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Un visiteur
0,5
Publiée le 3 février 2015
Lamentable et calomnieux tableau des femmes dans la marine marchande proche de tous les pires clichés et loin de la réalité. Nous sommes en 2015, c'est triste de voir encore des films véhiculant des messages de ce genre....
Tous les défauts du cinéma français réunis dans ce film. Il y avait un sujet en or, un décor intéressant, de relativement bons acteurs et la réalisatrice décide de tout miser sur ce qui n'a aucun intérêt c'est à dire les amourettes d'une trentenaire pas très intelligente qui se comporte comme une ado et semble s'étonner des conséquences. Les incohérences grossières du scénario deviennent presque un détail face à l'ennui générer par ce film. Ariane Labed signe toutefois une belle prestation.
En plus d’un aspect documentaire de qualité sur la vie quotidienne à bord d’un navire marchand, Lucie Borleteau dresse un magnifique portrait de femme moderne, libre et altruiste, qui cherche à vivre pleinement sa vie intime et professionnelle. La sublime Ariane Labed est la révélation de cette histoire qui suit les aventures d’Alice, une femme mécanicienne embarquée sur un vieux cargo, le Fidelio, monstre de fer sur lequel Alice va devoir garder le cap et découvrir les raisons du décès de son prédécesseur, renouer avec son ancien amant au risque de perdre l’homme qu’elle aime, resté à terre, mais aussi découvrir les rites des marins de tous horizons, curieux mélange de trivialité et d’amitié.
Emouvant, réaliste cette tranche de vie comme j'aime au cinéma. Ariane Labed est très belle, naturelle et réaliste dans cette histoire. Aimer deux personnes en même temps, choix difficile et bonheur de tout vivre c'est une question que l'on se pause à certains moments de sa vie. Et la mer donne la sensation de liberté retrouvée. Un film comme je les aime !
Alice est une sirène qui sort de l'eau pour rejoindre son bien-aimé, le temps de faire l'amour sur la plage, à l'abri d'une calanque. C'est ainsi que s'ouvre le film. Bien vite, elle repart en haute mer, répondant à l'appel du large : un contrat de travail pour quelques semaines sur un navire de marine marchande. Laissant son amoureux sur le rivage, elle embarque comme mécanicienne. Loin de son port d’attache, entourée d'hommes, les tentations sont grandes pour cette sirène. Surtout qu'un ancien amour, que le hasard lui fait retrouver à bord, ne demande pas mieux que de renouer sensuellement. Comment résister lorsque le désir et le manque mettent le corps à l'épreuve ? Le film interroge la notion de fidélité et ce n'est pas pour rien que le bateau se nomme le Fidelio. Pour en comprendre tout l’enjeu, Alice devra descendre dans les entrailles, opérer au cœur même du navire, se mettre à l'écoute des moteurs. Elle est là où ça chauffe, là où la pression devient soudain trop forte. Mécanicienne, elle connait son affaire mais lorsque que les machines menacent de s’emballer, le danger est bien réel. La traversée d'Alice est initiatique et la fidélité du cœur ne coïncide pas forcément avec celle du corps. Elle l'apprendra à ses dépens. Comme Ulysse quittant Ithaque, elle risque de perdre pour de bon celui qui a accepté de l'attendre...
Je tiens à critiquer ce film car je trouve qu'il véhicule une très mauvaise image des femmes dans la marine marchande. Je ne comprends pas comment une femme peut avoir produit ce film sans penser aux conséquences sur la réputation des femmes dans ce métier. La femme libertine sur un navire... Comment faire penser aux non marmar que toute femme qui embarque couche avec tout le bateau ? Faites en un film ! Ce film véhicule une image de la femme dans la marine marchande totalement faussée. Effectivement, il y en a des comme ça, mais elles ne naviguent pas longtemps, et ne sont pas respectées par les équipages, à ce que j'ai observé en tout cas. Oui, lorsqu'on est à bord, on reste tout de même des femmes, mais non, on ne peut pas se laisser aller toutes ses pulsions. Un navire est un monde clos, avec peu de personnes. Même dans une bonne ambiance, avec de la camaraderie, de bons moments entre collègues, des tensions se créent après deux ou trois mois de mer. Et lorsque des tensions sexuelles apparaissent en plus, l'ambiance du bateau est changée : des jalousies apparaissent, de la concurrence aussi. Compter sur la discrétion des uns et des autres pour que la vie à bord et la vie à terre n'empiètent pas l'une sur l'autre... Autant rêver... Car ce n'est pas que l'image des femmes qui est salie par ce film, mais aussi celle de tous les marins, homme ou femme, qui sont fidèles envers les personnes qui les attendent à terre. Que vont penser tous les terriens de ce vieux dicton « ce qui se passe à bord reste à bord »... C'est une phrase de marin, pas à diffuser à terre. J'ai lu des critiques disant que ce film était un peu féministe, montrant la « femme dans un milieu d'homme ». Etre une femme dans un milieu d'homme c'est bien faire son travail, être attentionné envers l'équipage, se faire des amis aussi, mais cela ne signifie pas coucher avec tout le bateau...
Les complications de l'amour, sur fond de paysages industriels ou de traversées, ambiance boulot très particulière sur un cargo, ce qui n'intéresse bien sur pas grand monde, c'est pas très commercial. Un très beau tableau pour moi, du rêve, des couleurs, des images, sans parler des musiques. Bravo.
Gros coup de coeur pour cette chronique sentimentale d'une fille embarquée sur un cargo. C'est vivant, inspiré et vibrant. On retrouve le bouleversant Anders Danielsen Lie d' "Oslo, 31 août". Ariane Labed est la révélation du film. Le film est au dessus de la moyenne de la production française et en plus c'est un premier film. Lucie Borleteau a du talent, il faudra la suivre de près.
Fidelio donne une image étrange de la femme dans un environnement masculin. On dirait presque qu'une femme fait du sexisme anti-femmes ou bien alors elle dit justement qu'une femme, quel que soit son milieu, doit pouvoir être libre de ses sentiments. Un voyage introspectif dans les significations de l'amour pour Ariane Labed, magnétique dans son rôle et extrêmement sensuelle. Les payasages sont magnifiques, on regrettera juste une forme de maladresse dans le rythme, tantôt lent, tantôt un peu saccadé et un manque d'utilisation poussée des paysages qui aurait pu porter le souffle du film.
Malgré une mise en scène plate, voilà un film intriguant quant à son sujet et à la complexité des sentiments. Un ode à la liberté, des personnages vraiment touchants (l'amant, le concubin, le coup d'un soir, un deuxième amant,...), un cadre original (un tanker) : une belle réussite pour un premier film !
Voici un film sur la théorie du manque et de l'amour. Lacan définit l'amour comme "donner ce qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas". Cette définition me parle tout en restant pour moi énigmatique... Alice, l'héroïne du film est mécanicienne navale. Elle exerce ce qu'on pourrait imaginer être un métier d'homme. C'est une jolie femme à l'aise avec son corps, avec le sexe. Elle est amoureuse à terre, mais "ce qui se passe sur la mer reste en mer", car sinon les choses de compliquent. La vie sur un cargo est une drôle de vie, l'atmosphère peut y sembler étouffante. Ce climat oppressant des salles des machines est bien rendu dans ce film. À quelle condition peut-on s'aimer? Désirer et aimer peuvent-ils se conjuguer ensemble? Un film sur la liberté d'aimer, de coucher, d'aimer malgré tout, de découvrit finalement qui on aime. Un film qui montre qu'il n'y a pas de métier d'homme, qu'une femme peut y trouver place en tant que femme au milieu d'hommes. Un film qui donne à penser et à réfléchir sur la différence des sexes et leur rencontre possible, impossible, délicate...
De ce premier long-métrage ressort deux indéniables puissances féminines. La première c'est Ariane Labed, interprète d'Alice éponyme et qui impose force et fragilité à la fois en un spectaculaire tour de force. La deuxième, c'est évidemment sa réalisatrice, Lucie Borleteau, qui laisse présager par un seul premier long-métrage d'un talent qui ne demande qu'à s'épanouir de nouvelles fois. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète:
Lucie Borleteau envisageait au départ de réaliser un documentaire sur la vie maritime puis s’est ensuite orientée vers la fiction, afin de développer une approche plus personnelle de son sujet. Fruit de deux années d’écriture en collaboration avec la scénariste Clara Bourreau, Fidelio, l’odyssée d’Alice décrit le quotidien de ces marins au long cours aux destinées tourmentées, dont certains ont juré fidélité à la mer plutôt qu’à une femme.
Le personnage d’Alice donne chair au souffle romanesque qui (ré)anime pour un temps la vieille carcasse du Fidelio, cargo en fin de vie. Les deux scénaristes inventent en elle une sorte d’idéal féminin détonnant dans un milieu traditionnellement masculin : féline et athlétique, Alice croque la vie et les hommes à pleines dents, dans un refus du compromis.
Une mer mystérieuse aux humeurs changeantes, une femme tiraillée entre ses principes et les bras d'un (autre) homme, Fidelio, l’odyssée d’Alice ose se frotter doucement à L’avventura de Michelangelo Antonioni (1960), chef-d’œuvre sur le désir et son transfert face à la mort, quand les corps disparaissent avant d’avoir livré toute leur vérité...