de ce film ? Une image émouvante de deux hommes s'étreignant dans le souvenir douloureux de leur vie d'épouvante, pour l'idéologie la quête de la vérité qui atteint chaque Homme
Le labyrinthe du silence s'annonçait captivant avec ce sujet historique riche et peu traité jusque-là. En effet, le film s'inspire de la vie du juge allemand Fritz Bauer qui a engagé les procès dits d'Auschwitz dans les années 60 en Allemagne. Le scénario parle donc de cette jeune génération allemande d'après-guerre qui découvre la réalité des actes commis par le régime nazi. Les intentions de ce film allemand sont louables mais le message a vraiment du mal à passer. La faute à un film beaucoup trop scolaire à tous les niveaux. Tout d'abord, la laideur des décors handicape vraiment la crédibilité de ce film historique. Ensuite, il y a souvent des dialogues qui sont vraiment trop premier degré, d'une grande naïveté. En plus, les différents personnages ne sont pas toujours très bien incarnés par leurs différents interprètes. Même si le scénario est globalement intéressant, il est d’une grande linéarité, sans surprise. Le manque d'incarnation et d'émotion qu'aurait pu susciter une telle histoire pénalise donc trop le film pour que le spectateur puisse totalement adhérer. L'acteur principal, l'allemand Alexander Fehling, est assez glacial, alors qu'il porte tout le film sur ses épaules. Sur le plan historique, le film dédouane gentiment la génération d'après-guerre mais interroge sur le rôle de leurs parents. Le récit n'insiste pas sur certaines questions clés et ne prend pas le risque de rentrer dans les détails. On peut donc dire que c'est le film parfait à montrer dans les écoles allemandes, tout au plus.
Un excellent film sur un épisode méconnu de l'après guerre en Allemagne, le procès d'Auschswitz, dans lequel quelques SS ayant tué et torturé des juifs seront traduits en justice' le pire c'est qu'après la guerre ils sont redevenus des gens ordinaires, Alexander Fehling est remarquable dans le rôle du jeune procureur opiniâtre!
Francfort, 1958. Un rescapé d’Auschwitz identifie un professeur comme étant un ancien garde du camp de concentration. Mais ça n’intéresse plus personne… sauf un jeune procureur prêt à poursuivre l’ancien nazi. Au cours de son enquête, le magistrat va découvrir des pièces essentielles qui permettront de confondre une vingtaine d’anciens SS ayant sévi à Auschwitz. Ils seront condamnés en 1963, par le premier tribunal allemand à avoir jugé ses propres crimes de guerre.
Le film a deux versants. D’abord le côté policier de la longue traque des criminels qui va conduire le justicier jusqu’aux plus hauts responsables du camp. Avec courage et ténacité, il avance dans le dédale des dénis et des culpabilités. Au mépris des menaces et des pressions, comme lorsque sa hiérarchie le met en garde : « si vous devez juger qui est coupable, à demi-coupable, ou innocent, vous n’avez rien compris » ! L’autre aspect, c’est le travail sur la prise de conscience collective. Comment parler de culpabilité et de responsabilité, quand un peuple est encore en pleine reconstruction mémorielle. Comment entendre les jeunes générations dire « Auschwitz, connais pas ! ». Et comment ne pas se perdre dans le « labyrinthe du silence » quand les anciens « nappent la vérité de sucre », ou feignent l’oubli en fermant leur mémoire ?
C’est tout cela que raconte le film de Giulio Ricciarelli. Sorte de récit historique mené avec la nervosité et les rebonds d’un thriller. Si la mise en scène est d’un académisme sans surprise, le film a le grand mérite d’aborder un sujet fort de façon très didactique.
Le vainqueur des 3 prix catégorie fiction du festival international du film d'histoire 2014 de Pessac. Le film narre l'histoire du procès de Francfort en suivant un jeune procureur, Johann Radmann qui fatigué d'instruire des faits de circulation, va prendre à cœur spoiler: (jusqu’à ne plus savoir différencier le bien du mal..) cette affaire à partir d'une première plainte contre un professeur des écoles dont personne ne veut s'occuper... dans une période ou le silence sur Auschwitz était devenu assourdissant... Un film très prenant et bien maitrisé.
Quel rapport ont eu les Allemands avec le terrible héritage laissé par les Nazis ?
Dans les années 60, un jeune substitut du procureur s'empare des dossiers des SS qui ont sévi à Auchwitz, dont Mengele. Aidé par les archives récoltées par les USA, il va mettre la RFA face à un passé qu'elle tente de refouler.
Avec une mise en scène et une réalisation discrètes et rigoureuses, une belle reconstitution historique, évitant le spectaculaire et laissant place à l'émotion émanant d'histoires individuelles, le film laisse toute la place à cette enquête passionnante portée par un jeune acteur de talent.
Je trouve que le cinéma allemand de ces dernières années fait preuve d'un grand courage par rapport à son passé.